lundi 25 avril 2022

Démographie — Le trilemme de Morland : égoïsme, économie ou ethnie

Sur de vastes étendues de la planète, dans un « croissant infertile » allant de l’Espagne à Singapour, la population vieillit rapidement. Elle amorce un déclin abrupt. C’est le sujet du nouveau livre de Paul Morland, Tomorrow’s People. Le Dr Paul Morland est chercheur associé au Birkbeck College de l’Université de Londres et un spécialiste reconnu en matière de démographie.

L’ouvrage précédent de Morland, The Human Tide, se penchait sur l’impact politique et culturel de la démographie à travers l’histoire. Son dernier livre dépeint le monde du XXIe siècle, un tome bien écrit, informatif et agréable à lire ; bien que « agréable » ne soit peut-être pas le mot approprié, car l’avenir semble sombre à bien des égards et, dans certains pays, cet avenir est déjà présent.

L’avantage est que — et c’est certes un moment étrange pour le suggérer — une grande partie du monde pourrait bien devenir moins violente selon Morland. L’auteur passa ses vacances en Catalogne à l’époque des tentatives d’indépendance de cette province en 2017 : « Alors que j’étais assis sur l’une des places de Portbou, j’ai réfléchi à la raison pour laquelle le référendum était devenu une note de bas de page dans les livres d’histoire plutôt que l’étincelle qui déclencherait un conflit violent. J’ai regardé autour de moi ces habitants grisonnants qui profitaient du soleil d’octobre et sirotaient des tasses de café noir. Ils étaient bien trop vieux pour prendre les armes et défiler dans les rues, exaspérés par l’injustice politique. » Quel contraste avec la tension juvénile qu’il ressentait en Israël à la veille de la première Intifada où une population palestinienne dominée par des adolescents était sur le point de violemment exploser !

Ces dernières années, nous avons bénéficié de ce qu’on a appelé la Pax Americana Geriatrica. La plupart des pays riches ont un âge médian supérieur à 40 ans et les personnes d’âge moyen n’aiment pas commencer des bagarres. Nous avons des responsabilités et des soucis, nos lobes frontaux nous ont rendus prudents et nos niveaux de testostérone sont en déclin terminal.

Dans les années 1930, au début de la guerre civile en Espagne, l’âge médian était la moitié de ce qu’il est aujourd’hui. Au début des années 1990, l’âge médian en Bosnie était inférieur à 30 ans, alors qu’il est aujourd’hui supérieur à 40 ans. Lorsque la guerre civile au Liban a commencé, l’homme libanais moyen avait six enfants et trois frères. Aujourd’hui, il a un frère ou une sœur. C’est au moins en partie pourquoi l’instabilité politique et la crise financière récentes n’ont pas conduit à une répétition de la guerre. Morland cite « des études sur des périodes de plusieurs décennies révélant qu’il n’y a presque pas de guerre civile dans les pays où 55 % ou plus de la population sont âgés de plus de trente ans ».

« Bien qu’on ne puisse pas dire que la jeunesse “cause” la guerre », écrit-il, « ou que la maturité “cause” la paix, la structure par âge d’une société crée des conditions de fond contre lesquelles d’autres choses provoquent ou non des conflits ». Un peu comme dans une forêt dont le bois est sec, les conditions sur le terrain détermineront si une étincelle s’avère désastreuse.

Les origines de la transformation du monde remontent à la plus grande réalisation de l’histoire de l’humanité : l’énorme chute de la mortalité infantile grâce à l’hygiène et la médecine modernes. Cette baisse commença dans le nord-ouest de l’Europe au XVIIe siècle, les décès d’enfants ont ensuite diminué dans le monde entier et une grande partie de l’amélioration n’a été que récente. Même au début des années 1970, la mortalité infantile au Pérou était 10 fois supérieure à son niveau actuel. « Un travailleur humanitaire qui vivait autrefois dans l’un des pays les plus pauvres d’Afrique m’a dit que la mortalité infantile était si courante il y a une quinzaine d’années qu’un de ses employés pouvait ne pas prendre un jour de congé si cela leur arrivait — cela faisait partie de la vie et on s’y opposait donc moins. »


Mark Steyn interviewe Paul Morland, auteur de Tomorrow’s People: The Future of Humanity in Ten Numbers

Même dans les pays les plus pauvres, la vie est bien meilleure pour la plupart des parents, mais il en va de même pour tout le monde, même une fois qu’ils ont atteint l’âge adulte ; alors qu’en 1900, 75 femmes américaines sur 100 étaient en vie à 30 ans, en 2020, 75 sur 100 étaient encore en vie à 80 ans.

