vendredi 21 novembre 2008

Espagne – Un gouvernement qui prétend redéfinir l'homme

Résumé de la situation en Espagne selon le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine.

Le ministre de l'Égalité a annoncé le 4 septembre 2008 que le gouvernement espagnol allait proposer une modification de la loi sur l'avortement datant de 1985. Le but est de permettre aux femmes d'avorter sans restriction jusqu'à la seizième semaine. Le ministre affirme que le texte sera préparé par un comité d'experts disposant d'un « haut niveau scientifique et intellectuel ». La refondation morale, culturelle et politique de l'Espagne amorcée en 2004 par le gouvernement Zapatero se poursuit sur plusieurs fronts reliés entre eux. Le gouvernement a décidé d'un coup de renforcer la laïcité et de reculer le délai de l'IVG qui devra être libre et non plus justifiée par des risques psychologiques ou l'abus sexuel 1. Ces annonces témoignent que José Zapatero connaît le lien entre l'éthique populaire et l'héritage chrétien encore relativement fort en Espagne, éthique dont il souhaite redéfinir le contenu. Cette actualité nous donne l'occasion de nous pencher sur l'évolution de ce pays.

L'Espagne est une nation de 45 millions d'individus avec une forte tradition catholique. Mais si le nombre de baptisés est important, celui de pratiquants est relativement bas. Selon un sondage dont les chiffres ont été révélés en janvier 2008, 77 % des Espagnols se disent catholiques et 17 % des sondés vont à la messe une fois par semaine. En 1978 le nombre de pratiquants était de 79 % et en 2005 de 24 % 2. Quant aux protestants, ils représentent à peu près 1 % de la population.

Dans le cadre de cette déchristianisation, une ville a même ouvert un bureau pour « apostasier » sa religion et se faire débaptiser. Si l'on peut comprendre l'agacement ressenti par une personne à qui l'on refuserait la possibilité de quitter une église, il est étrange toutefois d'engager une telle procédure dans une mairie comme si la laïcité se posait en religion alternative et le temporel pouvait appréhender le spirituel 3.

Si la mutation contemporaine de l'Espagne peut s'expliquer par un certain désintérêt pour la chose religieuse, cette explication ne suffit pas. Il peut y avoir un manque d'intérêt pour la religion sans perte immédiate d'intérêt pour les valeurs d'origines religieuse. Un non pratiquant peut tout à fait défendre de bonnes valeurs morales. Avant les attentats du 11 mars 2004, le Parti populaire (PP) était censé remporter les élections législatives assez facilement. La droite espagnole était alors profondément conservatrice, au sens positif du terme. En dépit de la baisse de la pratique religieuse, elle n'était pas contestée par la majorité du peuple sur les questions sociétales. L'explication est davantage politique que sociologique : en 4 ans, le gouvernement Zapatero a saisi l'opportunité qu'il avait pour remodeler la société, sachant que d'une manière générale, à part les chrétiens, une grande partie de l'opinion ne se mobilise pas assez fortement si ses intérêts propres ou directs ne sont pas en jeu, même si elle n'approuve pas la ligne politique du gouvernement. Bien des électeurs manifesteront pour une augmentation de salaire mais refuseront de défiler pour s'opposer au mariage homosexuel même s'ils ne l'approuvent pas.

En 2004, l'Espagne était prospère et connaissait un taux de chômage incompressible. Le Parti socialiste ouvrier (PSOE) de Zapatero ne pouvait pas s'opposer fondamentalement au PP sur les questions économiques, hormis sur une certaine précarité des jeunes travailleurs. Il lui fallait donc trouver un cheval de bataille et son choix s'est porté sur une certaine réforme de la société. Depuis sa première victoire, Zapatero ne cesse de remplir ses objectifs : lutte contre l'influence chrétienne, redéfinition de la famille, promotion de l'avortement et de l'homosexualité, etc. [Entretemps à la suite de l'explosion de la bulle immobilière, l'Espagne a connu une hausse rapide du chômage.]

Derrière ces dérives éthiques, ne peut-on pas voir une volonté de déchristianisation ? Ne servent-elles pas à miner jusqu'à l'effondrement toute un héritage bâti sur plusieurs siècles ? C'est en effet en faisant taire les voix morales que l'on peut présenter cette orientation politique comme juste, faute de contradiction.

Pour aller plus loin...

Une refonte de la pensée et de la culture

Pour modifier les valeurs d'une société, le procédé est simple : l'intéressé peut agir sur deux terrains. Il suffit de bouleverser brutalement les repères et d'agir sur le long terme, notamment en façonnant les enfants. Les conditions sont cumulables, mais la seconde est une nécessité car les coups de force peuvent échouer. Le gouvernement espagnol a choisi de mener sa conquête sur les deux fronts.

