mardi 9 octobre 2012

Des médecins contre « l'assistance à mourir » par euthanasie

Les médias conventionnels subventionnés n'en parlent jamais, mais il existe de nombreux médecins contre l'« assistance à mourir » (l'euphémisme médiatique) par euthanasie et qui préconise plutôt, d'une part, les soins palliatifs et, d'autre part, le refus de l'acharnement thérapeutique.



1.  La personne en fin de vie doit bénéficier de soins médicaux diligents et compétents pour le soulagement de la douleur, des malaises et de la souffrance qu’elle éprouve et dont elle souhaite être libérée. Le médecin a l’obligation de déployer à sa demande tous les moyens que lui offre sa profession pour arriver à cette fin.

2.  Les volontés du malade qui refuse ou qui veut interrompre des traitements doivent toujours être respectées.

3. Les moyens évolués et modernes de l’approche palliative et les outils thérapeutiques disponibles permettent à toute personne d’être bien soulagée en fin de vie : ces moyens doivent devenir accessibles sur l’ensemble du territoire.

4.  Le médecin qui se voit confronté à une situation où une personne sous ses soins, évoluant vers la fin de sa vie, est mal soulagée en dépit de ses meilleures interventions, doit pouvoir obtenir l’aide d’un collègue ou d’une ressource experte en soins palliatifs en vue de mettre en œuvre des moyens alternatifs visant à soulager le malade de façon optimale.

5.  Dans les situations où le malade demeure aux prises avec  une souffrance mal contrôlée par les meilleurs outils de la médecine palliative, la sédation est une option utile. Titrée jusqu’à l’atteinte du confort du malade, son but est le maintien de sa qualité de vie, comme pour les autres moyens de la médecine palliative.

6.  L’acte de provoquer volontairement et directement la mort d’un patient par injection létale ou tout autre moyen ne peut en aucune circonstance être considéré comme un « soin » et est contraire au Code de déontologie du médecin. Tuer la personne qui souffre, même avec la plus grande compassion, n’est pas un soin. Il n’est jamais nécessaire de provoquer la mort d’un patient pour mettre un terme à ses souffrances. La tradition hippocratique vieille de 2400 ans qui interdit l’euthanasie est un critère de civilisation. Elle a pour objectif la protection des faibles, et le maintien du lien de confiance dans la relation médecin-patient. Elle interpelle le médecin, les autres soignants et les proches à travailler avec science et ingéniosité à réconforter et à soulager les malades en créant un climat de solidarité mutuelle. L’interdit de l’euthanasie a été sagement codifié il y a 2400 ans en dépit du fait que c’était à une époque de moyens limités pour soulager le malade; il est ironique de le voir contesté de nos jours, dans un monde médical pourvu d’autant de moyens. 

7.  L’introduction de l’euthanasie ou du suicide assisté doit aussi être rejetée à cause de l’expérience des pays qui ont commis l’imprudence de les dépénaliser. Elle engendre souvent des problèmes plus graves que ceux qu’on prétendait vouloir régler. Parmi ceux documentés dans la littérature médicale on retrouve :

   Des taux élevés d’euthanasies sans consentement;

  L’impossibilité de faire respecter les balises instaurées et la procédure de déclaration des euthanasies;

   Des effets dommageables sur la relation médecin-patient;

   Des conflits au sein des équipes soignantes et des familles.



8.  Les Collèges des médecins doivent continuer d’assumer leur rôle de protection du public et de la vie et appuyer les médecins dans leur quête d’une médecine palliative de qualité et accessible, qui permettra à tout patient d’être bien soulagé durant sa maladie et en fin de vie.

        Médecins: SIGNEZ LE MANIFESTE du Refus Médical de l'Euthanasie

       Citoyens:  APPUYEZ L'INITIATIVE du Collectif de médecins 




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Affamer le privé, les curieuses économies de la Fédération autonome de l'enseignement

Depuis 2009, à l'occasion de la première édition de la Semaine pour l'école publique (financée à même tous les contribuables ?), la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) se mobilise pour limiter, voire abolir, le financement de l'enseignement privé. Cette année était donc la quatrième fois qu'elle ressortait cette rengaine.