La prochaine étape de la transition démographique, après une baisse de la mortalité, est habituellement une baisse subséquente de la fécondité (bien que la relation ne soit pas simple). La taille des familles passe en théorie d’une moyenne de 5 à 6 jusqu’au niveau de remplacement de 2 enfants par femme. Mais ensuite, on observe qu’elle continue de baisser — et semble ne jamais remonter. En effet, dans la majeure partie du monde, en dehors de l’Afrique subsaharienne, la taille des familles baisse sous le taux de remplacement des générations, puis continue de diminuer alors que les populations vieillissent.

En 1990, le Japon comptait 2 000 centenaires ; il y en a aujourd’hui 79 000. Il existe même un mot, rougai, pour désigner une personne âgée agaçante qui énerve les jeunes, « que ce soit en obstruant les portes qui se ferment dans le métro de Tokyo ou en donnant des conseils déplacés sur le nombre décroissant de jeunes mères ». En Chine voisine, le nombre de plus de 80 ans est passé de 500 000 en 1950 à 7,5 millions en 1990, et en 2050, ils seront 150 millions, soit plus de 8 % de la population chinoise.

En Italie, la population a déjà commencé à décliner et ce déclin s’accélérera dans les années à venir. Le nombre d’Italiens de moins de 5 ans a culminé à 4,5 millions au milieu des années 1960. Ce nombre n’est plus que de 2,2 millions environ aujourd’hui, après quoi il tombera en dessous de 2 millions avant le milieu du siècle. D’ici 2050, il y aura deux fois moins d’Italiens de moins de 25 ans qu’en 1980. Le nombre de jeunes en Corée du Sud sera également divisé par deux d’ici 2050.

Pour Morland, les Européens s’inquiètent de la menace d'un monde musulman dominant, mais la plupart des pays arabes ont maintenant une fécondité modérée, voire faible. Morland semble oublier que nombre de pays africains non arabes (Sénégal, Mali, Niger, etc.) sont également musulmans et à très forte natalité. 

Si l’on exclut l’Afrique subsaharienne et quelques pays comme le Sri Lanka, les États passent rapidement d’une fécondité élevée à des niveaux de sous-remplacement inquiétants. La Colombie est passée en à peine une décennie d’un taux de fécondité idéal légèrement au-dessus de 2 enfants par femme pour se situer désormais au niveau de l’Europe du Nord. Pourtant, la Colombie, favorable aux familles, malgré ses problèmes de criminalité et de pauvreté, est depuis de nombreuses années l’un des pays les plus heureux au monde. Le Japon isolé et à faible fécondité est l’un des plus malheureux selon Morland. À mesure que la fécondité a diminué, divers gouvernements ont changé d’attitude quant à la taille idéale des familles. Le conseil officiel de Singapour dans les années 1960 était « Arrêtez-vous à deux », mais en 1987, c’était « Ayez-en trois ou plus (si vous pouvez vous le permettre). » La politique chinoise de l’enfant unique est belle lurette abandonnée au profit d’une politique de deux enfants et le gouvernement permet maintenant à certaines personnes d’en avoir trois ; les encourage même. Mais il semble qu’il soit trop tard.

