mardi 28 décembre 2010

Wikileaks — jeu d'influence des États-Unis sur les programmes scolaires français

Les diplomates américains veulent-ils influencer l'école française pour en faire un reflet de leurs préoccupations et de leur modèle multiculturel par la valorisation des minorités ethniques et religieuses récentes ? Tout porte à le croire, à la lecture d’un câble diplomatique classé confidentiel et dévoilé par Wikileaks.

Daté de janvier 2010 et intitulé, Stratégie d'engagement auprès des minorités (« Minority Engagement Strategy »), il entend notamment faire pression sur les enseignants et les programmes scolaires :

« De plus, nous continuerons et renforcerons notre travail avec les musées français et les enseignants pour réformer le programme d’histoire enseigné dans les écoles françaises, pour qu’ils prennent en compte le rôle et les perspectives des minorités dans l’histoire de France ».

Version originale : «In addition, we will continue and intensify our work with French museums and educators to reform the history curriculum taught in French schools, so that it takes into account the role and perspectives of minorities in French history» (Source : Wikileaks).

Le diplomate prend également fait et cause pour les mesures de discrimination positive qui permet l'entrée de jeunes « défavorisés » à Sciences-Po sur la base de leur dossier (et donc leur origine ethnique le plus souvent) plutôt que leurs résultats au concours d'entrée de la haute école, ce qu'il nomme pudiquement « des mesures en faveur de l'intégration » :

« Les médias français restent très largement blancs, avec seulement une modeste amélioration de la représentation des minorités face aux caméras des principaux journaux télévisés. Parmi les institutions éducatives de l’élite française, nous ne connaissons que Sciences-Po qui ait pris d’importantes mesures en faveur de l’intégration. Alors qu’on note une légère amélioration de leur représentation dans les organisations privées, les minorités en France sont à la tête de très peu d’entreprises et de fondations. Ainsi, la réalité de la vie publique française s’oppose aux idéaux égalitaires de la nation. Les institutions publiques françaises se définissent encore par des groupes d’initiés et des politiques élitistes, tandis que l’extrême droite et les mesures xénophobes ne présentent de l’intérêt que pour une petite minorité (mais occasionnellement influente). »

« Cinquièmement, nous poursuivrons ce projet visant à partager les meilleures pratiques avec les jeunes leaders [des minorités] dans tous les domaines, y compris les jeunes leaders politiques de tous les partis modérés, telle sorte qu’ils disposent de la boîte à outils et de l’accompagnement nécessaires à leur progrès. Nous créerons et soutiendrons les programmes de formation et d’échanges pour enseigner les bienfaits durables d’une large inclusion aux écoles, aux groupes de la société civile, aux blogueurs, aux conseillers politiques et aux responsables politiques locaux. »

Au sujet de cet accompagnement des futurs leaders français, entendre des jeunes issus de l'immigration, nous vous renvoyons à l’entretien d’Ali Soumaré où ce dernier décrit ses contacts et entretiens avec le personnel de l’ambassade américaine à Paris.

L’auteur de ce câble diplomatique, Charles Hammerman Rivkin, ambassadeur des États-Unis d’Amérique en France et nommé par le président Barack Obama le 1er juin 2009, est d’ailleurs prêt à tous les moyens pour parvenir à ses fins. Il annonce lui-même la couleur : jeu d'influence auprès de notables et politiciens français, stratégie agressive de communication envers les jeunes issus de l'immigration, pression sur les médias.

Visite dudit diplomate à Villiers le Bel lors de l'inauguration d'une fresque sur Martin Luther King auprès des futurs dirigeants de la France « métissée » :







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lundi 27 décembre 2010

Le Québec, champion du RitalinMC

Les Québécois sont plus que jamais les champions du Ritalin, un psychotrope dont le nom scientifique est le méthylphénidate. En 2010, les Québécois ont consommé près de 32 millions de pilules de cette famille de médicaments, ce qui constitue un nouveau record.

­« C’est alarmant de savoir qu’autant d’enfants consomment ce médicament. On ne devrait pas être content, ni fier de ça », lance la psychologue Suzanne Vallières, qui est aussi chroniqueuse au Journal de Montréal. Le phénomène inquiète aussi le docteur en neurosciences Joël Monzée, qui a publié cette année un livre dans lequel il dénonce cette situation, qu’il assimile à du « dopage scolaire ». Ainsi, en France, la Ritaline, et en Belgique, la Rilatine, font-elles partie des substances réglementées assimilées aux stupéfiants.

Au cours de la période de 12 mois qui a pris fin le 30 novembre dernier, les Québécois ont consommé 31 864 061 comprimés de méthylphénidate, la famille de médicaments regroupant le Ritalin et ses génériques, selon des données obtenues auprès d’IMS-Brogan. Cela représente une hausse d’environ 10 % par rapport au record atteint en 2009.

Le nombre de prescriptions pour obtenir ces comprimés, qui sont remises surtout aux enfants agités à l’école chez qui on diagnostique un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), est aussi en hausse.

Comme c’est le cas depuis plusieurs années, la consommation de ces médicaments est beaucoup plus importante au Québec qu’ailleurs au Canada.

Alors qu’elle compte pour moins du quart de la population, la province accapare désormais 35,3 % de l’ensemble des pilules et 44 % des ordonnances distribuées au pays.

Selon Suzanne Vallières, des enseignants mettent de la pression sur les parents pour que leurs enfants prennent des médicaments lorsque ceux-ci commencent à présenter un « trouble de comportement ».

La consommation de ces médicaments à l’âge adulte, ainsi que par des étudiants désirant accroître leur concentration durant les périodes d’examen, expliquerait aussi la croissance observée cette année.




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vendredi 24 décembre 2010

Les jeunes chimpanzés femelles jouent à la poupée

Deux éthologues américains ont aussi observé que si les jeunes primates jouent tous avec des bâtons, les femelles aiment les porter et les bercer.

Deux éthologues américains qui ont observé pendant quatorze ans la vie des chimpanzés de la communauté Kanyawara dans le parc national de Kibale en Ouganda. Les résultats de leur dernier travail, publiés cette semaine dans la revue Current Biology, montrent clairement que si les jeunes primates jouent tous avec des bâtons, les femelles aiment les porter, les bercer, comme des poupées, de manière maternelle sans équivoque. Il y a quelques années, des jeunes singes en captivité s'étaient vu offrir des monceaux de jouets de toutes sortes. Les femelles s'étaient précipitées vers les poupées, les mâles vers les tracteurs…

Ces découvertes, selon les deux éthologues, suggèrent que la tendance pour les jeunes filles à jouer plus fréquemment à la poupée que les garçons serait une « prédilection biologique » et non simplement le résultat d'une socialisation stéréotypée selon le sexe des sujets.




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mercredi 22 décembre 2010

Répression religieuse plus sévère dans les garderies que dans les écoles

Nous venons de recevoir ce communiqué de l'Association des parents catholiques du Québec.

Montréal, le 21 décembre 2010. L’Association des parents catholiques du Québec (APCQ) déplore la décision gouvernementale de couper toute subvention aux garderies catholiques qui dispensent un enseignement religieux à l’intérieur de leur programme, par le biais de chansons, bricolages, bénédicités ou simples explications de la crèche ou d’une parole de Jésus.

« Les parents ont choisi, dans certains cas, d’envoyer leurs tout petits à des institutions qui ont une tradition catholique, à cause de la dimension religieuse qui s’y vit, » dit la présidente de l’APCQ, Madame Jean Morse-Chevrier. Le ministère de la Famille et des Aînés forme maintenant des surveillants pour faire le tour des garderies subventionnées, à partir de juin 2011, afin de s’assurer que les éducateurs ne transmettent aucun enseignement religieux. « On se croirait dans un état totalitaire, se plaint Madame Morse-Chevrier, puisque nos représentants élus s’arrogent le droit de décider à la place des parents du mode d’éducation des enfants. » Selon l’APCQ cette initiative de la part du gouvernement rappelle la même stratégie que celle exercée lors de l’imposition du cours d’éthique et culture religieuse. En effet, au nom du respect de la diversité, le gouvernement abolit de plus en plus la vraie diversité dans les institutions éducatives, selon Jean Morse-Chevrier. « Le Québec vire de plus en plus vers la répression religieuse et la discrimination contre les croyants de toute religion », décrie-t-elle.

Les parents, occupés à prendre soin de leurs petits et à travailler pour leur survie, devront payer en triple s’ils veulent contester cette décision gouvernementale, selon Madame Morse-Chevrier. Ils devront payer pour le soin des enfants, payer pour la garderie et payer pour toute contestation. Les parents vivent déjà une situation semblable dans les écoles, face au ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport. En effet, des parents de Drummondville voient leur contestation portée à la Cour suprême pour le simple droit d’exempter leurs enfants de la diversité religieuse et morale enseignée dans le programme scolaire d’éthique et culture religieuse.

Malgré cette contestation en cour, le gouvernement est allé de l’avant et a donné à toutes les garderies subventionnées la recommandation d’enseigner la diversité religieuse sans l’accord de leurs parents. Cette directive va encore plus loin que l’imposition du cours d’éthique et culture religieuse, puisque les écoles privées subventionnées peuvent au moins donner l’enseignement religieux.

