lundi 20 avril 2009

Berlin, les partisans contre la liberté de choix contrattaquent

Berlin — À une semaine du référendum d'initiative populaire propulsé par la coalition « Pro Reli » à Berlin, le conflit sur l'enseignement de la religion dans la capitale allemande s'envenime.

La politicienne de gauche Petra Pau a lancé une « croisade » contre les partisans de la liberté de choix. Mme Pau est une ancienne dirigeante du mouvement des pionniers de l'Allemagne de l'Est soviétique. Elle a été députée du PDS, directement issu du Parti socialiste unifié d'Allemagne, parti unique de la RDA. Elle est actuellement députée du parti Die Linke depuis que le PDS a fusionné avec la fraction de gauche du parti socialiste menée par Oskar Lafontaine. Die Linke regroupe 53 députés sur 614 au bundestag (parlement fédéral allemand). Il est crédité d'un peu plus de 10 % des voix dans les sondages.

liberté de choix à Berlin

De son côté, le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Robert Zollitsch, a exprimé le souci que le sénat berlinois prescrive, en fonction de la majorité politique, ce qui est éthique.

Petra Pau, qui est également vice-présidente du Bundestag, a reproché à l'Eglise « d'attaquer au lieu d'expliquer ». Pour elle, l'initiative Pro Reli, qui vise à introduire dans les écoles de Berlin une option obligatoire de l'enseignement de la religion, « attaque et envenime le climat ». Selon elle, le référendum du 26 avril, ne doit pas être considéré comme « nouvelle édition des Croisades ».

Mgr Zollitsch a clairement critiqué le modèle berlinois de l'enseignement de l'éthique sur les ondes de Deutschlandradio Kultur. Le concept actuel ne laisserait aucune véritable liberté de choix aux élèves.

Quelques de jours avant le référendum, la communauté juive a réitéré son appui à l'introduction d'un choix entre le cours d'éthique laïque et le cours de religion comme matières obligatoires. La religion n'est pas une activité optionnelle, cette matière doit avoir sa place dans le programme scolaire obligatoire a déclaré la (femme) rabbin Gesa Ederberger.

Le grand journal Die Welt appuie également la liberté de choix : « L'imposition du programme d'éthique n'est pas sans conséquence. Il s'agit d'une obligation de mixité imposée aux élèves par l'État qui définit désormais unilatéralement ce qui est moral. Un cas évident de discrimination. » (cité dans http://www.islam.de/11892.php)

Le 26 avril, dans la capitale allemande quelque 2,4 millions de citoyens sont appelés à se prononcer sur la question de savoir si l'enseignement de la religion comme branche facultative doit devenir une alternative à l'enseignement obligatoire de l'éthique.

Avant cette échéance, le SPD et les partis de gauche au pouvoir à Berlin sont présents dans le paysage urbain avec plus de 28 000 affiches de différentes grandeurs, et les défenseurs de Pro Reli avec 500 grandes affiches.

Pro Reli s'insurge d'ailleurs contre l'utilisation massive de fonds publics par les partis de gauche, majoritaires au Sénat berlinois, pour contrer le mouvement en faveur du choix entre l'éthique laïque et la religion. Message anti-choix, parfois mensonger, massivement subventionné par les contribuables. Il s'agit d'un scandale selon Christophe Lehmann, président de Pro Reli (voir la vidéo ci-dessous en allemand).



Selon la presse, 114 800 électeurs ont jusqu'ici demandé les documents pour le vote par correspondance. Pour que les deux branches d'enseignement acquièrent le même statut, il faudrait l'accord d'environ 610 000 Berlinois ayant le droit de vote.

Pétition contre le cours ECR

Une pétition en ligne circule déjà depuis quelque temps, elle s'oppose à l'imposition forcée du cours Éthique et culture religieuse dans toutes les écoles québécoises. Si vous ne l'avez pas encore signé, faites-le maintenant. Et surtout, encouragez vos amis à la signer.


La voici : http://www.petitions-saguenay-cle.org/php/index.php