mardi 11 septembre 2012

Québec — Natalité pour six premiers mois de 2012 en léger déclin

Malgré les sommes toujours plus grandes investies dans la  prétendue « politique familiale » québécoise, la natalité du Québec a légèrement baissé lors des six premiers mois de 2012 : alors qu'il était né 43.000 enfants au Québec lors des deux premiers trimestres de 2011, il n'en est né que 42.950 pour la première moitié de l'année 2012. Étant donné que la population du Québec a crû pendant cette période (en moyenne récemment de 70.000 par an), le taux de natalité de 2012 devrait — si la tendance se maintient — une nouvelle fois légèrement baisser. Rappelons que le nombre d'enfants qui naissent chaque année au Québec est très inférieur à celui nécessaire pour remplacer les générations et qu'il n'y a pas de baby-boom, pas plus que de mini-baby-boom.

Entre-temps, le nombre de décès a continué d'augmenter passant de 30.600 pour les six premiers mois de 2011 à 30.800 pour la même période en 2012.

Gageons que l'on ne reparlera à nouveau pas en 2012 des avantages démographique de la « politique familiale », mais qu'on nous rebattra une nouvelle fois les oreilles avec les prétendus énormes gains pour les femmes (qui doivent travailler en dehors du foyer...) et pour l'économie québécoise qu'aurait cette politique dispendieuse. Ceci alors que l'étude qui sous-tend cette prétention a été battue en brèche par de nombreux économistes.

Voir aussi

Taux de natalité du Québec à nouveau légèrement en baisse en 2011

Étude sur les garderies qui se paieraient d'elles-mêmes : la multiplication des pains (l'économiste  Martin Coiteux)

Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique

Défendre l’indéfendable… sans succès! (Nathalie Elgrably-Lévy de l'IEDM)

« Le système de garderies à 7 $ est-il payant pour le Québec ? Non. »

« Le Québec, leader en matière de petite enfance »

Pourquoi le patriarcat a de l’avenir




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Ontario — Père demande exemption pour ses enfants pour les matières morales auxquelles il s'oppose

Le Dr. Steven Tourloukis
Un père de famille de Hamilton demande aux tribunaux de forcer l'école de ses enfants à lui accorder l'exemption de ses enfants de certains cours. Il entame ainsi une poursuite contre le conseil scolaire anglais de Hamilton-Wentworth.

Steven Tourloukis veut connaître le contenu de certains cours offerts à son fils en quatrième année et sa fille, en première année. Il affirme qu'il voudrait pouvoir choisir de les retirer de certaines classes ou activités si l'enseignement va à l'encontre des valeurs de sa religion grecque orthodoxe.

« Pour lui et à cause de sa foi, il a l'obligation d'éduquer ses enfants de la perspective chrétienne. La famille, le mariage et la sexualité humaine sont des thèmes qu'il veut dicter la façon dont ils sont enseignés », explique l'avocat Albertos Polizogopoulos, au sujet de son client. Le Dr Steve Tourloukis cherche à obtenir une une ordonnance du tribunal déclarant qu'en tant que parent, il a l'autorité finale quant à l'éducation de ses enfants.

Steve Tourloukis, qui a deux enfants dans les écoles primaires au sein du Conseil de Hamilton-Wentworth District School (HWDSB), dit qu'il croit que le conseil accommode les parents d'autres confessions, notamment des musulmans et des Témoins de Jéhovah.

Tourloukis dit qu'il appuie ces autres familles d'autres, mais qu'il veut bénéficier du même traitement.


Ses demandes ont jusqu'à maintenant été rejetées par le conseil scolaire public Hamilton-Wentworth.

Selon le directeur du conseil, John Malloy, plusieurs familles demandent de pouvoir superviser ainsi l'éducation de leurs enfants chaque année. Il affirme que les élèves doivent recevoir, d'une manière ou d'une autre, la matière scolaire obligatoire inscrite au programme. Selon lui, toutes les demandes, jusqu'à maintenant, ont pu « être réglées » par la discussion.

