mardi 24 mai 2011

Garçons québécois mieux préparés que les filles à l'école primaire, mais beaucoup moins que les Canadiens

Selon une étude de l'Agence de Santé du Bas St-Laurent, les garçons des classes maternelles sont mieux préparés que les filles pour le primaire. C'est le résultat d'une étude effectuée auprès de 1546 enfants des classes maternelles de quatre commissions scolaires du Bas-Saint-Laurent afin de mesurer leur indice de développement.

Toutefois, les garçons décrochent nettement plus au secondaire que que les filles. C'est ainsi que seuls 55 % des garçons obtiennent leur diplôme d'étude secondaire en cinq ans, alors que 67,5 % des filles y parvenaient en 2008-2009, un écart de plus de 12 %, selon les données du ministère de l'Éducation.

Globalement, tous sexes confondus, les trois quarts des enfants sont considérés comme prêts pour l'école au regard des indices de développement en santé physique et bien-être, en compétences sociales, communication et connaissances générales. Les deux tiers sont prêts sur le plan du développement cognitif et langagier.

Relativement au développement cognitif et langagier, les garçons (67,4 %) et les filles (62 %) ont un indice inférieur à un échantillon de référence canadien (75 %). La maturité des filles (62 %) est beaucoup moins importante que dans l'échantillon canadien (75 %).

Les enfants vivant en milieu rural se démarquent positivement lorsqu'on les compare aux enfants qui vivent en milieu urbain.


Sources: Le Soleil et CFYX 93




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Jules Ferry : « nous avons promis la neutralité religieuse, nous n’avons pas promis la neutralité philosophique, non plus que la neutralité politique »

L’historien Jacques Dupâquier, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, donne une communication sur la manière dont les manuels d’histoire, destinés à l’école primaire de la IIIe République, présentent l’Ancien régime. Il évoque les ouvrages de Paul Bert et ceux de Gustave Hervé, mais bien d’autres puisqu’il a consulté environ 80 ouvrages scolaires de l’époque.

Il rappelle les « guerres des manuels », la première dans les années 1880, et la seconde après la loi de Séparation alors que les esprits étaient encore très échauffés, dans les années 1908.

Heureusement, le Québec ne connaît pas ces polémiques et ces guerres de manuels puisque tout y est décidé par des experts éminemment neutres. Ô ! heureux pays boréal pacifique où règne le monopole du programme scolaire !

M. Dupâquier compare les récits qui précèdent l’école de Jules Ferry avec ceux qui suivirent l’expulsion des congrégations enseignantes en 1905. Il revient sur la propagande républicaine et illustre avec brio combien la caricature était grossière. La science historique est sommée de s'effacer devant l'idéologie républicaine.

Écoutez la conférence [53 minutes].

Mais laissons parler M. Dupâquier :
Plantons quelques repères chronologiques :
—  février 1880 : réforme du Conseil Supérieur de l’Instruction publique.
—  mars 1880 : bataille de l’article 7, qui se termine par l’expulsion des congrégations enseignantes non autorisées.
—  juin 1881 : gratuité de l’enseignement primaire.
—  mars 1882 : obligation scolaire et laïcité des programmes, avec exclusion des devoirs envers Dieu. Tout ceci dans un temps très court, qui se termine par la première bataille des manuels.

Jusqu’à cette date, les manuels en usage à l’école primaire étaient brefs, ternes et honnêtes. Ils s’efforçaient de comprimer l’histoire dans un cadre chronologique aussi précis que possible. Guerres et dynasties s’y succédaient d’année en année. Le contexte économique et social y était presque totalement ignoré.

Écrivains, philosophes et artistes n’apparaissaient qu’épisodiquement. Ils tenaient bien moins de place que les rois et les généraux. Cependant, après l’introduction de l’histoire comme matière obligatoire à l’école primaire (1867), les auteurs s’étaient efforcés d’adapter à un tout jeune public les recettes qui avaient fait leurs preuves dans les collèges et les lycées.

Avec le manuel que publie en 1876 Ernest Lavisse, fils spirituel de Victor Duruy et ancien précepteur du prince impérial, l’horizon s’élargit : à la faveur de récits très vivants, les paysans de l’Ancien Régime font une entrée discrète dans l’Histoire. L’hiver de 1709, par exemple, est décrit concrètement, sans jugement de valeur sur Louis XIV. Même lorsqu’il aborde des sujets plus politiques, tels que les droits féodaux, Lavisse ne se départit pas d’une certaine objectivité : les scrupules de l’historien l’emportent sur la flamme républicaine ; il cherche à expliquer, non à stigmatiser : « Au Moyen Age, le seigneur était le défenseur et le juge du paysan, dont la cabane était bâtie au pied de son château : il était juste que, dans ce temps-là, le paysan payât les services qu’il recevait de son seigneur. Il les payait en argent ou en travail : ce travail s’appelait la corvée. Mais, du temps de Louis XV, les seigneurs ne défendaient plus le paysan ; ils ne lui rendaient plus la justice ; ils ne résidaient même pas sur leurs terres. Les paysans supportaient donc impatiemment les droits féodaux ».