1. L'éducation

Suite à une loi votée en 2002 par le PP [parti conservateur] sous le gouvernement Aznar, l'enseignement de la religion catholique, d'une autre religion selon le choix des parents ou d'un cours de morale était obligatoire dans les écoles primaires et secondaires. On peut tout à fait comprendre que des parents s'opposent à ce que leurs enfants reçoivent un enseignement religieux contraire à leurs convictions et la loi respectait cette liberté en proposant une alternative. Mais le PSOE [socialiste] a totalement pris le contre-pied de la loi en substituant un enseignement civique obligatoire à partir de la rentrée 2007-2008. Le problème n'est pas dans le caractère contraignant d'un cours, mais dans son contenu. En l'occurrence, ce « Cours d'éducation à la citoyenneté et aux droits humains » vise, par exemple, à faire admettre aux enfants que le mariage homosexuel ou l'homoparentalité est un mode familial normal.

Faut-il s'étonner qu'en Andalousie assez fortement imprégnée de valeurs morales (86 % de catholiques sur lesquels 28 % sont des pratiquants réguliers), la Cour supérieure de justice ait qualifié certaines mentions du cours civique d'atteinte « illicite » au droit des parents « d'enseigner à leurs enfants une conception de la sexualité conforme à leurs convictions. » La Cour a même considéré que la nouvelle évolution en matière de droits de l'homme s'appuie sur « Un point de vue idéologique qui ne fait pas partie de la norme constitutionnelle. »

Les juges de la Cour ne raisonnaient pas tant en fidèles catholiques - ce qu'ils ne sont peut-être pas - qu'en juristes réticents à ce que les droits fondamentaux soient niés par le gouvernement. Dans une société encore fortement croyante, ils s'en sont tenus à la Constitution, norme supérieure à la loi, au lieu de l'interpréter de façon idéologique. Et quand la loi sur le mariage est contraire à ses convictions et est constitutionnelle, il reste au juge la possibilité de démissionner.

2. La religion

Pour contrer l'influence morale de l'Église catholique, le gouvernement a choisi de modifier les dispositions concernant le financement des cultes. En minorant les crédits 4, les dirigeants espagnols espèrent apparemment rendre le clergé inaudible. La question de la légitimité de ces affectations peut se poser et la réponse est simple : si l'État aidait l'Église catholique, c'était en compensation des prestations offertes par cette dernière comme la mise à la disposition des collectivités des lieux de culte pour des expositions, ou la prise en charge d'activités sociales. Il n'y avait pas là de discrimination injustifiée. Si les voix morales 5 cessent d'interpeler (comme par exemple à Madrid pour défendre la famille) il est à craindre que bien des Espagnols ne s'interrogent plus assez sur les choix éthiques imposés. Dès lors, bien des réformes sont possibles sans provoquer trop de remous. Notamment des réformes touchant à la définition de l'homme pour qui sonne le glas.

Une nouvelle anthropologie

Nous avons déjà parlé de la proposition d'une commission de la chambre des députés de reconnaître des droits humains aux grands singes. Outre cette quasi promotion de l'animal au niveau de l'humain, la redéfinition de l'homme se fait par l'imposition d'une modèle familial alternatif niant la valeur de la famille traditionnelle. Ainsi l'Espagne a légalisé le mariage gay et autorisé l'adoption des enfants par des couples homosexuels. Le 30 juin 2005, une semaine après le rejet du texte par le Sénat, la Chambre des députés a voté définitivement le projet de loi. Un million de personnes avaient pourtant défilé dans les rues de Madrid. La majorité parlementaire et le gouvernement sont restés inflexibles. A l'autorisation du mariage homosexuel, ont été joints les droits dont bénéficiaient les familles conventionnelles dont le plus spectaculairement mis en œuvre est le droit d'adopter des enfants. En dépit des affirmations étayées par des rapports favorables à l'homoparentalité, force est de constater l'échec de cette révolution égoïste sur le terrain : 40 % de ces enfants sont suivis par un psychologue. Mais pour éluder la question, les dirigeants n'hésitent pas à se référer à des données orientées, par exemple des études sur des adolescents adoptés alors qu'ils avaient déjà une personnalité assez construite et non sur des jeunes enfants. L'intérêt de l'enfant n'est plus pris en compte dans cette nouvelle anthropologie reposant sur le mythe de l'individu-roi. La négation de la famille conventionnelle, qui suit un modèle se retrouvant dans toutes les cultures a pu se faire parce que l'État s'est prétendu légitime pour imposer à la société un schéma dont elle ne voulait pas. Plus en amont, c'est l'opposition du nouvel homme à l'homme proposé par le christianisme qui est l'enjeu de ces évolutions. Il semble moralement insupportable à une partie de la classe politique espagnole que l'image sociale de l'humain trouve sa source dans le christianisme, même quand il n'est plus pratiqué. En opposition à une religion, le gouvernement se met à défaire ce que la nature constate depuis toujours : la complémentarité sexuelle uniquement entre l'homme et la femme et l'éducation d'un enfant par des parents biologiquement différents.