La FAE a même déclaré qu'elle mettra la question sur la table à l’occasion d’une première rencontre avec la nouvelle ministre de l’Éducation, Marie Malavoy. Si on en croit la FAE, son initiative permettrait d'épargner 500 millions... Rien de moins.

Le président de la FAE, M. Pierre St-Germain, ne nous est pas antipathique. Il a ainsi déclaré au sujet de la réforme pédagogique : « Les ministres se sont fait rouler dans la farine par les technocrates du ministère de l'Éducation. L'appareil bureaucratique croit à la réforme comme un dogme. Ils ne se désavoueront jamais eux-mêmes ». Mais voilà, au lieu d'en tirer la conclusion qu'il faut libérer les écoles de ce monopole technocratique, M. St-Germain veut encore limiter la liberté déjà restreinte des écoles privées et les priver de soutien financier... Étrange logique.

Et cela avec les arguments comptables les plus saugrenus.

S'appuyant sur une recherche menée pour son compte, la FAE estimait en 2009 qu'en mettant fin au financement des écoles privées (à un niveau de 60 % du coût de formation obligatoire d'un élève), le gouvernement économiserait 86 millions de dollars par année. Or, cette prétention s'appuie sur l'hypothèse qu'en abolissant la subvention, 50 % des élèves fréquentant des écoles privées reviendraient au système public. Mais pour la Fédération des établissements d'enseignement privés du Québec, l'abolition des subventions aurait risqué d'entraîner un exode beaucoup plus massif que 50 % vers les écoles publiques. En bout de ligne, disait la FEEP, le gouvernement ne ferait aucune économie puisque le financement au public est à 100 % du coût de formation. Pis encore, dit la FEEP, la facture pour Québec aurait risqué de grimper.

Mais si c'était 86 millions d'épargne selon les calculs sujets à controverse de la FAE en 2009, voilà qu'en 2012 la même mesure devrait selon la même FAE épargner rien de moins que 500 millions de dollars par année et de réinjecter le montant dans le système public... C'est la multiplication des pains !

Par ailleurs, la Fédération des établissements d'enseignement privés (FEEP) tient à préciser que l'affirmation de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) disant que l'arrêt des subventions aux écoles privées représenterait une économie de 500 millions $ pour le gouvernement du Québec n'est pas exacte. Tout d'abord, le montant des subventions versées aux écoles privées est inférieur à 500 millions $. De plus, cette estimation présuppose que tous les parents qui envoient leur enfant à l'école privée continueraient à le faire même si la contribution parentale doublait. Ce scénario est utopique puisque la majorité des enfants qui fréquentent l'école privée au Québec proviennent de familles de la classe moyenne. Par exemple, au Nouveau-Brunswick où les écoles privées ne sont pas subventionnées, ces écoles n'accueillent que 1 % des effectifs scolaires.



Le Devoir n'avait rien à dire au sujet de cette augmentation subite de ces bienfaits de la suppression radicale du secteur (semi-)privé de l'éducation au Québec. Il faut dire qu'un de ces chroniqueurs trouve que l'éducation privée par excellence (scolariser son enfant à la maison) serait selon lui un geste antisocial, antidémocratique... Rien de moins.

Plusieurs études ont démontré qu'autour de 15 % des écoles privées seulement vont pouvoir rester ouvertes (principalement sur l'île de Montréal où la clientèle sera suffisante) si les parents venaient payer 100 % des coûts de fréquentation d'une école privée. En conséquence, tous les élèves de familles de la classe moyenne dont les enfants fréquentent actuellement les écoles semi-publiques devraient fréquenter les écoles gouvernementales. Ceci entraînerait un surcoût d'environ 40 % pour les finances publiques. « Les économies » engendrées par le fait que les élèves des 15 % d'écoles restantes ne seraient plus financées ne changeraient guère le bilan financier de l'État, mais alors qu'on prétend lutter contre l'élitisme on n'aurait fait que l'exacerber.


