vendredi 11 mars 2011

Regards sur le cours ECR : La Religion sans confession

Médiaspaul vient de publier un nouvel ouvrage collectif intitulé La Religion sans confession qui rassemble des opinions diverses sur le controversé programme d'éthique et de culture religieuse (ECR).

Selon Médiaspaul, « En septembre 2008, les écoles québécoises ont pris le virage d’un enseignement culturel et neutre des différentes religions. » Cette neutralité est contestée par les opposants au cours ECR, pas par Médiaspaul apparemment.

On retrouve dans ce livre six témoignages, six regards différents sur le programme ECR.

Sylvain Fournier, président de l’Association en éthique et culture religieuse (AQECR) enseigne le cours ECR et milite pour son imposition.

En juin 2010, un juge de la Cour supérieure du Québec créait la surprise chez les partisans de l'imposition du programme ECR en donnant raison à l’école secondaire jésuite Loyola, qui réclamait le droit de le donner dans un esprit catholique. Paul Donovan, directeur de cette école, explique les raisons qui l'ont poussé à s'opposer à ce nouveau programme qu'on lui demandait d'enseigner de « manière neutre et laïque ».

Alain Gignac offre le triple point de vue d’un père, d’un théologien et d’un conseiller à l’élaboration de manuels scolaires d’éthique et culture religieuse.

Convaincus que le choix de l’éducation religieuse revient d’abord aux parents et non à l'État et ses fonctionnaires, Suzanne Lavallée et son mari ont poursuivi en Cour supérieure une commission scolaire de la région de Drummondville pour obtenir le droit de faire exempter leurs enfants du cours ECR.

Élisabeth Garant explique pourquoi le Centre Justice et Foi, souvent catalogué comme de gauche et « progressiste », dont elle est directrice, appuie la mise en place du cours ECR.

Louis O’Neill, ancien ministre des Affaires culturelles du Québec, professeur émérite de théologie de l’Université Laval et auteur de plusieurs essais traitant de politique et de religion, pose un regard très critique sur le cours.


La Religion sans confession 
Regards sur le cours d'éthique et culture religieuse
Médiaspaul, Montréal, 2011
176 pages
ISBN : 9782894208427
Prix : 22,95 $



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« Investir » dans les garderies rapporterait des impôts

Selon Pierre Fortin, pour chaque dollar investi dans le programme de garderies du Québec, les gouvernements encaissent 1,50 $ en entrées fiscales. Les résultats seraient clairs : environ 1 $ revient à Québec ; le reste va à Ottawa. « C'est un succès financier monstre pour nos gouvernements », affirme-t-il. Si ces calculs sont exacts, il s'agirait surtout d'un succès financier pour le gouvernement fédéral qui récolterait des impôts supplémentaires sans bourse délier.

L'Antagoniste doute de ces calculs :
«[s]i l’on applique cette logique jusqu’au bout, il serait possible de renflouer les coffres du gouvernement en investissant quelques centaines de milliards dans le système de garderie…

Sans blague, tout ce que Pierre Fortin réussit à démontrer c’est qu’il prend les Québécois pour des imbéciles en tentant de leur faire gober de pareilles absurdités.

Depuis que les CPE ont été créés, le nombre de places disponibles est passé de 96 344 à 210 019 ce qui représente une augmentation de 118 %. Par contre, les budgets des CPE sont passés de 417 millions à 1 898 millions de dollars, soit une augmentation de… 355%. Vous avez bien lu, pour augmenter le nombre de places de 188 %, les budgets ont été augmentés de 355 %. Et on voudrait nous faire croire que les garderies sont un investissement intelligent.

Mais il y a pire. Selon Pierre Fortin, le programme de CPE a permis à 70 000 Québécoises de joindre le marché du travail. Faites le calcul, dépenser 1 898 millions de dollars pour créer 70 000 jobs revient à dépenser 27 122$ par emploi ainsi créé.

Et plus fondamentalement, si le programme de CPE rapportait de l’argent au gouvernement, il y a longtemps que ce système aurait été copié dans les autres provinces. Mais je soupçonne que dans les autres provinces, il n’y a pas d’économistes gauchistes pour transformer les dépenses du gouvernement en investissement.

Au Québec quand le gouvernement sort de l’argent de ses coffres, ce n’est jamais une dépense, c’est toujours un investissement. On ne dépense pas en santé, on investit. On ne dépense pas en éducation, on investit. On ne dépense pas en culture, on investit. On ne dépense pas pour refaire les routes, on investit. On ne dépense pas pour un nouveau Colisée, on investit. On ne dépense pas dans les garderies à 7$, on investit. On ne dépense pas dans les régions, on investit.

Et allez savoir pourquoi, malgré tous ses investissements, le Québec accumule les déficits… »

Voir aussi :


Pourquoi autant de garderies dites « illégales » ?

Québec — taux de natalité baisse, coûts de la politique dite familiale augmentent sans cesse




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