A côté de ces exemples de rejet de la loi naturelle, la modification du statut des transsexuels en 2006 n'étonne plus : ils peuvent juridiquement changer de sexe et de nom sans même passer sur une table d'opération. Il leur suffit de produire un certificat médical attestant de leur trouble psychologique et de leur suivi d'un simple traitement hormonal. Ce n'est plus la nature qui définit l'homme, ni même plus faussement l'opération, mais c'est désormais la quasi seule volonté d'appartenir à l'autre sexe. A terme, la condition de deux années d'attente et celle du traitement hormonal pourraient disparaître. Rien ne l'en empêche dans cette logique de redéfinition de l'humain.

Les limites de l'appréhension de la dignité humaine par la raison

La raison remplace l'éthique dans le choix de redéfinition anthropologique de l'individu, de la Vie et de la société. Cela explique, par exemple, que le ministre de l'Égalité ait demandé à un comité de « haut niveau scientifique et intellectuel » de faire des propositions, réduisant la question de la Vie à un débat intellectuel. Au nom des Lumières - qui n'avaient pas que des aspects négatifs - l'homme a choisi de se faire maître de sa destinée. Il se pensait bon, mais oubliait que l'humanisme procédait de tout un héritage religieux, précisément chrétien. Descellé du roc spirituel et moral qu'est l'Évangile, l'homme avançant dans l'humanisme a perdu bien des vertus chrétiennes qui avaient été sécularisées dans différentes cultures. Il s'est rendu compte face aux barbaries du siècle dernier de ses limites morales, du danger de l'excès de confiance en lui-même, mais il semble vouloir oublier la leçon. Et il refonde la civilisation et la nature selon des fantasmes dont il devrait saisir la faiblesse morale.

En se faisant juge de sa propre dignité, l'homme l'a mal perçue. Il confond dignité et droits de l'homme. Untel souhaite tel droit, il lui est accordé au nom des droits de l'homme. Ainsi, dans le schéma relativiste, chacun peut demander à être tué par des médecins, à changer d'identité sexuelle, à se marier avec une personne du même sexe et à adopter en tant qu'homosexuel des enfants dont les parents ne sont plus là pour les protéger.

Et pourtant... le gouvernement Zapatero et les députés peuvent modifier toutes les lois qu'ils souhaitent pour soi-disant transcrire juridiquement des droits naturels, il restera toujours que les droits de l'homme, même quand ils sont bons, n'équivalent pas à la dignité humaine : ils ne sont qu'immanents tandis que la dignité reste transcendante, l'homme ayant été créé à l'image de Dieu. De manière laïque, la Cour de cassation française a implicitement reconnu cette distinction en rejetant une demande du criminel nazi Klaus Barbie dans sa décision du 20 décembre 1985 : « Le droit à l'acquisition de la prescription [des crimes contre l'humanité] ne saurait constituer un droit de l'homme. » Ce qui empêche de reconnaître un tel droit de l'homme, c'est parce que les droits de civils et politiques ne peuvent enfreindre la dignité humaine.

Les Lumières n'ont pas pu aboutir à l'émancipation de l'homme et même Kant, philosophe de l'Aufklärung, les Lumières allemandes, a été obligé de constater la finitude de l'humain qui ne peut appréhender tout le réel et doit se contenter d'une vision relative et incomplète de ce qui est et se satisfaire de sa perception. Se rattacher à une acceptation d'une telle vision subjective et limitée de la réalité, ne peut in fine que conduire l'homme à nier sa propre dignité en croyant, comme le penseur de Königsberg, la reconnaître.

On ne peut que voir le contraste entre la volonté de l'Espagne de se montrer à la pointe de la modernité et affranchie des valeurs qui l'ont façonnée des siècles durant, et la réalité : croyant progresser, l'Espagne perd sa grandeur. Fatalement, par une loi de gravité spirituelle, se détacher du Ciel revient à dévisser.

(Jean Degert) CPDH - 22/09/08

Notes

  1. L'avortement est dépénalisé (et non légalisé) en Espagne depuis une loi de 1985 Actuellement, trois cas l'autorisent. Premièrement, si la femme présente l'avis d'un spécialiste autre que le médecin qui pratiquera l'avortement, disant que l'intervention est nécessaire pour préserver sa santé psychique ou physique, l'avortement est possible à tout moment. Le risque est très facilement admis. Deuxièmement, en cas de viol l'avortement est possible jusqu'à la douzième semaine de grossesse. Enfin, si son enfant doit naître handicapé physique ou que l'on suppose qu'il sera handicapé mental, une femme peut demander une IVG, après l'avis positif de deux spécialistes autres que celui qui interviendra sur elle et l'enfant. Dans ce cas, elle peut subir une IVG jusqu'à vingt-deuxième semaine de gestation.
  2. En ce qui concerne la France, la pratique religieuse au sein des religions chrétiennes est en baisse ainsi qu'en témoigne ce document (erroné quand il affirme que 4 cultes sont reconnus depuis 1905, confondant avec la loi du 18 germinal an X [8 avril 1802]concernant les cultes protestants et catholiques et l'ordonnance du 25 mai 1844 concernant le culte juif) :

    — Selon un sondage IFOP-La Croix de 2006 il y aurait environ 65 % de catholiques contre 80 % au début des années 70. De 2001 à 2004, la pratique est passée de 10 à 7,7 %.

