lundi 2 décembre 2019

Piémont (Italie) — promouvoir Noël et ses traditions dans les écoles pour renforcer l'intégration

« Promouvoir des crèches, des pièces de théâtre et des chants de Noël » : voici le résumé de l’invitation adressée par la conseillère pour l’éducation de la région, Elena Chiorino, à tous les directeurs d’école du Piémont (nord-ouest près de la France). Une demande qui, dans l'esprit de la conseillère de la région, vise à renforcer les traditions, la culture et l’identité du territoire, mais qui souhaite également être inclusive pour les enfants issus de milieux aux usages, coutumes ou croyances différents.

« Je crois, écrit Chiorino, que la récurrence annuelle de Noël et les traditions qui en découlent, telles que les crèches de Noël, l’arbre de Noël et les spectacles de Noël, constituent un élément fondamental de notre identité que la région piémontaise entend protéger et préserver. Nous ne pouvons et nous ne devons pas priver nos jeunes, en particulier nos jeunes enfants, de l’atmosphère et de la magie de Noël. Pour ceux issus d’autres réalités, c’est une occasion précieuse de connaître les coutumes et les traditions du pays et ainsi rendre plus concrète cette réalité et favoriser une intégration harmonieuse ».

La décision d’écrire aux écoles de tous les niveaux, s’est cependant heurtés à l’opposition des radicaux italiens de gauche : « Nous sommes confrontés à une junte — a déclaré le président Igor Boni — qui utilise les institutions à des fins de propagande et c’est tout. En parlant d’école, je donne à la conseillère un zéro pointé en laïcité. Sa lettre aux directeurs va de pair avec ceux qui utilisent des chapelets et crucifix et les brandissent comme des armes politiques. J’espère que les écoles du Piémont jetteront cette missive au recyclage.

Sources : ANSA et Il Fatto quotidiano

Le Monde et France Culture inventent une citation de Maurice Barrès à des fins idéologiques

Cette année Le Monde, Les Décodeurs du Monde et France Culture ont répété à leur public que le terme de grand remplacement avait une origine lointaine : l’écrivain Maurice Barrès, antisémite obsessionnel. Cette affirmation ne se base sur aucune source sérieuse et est démentie par un simple ctrl+F.

On comprend l’idée « Point Godwin » : un antisémite notoire aurait utilisé cette expression en parlant des Juifs avant la 2e GM, utiliser la même expression aujourd’hui ce serait « donc » préparer l’Holocauste nazi.




Pour faire la recherche dans L’Appel au Soldat : PDF ou HTML

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Le grand remplacement est l’idée voulant qu’un peuple « de souche » soit progressivement remplacé par une population qui lui est extérieure. « On retrouve cette idée partout dans l’histoire », rappelle Benjamin Ducol, chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada sur les conflits et le terrorisme ainsi qu’au Centre international de criminologie comparée et responsable de la recherche au Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence. « On a trouvé des traces de cette pensée jusqu’au Moyen Âge, même si elle a été davantage établie et revendiquée, dans sa version moderne, par l’extrême droite à partir du début du 20e siècle. »

Il faut rappeler que c’est une idée sans fondement, qui repose sur des biais de perception erronés. Un peuple de souche ne peut pas être remplacé par un peuple extérieur, étant admis qu’un peuple n’ait jamais une identité fixe, ni établie dans le temps, ni figée. Il n’y a pas plus de Québécois de souche aujourd’hui qu’il y en avait il y a 100 ans.

Les Québécois de souche n’existent pas, c’est simple pour Radio-Canada. Les Amérindiens n’ont d’ailleurs pas été remplacés par les Européens en Amérique du Nord. C’est pourquoi des graphiques de ce genre n’ont sans doute aucun sens :


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Le déclin démographique des Canadiens français au Québec

Hongrie — 20% de mariages en plus en 2019 à la suite de la politique pro famille

Pour relancer la natalité, le Premier ministre hongrois avait décidé d’attribuer une aide de 30 500 euros (44.500 $ canadiens) à chaque couple qui se mariait avant le 41e anniversaire de la femme.

Se dirige-t-on vers un pic de natalité hongrois ? Selon l’agence de presse britannique Reuters, le nouveau programme nataliste du gouvernement hongrois semble avoir donné un nouvel élan au nombre de mariages dans le pays. Il est cependant trop tôt pour dire si les bébés suivront.

Fin juillet, pour éviter le déclin démographique qui mine son pays, le Premier ministre Viktor Orban avait annoncé un certain nombre d’avantages fiscaux pour favoriser les familles. Ainsi, depuis le milieu de l’été, un nouveau système offre aux couples qui se marient avant le 41e anniversaire de l’épouse des prêts subventionnés, pouvant atteindre 10 millions de forints, soit 30 500 euros. Un tiers de cette dette sera annulée si le couple a deux enfants et la totalité s’ils en ont trois. Selon le bureau central des statistiques (KSH), le nombre de personnes mariées a ainsi déjà augmenté de 20 % au cours des neuf premiers mois de cette année. Le nombre de mariages enregistrés est le plus élevé depuis 1990. Pour le seul mois de septembre 2019, la Hongrie a enregistré 29 % de mariage de plus que l’année précédente sur la même période.
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Plus tôt dans le mois, le gouvernement hongrois avait annoncé que plus de 50 000 couples avaient sollicité un tel prêt bonifié. Reste à savoir si les mariés de 2019 engendreront plus de bébés. Jusqu’à présent, le taux de natalité a légèrement diminué depuis le début de l’année, passant de 1,49 à 1,48 bébé par femme. Cette mesure s’inscrit dans la droite ligne de la politique anti-immigration de Viktor Orban, qui souhaite ainsi s’afficher en champion du redressement démographique d’un pays menacé par le vieillissement, et éviter un « grand remplacement ».

France — L'histoire à l'école, transmission ou propagande ?