Le ministère de l’Éducation nationale français enterre le projet alsacien d’expérimenter à la rentrée prochaine des cours d’éducation au dialogue interreligieux (EDII) dans le secondaire.
Il n’y aura pas, à la rentrée prochaine, de cours d’éducation au dialogue interreligieux et interculturel (EDII) dans certains établissements scolaires alsaciens du secondaire. C’est ce que laisse entendre le ministère de l’Éducation nationale. Dans une réponse écrite au député alsacien Bruno Fuchs, publiée au Journal Officiel, il explique l’impossibilité de ce projet qui agite depuis plusieurs semaines les milieux religieux, politiques et laïques d’Alsace et de Moselle.
Rappelant l’obligation, sur ces territoires soumis au droit local, d’assurer un enseignement religieux dans tous les établissements publics, le ministère explique aussi qu’elle « est circonscrite aux seuls quatre cultes reconnus avant l’entrée en vigueur de la Constitution ». Soit le catholique, les deux protestants, et l’israélite. « L’État ne saurait donc, sur le fondement du droit local, organiser et financer l’enseignement d’un autre culte, notamment du culte musulman, dans les écoles publiques de ces départements. La loi ne saurait, en tout état de cause, en prévoir la possibilité », ajoute le ministère. Il rappelle que le Conseil constitutionnel a « jugé qu’à défaut de leur abrogation ou de leur harmonisation avec le droit commun, ces dispositions particulières ne peuvent être aménagées que dans la mesure où les différences de traitement qui en résultent ne sont pas accrues et où leur champ d’application n’est pas élargi. » Le ministère dit enfin son impossibilité de vider les enseignements actuels de leur caractère confessionnel : « Une telle mesure ne pourrait être considérée comme légale au regard des obligations qui incombent à l’État. »
Cette réponse sonne comme un camouflet pour les représentants des cultes alsaciens qui planchent depuis deux ans sur ce projet. Elle devrait en revanche satisfaire Monseigneur Lagleize. L’évêque de Metz s’était opposé avec fermeté à ce qu’elle soit appliquée en Moselle. Très attaché à l’enseignement confessionnel, il avait estimé que « le vrai dialogue ne peut se construire que si chacun est bien formé dans sa propre tradition ». Il avait reçu dernièrement le soutien de Céleste Lett. Le maire de Sarreguemines se dit favorable à ces cours, à condition qu’ils aient lieu sur l’ensemble du territoire français et non en substitution des cours confessionnels d’Alsace-Moselle. Les sénateurs mosellans Jean-Louis Masson et Christine Herzog s’étaient aussi opposés à ce projet, y voyant une menace pour le droit local.
Source : Le Républicain Lorrain
Il n’y aura pas, à la rentrée prochaine, de cours d’éducation au dialogue interreligieux et interculturel (EDII) dans certains établissements scolaires alsaciens du secondaire. C’est ce que laisse entendre le ministère de l’Éducation nationale. Dans une réponse écrite au député alsacien Bruno Fuchs, publiée au Journal Officiel, il explique l’impossibilité de ce projet qui agite depuis plusieurs semaines les milieux religieux, politiques et laïques d’Alsace et de Moselle.
Rappelant l’obligation, sur ces territoires soumis au droit local, d’assurer un enseignement religieux dans tous les établissements publics, le ministère explique aussi qu’elle « est circonscrite aux seuls quatre cultes reconnus avant l’entrée en vigueur de la Constitution ». Soit le catholique, les deux protestants, et l’israélite. « L’État ne saurait donc, sur le fondement du droit local, organiser et financer l’enseignement d’un autre culte, notamment du culte musulman, dans les écoles publiques de ces départements. La loi ne saurait, en tout état de cause, en prévoir la possibilité », ajoute le ministère. Il rappelle que le Conseil constitutionnel a « jugé qu’à défaut de leur abrogation ou de leur harmonisation avec le droit commun, ces dispositions particulières ne peuvent être aménagées que dans la mesure où les différences de traitement qui en résultent ne sont pas accrues et où leur champ d’application n’est pas élargi. » Le ministère dit enfin son impossibilité de vider les enseignements actuels de leur caractère confessionnel : « Une telle mesure ne pourrait être considérée comme légale au regard des obligations qui incombent à l’État. »
Cette réponse sonne comme un camouflet pour les représentants des cultes alsaciens qui planchent depuis deux ans sur ce projet. Elle devrait en revanche satisfaire Monseigneur Lagleize. L’évêque de Metz s’était opposé avec fermeté à ce qu’elle soit appliquée en Moselle. Très attaché à l’enseignement confessionnel, il avait estimé que « le vrai dialogue ne peut se construire que si chacun est bien formé dans sa propre tradition ». Il avait reçu dernièrement le soutien de Céleste Lett. Le maire de Sarreguemines se dit favorable à ces cours, à condition qu’ils aient lieu sur l’ensemble du territoire français et non en substitution des cours confessionnels d’Alsace-Moselle. Les sénateurs mosellans Jean-Louis Masson et Christine Herzog s’étaient aussi opposés à ce projet, y voyant une menace pour le droit local.
Source : Le Républicain Lorrain