samedi 11 avril 2009

Conformisme et soumission au groupe en classe

« Un individu est susceptible d’adopter un jugement qu’il sait contraire au bon sens, à la réalité, sans qu’il y ait la moindre récompense ou punition. »



En 1956, le psychologue Asch étudie l’influence du groupe sur l’individu.

À cet effet, il invite plusieurs étudiants à participer à une expérience. Tous les étudiants sont complices de l’expérience, sauf un (le sujet, ou "naïf"). C’est le comportement de cet unique sujet qui est testé.




Neuf participants (8 complices + le naïf) sont assis et deux diapos sont projetées. Sur la première, 3 lignes de longueur différente. Sur la deuxième, une seule ligne. La tâche proposée est très simple : il faut retrouver les deux lignes de même longueur (l’ensemble est présenté comme un test de vision)

Chacun des étudiants répond à tour de rôle et à voix haute. Le sujet « naïf » est placé en avant-dernière position. On réalise une série d’essais (avec différents "naïfs" bien sûr).

Dans toute une série d’essais, les « complices » donnent volontairement une mauvaise réponse de manière unanime. Dans cette situation, au moins un tiers des sujets « naïfs » donnent une réponse identique à celle des « complices », pour se conformer au comportement du groupe majoritaire.

Refaites l’expérience en classe avec un groupe majoritaire composé d’un professeur, d'un manuel et des élèves qui régurgitent le prêt-à-penser.

Vidéo (avec sous titres en français) de l’expérience.





Description de l'expérience dans Psychologie sociale de Stéphanie Baggio.

Lire aussi le Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois.

« Comment amène-t-on autrui à faire ce qu'on voudrait le voir faire ? La solution se trouve dans cette intro­duction aux techniques de la mani­­­pu­lation... » Le Monde.