Voir aussi

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France — Se libérer de la tyrannie des programmes scolaires

En France règne (si l'on fait abstraction des diplômes délivrées par les écoles internationales, notamment européennes et allemandes) le monopole de la collation des grades : le gouvernement délivre les diplômes du baccalauréat (D.E.C.) à ceux qui réussissent ses examens et donc qui se plient à son programme scolaire.  Certains comme Guilhem Golfin, professeur de philosophie, s'en insurgent :

« Le débat public n’aborde que trop rarement la question cruciale des programmes scolaires. S’il le fait, c’est toujours de façon ponctuelle et sous le coup de l’émotion, à l’occasion d’une énième réforme malheureuse, comme récemment sur l’introduction de l’idéologie du gendre en SVT [sciences naturelles], l’expulsion de Louis XIV des programmes au profit du Monomotapa [royaume africain dont on ne sait que très peu !], ou la suppression de l’histoire-géographie en terminale S [deuxième année du cégep concentration scientifique].

Pourtant, il est urgent aujourd’hui de repenser les programmes, tant ils sont à la fois vides de l’essentiel et embarrassés d’exigences accessoires. Les écoles indépendantes ne peuvent se soustraire à cette responsabilité, puisque la loi les laisse libres de déterminer de manière autonome leurs programmes pour peu qu’elles respectent le « socle commun de connaissances ». À elles d’être à la hauteur de cette liberté !

La piètre qualité des programmes en vigueur est désormais largement reconnue. Le simple fait que l’État ait cru bon, en 2005, de fixer un socle commun de connaissances en sus de ces programmes en dit long. N’est-ce pas reconnaître leur caractère irréaliste ? Leurs fréquents remaniements pour faire droit aux revendications de groupes communautaristes ou pour intégrer les thématiques au goût du jour ajoutent à la confusion, en nuisant à la logique des progressions et à leur cohérence interne.

Face à une vision traditionnellement organique et unitive de la connaissance, s’est affirmée une approche pointilliste déstructurée, donnant toujours le primat au thème sur la chronologie, et ne respectant pas les méthodes propres à chaque matière au nom de la pluridisciplinarité et de la pédagogie de projet.

La nature même des programmes est donc incompatible avec la structuration des esprits, dont la nécessité est pourtant unanimement soulignée. Sans conscience du déroulement historique des événements comme des idées ou des styles, l’élève ne peut se forger une représentation du monde autre qu’arbitraire et éclatée. Il sait des bribes sur le roman noir, il a traité le thème du rire, mais il est privé de l’intelligence du tout, de la vision architectonique de l’ensemble, qui est pourtant l’objectif de toute formation généraliste. Il est donc clair qu’il faudrait refonder les programmes.

Pour ce faire, il faudrait commencer par se débarrasser de l’idée même d’un programme unique imposé à tous par l’État, ce monopole sur les esprits étant proprement tyrannique, quand bien même on invoquerait l’impératif d’unité nationale pour défendre cette idée : l’État doit s’en tenir à un rôle de garant de l’accès de chacun à une éducation digne de ce nom, et de suppléant lorsque l’offre éducative est défaillante. Les critères de son contrôle doivent être définis par le législateur, démocratiquement et en toute transparence. Ce travail de libération ne sera assuré que lorsque l’État aura également renoncé au monopole de la collation des grades (monopole d’octroi des diplômes). Hélas, la passion exclusive des Français pour le baccalauréat, au mépris d’autres grades et certificats nationaux ou internationaux, aide peu l’État à renoncer à son privilège ! C’est bien dans l’indifférence générale que la préparation du baccalauréat continue de condamner chaque lycéen à un bachotage stérile qui vicie radicalement le rapport à la connaissance.

Les écoles indépendantes doivent faire un effort de libération mentale et mettre à profit leur liberté de programme pour définir et suivre humblement un ordre d’acquisition des connaissances. De manière responsable, c’est-à-dire philosophiquement fondée et « citoyenne », c’est-à-dire publiquement justifiée. Au risque sinon de tomber dans une autre forme de communautarisme et dans l’arbitraire. C’est en ayant une claire conscience du rôle de l’école, qui est de former le jugement à travers l’acquisition de connaissances certaines, que les écoles échapperont à tout communautarisme diviseur. La transmission de ces savoirs insérera nécessairement l’élève dans une tradition et dans l’universel, auquel tend de soi tout savoir. Au-delà des spécialisations selon les filières, il conviendra donc de ne pas perdre de vue que le but demeure toujours une formation d’ordre général, une « culture ». »

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