L’APCQ encourage tous les parents à protester contre l'ingérence et le contrôle abusif du gouvernement dans les choix éducatifs des parents pour leurs enfants. Elle invite les parents à la contacter pour du support. « L'interdiction de toute activité et de tout enseignement religieux dans les garderies subventionnées est totalement contraire au rôle d'un gouvernement démocratique qui est de permettre la véritable diversité », selon Diane Joyal, présidente de la section de Montréal de l’APCQ.

-30-

Pour tout renseignement supplémentaire, s.v.p. contacter

Madame Jean Morse-Chevrier, présidente de l’Association des parents catholiques du Québec (APCQ) au 819-661-7140 ou
Madame Diane Joyal, présidente de la section de Montréal de l’APCQ au 514-279-0670 ou 514-254-2779.




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Religion à la garderie : membres d'un comité-conseil disent avoir été ignorés

La Presse de Montréal révèle que les travaux ont été mouvementés au comité chargé de conseiller la ministre Yolande James sur sa directive interdisant l'enseignement religieux dans les garderies subventionnées. Un spécialiste des relations interculturelles a claqué la porte après la première réunion. La représentante des garderies juives l'a imité plus tard. Et la porte-parole des CPE catholiques s'est sentie flouée par un gouvernement qui, selon elle, a imposé ses vues au comité.

Dévoilée vendredi dernier, la directive a été plutôt mal accueillie par les principales intéressées - les garderies religieuses, que les médias traditionnels n'avaient pas interrogés depuis l'annonce de la ministre. Elles reprochent au gouvernement de les avoir invitées à un comité-conseil sans écouter leurs doléances. Certaines entendent faire pression sur le gouvernement pour qu'il revoie sa directive avant son entrée en vigueur, le 1er juin.

« Les parents ne sont pas prêts à accepter ça. Ils sont prêts à s'unir à d'autres groupes pour faire entendre leur voix », a affirmé à La Presse sœur Ethel Rousselle, responsable de trois des cinq CPE des sœurs salésiennes de Don Bosco.

Elle a siégé au comité-conseil créé par la ministre. « J'ai été déçue. J'ai accepté de faire partie de ce comité parce que je pensais qu'on pourrait travailler ensemble. Mais la directive était déjà toute tracée, les choses étaient pas mal décidées. Ç'a été difficile pour nous d'émettre des opinions. », a-t-elle affirmé. Sœur Rousselle a tout de même siégé au comité jusqu'à la fin des travaux.

Sœur Ethel Rousselle interrogée par la chaîne Sel+Lumière

Invité à titre de spécialiste des relations interculturelles, Pierre Anctil, lui, a quitté le comité après la première réunion quand il est apparu que tout était déjà décidé à l'avance : « Ce qui était assez clair, c'est que ce n'était pas négociable. C'était pour nous dire que la décision était prise et que toute forme d'expression religieuse était nuisible pour le développement et l'intégration des jeunes enfants », a dit le professeur au département d'histoire de l'Université d'Ottawa. M. Anctil, anthropologue, a présidé le Conseil des relations interculturelles du Québec, un organisme gouvernemental, en 2002-2003.

« J'ai expliqué au comité que cette question était délicate du point de vue des droits fondamentaux protégés par les chartes. Et la directive semble violer les droits fondamentaux. »

« Je pense que l'État prend des risques en s'immisçant dans ce genre de problématique, a-t-il ajouté. L'enseignement religieux au primaire et au secondaire est cautionné et financé par l'État, tant dans les écoles catholiques que juives, musulmanes, grecques orthodoxes ou arméniennes. Je ne vois pas de quel droit on l'empêcherait au préscolaire. »

Les écoles confessionnelles peuvent en effet enseigner la religion, pourvu qu'elles respectent le régime pédagogique défini par l'État. Notons que des communautés possèdent à la fois des garderies et des écoles subventionnées.

Application ardue, communauté juive déçue

Selon M. Anctil, la directive sera difficile à appliquer. Il craint « l'arbitraire » des inspecteurs du ministère de la Famille, dont le nombre triplera.

Rappelons que la directive interdit les activités d'enseignement religieux dans les CPE et les garderies subventionnées. Mais elle n'empêche pas « une manifestation culturelle particulière liée à une fête à connotation religieuse », comme Noël. Les objets religieux sont permis, à condition qu'ils ne soient pas trop nombreux et ne servent pas à l'enseignement d'une religion. Les employés peuvent prier « individuellement », tout comme les enfants, pourvu qu'ils ne soient pas «  supervisés» ou « encouragés » par le personnel. Les enfants peuvent bricoler une crèche ou une menora pourvu que le personnel n'en profite pas pour inculquer une croyance.

Appliquer la directive sera « la quadrature du cercle », estime Daniel Amar, directeur du Congrès juif canadien, section Québec. L'association des CPE de la communauté juive, qui relève du Congrès, s'est retirée du comité-conseil en cours de route. « On a senti que les choses n'allaient pas dans le sens du compromis souhaité », a dit M. Amar.

Selon M. Amar, « la communauté est déçue. On a le sentiment que la communauté juive fera les frais de la quête de la laïcité absolue ».

Sœurs salésiennes œuvrent depuis plus de 30 ans

Sœur Rousselle déplore que le gouvernement n'ait pas reconnu de « droits acquis » aux garderies « qui sont là depuis plus de 30 ans », comme celles des sœurs salésiennes de Don Bosco, « qui ont fait leurs preuves et qui n'ont jamais eu de plaintes ». Les garderies de la congrégation « n'ont jamais endoctriné les enfants », a-t-elle ajouté.

« Fêter Noël sans être capable de parler de Jésus, pour moi, ce n'est pas Noël. L'application de la directive est difficile à accepter. » Les CPE catholiques consacrent « une vingtaine de minutes par semaine à des activités à caractère religieux ». « Pourquoi être pénalisé pour un si court laps de temps ? » a-t-elle demandé.

Association des projets islamiques charitables indifférente

La directive laisse indifférente l'Association des projets islamiques charitables, qui gère une garderie à Laval. Elle était pourtant au centre des reportages qui sont à l'origine de la controverse. « Tout ce qui est objet religieux, texte religieux ou enseignement religieux, on ne l'applique pas chez nous. Alors la directive ne nous concerne pas directement », a affirmé son porte-parole, Samir Taleb, qui a siégé au comité-conseil.

Le comité-conseil était également composé d'« associations nationales », comme l'Association québécoise des CPE et l'Association des garderies privées du Québec. Un théologien et chargé de cours à l'UQAM, Frédéric Castel, a siégé au comité à titre de consultant, mais il n'a « pas participé à la conception de la directive », qu'il n'a pas voulu commenter non plus.

Une centaine de CPE et garderies subventionnées de différentes confessions, qui accueillent environ 2000 enfants, enseignent la religion, selon le ministère de la Famille.




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Anglais interdit dans les textes chinois (sauf exceptions avec traduction)

Pour préserver la « pureté » de la langue chinoise, les journaux, magazines, livres et sites internet en Chine ne devront plus utiliser de termes anglais au milieu de textes en chinois, a annoncé une agence gouvernementale. L'usage croissant de mots et d'abréviations de langue anglaise « nuit gravement à la standardisation et à la pureté de la langue écrite et orale chinoise », selon une directive émise lundi par l'Administration générale de la presse et de l'édition et publiée mercredi par la presse.

Cette pratique « détruit un environnement linguiste et culturel sain et harmonieux, et exerce une influence néfaste sur la société », estime encore cette institution. En conséquence, « il est interdit d'introduire des termes étrangers comme des mots ou abréviations anglais dans des publications en chinois et de créer des termes qui ne sont ni chinois, ni étrangers, à la signification peu claire ». Les sociétés qui contreviendront à cette directive s'exposent à des « sanctions administratives », qui ne sont pas précisées.

Un certain nombre d'acronymes anglais sont régulièrement utilisés par la presse chinoise, comme NBA pour la ligue américaine de basket-ball, GDP pour le produit national brut ou CPI pour l'indice des prix à la consommation. L'Administration a néanmoins laissé la possibilité que des termes étrangers puissent être utilisés « si nécessaire », suivis de leur traduction ou d'une explication en chinois.

Protéger la pureté de la langue chinoise contre l'utilisation envahissante de l'anglais est un sujet qui a suscité de vastes commentaires en Chine, où certains ont même parlé de « crise du chinois ».

Mardi, le China Youth Daily a publié les résultats d'une enquête sur ce sujet, d'après laquelle 80 % des 3 269 Chinois qui ont répondu étaient d'accord pour dire que leur langue natale était en crise, 52 % en imputant la faute aux « Chinois, qui de nos jours s'attachent plus à apprendre l'anglais qu'à apprendre le chinois ».

He Yang, professeur de chinois à l'Université Renmin de Chine, a conduit un projet de recherche en 2009, dans lequel 319 étudiants de quatre universités de Beijing ont été testés sur leur connaissance de la langue chinoise. Il s'est avéré que seuls 2 % d'entre eux ont obtenu un score de plus de 70 sur 100, et que 30 % ont même échoué au test.

Un peu plus tôt cette année, Huang Youyi, directeur adjoint du Groupe China International Publishing, avait rédigé une proposition en mars pour la session annuelle du Comité National de la Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois dans laquelle il a déclaré : « Des mesures et des réglementations devraient être adoptées pour empêcher l'anglais d'envahir la langue chinoise ».