Quatre ans plus tard s’ouvrait la grande querelle scolaire. Les scrupules et les honnêtetés de l’historien allaient être balayés par l’idéologie progressiste, grâce à l’introduction de l’instruction civique dans les programmes, en vertu de la loi du 28 mars 1882.
Cette grande querelle scolaire débute avec les manuels de Steeg et de Paul Bert. Deux exemples de caricature d'autant plus choquants que leurs rédacteurs... n'étaient pas historiens.
Le manuel de Steeg dresse un tableau saisissant de la France à la veille de la Révolution : « Depuis des siècles, la France gémissait sous le joug des rois et des seigneurs. Ils étaient les maîtres, et le peuple n’avait aucun droit ; il travaillait pour eux, il payait toutes leurs dépenses, il était foulé aux pieds, et souvent il mourait de faim. On disait de lui qu’il était taillable et corvéable à merci, c’est-à-dire que ses maîtres pouvaient lui imposer, à leur volonté, toutes les corvées et toutes les contributions imaginables, qu’on appelait la taille, le cens, la gabelle, la dîme, etc. Quand il ne voulait pas travailler pour les seigneurs, on le battait, on le jetait en prison. Quand il ne pouvait plus payer les lourds impôts qui l’écrasaient, on vendait la maison, les outils, et on jetait les pauvres gens dehors, dans les bois où ils se nourrissaient d’herbe. Soumis à tous les caprices de ses maîtres, le peuple ne jouissait d’aucune liberté, il ne pouvait ni suivre la religion qui lui convenait, ni diriger les affaires de sa ville ou de son village, ni exercer les métiers qu’il lui convenait ».
ou encore (chez Paul Bert qui n'avait aucune formation d'historien)
L’auteur y développe l’exemple d’un village imaginaire qui aurait eu pour seigneurs l’abbé de Saint-Gildas et le baron de Saint-Yrieix : « Là-haut était le couvent, habité par six moines qui passaient leur vie à prier, à se promener, à surveiller les travaux de leurs serfs, à recevoir les produits et redevances. Monsieur l’abbé, lui, ne venait pas souvent ; il était à Versailles à s’amuser avec son frère le baron. Les moines avaient bien plus qu’il ne leur en fallait pour vivre ; aussi étaient-ils aussi gros et gras que leurs paysans étaient décharnés...
Au plus haut niveau de l'État, le mensonge volontaire est loué. Jules Ferry affirme ainsi qu'il n'y a pas de neutralité politique dans l'enseignement :
En revanche, sur la vision manichéenne de l’Histoire, opposant l’Ancien Régime à la France contemporaine issue de la Révolution, Jules Ferry reste intransigeant : « Messieurs, dit-il au duc de Broglie, nous avons promis la neutralité religieuse, nous n’avons pas promis la neutralité philosophique, non plus que la neutralité politique ».

Dès lors, encouragés par l’engagement du ministre, la plupart des auteurs de manuels s’engouffrent dans la brèche : ils mettent l’Histoire au service de l’instruction civique, et celle-ci est conçue comme l’exaltation de l’œuvre de la Révolution : jadis tout était noir, aujourd’hui tout est rose. Autrement dit, en 1789, on serait passé de la nuit au jour, de l’ombre à la lumière.

