mercredi 28 avril 2010

Débat sur le cours ECR alors que la cause s'en va en Cour suprême

Dennis Watters un des artisans du cours d'éthique et de culture religieuse et Mme Jean Morse-Chevrier, présidente de l'Association des parents catholiques du Québec, débattent avec Richard Martineau du cours ECR alors qu'une des causes en justice pour s'opposer à son opposition va être présentée à la Cour suprême.



M. Denis Watters

M. Watters avoue la nature superficielle des connaissances qui seront transmises.

On remarquera que M. Watters ne comprend pas M. Martineau quand celui-ci lui demande (à la 9e minute) si l'on peut en classe critiquer certains dérapages dans les religions, car il est bon de développer l'esprit critique des enfants.

M. Watters parle alors de dérapages dans des manuels non approuvés (mais qui peuvent et sont utilisés en classe) pour ensuite enchaîner sur le fait que le cours est un « instrument puissant pour habiliter les jeunes dans une société pluraliste », bref M. Watters avoue la dimension idéologique du programme, la transmission de connaissances n'est pas ce qui prime, mais l'habilitation à vivre dans une « société pluraliste ».

M. Watters dit se dissocier du programme ECR s'il prône le multiculturalisme. Et quelle est la preuve que ce n'est pas vrai pour cet esprit subtil ? « Le mot multiculturalisme apparaît comme un exemple parmi d'autres en cinquième secondaire » ! Bin, Denis, le mot pluraliste que tu préfères pour qualifier le programme n'apparaît pas plus tôt !

Suit une question étrange de Martineau sur quel Dieu est mentionné dans la Constitution canadienne quand vient le temps de parler de la Cour suprême.

Enfin, Denis Watters, quand on lui dit que l'école va remettre en question les valeurs des parents, ne peut que se féliciter de ce fait, car il permettra aux parents de discuter du cours à la maison et de revenir sur les différentes valeurs abordées en classe. L'école, dans cette optique, n'aide plus les parents dans l'éducation de leurs enfants. Elle sert à instiller le doute chez les enfants, doute que les parents auront la chance de dissiper à la maison, s'ils en ont le temps, s'ils en ont la formation et si leur ado leur parle de ces doutes ou de ces débats en classe.

Mme Jean Morse-Chevrier

Lors de ce débat, Jean Morse-Chevrier a rappelé que le Cardinal Grocholewski, préfet pour l'Éducation catholique à Rome, a renouvelé récemment la mise en garde qu'il avait faite le 5 mai 2009 à l'égard des cours soi-disant neutres qui mettent toutes les religions sur le même pied. Mme Chevrier a déclaré que l'Association des parents catholiques du Québec (APCQ) appuie cette position.

Interrogée par M. Martineau, elle a dit que certaines religions ont des assises plus solides que d'autres et que pour un croyant sa religion représente la vérité. Elle a soutenu que la façon dont le programme présente Jésus, tel qu'on le retrouve dans les manuels où Jésus est « un homme qui fait jaser », serait acceptable pour un musulman, mais pas pour un chrétien pour qui Jésus fait partie de la Trinité, une notion absente du programme d'ECR.

Elle a aussi défendu la position de Joëlle Quérin, dans le sens que le programme ECR impose une idéologie. En référant au volet d'éthique du programme, elle a indiqué que les jeunes étaient appelés à considérer toutes les positions comme valables au lieu de recevoir à l'école des lignes directrices sûres pour guider leur vie. Ce qui a valu à M. Martineau de reprendre le fait que les jeunes apprenaient à l'école que la position de maman et de papa était remise en question.

Mme Chevrier a maintenu que les jeunes doivent avoir droit à un enseignement religieux à l'école en accord avec leur propre croyance et que les éléments appartenant à d'autres religions peuvent être traités à la fin du secondaire, sans que la plupart des parents s'y opposent. Cela a fait dire à M. Martineau que les enfants doivent peut-être apprendre leur propre religion d'abord. En réponse à une question, Mme Chevrier a dit que les parents aimeraient mieux ne pas avoir de cours de religion que de voir imposés à leurs enfants des contenus religieux avec lesquels ils ne sont pas d'accord. Cependant, retirer complètement la religion des écoles serait de s'en laver les mains selon elle.






