mercredi 12 avril 2023

Emballement démographique : pour le dernier trimestre 2022, 39.173 immigrants au Québec, plus de décès que de naissances





L’accroissement naturel correspond à la variation de l’effectif d’une population entre deux dates résultant de la différence entre le nombre des naissances et celui des décès. Il serait négatif pour le dernier trimestre de 2022 (-1400, soit 1400 décès de plus que de naissances au Québec, Statistiques Québec estime ce déficit pour sa part à 1500 personnes). Le Québec n’a connu depuis 2007 que 4 trimestres quand le nombre de décès a dépassé le nombre de naissances, tous concentrés ces quelques dernières années. Le dernier trimestre de 2022 est celui avec le plus grand déficit.

 

Canada — La fonction publique fédérale a augmenté de 30 % en deux ans

Chronique de Mario Dumont paru samedi 8 avril dans le Journal de Québec. Notons que la gabegie existe également au Québec, c'est ainsi que, dans la Santé, le Québec a presque trois fois plus d’employés non soignants que la Suède, malgré une population un peu inférieure

Si en 2019 Justin Trudeau (ci-contre) avait convoqué la presse pour annoncer qu’il souhaitait augmenter la fonction publique fédérale de 30 % en deux ans, tous auraient trouvé la chose absurde. On aurait crié à la mauvaise gestion, on aurait dénoncé cette explosion de dépenses.

Vous savez quoi ? Il l’a fait et personne ne s’en offusque. En fait, peu de gens s’en sont même rendu compte. Pour le savoir, il fallait être attentif à un rapport rigoureux déposé cette semaine par le directeur parlementaire du budget à Ottawa.

Les constats y sont cinglants. Le coût de fonctionnement de l’État au Canada a bel et bien augmenté de 32,5 % entre 2019 et 2021. La fonction publique fédérale et les contrats de sous-traitance ont coûté 116 milliards en 2021-2022 par rapport à 87,5 G$ en 2019-2020. Presque 30 G$ de plus.

Soyons clair : on n’inclut pas dans cette somme les versements d’aide à la population. Ce rapport du directeur du budget se limite strictement aux dépenses de fonctionnement de l’État, à la bureaucratie. Combien nous coûte la fonction publique fédérale ? Combien de fonctionnaires y travaillent ?

Obésité étatique

De ce point de vue, la hausse observée est impensable. La pandémie en explique une partie. Or une fois la pandémie terminée, tout porte à croire que le temporaire va devenir permanent. Tout porte à croire que les embauches faites au nom de l’urgence pandémique sont en train de devenir des accroissements permanents de la taille de l’État.

Le plus renversant, c’est que durant ces mois ou la taille de l’administration publique canadienne engraissait à vue d’œil, on n’a jamais vu autant de problèmes d’efficacité dans l’offre de services. Dois-je rappeler à nos mémoires la crise des passeports ?

Des problèmes d’engorgement du même genre sont observés à l’assurance-emploi. À l’immigration, les délais sont devenus tout simplement ridicules. La machine est plus grosse et coûte plus cher, mais les résultats sont loin d’être au rendez-vous !

Incompétence

Lorsqu’on lit le rapport du directeur parlementaire du budget, et qu’on fait le parallèle avec ce qui se passe sur le terrain, une conclusion s’impose. Le Canada est foutument mal géré. Une entreprise privée aussi mal gérée s’en irait à l’abattoir.

Évidemment, Justin Trudeau ne peut pas voir à tout. Ce n’est pas lui qui procède aux embauches dans les ministères. Il porte néanmoins la responsabilité suivante : il se fout des dépenses et puisqu’il est le grand patron, son état d’esprit finit par se refléter dans l’ensemble de l’Administration.

Au nom de tous les contribuables frustrés, je répète ma rengaine. Lorsqu’un gouvernement réduit les dépenses de l’État, même d’un tout petit pourcentage, il crée tout un boucan. Débats dans les médias, manifestations bruyantes, on traitera l’affaire comme un geste radical.

Pourtant lorsqu’il s’agit d’augmentations de la taille de l’État, 10 %, 20 % ou même 30 %, jamais la chose ne sera traitée comme étant du radicalisme... Ce biais inconscient finit par récompenser la mauvaise gestion.