mardi 19 mars 2024

« Le wokisme est entré de plain-pied au Parlement canadien »

Jean-François Caron est un professeur de science politique canadien, exilé au Kazakhstan depuis 8 ans, où il enseigne la philosophie politique à l’université Nazarbaïev.  Exil « conscient et volontaire », se plaît-il à dire, sans doute avec une légère envie de provocation !

Il a récemment été « annulé » — sans explication, aucune — deux heures avant de prendre la parole devant un comité de la Chambre des communes qui l’avait invité à témoigner sur l’évolution de la politique étrangère du pays.

« Le wokisme est entré de plain-pied au Parlement canadien. »

Un exemple de censure flagrant qui fait dire au professeur Caron que la liberté d’expression est peut-être aujourd’hui plus grande dans certains pays totalitaires qu’elle ne l’est au Canada !  Avec le recul, il est convaincu que d’avoir rappelé, lors de certaines entrevues dans les médias, la collaboration entre l’Ukraine et les forces nazies pendant la Seconde Guerre mondiale est très probablement son « crime originel ». Une vérité historique qu’il aurait été préférable de taire au début du conflit déclenché en 2022 par la Russie ?

Dans cet entretien, Jean-François Caron explique comment la « morale » dispensée par les diplomates canadiens depuis 20 ans a miné la fameuse influence (« soft power ») dont le pays s’enorgueillissait. Il revient sur les dangers du communautarisme canadien, la guerre en Ukraine, la crise de la Covid et la tentation du « totalitarisme soft » qui guette nos vieilles démocraties libérales.

Le professeur Caron a écrit une douzaine de livres, le plus récent est Homo Superstes publié aux Presses de l’Université Laval.

00:00 — Intro

01:50 — Les mésaventures du prof Caron à Ottawa.

05:03 — Attention, expliquer l’histoire peut se retourner contre vous, surtout si vous revenez sur la collaboration entre l’Ukraine et les nazis !

13:41 — Vivons-nous vraiment encore en démocratie ?

16:12 — Nos diplômes universitaires valent-ils encore quelque chose ?

24:30 — “Je suis chanceux d’enseigner dans une université au Kazakhstan où on a réellement une liberté d’enseignement, où le wokisme et la culture de l’annulation n’existent pas !”

29:55 — Un précédent dommageable ; “le wokisme est entré au parlement canadien.”

35:16 — Jean-François Caron règle-t-il des comptes avec le monde universitaire canadien ? 

44:50 — Le “moralisme” du Canada nuit à son influence dans le monde.

51:52 — Les dangers du clientélisme auprès des diasporas qui vivent au Canada.

54:54 — Le totalitarisme mou nous guette.

01:16:33 — La paix est-elle possible en Ukraine ?

01:04:27 — L’obsession totalitaire est liberticide.

01:11:48 — Nous perdons l’habitude du véritable débat d’opposition.

Les locaux de l'Université de Montréal ont accueilli l'école marxiste d'hiver... et ses 600 participants

Les 17 et 18 février, plus de 600 communistes se sont réunis pour lancer le Parti communiste révolutionnaire. Son congrès fondateur aura lieu du 18 au 20 mai. 


 Le site de l’organisation ne précisait pas le lieu de cette réunion, mais indiquait :

LIEU ET HÉBERGEMENT

Plus de détails (sur le lieu précis, l’hébergement suggéré, etc.) seront fournis dans les semaines à venir.

Dans un reportage sur cette réunion, la journaliste parle d’une université, mais elle ne précise pas laquelle. 
 
Il s’agit de la faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal.

Louis Audet-Gosselin, directeur scientifique du Centre contre la radicalisation violente déclare, goguenard, ne pas être inquiet par cette organisation qui est « assez dynamique » et qualifie ce rassemblement d’« assez impressionnant ». Il admet toutefois que son message est radical.

Il est intéressant de noter la discrétion de cette organisation et de cette journaliste sur le lieu de ce congrès.

Peut-être cette discrétion s’explique-t-elle par le désir de ne pas embarrasser l’Université de Montréal qui a prêté ses locaux et d’éviter que la réunion ne soit annulée ou dérangée par des troublions.

Ce genre de choses est réservé aux organisations conservatrices ou pro-vie.