Dans des documents déposés en Cour supérieure de l'Ontario, l'avocat invoque la Loi sur l'éducation et la Charte canadienne des droits et libertés pour exiger que les choix religieux soient respectés par le conseil scolaire.

Le Dr Tourloukis, un dentiste, dont la femme travaille pour le conseil scolaire  public Hamilton-Wentworth, s'est dit pas le moins du monde un extrémiste, mais il veut que ses enfants reçoivent une éducation sur le mariage, la famille et la sexualité qui respecte les préceptes de sa foi.

Les responsables de l'école lui ont suggéré de mettre ses enfants à l'école privée ou des les instruire à la maison, mais ils lui ont refusé de retirer ses enfants de la classe, car cela serait « discriminatoire » envers les autres enfants, comme le relate le D
r Tourloukis.

La Ministre de l'Éducation de l'Ontario, Laurel Broten a déclaré que les conseils scolaires locaux sont obligés d'accommoder les demandes religieuses.

À titre d'exemple, des parents ont demandé à ce que leurs enfants ne dansent pas, leur école leur a permis de plutôt écrire une rédaction sur la musique, a déclaré Mme Broten au Toronto Sun.

« Ceci dit, notre programme d'études factuelles doit être enseignée partout dans la province, que vous soyez à Timmins ou Toronto...  », a déclaré M
me Broten.

Le Dr Tourloukis est soutenu financièrement par une association torontoise The Parental Rights in Education Defense Fund.


Reportage en anglais sur le sujet

Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Hong Kong — Face aux protestations, le gouvernement recule sur le cours d'éducation morale et nationale

Manifestants contre le cours de « patriotisme »
Le 8 septembre dernier, à la veille des élections renouvelant le Parle­ment local, le gouver­nement de Hong Kong a renoncé à son projet d’imposer des cours de patriotisme obligatoires à l’école. Depuis de nombreuses semaines, de très nombreux jeunes Hongkongais et citoyens de la cité manifestaient contre ce projet.

Au lendemain d’une manifestation qui avait réuni plus de 100 000 personnes contre ce projet devant le siège du gouvernement, le chef de l’exécutif Leung Choun-ying a déclaré à la presse que son gouvernement « donnait autorité aux écoles de décider quand et comment elles souhaitaient introduire des cours de morale et d’instruction civique ». Ce faisant, il renonçait au caractère obligatoire de ces cours, cédant à la pression de la rue, devenue considérable ces jours-ci, à la veille du scrutin renouvelant les députés du Conseil législatif[1].

Il y a plus d’un an, le Bureau pour l’éducation du gouvernement de Hong Kong avait ouvert une consultation au sujet de l’introduction de cours de morale à l’école. Après étude du projet, le diocèse catholique de Hong Kong, dont la présence au sein du secteur éducatif est très importante, avait fait savoir son rejet de cette initiative, estimant que les autorités cherchaient à privilégier l’attachement des petits Hong Kongais au Parti communiste et au gouvernement chinois plutôt qu’à la patrie. L’Église reprochait à l’État de chercher à promouvoir une éducation morale et patriotique, là où elle appelait de ses vœux une instruction civique et morale.


Malgré les avis négatifs émis lors de cette phase de consultation, le gouvernement de Hong Kong était passé outre et avait poursuivi son plan pour rendre obligatoires ces cours d'éducation morale et nationale dans les écoles à l’horizon 2016. Ces dernières semaines, l’opposition des enseignants et des élèves n’avait toutefois cessé de monter en puissance, les opposants au projet y voyant une tentative d’imposer une propagande pro-chinoise aux enfants de la région semi-autonome de Hong Kong. Pour le gouvernement de Hong Kong, il s’agissait de permettre au système éducatif de contribuer au sentiment d’identité nationale des quelque sept millions de Hongkongais[2].