Plus d'informations

Le Quotidien du peuple — Les mots étrangers utilisés dans la langue chinoise vont être standardisés




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France — moitié moins de candidats professeurs en un an


Robert Ménard se penche sur le manque de postulants en enseignement. Le métier de professeur ne ferait-il plus rêver ?



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lundi 20 décembre 2010

Débat Philippe Meirieu c. Philippe Nemo

Philippe Nemo (le plus petit) défend la transmission des savoirs et la liberté scolaire ; Phillippe Meirieu est un des pontes du constructivisme, il a donné son corps à l’Education Nationale pour que les élèves « construisent eux-mêmes leurs savoirs ».


Voir aussi

France — PISA et le rejet de la culture scolaire

Nathalie Bulle sur le modèle finlandais et les tests PISA




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Internet — des ados accros, des parents dépassés

Quel est le principal terrain de jeu des ados ? Le numérique. Internet, téléphone, SMS, MSN, Facebook, jeux vidéo... les jeunes Français de 11 à 17 ans sont des poly- connectés. C’est ce qui ressort du 4e baromètre « Enfants et Internet » réalisé par Calysto et l’association Voix de l’enfant. L’entreprise a réalisé 35 000 entretiens en face à face avec des 11-17 ans.

Plus de 90 % des ados ont accès à Internet à la maison. Les trois quarts ont un profil Facebook, sur lequel ils postent régulièrement des photos ou des vidéos personnelles. Mais la plupart d’entre eux (de 58 % pour les 15-17 ans à 87 % pour les 11-13 ans !) ne protègent aucune information personnelle. Au risque d’avoir de mauvaises surprises : 39 % des 15-17 ans ont déjà vu des données privées publiées à leur insu. Jamais très agréable... même si près de la moitié des ados de cette tranche d’âge reconnaissent l’avoir fait subir à d’autres. Par ailleurs, plus de neuf lycéens sur dix et plus de huit collégiens sur dix sont déjà tombés sur des contenus choquants en surfant sur le Web.

Face à cet enjeu d’éducation important qu’est le Web, les parents sont souvent aux abonnés absents.

À peine trois enfants sur dix discutent de l’utilisation qu’ils ont de cet outil avec leurs parents. La part de ces derniers qui installent le contrôle parental est minoritaire. « Les parents, bien que ce soit eux qui paient les factures, se déresponsabilisent par rapport à tous ces enjeux, déplore Thomas Rohmer, fondateur de Calysto. Il faut qu’ils cessent une fois pour toutes de croire que le Web est un univers virtuel&nbnsp;», et donc sans conséquence pour leurs enfants. Le prendre au sérieux, c’est le moyen pour que leurs ados appliquent les conseils dont ils les bercent depuis l’enfance. Du type: “On ne parle pas à un inconnu.”

En chiffres

30 %
A peine trois enfants de 11 à 17 ans sur dix discutent de ce qu'ils font sur Internet avec leurs parents

87 %
C'est le pourcentage de 11-13 ans qui jouent au moins une fois par jour aux jeux vidéos. Ils sont 80% chez les 15-17 ans.

85 % des 15-17 ans conçoivent et envoient des vidéos avec leur portable au moins une fois par jour

25 % des 11-13 ans passent plus de trois heures par jour devant les messageries type MSN




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Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école !

Un spécialiste américain du cerveau explique que l'acquisition de la culture générale est la clé de la réussite scolaire.

« L'imagination est plus importante que le savoir. » La phrase a beau être signée Albert Einstein, nous sentons confusément qu'elle relève de ces gentilles lubies de génies incapables de comprendre ce qu'ils doivent à une école, certes rigide, mais qui les a faits ce qu'ils sont. Mais Daniel T. Willingham, qui cite ces mots au début d'un des chapitres de son livre, Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école (La Librairie des écoles, traduit de l'anglais), ne se contente pas de signifier sa réticence à l'énoncé du physicien allemand. L'homme est professeur en psychologie cognitive à Harvard, spécialiste du fonctionnement du cerveau, et tout l'objet de son ouvrage est justement de démontrer, à partir de données scientifiques sur les rouages de la mémoire et de la réflexion, combien l'absence de connaissances interdit toute imagination, et tout apprentissage de compétences.

Pourquoi, diable, retenons-nous mieux un texte consacré à un sujet dont nous maîtrisons quelques notions, alors que toute donnée sur un domaine nouveau s'efface inexorablement de notre mémoire ? C'est à partir de ce genre d'interrogation simple, comme à partir d'exemples concrets, que Daniel Willigham construit son raisonnement. Est-ce une question de motivation, comme l'affirment nombre de pédagogues, en France ou, avant eux, aux États-Unis ? Absolument pas, répond le neuroscientifique, puisque des gens à qui l'on inculque les bases sur un sujet, le football ou les circuits électroniques, auquel ils ne connaissaient rien et qui donc ne les intéressait pas, retiennent mieux de nouvelles données que ceux qui n'ont pas reçu cette formation préalable.

La réponse relève du bon sens, mais elle a plus de force encore quand elle s'appuie sur des études précises : ce n'est pas la « motivation », la « proximité avec le sujet » qui détermine notre capacité à engranger des informations et à les comprendre, mais notre culture générale. Pas de compétences sans un savoir préalable. Apprendre à apprendre ne sert à rien sans un minimum de contenu. Pire, le psychologue démontre combien toute carence de culture générale creuse immédiatement les inégalités, puisque seul le riche s'enrichit:  plus on possède de connaissances, et plus on est capable d'en accumuler rapidement. D'où, explique-t-il, cette chute de niveau que l'on observe en CM1 (4e année du primaire) chez les élèves de milieu défavorisé pourtant capables de déchiffrer des textes, mais incapables d'en saisir les non-dits et les références implicites.

Dans un langage simple, et par de petits exercices de réflexion, Willingham fait comprendre à son lecteur le processus qui fait que le cerveau puise dans la « mémoire de long terme » les informations qui lui permettront de résoudre un problème dont les différentes données viennent de présenter à lui et solliciter sa «mémoire de travail», lieu de la réflexion.

Faciliter l'apprentissage

La mémoire de travail, vite saturée, a besoin de se référer à ce qui est connu, à ce qui est stocké dans la mémoire de long terme. Conclusion, il faut nourrir la mémoire de long terme, et pour ce faire, s'exercer pour « automatiser le processus qui permet de faire glisser les informations vers notre mémoire de travail ». Bref, pratiquer ces exercices systématiques que les « résistants » aux nouveaux programmes du primaire jugent abêtissants et indignes.

De ce genre de constat, Daniel Willingham tire quelques conseils aux professeurs sur la façon dont ils doivent construire leur pédagogie pour faciliter l'apprentissage chez leurs élèves. Il cite en exemple ce professeur qui, pour faire comprendre à ses élèves la condition des esclaves noirs américains, aidés dans leur fuite vers le nord par quelques abolitionnistes, mais obligés de se nourrir de biscuits, leur faisait fabriquer lesdits biscuits à base de farine et d'eau. On ne retient que ce à quoi l'on réfléchit, nous dit Willingham, et ces élèves ne se souviendront que de leur recette de cuisine. Le meilleur démenti aux Itinéraires de découvertes et autres Travaux personnels encadrés vantés par les tenants de l'école ludique.

Neuf questions

L'auteur part de neuf questions que se posent les enseignants — en commençant par celle posée dans le titre — et dont les réponses sont directement applicables en classe. Comment adapter mes cours aux différents types d'élèves ? Comment aider les élèves les plus lents  ? Vaut-il mieux enseigner des compétences ou des connaissances  ?... Willingham démonte ainsi de nombreux préjugés : Oui, l'apprentissage par cœur, la répétition et la culture générale sont nécessaires, parce qu'elles permettent aux élèves de mieux comprendre les nouvelles connaissances. Non, les pédagogies actives ne sont pas efficaces pour apprendre, car elles ne permettent pas de prévoir à quoi les élèves vont réfléchir. Non, les différences entre les élèves ne rendent pas nécessaires des enseignements "différenciés" et la science actuelle n'est pas parvenue à démontrer qu'il existait différents types d'intelligence. Non, les enfants, ne peuvent pas réfléchir à la manière des scientifiques car ils n'ont pas suffisamment de connaissances... De manière toujours nuancée, mais avec une argumentation implacable et beaucoup d'humour, l'auteur fait le point sur les théories pédagogiques et les pratiques de classe qui ont démontré leur efficacité.

L'auteur

Daniel T. Willingham est diplômé de Harvard en psychologie cognitive. Il est actuellement professeur de psychologie à l'Université de Virginie. Depuis 2000, il consacre ses recherches à l'application de la psychologie cognitive dans l'enseignement primaire et secondaire. Le succès de son livre aux Etats-Unis lui a fait créer son propre site : www.danielwillingham.com.

Sources : Le Figaro et l'éditeur

Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école !
Comment fonctionne le cerveau des élèves ?
Les conséquences que les professeurs doivent en tirer

ISBN : 978-2-916788-23-4
Auteur(s) : Daniel T. Willingham, Marie Antilogus
Éditeur : Librairie des écoles
Illustrateur(s) :
Format : 15x23
Papier : offset 80 g/m²




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dimanche 19 décembre 2010

« Les chiens du gouvernement québécois vont surveiller la religion dans les garderies »

Extraits du blogue du Québécois libre où Martin Masse se penche sur la future police religieuse dans les garderies :

Au 20e siècle, l'un des principaux objectifs des États totalitaires a été d'éliminer les religions conventionnelles dans les écoles pour les remplacer par leurs propres dogmes officiels, fondés sur l'étatisme, la vénération des leaders et des théories bizarres comme le communisme et le fascisme justifiant leur pouvoir.