    — Chez les protestants, le chiffre de 2 % (1,2 million) de la population ne varie pas ; la part croissante des évangéliques est de 30 % (395 000 dont 45 000 pour les églises des diasporas)

    — Il y a 300 000 orthodoxes et autant d'apostoliques arméniens. En y ajoutant les autres églises traditionnelles d'Orient (copte, syriaque, chaldéen, maronite, melkite), on atteint un chiffre de 750 000 personnes se déclarant chrétiens de rite oriental.
  3. Si les catholiques peuvent demander à ce que leur Eglise bénéficie de 0,7 % de leur déclaration d'impôts, il ne s'agit que d'une faculté. La situation est différente de l'Allemagne où l'impôt ecclésiastique est obligatoire pour le membre d'une église. Dans le cas cité, les personnes qui se font débaptisées ne présentent pas leur demande par objection de conscience fiscale.
  4. Même si l'assignation fiscale dans la déclaration d'impôt des contribuables choisissant de voir une part de leur imposition profiter à l'Église catholique est relevée passe de 0,5 à 0,7 , en réalité il s'agit de couper les crédits. En effet, du même coup l'État se dégage de son obligation de compensation et, qui plus est, dans un pays où le catholicisme est en perte de vitesse, cette légère hausse ne peut dissimuler un effondrement prochain.
  5. Les évangéliques ont aussi averti le gouvernement face à ces dérives. Cf. le manifeste traduit sous cet article.*

    * Manifeste pour la responsabilité prophétique de l'Eglise évangélique en Espagne signé par 18 conducteurs spirituels.

    Après un sévère constat sur « la situation morale que traverse notre pays et [après avoir discerné] notre devoir en tant que chrétiens évangéliques et témoins de Jésus-Christ, et en reconnaissant notre absence de fermeté et de clarté sur ce thème jusqu'à aujourd'hui », dix-huit leaders évangéliques réunis à Alcorcon, Madrid, les 22 et 23 septembre 2007 ont fait une déclaration sur la responsabilité de l'église prophétique de l'église évangélique en Espagne.

    Les signataires - à titre personnel - sont Juan Barnreuther; David Burt; Wenceslao Calvo; Demetrio Cánovas; Iñaki Colera; Bernard Coster; David Estrada; Francisco González; Diego Guirao; Juan Hanna; J. A. Juliá; Curt Kenneth-Borrough; Boni Lozano; Frances M. Luttikhuizen; Scot Musser; Juan Sánchez Araujo; Larry Thornburg; y César Vidal.

    Le manifeste :

    1. Nous estimons tout d'abord que la « situation morale dans laquelle nous nous trouvons est extrêmement grave, avec l'institutionnalisation et la légalisation de pratiques abominables pour Dieu que sont l'avortement i, l'expérimentation sur les embryons humains ii, les atteintes à la famille iii, le mariage homosexuel [et le droit à l'adoption qui y est attaché] iv, la confusion des identités sexuelles v ou encore la prévarication et la fausse justice dans les affaires de terrorisme et autres atteintes à la sûreté publique pour motifs politiques vi. » Toutes ces dérives sont condamnées par Dieu dans la Bible.

    2. En conséquence, les signataires reconnaissent qu'il est de la « responsabilité des chrétiens en cette période de s'identifier avec ce que Dieu révèle, enseigne et commande dans sa Parole, pour ainsi donner un témoignage sans faille de la Vérité », sans que cela emporte, précisent-ils, de jugement de leur part à l'endroit de ceux qui, induits en erreur par le diable, pratiquent ou promeuvent les comportements mortifères dénoncés et qui sont appelés « à recevoir la grâce et le pardon de Dieu en Jésus-Christ par le moyen de la foi et de la repentance. »

    3. Les signataires comprennent aussi que leur devoir « est d'inciter les autorités à considérer le sens et les conséquences de leurs actes et à cesser de bouleverser les valeurs et principes posés par Dieu dans la Bible, sinon elles mettront l'Espagne sous la colère divine vii.

    4. En ce qui concerne les actions concrètes à mener, les signataires pensent que leur devoir de chrétiens dans un pays démocratique est d'utiliser tous les moyens légitimes et légaux « pour la défenses des valeurs vertueuses qu'enseigne la Bible. » A cette fin, « Nous unissons nos forces avec ceux qui poursuivent les mêmes objectifs que nous pour résister à ceux qui souhaitent bannir toute trace du christianisme de la société. »



  1. Exode 20:13 (voir également Psaumes 139:13 ; Jérémie 1:5 ; Luc 1:15 ; Ex. 21:22-23...).
  2. Cf. note 1.
  3. Malachie 2:13-16 (v. également Matthieu 5:31-32 ; 19:3-9, etc.) ; Ephésiens 5:22-24 (également Colossiens 3:18 ; 1 Pierre 3:1) ; Eph. 6:4 (également Deutéronome 6:6-7 ; Proverbes 1:1-10 ; Prov. 5 :1-2 ; Prov. 13 :24 ; Prov. 22 :6 & 15 et 23 :13-14).
  4. Matthieu 19 :4-6 (v. également Genèse 1:27-28 et 2 :21-24) ; Lévitique 18:22 et 20:13
    (v. également Romains 1:26-27 ; 1 Corinthiens 6 :9-11).
  5. Deutéronome 22:5.
  6. Proverbes 17 :15 (v. également Romains 13:3-4 ; Esaïe 1:17 ; etc.).
  7. Psaumes 2.


