jeudi 13 juin 2013

L'APCQ se réjouit que la Cour suprême du Canada accepte d’entendre Loyola

Communiqué de Presse de l’Association des parents catholiques du Québec (APCQ).

Montréal, 13 juin 2013

L’Association des parents catholiques du Québec (APCQ) se réjouit que la Cour suprême du Canada accepte d’entendre la cause qui oppose l’École secondaire Loyola au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (MELS) concernant le programme Éthique et culture religieuse (ÉCR).

Le litige porte en grande partie sur la liberté de religion. Déjà, le juge en première instance avait énoncé que les principes constitutionnels de la suprématie de Dieu et de la primauté du droit sont en cause dans cette affaire.

Loyola soutient que le MELS, en lui imposant d’enseigner le cours d’ÉCR tel quel, sans accepter que l’école le remplace par un programme équivalent tel que prévu par la Loi sur l’enseignement privé (article 22 du Règlement d’application), « porte atteinte à sa liberté de religion en lui imposant une pédagogie qui va à l’encontre de ses principes. »

La Cour d’appel avait admis que la décision du MELS pouvait porter atteinte à la liberté de religion du collège, mais seulement de façon négligeable. Selon Loyola, « le fait de qualifier l'atteinte de négligeable témoigne d'une profonde incompréhension de ce qu'est la liberté de religion. »
Loyola conteste également la prétention de la ministre de l’Éducation selon laquelle les institutions ne jouissent pas de la liberté de religion. Seuls les individus jouiraient de cette liberté. « Cela est tout à fait contraire à la tradition canadienne de la liberté de religion », a commenté Paul Donovan, directeur de l’école.

L’APCQ porte une grande attention à la question de la liberté de religion des institutions, en particulier des écoles. L’association a été fondée par des parents qui croient fortement dans la liberté éducative garantie par l'école privée. Si on enlève à l'école privée toute spécificité, le choix des parents et élèves sera réduit à un modèle unique pour tous, ce qui est fondamentalement antidémocratique, selon l'APCQ.

L'APCQ s'attend à ce que la Cour suprême reconnaisse, pour Loyola ainsi que pour les familles de ses élèves, les libertés fondamentales garanties par la Charte canadienne et assurées depuis 75 ans par la Déclaration universelle des droits de l'homme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. » (Art. 18)

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Communiqué de la CLÉ sur l'affaire Loyola en Cour suprême du Canada

13 juin 2013 — COMMUNIQUÉ DE LA CLÉ sur l'affaire Loyola en Cour suprême du Canada

La Cour suprême du Canada a annoncé ce jeudi matin qu'elle entendra la cause du collège Loyola qui l’oppose au ministère de l'Éducation du Québec. On se rappellera que le collège catholique Loyola de Montréal désire enseigner le programme d'éthique et de culture religieuse – ÉCR, mais dans une perspective catholique. En effet, cette école de tradition jésuite enseigne depuis 1975 un programme qui « cherche à inculquer la connaissance et le respect des religions du monde ». Elle le considère plus complet que le cours ÉCR et conforme à sa vocation d’établissement confessionnel.

La Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ) salue la décision de la Cour suprême du Canada d’entendre l’appel du collège Loyola. Vouée à la promotion de la diversité et de la liberté scolaire, la CLÉ considère cruciale la défense de la liberté pédagogique du collège Loyola et voit d’un œil défavorable la tendance au Québec à réduire l’autonomie des écoles, plus particulièrement privées. Cette diversité doit exister tant dans l’administration des écoles que dans l’offre de programmes. Un sondage Léger-Marketing tenu du 27 au 29 février 2012 indiquait que 54 % des Québécois désirent que les écoles bénéficient d’une plus grande liberté dans le choix des programmes qu'elles enseignent et dans la façon de les enseigner.