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Richard Décarie sur le recours en Cour Suprême pour obtenir l'exemption au cours ECR


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ECR — les parents forcés d'aller en Cour suprême du Canada

Nous venons de recevoir ce communiqué.

28 avril — Les parents forcés d'en appeler à la Cour suprême

Les parents de Drummondville qui s'opposent à l'imposition du cours d'éthique et de culture religieuse (ÉCR) à leurs enfants ont décidé de faire appel à la Cour suprême du Canada.

La Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ) appuie ces parents convaincus qui ont le courage d'aller jusqu'au bout. Le président de la CLÉ, Sylvain Lamontagne, affirme que « pour les parents ce programme relativise leur religion et leurs valeurs morales, certains sociologues le qualifiant même d'endoctrinement. »

Pour le porte-parole de la CLÉ, Richard Décarie, « l'imposition de ce cours constitue une grave attaque sur le plan des droits parentaux et de la liberté de conscience, au point que même les États-Unis suivent la situation de près. »1

Cette perte de droit fondamental des parents, comme premiers éducateurs de leurs enfants, est unique au Canada mais risque de faire jurisprudence incitant d'autres provinces à suivre l'exemple du Québec.

La CLÉ affirme que l’imposition étatique d’un régime d’éthique et de culture religieuse à tous les élèves des niveaux primaire et secondaire — autant au public qu’au privé —, outrepasse les pouvoirs légitimes du gouvernement, bafouant la liberté de conscience et de religion proclamée par la Charte canadienne (article 2a).

Les parents qui font appel sont soutenus par des associations comme les 104 000 Chevaliers de Colomb qui ont récemment réitérer leur soutien à la position de la CLÉ. La population québécoise est également fortement attachée à la liberté de choix en éducation, comme deux sondages Léger- Marketing successifs l'ont indiqué.

« C’est scandaleux que l’entêtement du gouvernement Charest oblige des parents à aller jusqu’en Cour suprême plutôt que de reconnaître le simple bon sens de la demande », affirmait également M. Lamontagne.

[1] Lire le Rapport international sur la liberté religieuse de 2009 du Bureau de la démocratie, des droits de la personne et du travail des États-Unis, un organisme relevant du Département d'État américain.


Plus d'information à venir.


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Ethics and Religious Culture - Parents forced to appeal to the Supreme Court

MONTREAL, April 28 /CNW Telbec/ - The Drummondville couple who requested that their children be exempt from Ethics and Religious Culture (ERC) classes have decided to appeal to the Supreme Court of Canada.

The Coalition for Freedom in Education (CLE) supports these principled parents who have the courage to fight for the children's education all the way to the Supreme Tribunal of the land. Coalition's Chair, Sylvain Lamontagne, declared that "as far as the parents are concerned, this curriculum trivializes their religion and moral values and treat them as no more important or true as any other, some sociologists have even publicly qualified it as indoctrination."

Coalition's spokesperson, Richard Décarie, said that "imposing this curriculum to all children is a serious onslaught on parental rights and freedom of conscience, so much so that even the United States government is closely monitoring the situation."(1)

The loss of the fundamental right for parents to choose the moral and religious education of their children at school - no exemptions have been granted - is currently limited to Québec. But, if this encroachment by the State goes unchallenged, it may set a precedent and encourage other provinces in Canada to follow Québec's lead.

The Coalition maintains that the State, by imposing a universal ethics and religious culture curriculum to all pupils throughout primary and secondary schools - be they public or private -, goes beyond the legitimate powers of a government and undermines the freedom of conscience and religion proclaimed by the Canadian Charter (section 2a).

The Québec couple appealing to the Supreme Court of Canada is supported by various associations such as the 104,000-strong Knights of Columbus of Québec who have recently reiterated their support for the position upheld by the Coalition for Freedom in Education. The Québec population is also strongly committed to the freedom of choice in moral and religious education as two successive Leger-Marketing polls have indicated.

(1) See "International Religious Freedom Report 2009" compiled by the
Bureau of Democracy, Human Rights and Labor of the United States, an
agency within the U.S. Department of State.

For further information: Richard DÉCARIE, spokesperson,
(514) 464-5930,
(514) 772-9205,

www.Coalition-CLE.org

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