lundi 18 septembre 2023

Des militantes du Planning Familial interviennent dans une classe de CM1 (enfants de 9 ans) pour parler d'éjaculation, de sperme

Alors qu'on observe un déclin dans les matières de base notamment le français et l'arithmétique.

Des militantes du Planning Familial interviennent dans une classe de CM1 (enfants de 9 ans) pour parler d'éjaculation, de sperme. Voilà à quoi ressemblent les cours d'éducation sexuelle en France.

 

Les parents qui font l’école à la maison se plaignent d'un processus où un service du ministère est juge et partie

Des parents qui font l’école à la maison à leurs enfants disent être exclus et demandent à Québec d’avoir la possibilité de se plaindre au nouveau Protecteur national de l’élève lorsqu’ils rencontrent des problèmes avec le ministère de l’Éducation, ce qui n’est pas possible pour eux actuellement.

« Ce sont des situations extrêmement malaisantes », lance Marine Dumond-Després, présidente de l’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED), en parlant des parents qui vivent des désaccords et veulent se plaindre.

Ils sont maintenant près de 8000 enfants du primaire et du secondaire à faire l’école chez eux, comparativement à 12 000 lors de la pandémie. Le bureau du Protecteur national de l’élève a confirmé au Devoir pouvoir intervenir uniquement sur les plaintes visant les services rendus par les centres de services scolaires et les commissions scolaires pour les enfants scolarisés à la maison.

Or, la grande majorité du suivi se fait au niveau de la Direction de l’enseignement à la maison (DEM) du ministère, souligne l’AQED. Les dossiers des familles y sont pris en charge par une personne-ressource et la DEM a ultimement le pouvoir de fermer le dossier d’un enfant scolarisé à la maison et de le renvoyer à l’école.

« Une famille qui aurait des enjeux ou des conflits avec la DEM n’a pas accès au processus de plainte du Protecteur national de l’élève », déplore Marine Dumond-Després. Les parents se plaignent donc généralement directement au département qui fait l’objet de leur critique. Un processus « qui n’est pas du tout neutre », selon l’association, « parce que la famille va se plaindre à la personne avec laquelle elle est en conflit ».

« C’est le contraire d’une gestion de conflit correcte, lance la présidente. Au final, des familles préfèrent ne rien dire parce qu’elles savent qu’il n’y aura pas d’écoute et que, au contraire, il pourrait même y avoir des conséquences. »

Même si le ton est généralement poli et courtois dans les échanges avec le ministère, plusieurs parents sont effectivement exaspérés du fonctionnement actuel du processus de plainte, a constaté Le Devoir à travers plusieurs témoignages de parents préférant rester anonymes.

De son côté, le bureau du Protecteur national de l’élève indique au Devoir que les parents ont aussi l’option de se tourner vers le Protecteur du citoyen. La perception de parents qui ont voulu tenter l’expérience est que les retours peuvent toutefois être très longs, que le processus est complexe ou anxiogène, et que ce recours est peu publicisé.

« Nous, ce qu’on demande, c’est que la DEM soit sous la juridiction du Protecteur national de l’élève », lance Marine Dumond-Després, qui interpelle Québec sur le sujet. Le cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, n’avait pas encore répondu au Devoir au moment où ces lignes étaient écrites.

De son côté, le ministère de l’Éducation souligne que les familles qui font l’enseignement à la maison disposent de plusieurs canaux pour se plaindre en cas de problème, y compris leur personne-ressource ou l’équipe de coordination de la DEM, la direction de l’accès à l’information et des plaintes du ministère ainsi que le Protecteur du citoyen.