Le ministère de l’Éducation du Québec et la Cour d’appel du Québec prétendent qu’un programme d’éthique et de culture religieuse « culturel et laïque » s’impose à Loyola, dans le cadre du « processus de déconfessionnalisation des écoles au Québec ». L’État cherche ainsi à imposer sa vision du cours ÉCR à une école confessionnelle au nom « de la déconfessionnalisation des écoles au Québec ». Pour le secrétaire de la CLÉ, Patrick Andries, « si le système public d’éducation a été déconfessionnalisé au Québec, il n’a jamais été question de déconfessionnaliser les écoles privées confessionnelles. »

La Cour d'appel a reconnu qu'il pouvait y avoir, dans ce dossier, une violation de la liberté de religion de Loyola, mais elle a jugé cette atteinte « négligeable » parce que le programme ÉCR ne constituerait qu'un seul cours parmi d'autres. La Coalition pour la liberté en éducation considère que qualifier de négligeable cette atteinte démontre une profonde incompréhension de la religion de la part des juges de la Cour d’appel. Il faut renouer avec une interprétation large et libérale de la liberté de religion, et faire fi d’une vision étriquée où des juges substituent leurs sensibilités à celles des plaignants sans doute plus sourcilleux en matières religieuses.

La Charte québécoise des droits et libertés de la personne protège le droit des parents d’assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants, conformément à leurs convictions et de choisir pour leurs enfants des établissements d’enseignement privés. Dans une authentique école confessionnelle, la dimension spirituelle est présente dans toute la vie de l’école, pas seulement durant les cours de religion. Imposer à Loyola d’enseigner un cours de culture religieuse dont est absente cette dimension, c’est selon elle lui imposer « la diffusion d’une vision du monde incompatible à sa mission catholique ».

La Coalition pour la liberté en éducation espère que la Cour suprême validera l’analyse du juge de première instance de la Cour supérieure du Québec qui avait accordé au collège une exemption au programme d’éthique et de culture religieuse, et lui permettra d’enseigner son programme correspondant. Pour la CLÉ, le programme officiel juxtapose une série de croyances, de légendes, de mythes, d’us et de coutumes au nom de la tolérance et de la neutralité. Nobles objectifs, en théorie. La CLÉ nourrit de sérieux doutes quant à la capacité du programme ÉCR d'atteindre ces objectifs dans les écoles publiques du Québec. Dans le cadre d’écoles confessionnelles, cette démarche qui prétend enseigner le respect, semble contreproductive. Elle risque de verser dans la caricature des religions, mêlant fois, légendes et mythes enfilés les uns derrière les autres. Loyola a raison de dire que la « simple explication des pratiques externes » de chaque religion fera bien peu pour promouvoir la véritable tolérance « sans une compréhension plus complète des autres fois ».

La CLÉ appelle donc de ses vœux une décision généreuse de la part de la Cour suprême qui permettra à la fois d’assurer une plus grande diversité et autonomie des écoles au Québec et de raffiner le « modèle laïque » québécois.

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Pour la Coalition pour la liberté en éducation – CLÉ Coalition-CLE.org

Richard DÉCARIE, porte-parole




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Dépêche de la Presse Canadienne et la décision ECR de février 2012

Les journaux et médias reproduisent un peu partout une dépêche de la Presse canadienne dans le cadre de l'annonce que l'affaire opposant le collège Loyola et le Monopole de l'Éducation du Québec sera entendue par la Cour suprême. Ils publient plus particulièrement cet extrait :
« En février 2012, la Cour suprême avait conclu que le programme était conforme à la Charte canadienne des droits et libertés et qu'enseigner les fondements des religions du monde ne portait pas atteinte à la liberté de religion des enfants ou de leurs parents. »
Voir ce texte reproduit fidèlement par Radio-Canada, La Presse, Le Soleil, le 98,5 FM et par Le Devoir (vive la diversité de la presse au Québec !)

Pour ce carnet, il s'agit d'une réécriture du jugement, d'une représentation définitive d'un jugement qui déclarait simplement que les plaignants n'avaient pas fait la preuve d'une non-conformité, en état de la preuve présentée devant le tribunal. Les juges a ainsi reproché aux parents que les enfants n'avaient pas assisté aux cours ECR et donc que la preuve des dommages potentiels du cours en était affaiblie, de même qu'un seul manuel n'ait été versé au dossier (même si c'était le juge de première instance qui avait en fait limiter le nombre de manuels à verser au dossier) !