Il s’agit, écrivent deux auteurs à succès, J. Guiot et F. Mane, dont le manuel sera tiré à 600 000 exemplaires, « de faire des élèves des hommes de progrès, de bons et sincères républicains, d’excellents Français, qui seront convaincus de la grandeur de l’œuvre accomplie par la Révolution française et continuée par la Troisième République. Leur objectif n’est pas de faire comprendre, mais de faire bien penser ». Deux autres auteurs, Gauthier et Deschamps le disent explicitement dans la présentation de leur manuel : « Des idées, des jugements fournis aux élèves dans la leçon aussi bien que dans les exercices d’intelligence et de réflexion qui accompagnent la leçon, font de l’Histoire autre chose qu’un entassement de dates et de noms, oubliés aussitôt qu’appris ; ils en font un livre qui apprend à bien penser et à bien juger ».
« Bien penser », plutôt que comprendre. C'est le but de l'instruction civique qui déborde sur l'histoire.
Ainsi s’annonce une seconde querelle des manuels. En attendant triomphe encore le Catéchisme républicain. Il s’agit, écrivent deux auteurs à succès, J. Guiot et F. Mane, « de faire des élèves des hommes de progrès, de bons et sincères républicains, d’excellents Français, qui seront convaincus de la grandeur de l’œuvre accomplie par la Révolution française et continuée par la Troisième République. Leur objectif n’est pas de faire comprendre, mais de faire bien penser ». Deux autres auteurs, Gauthier et Deschamps le disent explicitement dans la présentation de leur manuel : « Des idées, des jugements fournis aux élèves dans la leçon aussi bien que dans les exercices d’intelligence et de réflexion qui accompagnent la leçon, font de l’Histoire autre chose qu’un entassement de dates et de noms, oubliés aussitôt qu’appris ; ils en font un livre qui apprend à bien penser et à bien juger ».
Pour conclure, M. Dupâquier signale que :
Des débats, il ressort [en 1909] cependant que de nombreux manuels laïques avaient passé la mesure. Des modérés s’inquiètent. Ferdinand Buisson suggère de constituer une commission de spécialistes pour examiner et amender les manuels. Aristide Briand, président du Conseil, accorde aux parents le droit de formuler des remarques sur les manuels qui choqueraient leur convictions morales et religieuses. En revanche, il refuse de les associer au choix des manuels qui restera du ressort des enseignants et des recteurs.

Or, cent ans après, avec le recul nécessaire, il nous apparaît que la ligne de front passait en réalité, non entre la droite et la gauche, mais en plein milieu du camp laïque, opposant une poignée d’enseignants pacifistes – parfois anarcho-syndicalistes – à la grande masse des instituteurs, qui n’avaient pas toujours reconnu la ligne invisible qui séparait patriotisme et nationalisme. L’« École sans Dieu » avait un dieu : la patrie, et elle était bien loin d’avoir perdu ses fidèles.
La conférence disponible ici en texte intégral.

Écoutez la conférence [53 minutes].

Le débat qui eut lieu après cette conférence est consigné ici.




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L'Institut Fraser : la politique migratoire actuelle coûterait près de 20 milliards par année au Canada

Selon l'Institut Fraser, le processus canadien de sélection des immigrants doit être renouvelé afin de mettre l'accent sur l'admission de personnes ayant reçu une offre d'emploi et possédant des compétences recherchées par les employeurs canadiens. C'est la recommandation d'une nouvelle étude publiée aujourd'hui par l'Institut Fraser, un des organismes de recherche en politiques publiques les plus réputés du Canada.

« Les immigrants récents gagnent un revenu qui s'établit en moyenne à seulement 72 % de celui des autres Canadiens et paient environ la moitié de l'impôt sur le revenu versé par les autres contribuables. Parallèlement, ils reçoivent des services publics et des transferts du gouvernement d'une valeur qui s'approche de ce que reçoivent les autres Canadiens », a souligné Herbert Grubel, coauteur de l'étude, senior fellow à l'Institut Fraser et professeur émérite à l'Université Simon Fraser.

« En conséquence des politiques de l'État-providence canadien, de l'impôt sur le revenu à taux progressif et des programmes sociaux universels, ces immigrants imposent un lourd fardeau fiscal aux contribuables canadiens. »

En se fondant sur des données rendues disponibles par le gouvernement, l'étude – qui s'intitule Immigration and the Canadian Welfare State 2011 – calcule la différence entre la contribution fiscale des immigrants et la valeur des services publics qu'ils reçoivent. Cette différence, qui se chiffre à 6051 $ par immigrant en 2006, représente un coût total pour les contribuables canadiens qui s'estime entre 16,3 milliards de dollars et 23,6 milliards de dollars chaque année.

« Ce montant est substantiel et il ne fera que croître aussi longtemps que les politiques actuelles d'immigration resteront en place », a affirmé Patrick Grady, consultant en économie et coauteur de l'étude.

C'est ainsi que l'étude souligne que les immigrants sélectionnés en vertu du processus de parrainage familial représentaient 22,1 % des immigrants reçus au Canada en 2009. Seuls 16,2 % des immigrants furent sélectionnés par le gouvernement fédéral en tant que travailleurs qualifiés ou en raison d'autres caractéristiques contribuant à leur succès économique.

