mardi 23 décembre 2025

Quand l’écologie radicale infiltre les écoles de commerce

Une récente étude d’un réseau pensant explique comment HEC, l’EM Lyon ou Sciences Po ont progressivement introduit l’enseignement d’une écologie décroissante et anticapitaliste au détriment des matières fondamentales.

Oui, oui, une école de commerce de France (il reste un petit drapeau français peu visible à côté du drapeau de la European Union of Brussels)

La France est-elle en train de former une génération de cadres qui considéreront comme un devoir moral de freiner, de contester ou de saboter les stratégies de croissance de leurs propres entreprises ? C’est ce que laisse entendre le Centre d’études et de recherches universitaires (Ceru), qui, dans une étude publiée début décembre, affirme que les grandes écoles de commerce françaises sont devenues des « foyers du radicalisme écologique ».

Dans cette note, le laboratoire d’idées, marqué à droite, explique comment HEC, l’ESSEC, l’ESCP, l’EM Lyon ou encore Sciences Po ont progressivement introduit l’enseignement d’une écologie décroissante et anticapitaliste au détriment des matières fondamentales que sont la gestion, la finance ou le marketing. « Ce basculement traduit une recomposition profonde. Le prestige universitaire traditionnel est supplanté par la conformité idéologique », alerte l’étude, qui, sans remettre en question l’urgence climatique, décrit « un tournant résolument écologique, jusqu’à repenser tous les programmes sous cet angle ».

En une dizaine d’années, les « business schools » [écoles de commerce en Hexagonal] ont bien changé. 

Dans ces temples de la formation au monde des affaires, l’étudiant se prête désormais aux incontournables ateliers Fresque du climat, mais aussi au Sulitest, un test du développement durable imaginé en 2014. Dans les enseignements, l’écologie et la « sustainability » [durabilité dans le jargon prétentieux de ces « business schools »] ont pris une place « démesurée », « une centaine d’heures par an, soit le tiers des enseignements », affirme l’auteur de cette note, Morgane Daury-Fauveau, présidente du Ceru et professeur de droit privé à Amiens. Elle a passé au crible les maquettes de l’offre de formation. Outre la profusion, elle pointe une idéologie à l’œuvre, avec l’enseignement d’« une écologie radicale, notoirement anticapitaliste ». « La mission première de l’enseignant est de développer l’esprit critique, pas de le paralyser. Les écoles de commerce, dont l’objet est fondamentalement l’enseignement sur la production de richesses, font la publicité de la décroissance ! », s’effare-t-elle.