Citons un article de Radio-Canada le jour de la décision :

Le plus haut tribunal du pays à l'unanimité conclut qu'ils « n'ont pas fait la preuve que le programme ECR portait atteinte à leur liberté de religion ni, par conséquent, que le refus de la commission scolaire d'exempter leurs enfants du cours ECR contrevenait à leur droit constitutionnel ».

Or les parents, dont l'identité n'est pas divulguée afin de préserver l'anonymat des enfants, n'ont pas réussi à démontrer que le programme ECR constituait « une entrave à leur capacité de transmettre leur foi » catholique à leurs deux enfants.

Selon la Cour suprême, il ressort plutôt de la preuve que le ministère de l'Éducation n'avait pas pour objectif de « transmettre une philosophie fondée sur le relativisme ou d'influencer les croyances particulières des jeunes », comme le prétendaient les parents.

Deux juges, Louis LeBel et Morris Fish, qui souscrivent au jugement, ont cependant émis des réserves, expliquées par le juge LeBel. « Je n'entends pas pour autant confirmer définitivement la validité constitutionnelle du programme ÉCR, ni, surtout, de son application particulière dans la vie quotidienne du système d'éducation »,écrit-il.

« La conception du programme et la teneur du cadre pédagogique et administratif ne facilitent pas l'évaluation des conséquences concrètes du programme », ce qui suscite plusieurs questions auxquelles la preuve versée au dossier ne répond pas, soutient-il.

« L'état de la preuve ne me permet pas non plus de conclure que le programme et sa mise en application ne pourront éventuellement porter atteinte aux droits accordés aux appelants et à des personnes placées dans la même situation. » — Le juge Louis LeBel

Le magistrat ajoute : « À cet égard, le seul manuel scolaire versé au dossier laisse dans une certaine mesure perplexe quant à la présentation des rapports entre le contenu religieux et le contenu éthique du programme. Par exemple, le contenu des exercices proposés à des élèves de six ans à l'occasion de la fête de Noël inviterait-il à la folklorisation d'une expérience et d'une tradition assimilées à de simples contes sur des souris ou des voisins surprenants?

Notons enfin que la décision de la Cour suprême de février 2012 dans le dossier Lavallée c. Commission scolaire des Chênes était, selon nous et plusieurs juristes, médiocre, politique, liberticide et quelque peu tautologique.



Me Mark Phillips explique le jugement de la Cour suprême du Canada, ce qu'est le programme d'éthique et de culture religieuse (ECR) et ce que demandaient les parents de Drummonville.

Critiques du jugement de février 2012

À qui sont ces enfants au juste ?

LexView — Whose Children Are They, Anyway?

« Match nul » sur la constitutionnalité du programme ECR, entretemps Jésus, Superman même combat !

Déclaration de Me Mark Phillips avocat de S.L. lors de la conférence de presse de ce jour

Réaction de l'avocat des parents à la décision de la Cour suprême du Canada

La neutralité de l'État et la neutralité de l'enfant

Talkshow — The Supreme Court didn't agree, neither did our panelists

« In Canada, the state is the first educator of children in matters of faith... It seems.»

Ethics and Religious Culture in Quebec: Canada’s Supreme Court has erred






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Ethics and Religious Culture program - Loyola High School granted leave to appeal to Supreme Court

MONTREAL, June 13, 2013 /CNW Telbec/ - Loyola High School ("Loyola") wishes to announce that today, the Supreme Court of Canada granted it leave to appeal the December 4, 2012 judgment of the Québec Court of Appeal, which overturned the 2010 Superior Court ruling in its favor, in the case involving the Ministry of Education, Leisure and Sport ("MELS"), regarding the Ethics and Religious Culture program ("ERC").