(Source : ACPress.net, MADRID, 02/10/2007. Traduction : Jean Degert)

Le cardinal espagnol Cañizares appelle à l’objection de conscience, « Nous, vos évêques, sommes à vos côtés »

Résumé d'une lettre du cardinal espagnol Cañizares, traduire par Eucharistie miséricordieuse, qui appelle à L,objection de conscience envers le cours d'Éducation à la citoyenneté imposé par le partis socialiste espagnol.

« Il s’agit d’une question très importante, face à laquelle il faut agir avec lucidité, vérité, responsabilité et liberté, conformément aux devoirs et aux droits qu’ont les parents en matière d’éducation : des devoirs et des droits fondamentaux et inviolables, qui doivent être entièrement satisfaits et dont l’exercice, protégé par la Constitution espagnole, doit être garanti ». C’est ce qu’affirme l’Archevêque de Tolède, le Cal Antonio Cañizares Llovera, au sujet de l’introduction obligatoire de la matière « Éducation pour la citoyenneté » à partir de la rentrée prochaine dans la Communauté de Castille-La Manche.

Selon le Cardinal, cette matière « de fait impose obligatoirement à tous les élèves et dans toutes les écoles – dans ses objectifs, ses contenus, ses compétences et ses valeurs -, une formation morale non choisie par les parents » et même en contradiction ouverte avec la formation religieuse qu’ont choisi beaucoup de parents. À ce propos il rappelle que « l’autorité publique ne peut imposer aucune morale à tous : ni une que l’on suppose majoritaire, ni celle catholique, ni aucune autre » puisque « ce serait léser les droits des parents et de l’école librement choisie par eux, selon leurs convictions ».

C’est pourquoi le Cardinal Cañizares et son évêque auxiliaire, dans leur responsabilité d’évêques du diocèse, soutiennent et encouragent les parents et les centres éducatifs à agir de façon autonome selon leurs droits et leurs devoirs, et prennent leur défense : « vous parents vous ferez très bien de défendre par tous les moyens légitimes à votre portée (y compris, par conséquent, l’objection de conscience, légitime), votre droit exclusif à déterminer l’éducation que vous désirez pour vos enfants ». Aux centres catholiques d’enseignement ils rappellent que « si vous admettiez dans votre programme les contenus prévus par les Décrets Royaux, vous entreriez en contradiction avec votre caractère, modelé par la morale catholique ».

Les centres publics, à leur tour, « en devant transmettre cette matière, perdraient leur neutralité idéologique obligatoire, imposant aux élèves une formation morale non choisie librement par les parents ».

« C’est un péché – continue le Cardinal - qu’une telle évidence ne soit pas reconnue suffisamment, ou que réclamer l’exercice de ces droits garantis suscite constitutionnellement tant de difficultés ». Par conséquent il rappelle aux parents de défendre leurs enfants et d’exiger ce qui leur revient car c’est ainsi « qu’on édifie une société démocratique et une vraie cohabitation ». L’archevêque assure en outre qu’« il est encore temps de corriger la situation. Mais si l’on ne la rectifie pas, ce serait trop tard pour l’éducation des enfants et des jeunes ».

« Nous, vos évêques, sommes à vos côtés, et comme vous, nous ne voulons rien d’autre qu’une bonne formation pour vos enfants, à tous les niveaux, autant comme personnes que dans leurs devoirs civils, mais nous ne voulons pas qu’ils soient instrumentalisés au-delà de ce qui constitue les devoirs exigibles pour le bien commun et en correspondance avec le bien de la personne et la vérité sur l’homme » lit-on dans la Lettre.

Le Cardinal exhorte ensuite les parents catholiques à accomplir leur devoir en demandant une formation religieuse et morale catholique pour leurs enfants. Et il manifeste sa gratitude à « de nombreux professeurs chrétiens et éducateurs qui agissez conformément à la raison et à la vérité » et aux écoles catholiques pour le service qu’elles rendent au nom de l’Église.

« Ce programme — affirme encore le Cardinal Cañizares — c’est-à-dire l’éducation nécessaire des enfants et des jeunes pour vivre comme citoyens de l’Espagne et du monde, ne devrait jamais être l’objet d’affrontements et de divisions ; si c’est le cas, c’est le signe que quelque chose ne va pas, ou que ce n’est pas bien fait ». Par conséquent « n’ayez pas peur ! Vous ne demandez rien qui ne vous revienne pas. Vous savez très bien que, comme évêques, nous nous sentons très proches de vous et que nous vous soutenons ».


