mercredi 8 novembre 2017

Italie : une aide financière pour encourager la natalité

Pour faire face à un taux de fécondité très bas, l’Italie a décidé de créer un prêt en association avec des banques proposé à chaque nouvelle naissance.

Et si les banques italiennes incitaient leurs clients à faire des enfants ? C’est le but de l’accord qu’elles viennent de signer avec le gouvernement. À partir de 2018, à chaque naissance, les familles italiennes pourront contracter un prêt de 10 000 euros maximum. L’État garantit la moitié de cette somme, le remboursement pourra se faire pour sept ans. L’objectif est de permettre aux couples en situation précaire (et donc interdits d’emprunt) d’élever leurs enfants. Cette situation peine à convaincre ceux qui pourraient en bénéficier.

Situation critique

Pourtant, en Italie, il y a urgence. Depuis 2010, le taux de fécondité s’effondre. Avec 1,34 enfant par femme seulement [1,5 pour les Québécois francophones c’est à peine mieux], l’Italie fait partie des plus faibles d’Europe et donc du monde. Ce suicide démographique se traduit par une baisse de la population : les Italiens sont 86 000 de moins que l’an dernier. L’État italien s’en tire à bon compte avec cette mesure qui ne coutera qu’une dizaine de millions d’euros par an, beaucoup moins qu’un investissement dans des crèches ou dans de véritables allocations familiales. Mais il y a un risque que cela ne prenne pas et que la natalité continue de baisser.

Le reportage de France 2 mentionne plusieurs fois le fait que la construction de garderies serait une mesure plus efficace, ainsi les femmes pourraient travailler. Ce serait donc, si l’on comprend cette insistance sur les garderies plutôt que l’aide financière directe, le désir de travailler des femmes qui expliquerait le manque d’enfants et non le surcoût très important associé à la maternité et à la naissance de plusieurs enfants. Construire des garderies serait certainement plus coûteux que cette politique peu ambitieuse du gouvernement italien, mais peut-être faudrait-il faire mieux connaître dans le monde l’insuccès des CPE (centre de la petite enfance, garderies) québécois sur le plan démographique : leur coût ne fait qu’augmenter année après année alors que la natalité québécoise ne fait que baisser depuis 8 ans.

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