Sniffingdog Au 21e siècle, l'État totalitaire soft du Québec fait la même chose. Nous avons eu, en l'espace de quelques années, l'abolition des commissions scolaires confessionnelles et le remplacement des cours de religion dans les écoles par un cours d'endoctrinement au multiculturalisme et à la bien-pensance féministe et gauchiste.

On apprend ces derniers jours que la croisade antireligieuse s'étend. Le gouvernement provincial s'apprête en effet à éradiquer la religion dans les Centres de la petite enfance et les garderies subventionnées. L'État a, depuis une douzaine d'années, nationalisé l'ancien système de garderies libres qui existait et créé une nouvelle classe de fonctionnaires syndiqués pour s'occuper des enfants. Non content d'embrigader les enfants de 5 à 22 ans dans ses institutions primaires, secondaires, collégiales et universitaires, il vise maintenant à le faire à partir du berceau.

[...]

Chaque nouvelle extension du pouvoir de contrôle étatique s'accompagne évidemment de la création d'un nouveau bras armé pour imposer les nouvelles règles et sanctionner les récalcitrants. «À cette fin, le ministère est en train de procéder à l'embauche d'une quarantaine d'inspecteurs, qui s'ajouteront aux 18 déjà en fonction. Ils recevront tous une formation spéciale destinée à les rendre aptes à déceler les manquements à la directive.»

Ces chiens renifleurs se promèneront donc dans les garderies pour aller intimider tout le monde, vérifier si l'on permet à un enfant de dessiner un ange ou si on parle trop d'Allah pendant la période du Ramadan. En arrondissant les coûts de cette brigade à 100 000 $ par année en salaires, avantages sociaux, formation, déplacement et autres dépenses pour chaque molosse, ça fait 4 millions $ de plus par année que Québec dépensera pour empêcher les bambins d'être influencés par les croyances de leurs parents pendant que l'État s'occupe d'eux. Voilà sans doute une autre « fonction essentielle » de l'État qui en vaut le coût pour tous nos amis étatistes.

L'État n'aime pas la compétition. Les doctrines qui font découler la morale et le sens de la vie d'une autre source que les diktats des politiciens et des bureaucrates sont une menace à l'autorité de ceux-ci. Et plus un régime politique est autoritaire, plus il a tendance à brimer la liberté de croyance et à imposer ses propres dogmes. C'est une tendance qui s'observe depuis des siècles. Qu'on adhère à une religion spécifique, qu'on soit panthéiste, agnostique ou athée, nous sommes tous menacés par cette nouvelle offense étatiste.

Voir aussi

Le gouvernement québécois ne veut plus de religion dans les garderies communautaires

Garderies québécoises : un enfant sur 6 déprimé ou anxieux

Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire




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vendredi 17 décembre 2010

Le gouvernement québécois ne veut plus de religion dans les garderies communautaires

L'enseignement religieux sera désormais interdit dans les centres de la petite enfance (CPE) et les services de garde subventionnés au Québec. Il existe, en effet, une centaine de garderies communautaires catholiques, coptes, musulmanes et juives qui enseignent quelques rudiments religieux aux jeunes enfants qui les fréquentent. D'après nos renseignements, au moins 3 garderies seraient tenues par des communautés religieuses catholiques. Ce sont des CPE à 7$. Deux appartiennent aux sœurs salésiennes dans l’Est de Montréal.

La ministre de la Famille (!), Yolande James, a fait l'annonce de cette nouvelle politique, ce vendredi matin, lors d'un point de presse. « On n'enseignera pas de dogme ou de croyance ou de pratique religieuse spécifique aux enfants de 0 à 5 ans et ce, peu importe la religion », a déclaré la ministre.

« On ne sortira pas les sapins de Noël des CPE ».
Mme James explique que peu de services de garde dispensent actuellement un enseignement religieux. Elle évalue ce nombre à une centaine de garderies.

Les services de garde subventionnés par l'État et les CPE auront jusqu'au 1er juin 2011 pour se conformer à cette directive. S'ils refusent, ils se verront « suspendre, réduire ou carrément annuler leurs subventions ». Par contre, il n'est pas pour l'instant question de supprimer les subventions des écoles privées confessionnelles qui elles aussi pourtant enseignent des pratiques religieuses et sont subventionnées.

Le gouvernement québécois a déclaré qu'il n'hésitera pas à sévir.

La directive n'interdit pas l'explication d'une « manifestation culturelle liée à une fête à connotation religieuse », comme la crèche sous le sapin ou la ménorah, ni l'enseignement de la diversité des croyances religieuses. Les garderies peuvent conserver des objets religieux en autant qu'ils ne soient pas trop nombreux — qui jugera ? — et ne soient pas utilisés dans les activités d'apprentissage. Un ministre du culte peut faire des activités pour les enfants, en autant qu'elles n'aient pas de caractère religieux. Les employés peuvent prier, tout comme les enfants, en autant qu'ils ne soient pas « supervisés » par les éducatrices.

Les responsables de garderies apprendront qu'il ne sera plus toléré qu'on « encourage, supervise, fasse mémoriser ou réciter une prière, un chant religieux ou une bénédiction afin d'amener les enfants à intégrer une croyance liée à une religion spécifique ».

Selon l'ancienne ministre de l'immigration, « Il y a une différence entre enseigner la religion et souligner une tradition culturelle. Avec cette directive, il sera toujours permis de souligner les aspects culturels d'une fête. »

« Autrement dit, on ne sortira pas les sapins de Noël des CPE », conclut Mme James.

Quarante inspecteurs et un comité de plus

Il reste à savoir si la nouvelle orientation sera respectée et appliquée. À cette fin, le ministère est en train de procéder à l'embauche d'une quarantaine d'inspecteurs, qui s'ajouteront aux 18 déjà en fonction. Ils recevront tous une formation spéciale destinée à les rendre aptes à déceler les manquements à la directive.

Un comité spécial tranchera les cas litigieux.

Certaines garderies appartiennent à des organismes religieux et sont dirigées par eux. Ils pourront les conserver, en autant qu'ils adaptent leur programme éducatif aux nouvelles exigences « laïques ».

Pour l'heure, après avoir mené au cours des derniers mois une série de consultations auprès des premiers intéressés, le gouvernement du Québec dit ne pas s'attendre à ce que sa directive soit défiée ou contestée en cour, a-t-on appris.

Selon La Presse Canadienne, certains ont quand même dit craindre l'arrivée d'une « police religieuse ».

Brèches

L'Association québécoise des CPE (AQCPE) a salué les mesures annoncées par Québec. Selon l'AQCPE, les mesures « pourront corriger un bon nombre de situations problématiques existantes ».

L'Association soutient que la directive laisse toutefois une importante brèche, car « elle ne s'applique pas aux services de garde en milieu familial subventionnés », qui représentent près de la moitié des places dans la province.

L'AQCPE soulève également la question de l'admission des enfants et qu'il sera possible pour une garderie de privilégier l'entrée d'enfants sur une base confessionnelle ou ethnique.


Craintes d'une application inepte et maladroite

Dans un article du National Post intitulé « Les tout-petits peuvent voir des symboles religieux, mais ils ne peuvent demander qu’on les leur explique », Daniel Weinstock, professeur de philosophie à l'Université de Montréal, déclare qu'il est logique que les enfants qui fréquentent une garderie subventionnée par l'État [en réalité par des contribuables dont ces parents] ne soient pas endoctrinés dans une religion particulière, même si c'est ce que leurs parents le souhaitent. Ces parents perdent ainsi tous les droits à choisir l’enseignement de leurs enfants parce que leurs impôts transitent par le fisc avant d’être distribués à leur garderie…

Toutefois, M. Weinstock craint une mise en œuvre « bureaucratique, exagérée et maladroite » lorsque les inspecteurs visiteront les garderies à la recherche de preuves d’instruction religieuse. « Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire, non seulement du Québec, mais également du Canada, que de bonnes intentions tournent mal à cause d’une mise en œuvre stupide par une politique à taille unique » a déclaré le professeur.

Contestation en justice à venir ?

Le Conseil musulman de Montréal espère contester en justice cette nouvelle politique : « Nous considérons qu’il s’agit d’une discrimination explicite des droits des communautés religieuses d’éduquer leurs enfants conformément aux valeurs et préceptes qui leurs sont chers » de déclarer Salam Elmenyawi, le président du conseil.

Addendum semaine suivante

Religion à la garderie : membres d'un comité-conseil disent avoir été ignorés

Répression religieuse plus sévère dans les garderies que dans les écoles

« Les chiens du gouvernement québécois vont surveiller la religion dans les garderies »

Religion banned in Quebec’s government-funded daycares


Documents officiels

DIRECTIVE sur les activités ayant pour objectif l’apprentissage d’une croyance, d’un dogme ou de la pratique d’une religion spécifique dans un centre de la petite enfance ou une garderie subventionnée

GUIDE d’application de la Directive relative aux activités ayant pour objectif l’apprentissage d’une croyance, d’un dogme ou de la pratique d’une religion spécifique dans un centre de la petite enfance ou une garderie subventionnée




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jeudi 16 décembre 2010

Facal et les résultats PISA : et si on évaluait les connaissances et la culture générale ?