Texte intégral de la lettre en espagnol (cliquer pour voir le texte)

CARTA DEL ARZOBISPO DE TOLEDO Y SU OBISPO AUXILIAR SOBRE «EDUCACIÓN PARA LA CIUDADANÍA»

Llegamos al final del año escolar 2007-2008. Escuelas, institutos y colegios interrumpirán este mes sus labores educativas y prepararán el próximo curso, que, entre otras, en la Comunidad de Castilla-La Mancha, tendrá la novedad del comienzo de la implantación de la materia "Educación para la ciudadanía y los derechos humanos", en la Educación Secundaria Obligatoria; en la Comunidad de Extremadura ya ha comenzado su impartición en este curso que ahora finaliza.

Es éste un hecho importante, ante el que hay que actuar con lucidez, verdad, responsabilidad y libertad y conforme a los deberes y derechos que tienen los padres en materia educativa: deberes y derechos fundamentales e inviolables, primarios, que deben ser enteramente atendidos y cuyo ejercicio, tutelado por la Constitución Española, debe ser garantizado.

Os corresponde a los padres elegir y determinar el tipo de formación religiosa y moral que deseéis para vuestros hijos. Éste es vuestro derecho primordial, insustituible e inalienable. Os lo reconoce la Constitución en el artículo 2 7.3. Queda tutelado también por el artículo 16.1, que consagra la libertad ideológica y religiosa. Por tanto, el Estado no puede imponer legítimamente ninguna formación de la conciencia moral de los alumnos al margen de la libre elección de vosotros, sus padres.

Como es sabido por todos, la materia "Educación para la ciudadanía y los derechos humanos" es una materia obligatoria para todos los alumnos y todos los centros. No habría nada que objetar, en principio, a esto: es deseable y necesario una formación de los alumnos en los principios constitucionales y en cuanto entraña convivir en una sociedad democrática como la nuestra.

Pero los Reales Decretos de enseñanzas mínimas obligatorias y las correspondientes Normas de nuestra Comunidad Autónoma, por las que se establece, regula y aplica esta nueva materia, van más allá de esto deseable e imponen obligatoriamente a todos los alumnos y a todos los centros, de hecho -en los objetivos, contenidos, competencias y evaluaciones-, una formación moral no elegida por vosotros, los padres, e incluso en abierta contradicción con lo que muchísimos de vosotros habéis elegido ya para vuestros hijos al solicitar "Formación religiosa y moral católica".

También entran en contradicción tales Reales Decretos y Normas con el carácter propio confesional de algunos Centros escolares, establecido en virtud del derecho que asiste a sus titulares. Estos centros, se diga lo que se diga, se ven obligados igualmente a impartir esta materia en su totalidad, es decir en sus objetivos, contenidos, competencias, y evaluaciones, mientras no se determine nada en contrario a través de normas legales explícitas, indubitables y precisas.

En todo esto hay que tener en cuenta y no se puede olvidar que "la autoridad pública no puede imponer ninguna moral a todos: ni una supuestamente mayoritaria, ni la católica ni ninguna otra. Vulneraría los derechos de los padres y/o de la escuela libremente elegida por ellos según sus convicciones.

Son los padres y es la escuela, como colaboradora de aquéllos, quienes tienen el derecho y el deber de la educación de las conciencias, sin más limitaciones que las derivadas de la dignidad de la persona y del justo orden público" (Comisión Permanente de la Conferencia Episcopal Española).

Por ello, al encontrarnos al final de un curso y con la perspectiva del próximo en que ya se impartirá esta materia, es nuestro deber de Obispos apoyar y alentar a los padres y a los centros escolares con carácter propio en el cumplimiento de sus deberes y derechos y en la defensa de los mismos. Por eso mismo recordando lo que la Comisión Permanente de la Conferencia Episcopal afirmó en su Declaración de febrero de 2 007, los padres haréis muy bien en defender con todos los medios legítimos a vuestro alcance (incluida, por tanto, la objeción de conciencia, legítima) que os asisten de ser vosotros quienes determinéis la educación moral que deseáis para vuestros hijos. Los centros católicos de enseñanza, por vuestra parte, sabéis muy bien que si admitieseis en vuestra programación, los contenidos previstos en los Reales Decretos entraríais en contradicción con vuestro carácter propio, informado por la moral católica; el Estado no puede obligaros a hacerlo, ni los centros podríais hacerlo tampoco, si no fuese vulnerando el derecho a la libertad de enseñanza y a la libertad religiosa. Los centros estatales, a su vez, al tener que impartir esta asignatura, perderían su obligada neutralidad ideológica, si impusieran a los alumnos una formación moral no libremente elegida por vosotros, padres, o incluso expresamente contradictoria con vuestra voluntad cuando, por ejemplo, en la diócesis de Toledo, habéis elegido tan ampliamente para vuestros hijos la enseñanza de la Religión y Moral Católica en los centros públicos o estatales. Los padres y los centros educativos deben actuar de modo responsable y comprometido en favor de sus derechos educativos.