The decision of the Court of Appeal has, in effect, raised fundamental issues that, in Loyola's estimation, address some of the core values of our Québec and Canadian societies. It is for this reason that the Board of Governors, with the support of the Jesuit Board of Directors, decided to pursue the matter and ask the Supreme Court of Canada to hear the case.

In 2008, the MELS introduced its ERC course. Loyola did not object to the program's goals. "Loyola has long promoted an intelligent respect for, and appreciation of, the world's religions. In fact, at Loyola, 'World Religions' has been offered as a course in itself, or been a major component of a 'Religion' course, since 1975," offer Fr. Robert Brennan S.J., former President and Chaplain and current teacher at the school.

Despite significant reservations about the ERC course's ability to achieve its own, stated goals, it was hoped that it would at least promote some type of religious literacy and allow for a better "dialogue de société". However, as a Catholic, Jesuit high school, Loyola believed that there was a value-added dimension to teaching a course of this nature from a "confessional" perspective. "Teaching another belief system from a confessional perspective − in our instance, a Catholic one − engages belief and when belief is engaged, it gives an account of who we are and what matters to others. This provides the opportunity for life to grow, for society to evolve and for depth and openness to emerge. It creates a fire that kindles other fires," adds Fr. Michael Murray S.J., President of Loyola High School.

The background of the case

Following a procedure provided for by law, Loyola applied for an exemption from the course in March of 2008, asking that the Minister allow the school to teach all of the competencies, content and goals of the program using a structure and methodology that was more in keeping with its Jesuit and Catholic identity. The Minister refused to grant the exemption and informed Loyola that the competencies, content and goals of the program could not be taught according to ministerial expectations in a Catholic (i.e., confessional) context.

As it was unable to engage in a dialogue about the exemption with the Minister, Loyola decided to take the matter to the Quebec Superior Court. From June 8 to 12, 2009, Loyola High School was in court to argue for an exemption. On June 18, 2010, the Superior Court concluded that the decision to refuse Loyola's request was invalid because it assumed that a confessional program could not achieve the goals proposed by the Ministry program. The judgment permitted Loyola to teach its own version of the ERC course. The Minister appealed and in a judgment issued December 4, 2012, the Quebec Court of Appeal overturned the Superior Court's ruling.

The key elements in the debate

Loyola believes that the Minister was wrong to have used the criterion of "confessionality" as the reason for denying the requested exemption and for not recognizing Loyola's program as "equivalent". The Minister's argument that it would be impossible to teach tolerance, good will and good citizenship from a confessional perspective is absurd. Catholic education in general, and Jesuit education in particular, have produced a whole spectrum of intellectually competent individuals who made, and continue to make, a difference in the world.

Further, Loyola contends that the Minister's decision violates Loyola's religious freedom by imposing on the school a pedagogy that is counter to its principles. Paul Donovan, Loyola's Principal, is of the opinion that "… there is, on the Minister's part, the political desire to 'secularize' the public schools to better reflect the multi-cultural reality of our evolving society. But," he asks, "does this mean that confessional, private schools and other institutions, should be 'secularized' as well?"

Although the Court of Appeal acknowledged that there was a possible infringement of religious freedom, it argued that the infringement was negligible because the ERC course was only one course "among many". Loyola would argue that calling the Minister's infringement on Loyola's religious freedom "negligible" is to demonstrate a profound lack of understanding of the nature of religious freedom.

Finally, Loyola disputes the Minister's contention that religious corporations, such as Loyola, cannot possess freedom of religion at all. Donovan indicates that "… perhaps the most remarkable facet of the case is the fact that the Quebec Attorney General has gone on public record saying that religious corporations, such as Loyola, do not even enjoy freedom of religion." According to this position, only individuals possess freedom of religion, whereas corporations such as Loyola (incorporated as a non-profit entity under the Quebec Companies Act) do not, and the State can restrict their religious practice and belief as much as it wishes. This would mean that the numerous religious groups in the province are entirely at the mercy of the State. "This is completely contrary to Canada's tradition of religious freedom as we understand it," concludes Donovan.