Joseph Facal revient sur l'autosastifaction sans doute déplacée de certains après la publication des résultats des tests PISA 2009. Extraits.


Les derniers résultats du test PISA, mené à tous les trois ans par l’OCDE, classaient les jeunes Québécois de quinze ans dans le peloton de tête mondial en mathématiques et en lecture. On a surtout retenu leur bonne performance en lecture : 496 points pour les Français et 522 points pour les Québécois. Tiens-toé ! Beaucoup, beaucoup de « pétage » de bretelles dans la dernière semaine.

J’ai tout de suite soupçonné qu’il y avait anguille sous roche.

Prenons d’abord une grande inspiration. Nos enfants demeurent bien classés, mais perdent quelques rangs depuis que les Asiatiques participent à l’épreuve. Pas très grave en soi.

Scores moyens estimés et intervalles de confiance des pays, provinces et économies :
lecture, échelle globale

Au-dessus de la moyenne canadienne en 2000, les jeunes du Québec sont maintenant en dessous d’elle. C’est déjà moins drôle. Le plaisir de lire recule aussi de façon notable au fil des ans. On ne peut ici évoquer les jeux vidéo et autres excuses habituelles puisque ce goût grimpe ailleurs.

Les partisans de la réforme ont évidemment claironné qu’elle n’avait pas entraîné la catastrophe appréhendée. Ses détracteurs ont répondu qu’elle devait permettre des progrès que l’on ne voit guère. Mais mon malaise est ailleurs.

Allez sur le site Internet de l’OCDE et regardez en quoi consiste le test de lecture. Parmi les courts textes que l’épreuve impose de lire, on trouve une facture et une posologie de médicaments. Autrement dit, le test mesure en bonne partie les aptitudes à être fonctionnel dans la vie de tous les jours.

Qu’on ne me comprenne pas de travers : je ne dis pas que ce n’est pas important.

À l’évidence, notre système éducatif réussit, dans l’ensemble, à outiller les jeunes pour se débrouiller dans la vie, à les mouler pour être fonctionnels sur le marché du travail. Mais nous échouons dans quelque chose que PISA ne mesure pas et qui met en cause toute notre société, pas seulement notre système scolaire.

Je parle d’avoir un vocabulaire assez riche pour exprimer toutes les nuances de la pensée. Je parle de la capacité à construire une argumentation et pas seulement à émettre une opinion. Je parle de curiosité intellectuelle et de culture générale. Je parle de tout ce qui permet justement à quelqu’un d’être plus qu’un petit rouage du système économique.

Ce ne sont pas des difficultés de plomberie éducative que nous avons. C’est un problème plus profond, plus diffus, moins mesurable de rapport à la culture, toujours vue chez nous comme quelque chose de non essentiel, réservé à une élite, et non comme un air que tout enfant devrait respirer naturellement.

Et c’est à l’université qu’on s’aperçoit que l’anguille du début s’est métamorphosée en éléphant.

À chaque automne depuis sept ans, j’enseigne, à HEC Montréal, un cours de sociologie à des étudiants qui arrivent tout juste du niveau collégial. J’en ai donc vu plusieurs centaines. Comme nos critères d’admission sont assez exigeants, nos étudiants ont donc eu de bonnes notes jusque-là. Il y a beaucoup de Français parmi eux.

Mon cours les oblige à analyser, oralement et par écrit, des questions d’actualité. Pour aller au-delà du bavardage, ils doivent construire un raisonnement, savoir l’exprimer et avoir un certain bagage de culture générale.

Je suis obligé de constater que, dans mes classes, quand les Français s’expriment, ils ont, en général, une maîtrise de la langue écrite et parlée indiscutablement supérieure à celle des jeunes d’ici. Je ne parle pas ici d’accent pointu, mais d’un vocabulaire plus étendu, qui leur permet de s’exprimer non plus intelligemment, mais plus subtilement. Leur coffre à outils linguistique est mieux garni et davantage maîtrisé.

Quand j’évoque la Révolution américaine ou la Guerre froide, les Français savent généralement de quoi il est question. Les nôtres ont entendu ces expressions, mais ils n’en connaissent habituellement ni le contenu ni la signification.


Quand il est question d’histoire ou de politique, les faits ne sont pas non plus ordonnés chronologiquement, et l’importance des uns par rapport aux autres ne ressort pas. Dans leur tête, tout est mélangé comme dans une poche de linge plutôt que bien classé sur des étagères.

Régulièrement, les Français me citeront aussi des auteurs classiques, comme Jean-Jacques Rousseau ou Adam Smith. Les nôtres, jamais. Nous devons maintenant les obliger à citer au minimum deux livres dans leurs travaux de session. Sinon, ils n’utiliseraient que l’Internet et ne mettraient jamais les pieds à la bibliothèque.

Inutile de me dire qu’il y a des exceptions : il y en a toujours. Je le sais.

Bref, vous aurez beau me mettre sous le nez tous les tests PISA du monde, vous ne me ferez JAMAIS avaler que nos enfants ont une maîtrise de la langue écrite et parlée supérieure à celle des Français, pour ne rien dire de la culture générale. Je parle ici – je l’ai dit plus tôt – de ce niveau de langue et de culture qui permet d’aller au-delà des nécessités de base de la vie. Et je n’aborde même pas le décrochage scolaire.

Je ne blâme personne en particulier, et surtout pas nos enseignants, généralement dévoués et compétents. L’explication est historique : notre société est jeune, nord-américaine, matérialiste et peu confiante. L’école est donc simultanément utilitariste et thérapeutique. Elle veut outiller pour le marché du travail et fabriquer des petits citoyens politiquement corrects.

Il y a deux ans, en Suisse, sur les ondes de TV5, j’ai vu un téléroman québécois sous-titré en français. Le diffuseur a voulu s’assurer que nous serions compris dans le reste de la francophonie.

C’est tout un climat de société, toute une mentalité qui sont ici en cause. Chez nous, la culture classique est vue comme une vieillerie élitiste et dépassée, et la richesse langagière est considérée comme un snobisme prétentieux.

Nos enfants sont peut-être performants en mathématiques,[note du carnet : ce n'est pas nécessairement vrai au-delà des compétences de base, voir le cas de la Finlande ou encore Ce qui est vraiment évalué par PISA en mathématiques. Ce qui ne l’est pas.] mais ils ignorent d’où ils viennent. Ils ne savent pas qu’ils se posent des questions auxquelles d’autres avant eux ont déjà répondu. Leurs idées et leurs sentiments peinent à se frayer un passage à travers les « tsé » et les « genre ».

Réjouissons-nous de nos progrès, mais de grâce, gardons-nous une petite gêne.




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mercredi 15 décembre 2010

Philippe Muray contre l'homo festivus et les mutins de Panurge

Philippe Muray, essayiste et romancier français, est mort trop tôt à 61 ans... Damien Le Guay se propose de lui rendre justice à travers cette chronique qui rappelle son parcours et les thèmes (à contrecourant du politiquement correct) qu’il a développés. Pour donner envie de lire la prose classique et mordante, acide et jubilatoire, de Philippe Muray.

Il est mort au moment même ou il commençait à être célèbre, le 2 mars 2006. Philippe Muray, scrutateur implacable et inclassable des travers de notre époque, est sorti, en 1999 et 2001, de l’anonymat dans lequel la bienpensance l’avait confiné, à l’occasion de la sortie de Après l’histoire I et II. Et, en 2002, les attaques violentes et incertaines de Daniel Lindenberg pour démonétiser tous ceux qu’il rangeait hâtivement sous le terme-étouffoir de « nouveaux réactionnaires », lui donnèrent une évidente consécration médiatique.

Il faut donc lire et relire Philippe Muray dans le prolongement du spectacle que Fabrice Lucchini vient de lui consacrer. « Il a une plume », il a un « coup d’œil » – comme on dit. Une plume effilée, acérée comme la rapière de Cyrano de Bergerac, qui s’en va jusqu’à la jointure de nos bizarreries festives. Un « coup d’œil » pour regarder à la loupe, dans le détail des situations, les inventions parfois hallucinantes du « parti festif » qui cherche à « gaver d’optimisme un monde désespéré » - comme le dénonçait déjà Bernanos.

Style de Philippe Muray

Le style de Philippe Muray est le plus souvent copieux, ardent et drôle. Il aimait créer des néologismes assassins, comme « Artistocrate » pour décrire les artistes qui prêtent serment d'allégeance aux politiciens et aux fonctionnaires et dont l'activité artistique devient une charge, comme il en existait sous l'Ancien Régime, ou encore « rebellocrate » pour ceux qui posent en rebelles tout en étant en réalité proches du pouvoir, « mutin de Panurge »  réservés aux individus dont la rébellion est factice et en accord avec l'air du temps ou le « maton de Panurge » pour les individus qui tentent par tous les moyens de faire taire les voix qui s'opposent au consensus politiquement correct. (Le maton est en argot un gardien de prison).

Écoutez l'émission de Canal Académie sur Philippe Muray (23 minutes) :




Écoutez l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut avec Philippe Muray et Philippe Meyer « Le futur ne manque pas d'avenir » (58 minutes) :





Les thèmes chers à Philippe Muray

Quels sont les thèmes mis en lumière par Philippe Muray ?