Cette situation est essentiellement attribuable à une mauvaise connaissance du marché de l'emploi, croit Patrick Grady. « Le gouvernement ne sait pas ce que les employeurs veulent et ce dont ils ont besoin. Il doit choisir les immigrants en fonction de l'emploi pour leur permettre de gagner assez et de payer des impôts », soutient l'économiste. Pour les chercheurs, il est urgent de repenser l'immigration au Canada de façon à pouvoir faire face aux défis futurs liés notamment au vieillissement.

« Avec le vieillissement de la population et des engagements non capitalisés des programmes sociaux de plus en plus importants, le Canada ne peut tout simplement pas se permettre d'assumer les coûts croissants découlant d'une piètre sélection des immigrants » de déclarer M. Grubel.


Charles Adler (Sun TV News) discute avec Sergio R. Karas
d'une refonte des politiques migratoires du Canada

MM. Grubel et Grady concluent qu'afin d'alléger le fardeau fiscal imposé aux contribuables, le processus canadien de sélection des immigrants devrait être réformé en mettant l'accent sur le recours aux forces du marché pour remplacer l'inefficace système actuel d'attribution de points pour choisir les immigrants. Ils font les recommandations suivantes :
  • Délivrer des visas de travail temporaires pour permettre l'entrée au pays des candidats ayant reçu une offre légitime d'un employeur canadien pour occuper un emploi dont le salaire atteint au moins la médiane de la province où ils travailleront ;
  • Les visas de travail seront valides pour une période de deux ans et pourront être renouvelés pour deux années supplémentaires si la personne démontre qu'elle occupe toujours un emploi ;
  • Les époux et les enfants à charge [et non la famille élargie] des détenteurs d'un visa de travail pourront être admis au Canada en vertu d'un programme de visas de travail familiaux, qui les autoriserait à accepter un emploi ;
  • Les détenteurs d'un visa de travail qui perdent leur emploi auront un délai de trois mois pour en trouver un nouveau, sans quoi ils devront quitter le pays, à moins que leur époux occupe un emploi en vertu du programme de visas de travail familiaux ;
  • Après avoir passé quatre ans au Canada tout en occupant un emploi de manière continue, les détenteurs d'un visa de travail pourront obtenir un visa permanent. Les candidats ayant reçu le statut de résident permanent seront admissibles à la citoyenneté deux ans plus tard ;
  • Les immigrants pourront accueillir leurs parents et grands-parents au Canada en tant que résidents permanents après avoir déposé un cautionnement couvrant les paiements pour les soins de santé et autres avantages sociaux.
« Le système que nous proposons éliminerait la nécessité pour le gouvernement de déterminer arbitrairement le nombre d'immigrants qui devraient être admis au Canada, de même que les compétences qu'ils doivent posséder. Ces décisions peuvent être prises plus efficacement par les employeurs et le marché du travail », a affirmé M. Grady.

L'Institut Fraser est un organisme canadien indépendant de recherche en politique publique et d'éducation qui possède des bureaux à Vancouver, Calgary, Toronto et Montréal. Il collabore avec 80 centres d'études et de recherches dans le monde. Sa mission consiste à mesurer, à analyser et à faire connaître les effets d'un marché concurrentiel et de l'intervention gouvernementale sur le bien-être des citoyens. Afin de préserver son indépendance, l'Institut refuse toute subvention et tout contrat de recherche des Administrations publiques.

Consultez son site à l'adresse www.institutfraser.org.

Voir aussi

Campagne pro-immigration de Québec auprès des Québécois : « Toutes nos origines enrichissent le Québec... en oubliant la vaste majorité de celles-ci »

Canada — se préoccuper plus du niveau record d'immigration

Bock-Côté : Immigration, un tabou explose

Essai québécois — L'immigration, le remède imaginaire





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L'enseignant et artiste Lucien Francœur, encore passionné par son métier, tire la sonnette d'alarme

Après 30 années d'enseignement au cégep de Rosemont, Lucien Francœur se vide le cœur dans le Journal de Montréal. Trois décennies plus tard, le poète et rockeur tire la sonnette d'alarme. Extraits :

Au fil de ces trente dernières années, comment tes exigences comme professeur ont-elles changé ?

Avant, on demandait un travail de session de 12 pages. Maintenant, une analyse littéraire, c'est 750 mots. Trois paragraphes, trois idées principales (oublie les idées secondaires)... Le tiers de la classe me donne ça exactement, un tiers me le donne à moitié et un tiers me le donne pas du tout.

Il y a dix ans, mes élèves faisaient leur propre page titre. Maintenant, je fais la page titre et ils doivent la compléter. Mais même ça, un tiers de la classe n'arrive pas à le faire !