The decision of the Court of Appeal to overturn the initial decision was, to say the least, disappointing for the Loyola High School. After much soul-searching, it was decided to pursue the matter and ask the Supreme Court of Canada to hear the case.

Loyola is an English private school founded and managed by Jesuits. It traces its origins to 1848. Located in Montréal, it is home to 750 boys from Secondary-One to Secondary-Five. Its mission is the formation of mature, responsible Christian adults, in accordance with the traditions of the Catholic Church and the Society of Jesus.

SOURCE: Loyola High School




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Le programme « Éthique et culture religieuse » - L'École secondaire Loyola va en Cour Suprême

MONTRÉAL, le 13 juin 2013 /CNW Telbec/ - L'École secondaire Loyola (« Loyola ») désire annoncer qu'aujourd'hui, la Cour suprême du Canada a accepté d'entendre son appel du jugement du 4 décembre 2012 de la Cour d'appel du Québec infirmant la décision rendue en faveur de Loyola par la Cour supérieure en 2010 dans l'affaire l'opposant au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (« MELS ») concernant le programme Éthique et culture religieuse (« ECR »).

L'arrêt de la Cour d'appel soulève des questions essentielles qui, aux yeux de Loyola, touchent des valeurs fondamentales de la société québécoise et canadienne. C'est pour cette raison que le conseil d'administration, avec l'appui du Conseil de direction jésuite, avait pris la décision d'aller plus loin et de solliciter l'autorisation d'en appeler devant la Cour suprême du Canada.

En 2008, le MELS a introduit le programme ECR. Loyola ne s'est pas opposée aux objectifs du programme. « Cela fait longtemps que Loyola cherche à inculquer la connaissance et le respect des religions du monde. En effet, Loyola dispense, depuis 1975, un enseignement approfondi sur les religions du monde comme partie intégrante de son programme de religion », explique le père Robert Brennan, S.J., ancien président et aumônier de Loyola, actuellement membre du personnel enseignant.

Bien que Loyola entretînt de sérieuses réserves quant à la capacité du programme ECR d'atteindre les objectifs qu'il s'était fixés, elle espérait néanmoins que ce type de programme favoriserait une compréhension des religions qui permettrait un meilleur dialogue de société. Toutefois, en tant qu'école catholique et jésuite, Loyola croyait pouvoir y apporter une valeur ajoutée en enseignant le programme selon une perspective confessionnelle. « Le fait d'enseigner un autre système de croyances selon une perspective confessionnelle — dans notre cas, une perspective catholique — fait nécessairement intervenir la dimension de la foi. Cette perspective nous permet de rendre compte non seulement de qui nous sommes, mais aussi de ce qui compte pour les autres. Cela favorise la croissance de la vie, l'évolution de la société et l'émergence d'une ouverture réciproque profonde. À terme, cela débouche sur un foisonnement d'idées qui rejaillit sur l'ensemble de la société », ajoute le père Michael Murray, S.J., président de Loyola.

L'arrière-plan factuel du dossier

En mars 2008, suivant une procédure prévue par la loi, Loyola sollicita une exemption du programme ECR, demandant à la ministre de permettre à Loyola d'enseigner les compétences, les contenus et les objectifs du programme selon une structure et une méthodologie qui convenaient à son identité jésuite et catholique. La ministre refusa d'accorder l'exemption et informa Loyola que les compétences, le contenu et les objectifs du programme ne pouvaient pas être enseignés selon les attentes ministérielles dans un contexte catholique, c'est-à-dire confessionnel.

Ayant tenté en vain d'amorcer un dialogue avec la ministre, Loyola décida de s'adresser à la Cour supérieure du Québec. Le procès eut lieu du 8 au 12 juin 2009. Le 18 juin 2010, la Cour supérieure en vint à conclure que la décision refusant la demande de Loyola était invalide parce qu'elle présumait qu'un programme confessionnel ne pouvait pas atteindre les objectifs du programme ministériel. Le jugement autorisa Loyola à dispenser son propre programme en lieu et place du programme ECR. La ministre en appela de ce jugement et le 4 décembre 2012, la Cour d'appel du Québec infirma la décision de la Cour supérieure.