Rappelons qu’une organisation chrétienne poursuit le gouvernement du Québec après s’être vue refuser l’accès à un centre de congrès l’été dernier parce qu’elle est pro-vie.
 

Voir aussi

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Citations ethniquement incorrectes de Karl Marx

Le communisme, cette religion profane

Organisation chrétienne refuse 100 k$ et un règlement à l'amiable, mais poursuit le gouvernement du Québec

 

Organisation chrétienne refuse 100 k$ et un règlement à l'amiable, mais poursuit le gouvernement du Québec

Une organisation chrétienne poursuit le gouvernement du Québec après s’être vue refuser l’accès à un centre de congrès l’été dernier parce qu’elle est pro-vie.

Caroline Proulx, la ministre du Tourisme du Québec


Le pasteur Art Lucier de Harvest Ministries a récemment révélé qu’il avait refusé une proposition de règlement de 100 000 $ et qu’il allait poursuivre le gouvernement provincial du Québec en justice après que celui-ci ait interdit à Harvest Ministries d’organiser un événement dans un centre de congrès public en raison de son engagement moral pro-vie.

« Nous avons rejeté un règlement de 100 000 $ du gouvernement du Québec pour que nous nous fassions oublier », a déclaré M. Lucier.

« En outre, le gouvernement n’allait assumer aucune responsabilité pour leur action », a-t-il ajouté. Selon le pasteur Lussier, il aurait répondu : « Gardez votre argent. Il faut que vous reconnaissiez que vous avez enfreint la loi. »

Harvest Ministries International, qui est basé en Colombie-Britannique, avait prévu d’organiser un événement religieux, culturel et artistique appelé « Bataille pour le Canada » au Centre des congrès de Québec, du 23 juin au 2 juillet.

Cependant, après l’annonce de l’événement, la ministre québécoise du Tourisme, Caroline Proulx, avec la bénédiction du Premier ministre du Québec, François Legault, de la Coalition Avenir Québec (CAQ), a demandé au directeur général du centre des congrès de mettre fin au rassemblement de Harvest en raison de son thème supposé « anti-avortement » (ce qui n’était pas le cas), malgré le fait que Harvest Ministries avait signé un contrat avec le centre des congrès.

 

Le pasteur Lussier s’explique sur cette poursuite. Il indique aussi que l’événement à Québec avait pour thème la réconciliation des peuples au Canada et non de s’opposer à l’avortement, contrairement au bobard propagé par la CBC.

Au cours de la rencontre de règlement, qui s’est tenue les 6 et 7 février, M. Lucier a « clairement indiqué que nous ne nous contenterions pas de prendre l’argent des contribuables et de nous enfuir ».

« Nous voulons que le gouvernement du Québec reconnaisse qu’il a commis une erreur et qu’il nous permette d’organiser une réunion à l’avenir », a-t-il expliqué.

Cependant, au lieu de s’excuser, le gouvernement du Québec a fait pression pour que l’affaire soit résolue à l’amiable en promettant une compensation monétaire pour l’événement annulé.

« Nous allons maintenant aller devant les tribunaux parce que nous ne sommes pas intéressés par une simple compensation pour la perte subie par notre ministère, même si elle a été substantielle », a déclaré M. Lucier.

« Nous avons besoin de savoir que nous ne serons plus ciblés de la sorte à l’avenir », a-t-il poursuivi. « Nous avons besoin que la ministre Proulx reconnaisse qu’elle a commis une erreur et qu’elle s’y est mal prise ».

« Aucune lettre de ce type n’a été envoyée et nous irons donc au tribunal, malheureusement », a ajouté M. Lucier.

Bien que la date du procès n’ait pas encore été fixée, M. Lucier est convaincu que Harvest Ministries aura gain de cause, expliquant que c’est la raison pour laquelle le gouvernement du Québec souhaitait régler le litige à l’amiable.

« Ils savent qu’ils vont perdre, et c’est pourquoi ils essaient de faire disparaître cette affaire », a-t-il déclaré.

« Nous sommes convaincus que nous gagnerons », a déclaré M. Lucier. « Il s’agit d’une affaire assez simple, mais surtout, nous pensons qu’il est important de s’opposer à la tyrannie de nos jours et à l’ingérence gouvernementale, que nous gagnions ou non est moins important que le fait de nous opposer à ces pratiques. »

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