L’opposition au projet a culminé le 7 septembre lorsqu’une manifestation statique a réuni plus de 100 000 manifestants au pied des bâtiments abritant le gouvernement de Hong Kong. Dans les dix jours qui avaient précédé, un total de près de 300 000 personnes s’y étaient rassemblées, mettant une pression maximale sur le chef de l’exécutif à la veille d’échéances électorales importantes.

L’annonce du retrait du projet a donc été accueillie avec soulagement par ses opposants, mais ceux-ci soulignent que la partie est loin d’être gagnée. Le chef de l’exécutif a en effet exclu de renoncer au projet mais s’est dit ouvert au dialogue. Selon le P. Stephen Chan, conseiller ecclésiastique de la Commission ‘Justice et Paix’ du diocèse de Hong Kong, Leung Chun-ying a opéré « un retrait tactique » mais n’a pas renoncé à sa politique. Les cours de morale patriotique ne sont plus obligatoires, mais l’administration va s’efforcer de convaincre une par une les écoles et leurs organismes de tutelle, en recourant à des incitations ou à des menaces, pour les amener à adopter le projet gouvernemental. « Nous devons nous préparer à une longue campagne », a souligné le prêtre.

Quant au cardinal Zen Ze-kioun, évêque émérite du diocèse de Hong Kong, il a apporté son soutien aux 14 élèves qui avaient entamé une grève de la faim pour signifier leur refus du projet gouvernemental. Assis parmi les manifestants le 7 septembre au soir, le cardinal a déclaré qu’il espérait que la jeunesse de Hong Kong resterait calme et mesurée, tout en ajoutant : « Si le gouvernement use de méthodes dilatoires, alors nous n’aurons pas d’autre choix que d’agir [en manifestant]. »

À Hong Kong, la question scolaire reste un sujet sensible. Avant ce projet d’éducation patriotique, le gouvernement local s’était heurté aux Églises chrétiennes, à l’Église catholique notamment, qui refusaient – et refusent toujours – la mise en place d’un plan d’autonomisation des établissements scolaires qui aurait pour conséquence d’affaiblir la tutelle que le diocèse de Hong Kong et les congrégations religieuses exercent sur les établissements scolaires qu’ils animent.

Notes

(1) À l’issue du scrutin du 9 septembre, sans suspense tant Pékin garde la haute-main sur la politique à Hong Kong, mais important néanmoins pour établir l’état des forces en présence, l’opposition démocrate a fait relativement pâle figure. Il y a quatre ans, le Parti démocratique et le Parti civique avaient remporté 19 des 30 sièges soumis au suffrage universel direct. Cette fois-ci, sur 35 sièges soumis au suffrage direct, le camp pro-démocrate n’a conservé qu’une courte avance avec 18 élus contre 17 pour les pro-gouvernementaux. Au total, l’opposition garde 27 sièges contre 43 députés favorables au gouvernement. Elle obtient donc le nombre de sièges nécessaire pour exercer un droit de veto sur les amendements constitutionnels mais elle s’est montrée divisée. Deux des dirigeants du Parti civique, Audrey Eu et Tanya Chan, n’ont même pas été élus ; le Parti démocratique est passé de huit élus dans la Chambre sortante à six députés dans le nouveau Conseil législatif  – son président Albert Ho a qualifié ce résultat de « désastreux » et a démissionné. En revanche, le DAB, le parti pro-Pékin, a progressé, récoltant les fruits d’une importante présence sur le terrain.

Divisée et désorganisée, l’opposition n’a donc pas su tirer avantage des nombreux sujets de mécontentement des Hongkongais. Elle devra se restructurer si elle veut peser sur la Chine afin que celle-ci respecte sa promesse initiale d’instaurer le suffrage universel direct en 2017 pour l’élection du chef de l’exécutif et en 2020 pour le Parlement local.

(2) Le manuel gouvernemental, intitulé Le Modèle chinois, fait le panégyrique du Parti communiste, qualifié de « progressiste, altruiste et solidaire », tout en passant sous silence des épisodes comme la répression du printemps de Pékin, à Tian’anmen en 1989, ou les errements du maoïsme. On peut aussi y lire un argumentaire en faveur du parti unique, face à la démocratie et au pluripartisme présentés comme étant facteurs de chaos.