  • La « fin de l’Histoire », d’une Histoire comme nous y étions habituée,
  • la mise en place d’un « nouvel ordre moral » par la Loi,
  • l’abolition forcenée de la « différence sexuelle » au profit des sexualités d’une incertitude nombreuse,
  • la mise en place d’une « nouvelle police de la pensée », la multiplication des « mutins de Panurge » — ces rebelles de pacotille qui participent du système tout en faisant croire qu’ils le critiquent ?

Nous libérer de nos supposées libérations

Philippe Muray souhaite, à contre-courant d’une modernité toujours plus moderne, nous libérer de nos supposées libérations et déconstruire nos déconstructions. Il souhaite sortir du diktat du politiquement correct, (avec ses orgies d’euphémismes et de mots cache-misères) défini par lui comme le « désir de se venger sur les mots » quand « la réalité échappe de plus en plus. » Car, pour lui, la liberté accouche de nouvelles servitudes. Mais énoncer les thèmes de sa dénonciation ne suffit en rien à rendre compte du plaisir de lire Philippe Muray. Vient de paraître, en un seul volume, ses principales œuvres (Essais, les Belles lettres, 2010).




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mardi 14 décembre 2010

Secondaire II (13 ans) : l'art de la fellation et du cunnilingus

Après le questionnaire sexuel concocté par une enseignante de la Rive-Sud, voilà qu'un document expliquant comment effectuer une fellation ou un cunnilingus a été distribué en classe à des élèves de 13 ans, une initiative qui indigne certains parents et observateurs.

Il y a quelques jours, un père de famille a contacté le Journal pour se plaindre de cette situation. L'homme et sa conjointe ont été bouleversés lorsqu'ils ont lu ce dépliant qui se trouvait dans l'agenda de leur fille de 13 ans.



Une trentaine d'ados de secondaire II auraient reçu ce document portant sur la pratique « sécuritaire » du sexe oral, dans le cadre d'un cours de sciences donné à l'école Mgr-A.-M.-Parent de Saint-Hubert.

Les parents, qui ont demandé à ce que leur anonymat soit conservé pour éviter à leur fille d'être ostracisée, ont été particulièrement outrés par certaines explications « détaillées » figurant dans ce dépliant. On y précise notamment qu'il faut « faire attention aux dents », lorsqu'on pratique une fellation, car « peu de gars aiment sentir les dents sur leur pénis ». Le document énumère aussi certaines expressions vulgaires pour qualifier le sexe oral, en soulignant, par exemple, qu'on peut dire « brouter la touffe », pour parler du cunnilingus.

La Commission scolaire Marie-Victorin défend l'initiative de ce professeur.

L'organisme fait valoir que le document « a été présenté aux élèves dans le cadre d'un cours de sciences pour la prévention du VIH et de l'hépatite ». La porte-parole de la Commission scolaire, Catherine Giroux, ajoute que le dépliant, qui comporte une section traitant des risques associés au sexe oral et des moyens de s'en protéger, provient de CATIE, le Centre canadien de prévention du VIH et de l'hépatite.

Mais l'organisme CATIE ne partage pas du tout le point de vue de la Commission scolaire. « Ce document n'aurait pas dû être distribué à des jeunes de 13 ans dans une classe », tranche Véronique Destrubé, du siège social de CATIE à Toronto, qui se dit « désolée » par cette situation.

« Je suis étonnée qu'il ait été distribué dans une classe, confie-t-elle. Ce n'est pas quelque chose qu'on aurait fait. »

Mme Destrubé ajoute que le dépliant est destiné « plutôt à des jeunes adultes de 18 ou 20 ans ».

La sexologue Julie Pelletier juge également le dépliant inapproprié pour des adolescents de 13 ans.

« J'ai tendance à être d'accord avec les parents, dit-elle. Le matériel est très explicite pour des jeunes de cet âge-là. Je n'aurais pas distribué ça à tout le monde. »




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Alberta — Parents condamnés à la prison et mis à l’amende pour avoir fessé leur fille de 14 ans

Les parents d'une fille de 14 ans ont  été condamnés à dix jours de prison chacun et à une amende de 500 $ le 9 décembre pour avoir utilisé une ceinture alors qu’il tentait de corriger leur fille. Ils avaient été reconnus coupables de voies de fait en juin de cette année, mais la peine avait été reportée à une date ultérieure.

La peine d'emprisonnement a été considérée comme purgée puisque le couple avait passé cinq jours sous les verrous après leur arrestation.

Laurent Zachow, 60 ans, et son épouse Aida Calagui-Zachow, 54 ans, avaient à l’origine été inculpés d'agression à main armée pour la correction qu’ils avaient infligée à leur fille le 15 janvier. Toutefois, le juge Michael Stevens-Guille les a reconnus coupables d’une infraction moindre de coups et blessures, en disant qu'il comprenait les parents qui avaient corrigé leur jeune fille conformément à leurs croyances religieuses, et non simplement sous la colère.

« Quelle que soit votre croyance en une autorité supérieure, habitant au Canada, vous êtes soumis aux lois du Canada telles interprétées par les tribunaux, dans ce cas, la Cour suprême du Canada », a déclaré Stevens-Guille dans la décision. « Qui aime bien châtie bien » (« Épargnez la trique et gâtez l'enfant » dans l’original) n’est plus la maxime qui s’applique quand on corrige des enfants dans ce pays en 2010, a-t-il ajouté.

Selon l’agence de presse QMI, le tribunal a appris que cet incident avait suivi une confrontation entre les parents et la fille, à l’époque en neuvième année, quand celle-ci avait avoué avoir des relations sexuelles avec son petit ami. Elle a alors rejeté la demande de ses parents de rompre cette relation. La jeune fille avait alors défié l'ordre de ses parents et avaient avoué le lendemain avoir revu le garçon après être rentrée tard dans la nuit.

Les parents n'avaient pas accepté cette désobéissance et le père avait emmené sa fille dans sa chambre en la tenant par la nuque où il avait administré une fessée à l'aide d'une ceinture.

Après la fessée, la jeune fille — qui déclaré devant le tribunal qu’elle ne lui avait pas fait mal – a dénoncé ses parents à un responsable d'école qui a appelé la police.

En 2004, la Cour suprême du Canada a interdit la fessée administrée aux enfants de moins de 2 ans et de plus de 12 ans et il criminalisé toute correction à tout âge administrée avec un quelconque instrument tel qu’une cuillère en bois.




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lundi 13 décembre 2010

France — les débats en classe sur l'avortement excluent-ils la présentation des arguments des pro-vie ?

Le professeur français Philippe Isnard qui avait montré une vidéo sur les conséquences de différents avortements et qui fut suspendu par sa hiérarchie pour ce faire s'explique :

« On nous demande, en éducation civique, juridique et sociale [cette matière est en partie reprise par le cours d'éthique et de culture religieuse au Québec] d’organiser des débats contradictoires sur des sujets de société, notamment sur le droit de la famille. Pourtant, ma hiérarchie tente de m’empêcher depuis des années d’introduire un débat sur l’avortement [ce « débat » est abordé par plusieurs cahiers d'ECR au Québec, parfois de manière caricaturale], en arguant que cette pratique est légale : je dois donc laisser les officines de mort, Planning familial en tête, en assurer la propagande au lycée. Je rappelle qu’aux Etats-Unis – et au Royaume-Uni, me semble-t-il –, les associations pro-vie interviennent parfois dans les établissements scolaires, comme le Planning familial d’ailleurs. En France, le ministère de l’Éducation nationale distribue des millions de brochures aux lycéens pour faire l’apologie de l’avortement, dogme repris dans les manuels scolaires où cet acte de mort est présenté uniquement comme un droit et un progrès. Je précise que les instructions en ECJS demandent que le débat ait lieu entre les élèves, mais aussi entre le professeur et les élèves. Tous mes élèves ont pu s’exprimer librement. D’ailleurs, je ne leur donne pas de note en ECJS, car cela reviendrait à noter les opinions politiques, religieuses ou philosophiques des élèves, ce qui est la marque d’un Etat totalitaire désireux d’imposer la culture de mort à l’ensemble de la population. [...] J’ai été inspecté en ECJS, de façon non réglementaire, car ni mes élèves, ni moi n’avions été prévenus. J’attends ma note avec impatience…

[...] Les élèves ont aussi eu droit aux cours d’éducation sexuelle de l’infirmière, ou encore de la cellule de « soutien psychologique », le tout pour nier la réalité de l’avortement. En effet, une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour les élèves. Il a été dit que le film que vous avez diffusé était violent ; qu’en est-il ? D’abord, j’ai utilisé aussi d’autres documents : le discours prononcé par Mme Veil à l’époque du vote de la loi légalisant l’avortement, le texte de la loi Veil, deux clips vidéo, SOS maman en détresse et Sois un homme, pris sur dailymotion… et une image d’un foetus de 12 semaines. Concernant No need to argue, ce n’est pas le film qui est violent, mais les avortements qui y sont décrits. Y sont présentées les différentes procédures d’avortement en usage en France et à l’étranger, dont la méthode dite par « aspiration », la plus utilisée dans notre pays.