Es una lástima que esto que es tan obvio no sea reconocido suficientemente, o que el reclamar y ejercer estos derechos garantizados constitucionalmente estén encontrándose con tantas dificultades en las Administraciones Educativas. Padres y Centros educativos, profesores y titulares de los centros católicos tenéis el deber de defender a los hijos y de exigir lo que les corresponde en derecho propio e inalienable. Vuestros deberes y derechos deben ser respetados. Así es como se edifica una sociedad democrática y en verdadera convivencia. Todavía hay tiempo para rectificar. Nunca es tarde. Pero, si no se rectifica, podría ser tarde para la educación de los niños y jóvenes. Sois vosotros los padres quienes debéis y podéis reclamar lo que es vuestro y pertenece, además, al bien común.

Nosotros, como obispos vuestros, estamos a vuestro lado, y, como vosotros, no queremos otra cosa que vuestros hijos sean bien formados en todos los órdenes como personas, también en sus deberes cívicos, pero que no sean instrumentalizados fuera de lo que son esos deberes cívicos exigibles por el bien común y en correspondencia con el bien de la persona y la verdad del hombre.

Aprovechamos esta ocasión para exhortaros a los padres católicos a que cumpláis el deber que tenéis de pedir para vuestros hijos la Formación Religiosa y Moral Católica. Como Obispos os damos las gracias y reconocemos públicamente lo bien, lo admirablemente, que estáis cumpliendo en nuestra diócesis con este deber vuestro: cada año estáis pidiendo y renovando la petición de esta enseñanza religiosa y moral, tan fundamental para vuestros hijos, para el hombre y su futuro. Por eso, vosotros que con tanta claridad y constancia venís eligiendo esta formación sed congruentes y reclamad que ninguna otra enseñanza moral impuesta distorsione vuestra elección: en el interior de vuestros hijos se generaría, de hecho, una contradicción que no podría educar su personalidad.

Agradecemos también a los profesores de Religión vuestra gran labor y os pedimos que no os desalentéis ante las dificultades: sin duda alguna, estáis llevando a cabo una de las tareas más decisivas para el futuro de vuestros alumnos. Cierto que la enseñanza religiosa está tropezando con escollos importantes, pero es fundamental y no la dejaremos morir: la defenderemos siempre, porque no es privilegio alguno sino un derecho fundamental. Vosotros ofrecéis un testimonio espléndido de coherencia y de servicio. ¡Animo!

También nuestro total agradecimiento a tantísimos profesores cristianos y educadores que estáis actuando conforme a la razón y a la verdad, y os esforzáis tanto en esa nobilísima tarea de la educación, donde se edifica en buena medida el futuro de los hombres y de la sociedad por el aprendizaje de ser hombres conforme a la verdad del ser personas.

No queremos dejar de mostrar también nuestra gratitud más plena a los colegios católicos, tanto de titularidad diocesana como de otras instituciones religiosas. A todos los que trabajáis en ellos que Dios os pague la obra y el servicio que en nombre de la Iglesia estáis llevando a cabo: la educación cristiana, que es sin duda obra de evangelización y de renovación de la humanidad, escuela y aprendizaje de ser hombres libres en la verdad y constructores de una sociedad justa, fraterna y en paz. En todo seguid las enseñanzas de la Iglesia sobre la escuela católica. Secundad también lo que los Obispos estamos pidiendo tan encarecidamente a los colegios de la Iglesia, por ejemplo, a propósito de la "Educación para la ciudadanía": secundar estas orientaciones de vuestros Obispos y actuar en comunión con ellos también es propio de la escuela católica y pertenece a su misma identidad; en vuestros propios colegios, facilitad a los padres el ejercicio de sus derechos y deberes ante esta materia.

Agradecemos y alentamos de todo corazón a tantos padres que sintiendo vuestra responsabilidad y deber de padres, reclamáis lo que es justo y exigible en materia educativa. No desfallezcáis en modo alguno. Sabemos que al actuar como lo estáis haciendo no os mueve otra cosa que vuestros hijos. No son vuestras posturas de rebeldía o de oposición a nadie, sino de reclamo, exigencia y defensa de vuestros justos derechos con los que cumplís, nada más y nada menos, con los deberes que tenéis para con vuestros propios hijos y para con la sociedad misma. ¡No tengáis miedo alguno! No pedís nada que no os corresponda. Sabéis muy bien que, como obispos, nos sentimos muy cercanos y os apoyamos.

Finalmente, pensamos también en la Administración Educativa de la Comunidad de Castilla-La Mancha y de la provincia de Toledo. Agradecemos con total sinceridad lo mucho y bueno que innegablemente están haciendo por mejorar la enseñanza entre nosotros, y les felicitamos abiertamente por sus logros, que a todos benefician. Agradecemos también su gran atención no sólo a los centros estatales sino también a los de iniciativa social, en concreto, a la escuela católica. Nuestra gratitud, así mismo, por su gran sensibilidad, respeto y ayuda para con la enseñanza de la religión y moral católica. Agradecemos su disponibilidad para el diálogo y su buena disposición en orden a encontrar soluciones ante problemas y cuestiones que siempre surgen. Sabemos que en el tema que motiva principalmente esta carta, el de la materia de "Educación para la Ciudadanía", se ven ante una normativa de carácter estatal que obliga a las Comunidades Autónomas. Es deber de justicia y de fidelidad a la verdad reconocer públicamente que hemos sido escuchados en este asunto, aunque no se haya podido alcanzar, al menos hasta ahora, lo que correspondería satisfactoriamente a lo que tantos padres reclaman justamente.