Les éléments clés du débat

Loyola croit que c'est à tort que la ministre appliqua un critère de confessionnalité comme motif pour refuser l'exemption demandée et pour refuser de reconnaître le programme de Loyola comme étant équivalent. La position de la ministre, selon laquelle il serait impossible d'enseigner la tolérance et les valeurs citoyennes selon une perspective confessionnelle, est insoutenable. L'enseignement catholique en général et l'enseignement jésuite en particulier ont formé de nombreuses personnes qui ont contribué au bien-être de la société et qui continuent de le faire.

Par ailleurs, Loyola soutient que la décision de la ministre porte atteinte à sa liberté de religion en lui imposant une pédagogie qui va à l'encontre de ses principes. Paul Donovan, directeur de Loyola, est d'avis qu'« il y a, de la part de la ministre, une volonté politique de « laïciser » les écoles publiques afin de mieux refléter le pluralisme multiculturel de notre société. Mais, dit-il, est-ce que cela veut dire que les institutions à caractère confessionnel — qu'il s'agisse d'écoles privées ou autres — doivent être laïcisées »?

Bien que la Cour d'appel ait reconnu qu'il pouvait y avoir, en l'espèce, violation de la liberté de religion de Loyola, elle a jugé cette atteinte « négligeable » parce que le programme ECR ne constitue qu'un seul cours parmi d'autres. Avec égards, Loyola est d'avis que le fait de qualifier l'atteinte de négligeable témoigne d'une profonde incompréhension de ce qu'est la liberté de religion.

Enfin, Loyola conteste la prétention de la ministre selon laquelle les institutions religieuses, comme Loyola, ne jouissent même pas de la liberté de religion. M. Donovan fait valoir que « l'aspect le plus remarquable du dossier est peut-être le fait que le Procureur général du Québec ait dit sur la place publique que les institutions religieuses, comme Loyola, ne jouissent même pas de la liberté de religion ». En effet, selon cette position, seule une personne physique (un individu) possède cette liberté, mais face à une entité comme Loyola (instituée comme société sans but lucratif en vertu de la Loi sur les compagnies), l'État peut restreindre à souhait la pratique et la croyance religieuse. Ce qui voudrait dire que les nombreux groupes religieux du Québec sont à la merci de l'État. « Cela est tout à fait contraire à la tradition canadienne de la liberté de religion, du moins telle que nous la comprenons », conclut-il.

L'arrêt de la Cour d'appel infirmant le jugement de première instance a beaucoup déçu Loyola. Après mure réflexion, il fut décidé de porter le dossier devant la Cour suprême du Canada.

Loyola est une école privée de langue anglaise pour garçons, fondée et gérée par des membres de l'Ordre des Jésuites. Ses origines remontent à 1848. Située à Montréal, elle compte 750 élèves de niveaux secondaire I à secondaire V. Sa mission consiste à assurer la formation d'adultes chrétiens responsables, selon les traditions de l'Église catholique et de la Société de Jésus.

SOURCE : École secondaire Loyola





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Une analyse philosophique du cours « Éthique et culture religieuse»

Pour ceux qu'intéresse le dossier d'éthique et culture religieuse, nous suggérons le mémoire de maîtrise en philosophie d'Alexandra Malenfant-Veilleux intitulé :

 Une analyse philosophique du cours « Éthique et culture religieuse »
 



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Euthanasie au Québec — les médecins promettent une guerre judiciaire

« Des médecins envisagent des recours légaux » dira sans détour à La Presse de Montréal Patrick Vinay, jusqu'à tout récemment directeur des services palliatifs à l'hôpital Notre-Dame.

À une seule exception, tous les médecins spécialisés en soins palliatifs sont venus dire aux élus qu'un tel projet de loi était inutile, a rappelé le Dr Vinay. «Dans un monde où on est de plus en plus solitaire, où on se sent coupable de faire appel à nos enfants, on va faire face à une épidémie de demandes», lance le médecin.