Je rappelle qu’à 12 semaines, le foetus, qui mesure près de 10 centimètres, a une activité cérébrale, un coeur qui bat, ressent la douleur et des émotions et cherche à échapper au danger. Bref, il est notre prochain, à qui nous devons protection et respect. Il n’est pas étonnant que les élèves aient pu être choqués qu’un État massacre des millions d’innocents, et cela sans anesthésie ; j’en suis, moi aussi, horrifié. Moi aussi, je préférerais ne pas voir ces images, ni les montrer. Mais, puisque les élèves sont considérés comme majeurs sexuellement au lycée – et que les jeunes filles peuvent avorter, sans l’accord des parents-, il est normal qu’ils sachent ce qu’est un avortement. 
[...]

J’ai respecté tous mes élèves, y compris celui dont les deux parents professeurs m’ont dénoncé par haine anti-catholique, intolérance et fanatisme. Ce qui ne les a pas empêchés d’utiliser les services de l’Église pour inscrire leur fils au collège catholique local !… »




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Les faibles frais de scolarité appauvrissent les universités québécoises et ne garantissent pas un meilleur accès

Voici la situation des frais de scolarité universitaire au Canada pour l’année 2009-2010 :
Frais de Scolarité
Est-ce que les bas frais de scolarité au Québec entraînent un taux de diplomation universitaire plus élevé ? Voici la réponse :
Frais de Scolarité


Sources via Antagoniste :
Statistique Canada


Frais de scolarité universitaires / Tableau 282-0004

Voir aussi

Plus d'inscrits pour l'an prochain (2012-2013) à l'Université de Montréal malgré la hausse de droits annoncée


dimanche 12 décembre 2010

Le cannabis affaiblirait les défenses immunitaires

Le fait de fumer de la marijuana diminue les fonctions immunes de l'organisme et augmente ainsi les risques d'avoir un cancer ou une autre infection, montre une étude américaine.

Le Dr Prakash Nagarkatti et ses collègues de l'Université de Caroline du Sud ont étudié au microscope des cannabinoïdes, un groupe de composés présents dans le cannabis.

Ces cannabinoïdes sont aussi présents dans le THC (delta-9 tétrahydrocannabinol), utilisé dans le domaine médical en tant qu'analgésique.

Le Dr Nagarkatti pense que la clé de cette inhibition est un type unique de cellules immunes, qui n'ont été découvertes que récemment par des immunologistes, appelées cellules suppressives dérivées de myéloïdes (MDSC ou Myeloid-derived suppressor cell).

Contrairement à la plupart des cellules immunitaires qui luttent contre les infections et protègent contre les cancers, les MDSC participent activement à la suppression du système immunitaire. La présence de ces cellules est connue pour augmenter chez les patients cancéreux et on pense que les MDSC peut supprimer la réponse immunitaire au traitement du cancer et favoriser le développement du cancer. L'équipe du Dr Nagarkatti a démontré que les cannabinoïdes peuvent déclencher un nombre massif de MDSC par l'activation des récepteurs des cannabinoïdes. Cette recherche révèle, pour la première fois, que la marijuana peut bien affaiblir le système immunitaire.

« Le cannabis est l'un des stupéfiants les plus consommé dans le monde pourtant des études ont déjà suggéré son effet de suppression de certaines fonctions immunitaires, rendant l'utilisateur plus sensibles à certaines infections », explique le Dr Nagarkatti.

Ces résultats soulèvent la question d’une susceptibilité accrue à certains types de cancers ou d’infections. Dans une étude connexe, également publiée dans la même revue, le Dr Christian Vosshenrich de l'Institut Pasteur (Paris), révèle que lorsque les cellules cancéreuses se développent, elles produisent une molécule appelée interleukine-1 β (IL-1β), qui déclenche également les MDSC.

Il a été démontré que la présence des MDSC s'intensifie chez les patients atteints de cancer et qu'ils seraient aussi responsables de l'inhibition du système immunitaire dans le traitement du cancer, favorisant la croissance de la tumeur.

Les auteurs de ses travaux publiés dans l'European Journal of Immunology ont démontré que les cannabinoïdes stimulaient les MDSC en activant les récepteurs cannabinoïdes.

Voir aussi

Cannabinoid receptor activation leads to massive mobilization of myeloid-derived suppressor cells with potent immunosuppressive properties (en anglais)




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samedi 11 décembre 2010

Les traits du système finlandais que copie l'étranger n'expliquent pas le succès finlandais, ils sont au contraire source de problèmes

Nathalie Bulle revient sur le succès des Finlandais aux tests PISA. Extraits sur ces aspects trop souvent ignorés.

Le modèle éducatif finlandais fait figure d’exception par sa réussite qui le détache nettement des autres systèmes éducatifs. Certains caractères du système finlandais, qui satisfont les orientations préconisées par l’OCDE, sont d’autant plus aisément valorisés à l’étranger que ce petit pays de cinq millions d’habitants, situé à l’extrême nord de l’Europe, isolé par sa langue, le finnois, dans l’espace européen, tend à se soustraire aux explorations approfondies. Or les caractères du système éducatif finlandais qui inspirent les politiques scolaires dans le reste du monde, non seulement ne rendent pas raison du succès de la Finlande à PISA, mais sont au contraire à la source de graves problèmes. Pour expliquer ce succès, il s’agit de comprendre ce qui démarque le modèle finlandais du modèle nordique dans son ensemble, et les jeunes finlandais des jeunes scandinaves.

PISA évalue, avons-nous défendu, un certain potentiel académique de la population scolaire. Ce potentiel ne dépend pas, ou peu, des compétences académiques spécifiques effectivement développées par les systèmes éducatifs. Il est dépendant de la faiblesse de l’échec scolaire précoce et, corrélativement, de la réussite des premiers apprentissages. Or, des facteurs institutionnels et culturels expliquent l’avance importante et relativement stable de l’école finlandaise sur ces deux plans.

Élèves finlandais
[...]

Notons, par ailleurs, que l’apprentissage de la lecture pose moins de problèmes en Finlande que dans d’autres contextes linguistiques et culturels. La correspondance graphèmes/phonèmes très forte en finlandais facilite les premières phases de l’apprentissage. Elle engage à faire appel à des méthodes de nature syllabique, utilisées également pour l’apprentissage de la lecture dans d’autres langues maternelles comme le suédois, et prévient toute querelle de méthodes à cet égard.

[...]

La culture de discipline de la population finlandaise la démarque en effet des autres sociétés nordiques. La Finlande a toujours été un pays frontière entre l’est et l’ouest. La naissance de la nation finlandaise a été réalisée sous l’Empire Russe au XIXe siècle. D’où la présence d’éléments de l’est un peu partout en Finlande qui ne rend pas paradoxale sa situation aux côtés de la Corée et du Japon dans les comparaisons internationales. Mais encore, le passage très rapide d’une société agricole à une société industrielle, puis postindustrielle, rend compte du caractère particulier de l’Etat providence finlandais : d’un coté industriel et individualiste, de l’autre agraire et collectiviste. La culture finnoise connaît, pour ces raisons, un caractère discipliné et un esprit collectif forts.

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Les enseignants sont décrits comme pédagogiquement conservateurs, en dépit du tournant progressiste pris par la philosophie scolaire finlandaise dans les années 1980s. En 1996, un rapport britannique a révélé le caractère traditionnel de l’organisation de l’enseignement dans les écoles malgré la réforme du curriculum. Ce dernier était dans la majorité des cas de type frontal (voir relation frontale), destiné à toute la classe avec peu de formes individualisées, « centrées sur l’élève ». [Note du carnet : Bref, les profs ne sont pas de gentils animateurs, ils enseignent surtout à l'ancienne, en maîtres.]

Il n’y a pas de « miracle » finlandais conclut Simola : le modèle d’élève décrit dans PISA 2000, très fortement orienté vers le futur, semble reposer en Finlande largement sur le passé, un monde en train de disparaître, une société préindustrielle et agraire, une éthique d’obéissance peut-être la plus forte parmi les sociétés européennes. La réforme de l’école unique pédagogiquement progressiste a par ailleurs été véhiculée en Finlande par des professeurs plutôt conservateurs, avec des résultats plus satisfaisants qu’ailleurs.

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Bons résultats aux tests PISA, insuffisance à l'arrivée à l'université

Ce succès en termes de potentiel académique ne se traduit pas de manière comparable en performances académiques. Comme le souligne le professeur George Malaty, PISA ne nécessite pas l’apprentissage des mathématiques comme structure : « Nous savons que nous n’aurions aucun succès à PISA si on demandait aux élèves une compréhension des concepts ou des relations mathématiques. Le plus difficile pour nos élèves est de faire une démonstration, ce qui est compréhensible puisqu’on n’apprend pas les mathématiques comme structure dans nos écoles [finlandaises]. » Au XXe siècle, jusqu’à la fin des années 1960s, le curriculum de mathématiques comportait de l’algèbre et de la géométrie.

Puis vint la réforme des mathématiques modernes et, à partir des années quatre-vingts, le mouvement de contre-réforme. Ce dernier a conduit à une focalisation sur les seules « compétences », notamment arithmétiques [note du carnet: compétences orientées ici vers la vie quotidienne, ce qui prépare bien à ce qu'évalue PISA], pour faire face aux critiques développées contre les mathématiques modernes. L’opposition de la transmission de compétences à celles de connaissances, à l’apprentissage des structures mathématiques, a conduit à inculquer simplement des règles pratiques aux élèves en les entraînant à les utiliser et à « donner les bonnes réponses ».

