jeudi 25 août 2011

Radio-Canada n'embauchera finalement pas la militante islamiste qui avait déjà conseillé le Monopole de l'éducation pour ECR

Le Journal de Montréal nous apprend que Najat Boughaba, la militante islamiste qui avait conseillé le MELS pour le cours d'éthique et de culture religieuse, ne fera finalement pas partie des membres d'une équipe d'une émission de radio dont nous avions récemment parlé.

Le lancement de la saison radio de Radio-Canada ressemble de plus en plus à du théâtre d’été : rebondissements inattendus et revirements de situation spectaculaires. Il y a eu l’Affaire Languirand (qui s’est fait montrer la porte). Puis l’Affaire Duceppe (qui a pris la porte). Et il y a maintenant l’Affaire Boughaba (qui s’est pris la porte en pleine face). Najat Boughaba est une femme voilée qui était à la tête du groupe de femmes musulmanes qui s’est rendu à Hérouxville. Elle a aussi été candidate dans St-Léonard Ouest pour Vision Montréal aux élections municipales de 2009. Elle avait été choisie pour faire partie, chaque vendredi, de L’Après-midi porte conseil. Mais la SRC vient d’annoncer que finalement… elle ne sera pas dans l’émission.

Quand la présence hebdomadaire de Mme Boughaba sur les ondes publiques avait tout d’abord été connue, la semaine dernière, des voix s’étaient élevées pour protester. Les contestataires lui reprochaient d’être une « militante islamiste ». Parce qu’elle a été porte-parole du Congrès islamiste canadien (qui n’est pas connu pour ses positions modérées). Parce qu’elle a été membre du Centre communautaire musulman (qui a déjà écrit sur son site que le voile protégerait contre le viol. Et parce qu’elle a été rédactrice en chef du journal Sada Almashre, qui a déjà publié un poème haineux comparant les Québécoises non musulmanes à des fornicatrices alcooliques. (Voir notre dossier sur Mme Boughaba.)


Ci-dessous le poème « haineux »


Lettre à toi

À qui de droit ou à la personne
Qui se sent visé

Qui t'a demandé de t'exprimer
Qui t'a donné le droit de parole
Pour japper comme les chiens des rues
Pour enfin insulter
Juger et dire des choses insensées et maudites
Ce n'est la liberté d'expression
Alors cesse de parler de démocratie
Si tu te comportes comme un tyran


Cesse de parler de dignité
Si tes paroles sont irrespectueuses
Mon voile n'est pas un mouchoir
C'est ma peau
Ma pudeur Ma dignité Mon respect

Et si toi immigrante de souche
Tu n'as ni foi ni loi
Et tu as passée ta jeunesse soule
D'un mâle à un autre
Ce n'est pas mon cas


Le service de l’auditoire de la SRC a reçu une vingtaine de lettres d’auditeurs scandalisés. Dans une lettre au directeur général Patrick Beauduin, l’animateur de radio bien connu Mohamed Lotfi, le compagnon de Mme Poisson du MLQ, déplorait qu’« au nom de la tolérance, on donne la parole à l'intolérance ». Et une Québécoise d’origine algérienne, Leila Lesbet, citant notre notre dossier sur Mme Boughaba, a écrit à la directrice de programmation, une lettre intitulée Une propagandiste de l’islamisme bientôt collaboratrice de Radio-Canada. Elle y affirme qu’« un examen détaillé du parcours de Madame Boughaba démontre un militantisme vigoureux pour des valeurs religieuses qui ne correspondent pas aux valeurs de démocratie, de liberté et d’égalité. ».

Lundi, coup de théâtre. Radio-Canada annonce que Mme Najat Boughaba ne fera pas partie de l’émission. Mais la raison invoquée n’a rien à voir avec les réactions du public. « Sa participation à une chronique régulière sur les ondes de la Première Chaîne ne peut être considérée puisqu’il ne s’est pas écoulé deux ans depuis sa candidature aux dernières élections municipales. » Il s'agit de la même clause qui a été invoquée au moment du départ de Gilles Duceppe après que les médias conservateurs anglophones se soient insurgés de cette embauche ! « En ce moment, nous revoyons les dossiers de nos collaborateurs afin de nous assurer du respect de la règle de CBC/Radio-Canada sur ce point », d'affirmer avec aplomb Diane Thérien des communications de Radio-Canada à la journaliste du Journal de Montréal.

Radio-Canada viendrait-elle de découvrir l'existence de cette clause ? Et si Mme Boughaba a bel et bien été retirée à cause du délai de deux ans, pourquoi cette dame suspendue a-t-elle déjà participé à cette même émission en juin de cette année ? Au printemps, personne ne connaissait la clause des deux ans ? Voilà qu'au mois d’août Radio-Canada se souvient à répétition de cet article dès qu'une controverse naît. Il faut croire que les plaintes des auditeurs portent conseil…





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