Con todo respeto, nos permitimos pedir tanto al Gobierno de la Comunidad de Castilla-La Mancha como de Extremadura, que no se cierren puertas y se prosiga el camino para encontrar soluciones justas y precisas que respeten y garanticen eficazmente el derecho que los padres están reclamando y defendiendo amparados en la Constitución, tanto en los centros estatales como en los de iniciativa social, con medios legítimos a su alcance.

Esta materia, es decir, la necesaria educación de los niños y jóvenes para vivir como ciudadanos de España y del mundo, nunca debería ser objeto de confrontación y de división; si esto está sucediendo es señal de que algo no se ha hecho, o no se está haciendo bien. Es tiempo de buscar el encuentro y llegar al acuerdo; para eso habrá que rectificar en lo que sea justo y necesario. Ante tanta dificultad y duda, ante tanto sufrimiento como se está originando o se puede originar, ante tanta polémica como se ha desatado, ¿no cabría una moratoria en su aplicación, no se podría parar su implantación tal como ha sido programada en los Reales Decretos y en Normas de aplicación en Comunidades Autónomas?. Con toda sencillez, estamos convencidos de que si así se procediese ganaríamos todos; sería, incluso, una gran lección de la ciudadanía para la que se pretende educar.

Elevamos a Dios nuestra plegaria, para que Él nos ayude a cuantos estamos implicados de una manera u otra en la decisiva e importantísima labor educativa. Con nuestra bendición para todos.

+ Antonio Cañizares Llovera
Cardenal Arzobispo de Toledo
Primado de España

+ Carmelo Borobia Isasa
Obispo Auxiliar de Toledo

Un commissaire d'école de Gatineau retire sa fille de troisième année du cours d'éthique et de culture religieuse

Info 007 Gatineau rapporte qu'un commissaire de la Commission scolaire des Draveurs a décidé de retirer sa fille de troisième année du cours d'éthique et de culture religieuse imposé par le gouvernement du Québec à toutes les écoles du Québec, privées comme publiques.

« Pour ma part, ce n'est pas le cours en tant que tel, mais bien son imposition, explique celui qui siège à la Commission scolaire des Draveurs (CSD). Que ce soit la laïcité complète ou le libre choix de l'enseignement religieux, d'accord. Mais ce cours est une vision développée par un gouvernement. On l'impose non pas à des adultes mais à des enfants. »

Pour expliquer leur décision, les deux parents indiquent que le contenu du cours oblige leur fille à remettre en question les croyances religieuses que sa mère lui transmet et la nature obligatoire du cours qui s'apparente, selon eux, à une tentative de l'État québécois et des partis politiques au pouvoir de véhiculer une vision intégriste de la culture en imposant cette vision à nos enfants. L'obligation est aussi un manque de respect à l'autorité parentale, affirment-ils.

Jusqu'ici, l'école semble collaborer avec le couple. « Nous nous sommes entendus avec l'école pour qu'elle ne soit pas confrontée publiquement avec cette décision », résume le commissaire.

En août dernier, M. Choquette avait appuyé un groupe de parents ayant fait la demande auprès de la CSD de retirer leur enfant du cours controversé. Le conseil des commissaires, sur lequel siège M. Choquette, avait rejeté la demande de façon très majoritaire. Seul M. Choquette avait accepté l'appel des parents.

Pour M. Choquette, cette imposition revient à la même chose que l'obligation de suivre les cours de catéchisme dans les années 1950. « C'est la même chose, mais à l'envers, dit-il. Le droit de décider revient au parent et non au gouvernement. Ce n'est pas à lui de dire que le père Noël n'existe pas », a lancé, mi-blagueur, le commissaire.

M. Choquette croit tout de même que ce cours peut être utile à des adolescents, « parce que, pour eux, il est temps de voir autre chose, ce qui se passe ailleurs ».

Quant aux difficultés logistiques du retrait, M. Choquette concède qu'« Il faut être déterminé pour le faire et il faut avoir le temps. Mais c'est une alternative qui n'a jamais été véhiculée. L'école ne peut pas empêcher un parent d'aller chercher son enfant. »

Questionné sur l'impact possible pour l'obtention d'un diplôme avec cette démarche, Michel Choquette est conscient de cette possibilité. « Mais quand vient qu'on s'ingère dans ma famille, je dresse une ligne. S'il le faut, on va se battre jusqu'au bout. »

Du côté de la C.S. des Draveurs, on a indiqué qu'aucun commentaire ne sera émis sur cette situation puisque la cause du cours d'éthique et culture religieuse est devant les tribunaux.