La ministre déléguée aux Services sociaux et responsable du dossier de l'euthanasie, Véronique Hivon (à gauche) et la première Ministre, Pauline Marois (à droite)





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The Supreme Court of Canada will hear Loyola High School

The Supreme Court of Canada will hear an appeal from a Catholic high school that wants to be exempted from teaching Quebec's ethics and religious culture program in a secular fashion.

Jesuit-run Loyola High School wants to be allowed to use its own course and teach it from a Catholic perspective.

The law allows for such an exemption where the alternative course is deemed by the minister of education to be equivalent to the provincial program.

The minister turned down the school's request, but the Superior Court of Quebec sided with the school and allowed the exemption.

The provincial appeal court, however, reversed that decision in a ruling last December.

As usual, the Supreme Court gave no reasons for its decision to hear the case.

See also

Bilingual text Loyola v. Monopoly of Education (appeal) / Texte bilingue Loyola c. le Monopole de l'Éducation (appel)

Loyola decision infringes on parental choices, says CCRL

Loyola has had a World Religions course for 25 years

Loyola High School asks the Supreme Court to hear the case

Loyola's principal Paul Donovan on ERC Court Case

Ethics and Religious Culture in Court (on Loyola High's website)

State: Loyola’s teachers have to pretend that the Catholic school was equally open to the idea that Jesus was a complete fraud

Quebec’s position smacks of totalitarianism. The Court of Appeal ruling should not, and hopefully will not stand.

Tommy Schnurmacher on Loyola High school

Our Loyola file (in English and French)





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Loyola — La Cour suprême du Canada entendra la cause

Nouvelle dans l'affaire qui oppose le collège Loyola et le professeur Zucchi de McGill au Monopole de l'Éducation du Québec.

La Cour suprême du Canada a annoncé ce jeudi matin qu'elle autorise la demande d'appel et, donc, qu'elle entendra la cause de ce collège qui désire enseigner le programme d'éthique et de culture religieuse dans une perspective catholique et non laïque.

Comme à l'accoutumée, la Cour suprême n'a pas précisé les raisons pour lesquelles elle accepte d'entendre l'école jésuite montréalaise. Notons qu'alors que le plus haut tribunal acceptait cette cause aujourd'hui, il en refusait en même temps une vingtaine d'autres.

Notre dossier Loyola :

Texte bilingue Loyola c. le Monopole de l'Éducation (appel) / Bilingual text Loyola v. Monopoly of Education (appeal)

Liberté d'éducation pour les élèves au privé, insistent les parents catholiques

L'École secondaire Loyola demande l'autorisation d'en appeler en Cour Suprême

La CLÉ soutient le collège Loyola dans sa demande auprès de la Cour suprême

Ethics and Religious Culture in Court (documents en anglais et français sur le site du collège Loyola)

Tous nos billets étiquetés Loyola.




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Des parents lancent un livre sur l’école à la maison (suite)

Plusieurs parents-éducateurs se sont réunis à l’île Saint-Bernard de Châteauguay, lundi dernier, à l’occasion du lancement officiel du livre Destination école-maison par Monique Legault et Christine Larose. Selon les deux auteurs, l’école à la maison est un mode de vie.

Depuis maintenant 9 ans, les deux auteurs se côtoient régulièrement. Leur projet de rédaction s’est concrétisé il y a un an.

« On voulait écrire ce livre parce qu’il n’y en avait pas pour les parents qui font l’école à la maison », fait valoir Christine Larose lors d’un entretien avec le journal. Elle, dès le départ, envisageait de faire l’école à la maison.

« Je l’ai fait par projet de vie. Je ne me voyais pas courir au travail, faire le souper, ensuite les devoirs, c’est trop demandant. Je voulais le plus de temps possible avec ma famille, dit Mme Larose d’entrée de jeu. Pour mon mari, ça lui convenait totalement. » Elle a deux garçons de 10 et 13 ans. Selon elle, ce mode de vie donne le temps aux enfants d’apprendre à leur rythme. Les activités parascolaires permettaient aux enfants de côtoyer les gens.