Le Basic Education Act de 1998 a défendu par ailleurs l’idée que l’« éducation de base » devait procurer à chaque enfant les connaissances et compétences nécessaires à la vie quotidienne. Comme cet enseignement ne suppose pas un apprentissage des fondements des mathématiques, les élèves ne peuvent conduire des démonstrations,ni développer des bases nécessaires à la poursuite ultérieure des études dans l’enseignement supérieur. C’est pourquoi les résultats des élèves finlandais à PISA, au niveau de l’enseignement obligatoire, contrastent avec l’avis porté par les professeurs de mathématiques de l’enseignement supérieur. Il y a un consensus parmi eux quant à la faiblesse des élèves dans cette discipline.

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 Les traits du système finlandais qui inspirent les politiques scolaires à l’étranger ne sont pas à l’origine du succès de la Finlande à PISA. Ces traits sont au contraire à la source de problèmes rencontrés par les élèves finlandais, notamment au niveau de l’enseignement supérieur. Par ailleurs, l’affaiblissement des élèves français est directement lié aux politiques éducatives menées notamment depuis deux décennies en France, politiques qui suivent certaines orientations dominantes de la philosophie scolaire promue par l’OCDE.




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vendredi 10 décembre 2010

France — PISA et le rejet de la culture scolaire


Débat entre Jacques Julliard et Luc Ferry sur le niveau de l'école française en 2010, son déclin et les causes profondes de celui-ci.

Notons que le niveau de maîtrise de la langue baisse aussi au Québec où pourtant l'immigration est plus sélectionnée qu'en France. En effet, l'indice PISA correspondant y est passé de 536 en 2000, à 525 en 2003 puis à 522 en 2006 et 2009.

Voir aussi :

Tests PISA en éducation - Le Canada perd des plumes dans le peloton de tête

Nathalie Bulle sur le modèle finlandais et les tests PISA



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L'éducation sexuelle à l'école, que peuvent décider les parents face à l'État ?

Québec va remettre au programme scolaire les cours d'éducation sexuelle, disparus du cursus depuis 2001. En outre, les cours ne seront plus réservés aux élèves du secondaire : ceux du primaire se le verront imposer également, confirme le cabinet de la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, qui ajoute que ces cours pourraient faire progressivement leur apparition dès la rentrée 2011.

Mme Conradi, présidente de la très idéologique Fédération des femmes du Québec, se réjouit de voir que le primaire sera aussi touché. « Plus les jeunes ont de l'information, plus ils peuvent prendre des décisions éclairées. Ce n'est pas parce qu'on parle de sexualité aux enfants qu'ils seront poussés plus vite vers une vie sexuelle active », assure-t-elle. Affirmation dont on attend la démonstration.

Pouvoir parental mis à mal

Père d'un élève de 11 ans à l'École internationale de Montréal, Chris Bannester ne se réjouit pas de l'imposition par l'État de l'éducation sexuelle au primaire. Cette semaine, un incident l'a amené à se questionner sur le rôle de l'école dans la formation sexuelle des jeunes. Mardi, son fils de 11 ans a visité l'exposition Sexe: l'expo qui dit tout avec sa classe au Centre des sciences de Montréal.

Aguiche officielle de l'Expo portant sur l'homosexualité à l'école

Cette exposition, qui parle « sans tabou » (autrement dit de manière politiquement correcte et avec ses tabous propres) de plusieurs sujets liés à la sexualité, s'adresserait à un public d'adolescents de 12 à 16 ans. Mais l'École internationale de Montréal a décidé d'y amener ses élèves de sixième année (de 11 ans donc). « Est-ce que mon enfant a le droit de se développer à son propre rythme et de ne pas être prêt, à 11 ans, à apprendre toutes ces choses ? » demande M. Bannester.

La directrice de l'École internationale de Montréal, Isabelle Marcotte, explique avoir décidé d'emmener les enfants à l'exposition parce que les enseignants ont jugé que c'était «pertinent». «Quelques parents étaient inquiets, dit-elle. On leur a bien expliqué que les enfants qui ne voulaient pas voir l'exposition pouvaient voir autre chose. [Note du carnet : quand et où ? Quid de la pression du groupe ?] Ça se peut qu'un jeune n'ait pas la maturité pour voir ça mais, en même temps, le contenu est très scientifique. »  (Voir la vidéo ci-dessus.)

Gouvernement s'impose dans le développement intime des enfants

M. Bannester estime au contraire que les élèves du primaire ne sont pas prêts. « Pourquoi le gouvernement s'infiltrerait-il dans le développement intime des enfants ? Au secondaire, les jeunes sont rendus là. Mais au primaire ? »

La pornographie comme épouvantail

Mme Robert, une sexologue interrogée par la Presse, se veut rassurante : « Il est moins dangereux qu'un enfant reçoive de la bonne information trop tôt que de tomber sur des scènes de pornographie alors qu'il n'a eu aucune préparation. Il ne faut pas jouer à l'autruche. Selon moi, la décision du gouvernement est excellente. » On reconnaît la tactique habituelle pour forcer l'adoption rapide d'un sujet sensible : faire peur, agir sur les sentiments, agiter le spectre de la pornographie que les parents ne pourraient contrôler.

Malgré tout, on ne comprend pas très bien Mme Robert : à quel âge faudra-t-il reculer les cours d'éducation sexuelle pour être sûr qu'aucun enfant n'ait jamais vu des scènes pornographiques auparavant ? Est-ce que l'information scientifique est la « bonne information » pour préparer les enfants ? Si ce n'est le cas et que l'information n'est pas qu'anatomique, quel contenu moral et philosophique fera-t-on passer ? Comment peut-on être sûr que tous les parents l'accepteront ?; Qui décidera en dernier recours de ce qui est acceptable pour les enfants : l'État avec toute sa machine qui impose ses décisions ainsi que sa kyrielle d'experts ou les parents isolés de ces enfants ?

Une partie de l'éducation sexuelle dans le cours ECR

Rappelons qu'une partie de ce cours est donné en éthique et culture religieuse aujourd'hui, voir page 536 du Programme avec l'indication pédagogique suivante : « Faire prendre conscience aux élèves qu’il existe, selon les individus ou les groupes, différentes façons de comprendre l’ordre social [parmi les exemples on cite la sexualité, y compris donc l'homosexualité] et d’y réagir. »

Cahier d'activités Voyage vers les valeurs pour secondaire II aux éditions École nouvelle


Ailleurs (page 540), sous le thème du « patrimoine religieux québécois », on parlera de « tabous, les relations sexuelles avant le mariage, etc. » Des tabous, quelle horreur ! Ainsi que « des comportements et des codes moraux  » de la Grande Noirceur : « des comportements familiaux, amoureux, économiques ou écologiques ».

Page 58 — cahier-manuel d'éthique et de culture religieuse Entretiens II pour la 1re  secondaire des éditions La Pensée

Autres images : « famille monochrome, rictus, pénurie et ânonnements »

On revient sur le sujet plus tard dans la formation de l'élève québécois en abordant (page 543 du Programme) « les rapports entre les hommes et les femmes, la sexualité, la complémentarité de l’homme et de la femme ».

Quant à la lutte contre l'hétérosexisme, elle bénéficie d'une grande transversalité  dans les écoles : visionnement obligatoire ici en classe d'ECR du film C.R.A.Z.Y qui provoque des remous parmi les enfants d'immigrés, ailleurs la lecture de Pedro & Me en classe d'anglais. Les deux ouvrages visant à sensibiliser les élèves à l'homosexualité comme une pratique légitime. Enfin dans une petite ville, le cours d'histoire sur l'humanisme de la Renaissance sert à un professeur de prétexte pour critiquer l'obscurantisme catholique de l'époque et épiloguer sur le fait que « Dieu a aussi créé les homosexuels »...

Le Monopole sera-t-il aussi souple qu'en 1992 ?

Est-ce que le Monopole de l'Éducation sera aussi souple qu'en 1992 quand viendra le moment d'octroyer des exemptions au nouveau cours d'éducation sexuelle ?

À l'époque, la position exprimée par le Ministre Michel Pagé, du Ministère de l’Éducation, établissait la position officielle du MELS, sur le cours obligatoire d’Éducation sexuelle, à l’effet que bien qu’il s’agisse d’un cours obligatoire, article 15 § 4 de la Loi sur l'instruction publique pouvait toujours être appliqué et invoqué par la demanderesse pour donner un cours équivalent à la maison. Il est intéressant de noter que le Ministre Pagé, en 1992, indiquait que : « l’école devra prévoir un encadrement particulier pour l’élève ainsi dispensé. Par exemple, l’élève pourrait s’adonner à des travaux à la bibliothèque. » (Voir sa lettre ici).

Socialiser de plus en plus et instruire de moins en moins ?

On se souvient que les compétences semblent avoir fait passer trop souvent à la trappe les connaissances « encyclopédiques » des élèves. Que le cours d'ECR prescrit la transmission de peu de connaissances, mais surtout la modification d'attitudes vis-à-vis de la diversité (religieuse, mais aussi sexuelle et morale).

Le gouvernement prévoit un nouveau cours d'éducation sexuelle dès le primaire. On ne connaît pas encore les détails de celui-ci. Y aura-t-il débat ou verra-t-on encore les experts « donner » un nouveau programme «  au Québec » dont les jeunes écoliers pourront « profiter », le tout sans exemption ni avis des parents ?

Enfin, quel cours sabrera-t-on pour imposer ce nouvel élément de la socialisation des enfants captifs de l'école programmée par l'État ?





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