Source

Voir aussi

Hong-Kong — gouvernement persiste dans son imposition d'une éducation morale et nationale

Hong Kong — fin de l'enseignement sous tutelle confessionnelle



Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

ECR — 300.000 $ de frais juridiques pour la CS des Chênes

La Commission scolaire des Chênes devra assumer les coûts de la bataille juridique dans le dossier des cours d'éthique et de culture religieuse (ECR), qui grimpent à quelque 300 000 $. L'organisation a obtenu une réponse négative du ministère de l'Éducation, qui ne veut pas éponger la facture.

Ajoutons que le Monopole de l'Éducation a également participé à tous les procès pour brimer la liberté de parents trop autonomes et que ces frais doivent être similaires si ce n'est supérieurs à ceux de la commission scolaire.

En outre, le Monopole de l'Éducation est toujours engagé dans une obstinée bataille judiciaire qui l'oppose à la Loyola High School afin de lui faire imposer la manière d'enseigner le cours ECR : une approche « laïciste » plutôt que catholique, pas question que le professeur puisse jeter le doute sur l'équivalence de toutes les religions, valeurs ou comportements, à moins que ce soit dans l'optique multiculturaliste comme le laissait sous-entendre l'inénarrable ancienne juge Deschamps dans son jugement lacunaire et superficiel de la Cour suprême.

Selon un article paru ce lundi dans La Tribune de Sherbrooke, la Commission scolaire des Chênes espère que le nouveau gouvernement épongera les coûts juridiques encourus par ladite commission. Notons, en passant, que la Tribune prétend que la Cour suprême a tranché : le cours ECR n'est pas anticonstitutionnel sans noter deux choses importantes : ce n'est pas la question posée à la Cour (mais plutôt la primauté des parents et donc le droit à l'exemption) et le fait que la Cour a bien précisé qu'avec la preuve qui lui a été présentée, elle ne pouvait conclure que le programme allait à l'encontre des droits et libertés des Canadiens.

Même si elle a combattu  dans le camp adverse, Suzanne Lavallée, n'en revient tout simplement pas que le MELS refuse d'indemniser la Commission scolaire des Chênes. D'autant plus que la Commission scolaire avait fait preuve d'ouverture avant que le Monopole n'adopte la ligne dure.

Dans l'article de la Tribune, malgré le revers judiciaire et les frais astronomiques que la famille de Mme Lavallée a dû payer, le couple des plaignants ne regrette rien et serait prêt à recommencer le combat afin d'obtenir ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants et pour les autres élèves québécois. « C'était une cause importante à nos yeux et ce l'est toujours. Malheureusement, nous n'avons pas obtenu une oreille attentive et nous sommes en train de perdre tout ce qui a un caractère sacré, a signifié la mère de famille.  »

Effets nocifs

Mme Lavallée aimerait bien que son fils d'âge primaire puisse s'absenter de ses cours d'ECR, mais elle bute contre l'intransigeance de l'école privée où il est inscrit. La mère drummondvilloise se plaint de ce programme « fourre-tout » et ne peut que constater les effets nocifs de ce cours sur son enfant. Heureusement, selon elle, il est bien encadré à la maison.

« Il arrive à des conclusions tellement farfelues. Les religions lui sont enseignées de façon tellement superficielle qu'il est facile d'en confondre les éléments. Il y a des matières qui seraient nettement plus utiles », a-t-elle conclu.


Rappel

Quebec’s Ethics and Religious Culture course is more about indoctrination than education

« Match nul » sur la constitutionnalité du programme ECR, entretemps Jésus, Superman même combat !



Me Mark Phillips explique le jugement de la Cour suprême du Canada, ce qu'est le programme d'éthique et de culture religieuse (ECR) et ce que demandaient les parents de Drummonville.

Supreme Court — Break with Common Law Putting the Onus on Parents rather than the State





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)