« On fait beaucoup de sorties, les enfants voient des gens de tout âge », dit Monique Legault. Le fait de répondre à leurs besoins lui donne une satisfaction et une qualité de vie. Selon les deux mères, les remarques qu’elles peuvent avoir relèvent plus de l’incompréhension. « Les gens ne savent pas que ça existe et que c’est légal. Quand on prend le temps de leur expliquer, ils trouvent ça intéressant », indique Christine Larose. « Je peux apprendre des choses plus avancées », indique Logan Bélanger, fils de Mme Larose. Il existe différents scénarios, il ne faut pas avoir peur de vivre en marge. « C’est sûr que les gens posent des questions, tu te sens un peu différent des autres, mais je pense que c’est une bonne manière d’être différent », confie Karolina Elk-Legault, 14 ans, fille de Monique Legault.

Parents-éducateurs c. profs ?

« Meilleur, non, différent oui. Je n’ai pas tous les outils d’une école, par contre, je connais très bien mes enfants et nous pouvons communiquer un à un et l’apprentissage se fait à son rythme. Tandis que, dans une école, c’est de la gestion de groupe et il faut avoir plus de patience. Le temps un pour un, c’est ce qui est bénéfique », affirme Monique Legault, mère de trois enfants, dont l’un, ayant un trouble de l’apprentissage. « C’est sûr qu’au début j’étais stressée, je ne savais pas trop comment m’y prendre, mais avec le temps on devient meilleur. Il faut se débrouiller, je suis chanceuse, car ma commission scolaire me donne du soutien, mais ce n’est pas le cas partout », affirme Christine Larose.

« C’est un phénomène marginal, des fois c’est des parents qui voyagent et certains gardent contact avec l’école. Les parents doivent utiliser le programme de la formation québécoise. Si le parent ne se sent pas apte, la commission scolaire doit être en communication régulière avec celui-ci pour s’assurer que l’enfant sera au bon niveau », indique Martine Provost, représentante de l’Association des professeurs de Lignery (CSQ).

Pratique légale

Selon la Loi sur l’instruction publique, dans l’article 15.4, il est mentionné qu’un enfant recevant un enseignement à la maison ou une expérience éducative équivalente à l’école peut être dispensé de l’obligation de fréquenter un établissement scolaire sous condition d’une évaluation de la commission scolaire. Christine Brabant, professeur-chercheur en administration scolaire de l’Université du Québec en Abitibi Témiscaminque, a effectué plusieurs études à ce sujet.

« La collaboration école-famille est un thème très présent dans le système scolaire québécois et les études en éducation. Il est reconnu qu'une plus grande participation parentale favorise la réussite scolaire. Cependant, des études ont montré que cette collaboration ne va pas de soi et que certains acteurs du système scolaire y sont réticents, alors que d'autres cherchent à l'encourager. On peut croire que cette tension ait un lien avec la croissance mondiale du mouvement d'apprentissage en famille. » Elle publiera en automne prochain un livre qui résume ses 12 années de réflexion et de recherche à ce sujet. Ce livre sera publié aux Presses universitaires du Québec.

Budget alloué

Le ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport du Québec accorde selon les règles budgétaires de l’année scolaire 2012-2013 un montant de 838 $ par élève inscrit à la commission scolaire à titre d’élève scolarisé à la maison. Ce montant ne peut être octroyé si l’élève est déjà considéré comme étant présent dans un établissement d’enseignement au 30 septembre 2012.

« Pour certains enfants et dans certains contextes, on peut certainement croire que l'apprentissage dans la famille serait une solution au décrochage scolaire. Le maintien de la motivation à apprendre et les relations éducatives significatives, deux clés des programmes de persévérance scolaire, sont parmi les forces de ce type d'éducation », fait valoir la spécialiste.

Source Le Soleil de Châteauguay




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