Un élève qui entre au collégial de nos jours, il faut lui enseigner ce qu'est un livre. « Il y a une page couverture. Il y a deux noms. Il ne faut pas confondre le nom de l'auteur (Molière) et le titre du livre (Don Juan) ».

[...]

On a beaucoup parlé récemment de l'évaluation des professeurs. Qu'en penses-tu ?

Je suis d'accord qu'on évalue les profs. Mais ce qu'on propose, c'est toujours des évaluations de terroriste ?! C'est les élèves, les cancres, qui vont évaluer les profs ?? Voyons donc ?!

Comment un élève qui ne sait pas ce que signifie « ?recto verso ?», ou « ?simple interligne ?» peut-il évaluer si son prof a bien enseigné une analyse littéraire ?? Comment un élève qui a été expulsé de sa classe pour des raisons qui lui paraissent aberrantes (son cellulaire a sonné trois fois de suite) peut-il être crédible dans une évaluation ?

[...]

Comment as-tu vu le rôle du ministère de l'Éducation évoluer pendant ces 30 années ?

Ils sont déconnectés. Ils disent toujours : « on va faire une nouvelle grammaire, on va changer la terminologie, on va faire des nouveaux manuels, on va changer le bulletin ». C'est toujours la façade qui est abordée. Ils ne s'intéressent jamais au cœur du problème : le professeur et l'élève, les deux éléments fondamentaux d'une société. La réflexion ne se fait pas à la bonne place, elle ne se fait pas en profondeur.

L'éducation au Québec, c'est un bordel parce que notre ministère de l'Éducation est trop gros. C'est le plus gros au monde et il faut qu'ils justifient leur job. Moi, je les enverrais dans les écoles, dans les classes ! On n'a pas besoin d'une autre grammaire ! La grammaire, ça s'enseigne toujours comme avant, le participe passé s'accorde comme ci comme ça.

Si tu voyais ce que le Ministère nous suggère comme manuels ! C'est fait par des pédagogues qui n'ont pas mis les pieds dans une école depuis 20 ans, qui vivent dans une bulle. Il y a 240 pages d'explications, avec des trucs tellement pointus... C'est comme s'ils vivaient en milieu fermé et qu'ils tripaient entre eux, pour s'impressionner les uns les autres.

[...]

À propos du nivellement par le bas

« On dit que c'est élitiste, de séparer les élèves... C'est bien dommage, mais l'héritage de la contre-culture, de la Révolution tranquille, qui a fait qu'on met tout le monde dans la même classe, c'est un échec.

Celui d'en bas ne monte pas. Et c'est celui d'en haut qui finit par manquer ce à quoi il aurait droit. Ça ne peut plus fonctionner. Et ce n'est pas méprisant de dire qu'il y a un tiers de mes élèves qui ne maîtrisent pas la base du français écrit et qui ne devraient pas être dans un cours de littérature. S'ils ne comprennent pas « recto verso » ou « nom masculin », comment peuvent-ils comprendre « la nature et la religion dans Attala de Chateaubriand » ? La marche est trop haute ! »

À propos des immigrants

« Les élèves qui viennent d'ailleurs maîtrisent trois langues : leur langue maternelle, l'anglais qu'ils apprennent tous; et le français qu'ils ont appris avec des méthodes traditionnelles. Le Québécois "de souche" dit un mot sur quatre en anglais (fun, top, chill), mais il ne peut pas avoir une conversation en anglais. Et sa langue maternelle, il l'écrit phonétiquement. Quand je donne un travail d'équipe, c'est souvent l'élève d'origine ethnique qui prend en charge la qualité du français parce qu'il le parle mieux que le Québécois "de souche". »





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Éditorial du National Post en faveur d'une exemption au cours d'ECR par la Cour suprême

Le National Post publie en ce jour un éditorial qui s'oppose au vide moral et religieux du programme ECR et prend résolument parti pour les parents qui demandent l'exemption de ce cours. Le National Post souhaite que la Cour suprême du Canada permette l'exemption en la matière, comme 76 % des Québécois le désirent.

The ERC course, disguised as diversity positivism, will serve to undermine Quebec children's natural pride in their own patrimony. It undermines the rights of parents to raise their children in accordance with their own beliefs. And worst of all, it will serve to suppress students' ability to think critically about different religions and cultures without guilt. A 2008 [recte: May 2009] poll found that 76% [72% in 2008] of Quebecers prefer a choice in religious education. We hope that the Supreme Court agrees with them.




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