Morland pense que « tenter d’augmenter la fertilité [s’apparente] au travail de Sisyphe ». La République tchèque et la Hongrie ont connu des augmentations au cours de ce siècle, grâce à un effort financier gouvernemental important, mais elles sont encore bien en deçà du taux de remplacement. Seul Israël semble aller à contre-courant de la tendance dans le monde développé, tant parmi les religieux que les laïcs, la Géorgie est le seul pays qui semble être revenu à un taux de remplacement, avec l’aide de l’église, le chef religieux du pays baptisant chaque enfant qui y est né. Pour Morland, le gouvernement peut facilement faire baisser la natalité, plus difficilement la faire remonter. Ce qui permet de redresser la natalité est une question de changement d’attitude, de culture.

En Russie, après l’effondrement démographique des années 1990, lorsque l’espérance de vie a plongé à mesure que le pays a été saccagé, les choses se sont améliorées pour de nombreuses personnes sous Poutine (meilleures conditions économiques, lutte contre l’alcoolisme). Depuis le début du XXIe siècle, la fécondité russe est passée de 1,2 à 1,75, mais cela est loin d’être suffisant pour inverser la baisse à venir (résultat du peu d’enfants nés entre la fin de l’URSS et l’avènement de Poutine, la sous-natalité persistante et la fin de l’allongement rapide de la vie sous Poutine).

À l’échelle mondiale, tout cela aura des conséquences économiques assez moroses dans les décennies à venir, le Japon étant le premier pays à entrer dans une « stagnation séculaire ». 

Morland parle du trilemme auquel sont confrontées les nations vieillissantes, selon lequel vous pouvez avoir deux des trois aspects suivants :

  • la continuité ethnique,
  • une économie florissante ou
  • un style de vie égoïste et confortable sans l’énorme stress de concilier éducation des enfants et carrière moderne.

Israël a sacrifié le confort égoïste individuel (le 3e e), mais a une économie dynamique et une continuité ethnique. Le Japon, quant à lui, a choisi de subir le coup économique (le 2e e) pour privilégier la continuité ethnique et le confort personnel ; tandis que les dirigeants britanniques ont renoncé à sa continuité ethnique (le 1er e). Mais ce fut, hélas, une solution à court terme, puisque les jeunes immigrants n’empêchent pas le déclin démographique et donc économique.

Comme il le souligne, malgré la douleur de l’austérité après 2010, les coupes du gouvernement britannique n’ont même pas réduit la dette, juste le déficit, ce qui est très difficile à faire lorsque la démographie est à la baisse. Au début des années 1960, il y avait 5 millions de naissances au Royaume-Uni ; en 2000-2005, ils n’étaient plus que de 3,5 millions. Il s’agit de la cohorte sur le point de commencer à travailler. Même avec des niveaux d’immigration sans précédent — les mères nées à l’étranger représentent désormais près d’un tiers des naissances au Royaume-Uni — il n’y a tout simplement pas assez de jeunes pour faire croître l’économie.

La même chose se passe partout en Eurasie. En 2000, la Thaïlande comptait 7 travailleurs pour chaque retraité ; d’ici 2050, ce chiffre ne sera plus que de 1,7. En Grèce, 1 700 écoles ont fermé entre 2009 et 2014, tandis que la Macédoine du Nord voisine a perdu un quart de sa population à cause de la faible fécondité et de l’émigration. Des régions entières, comme la province de Vidine dans le coin nord-ouest de la Bulgarie, se sont contractées et ont vu des services, comme les vols aériens, disparaître par manque d’intérêt. Un habitant aurait déclaré : « C’était comme si je revenais dans ma tombe. C’est une ville moribonde. À Stoke-on-Trent, 40 % des bars et clubs ont fermé leurs portes au cours des vingt dernières années, le ratio enfants/retraités étant passé de 4:1 à 1:2 en un siècle. Au centre de Paris, 15 écoles ont fusionné ou fermé entre 2015-2018. »

Plus d’un quart des grandes jeunes pousses (startups) japonaises, celles qui valent plus d’un milliard de dollars, se concentrent sur les soins aux personnes âgées. La technologie est impressionnante : dans les maisons de retraite, « les travailleurs reçoivent désormais un signal lorsque les résidents incontinents ont besoin d’attention, les avertissant de la nécessité d’une intervention urgente. Il existe également des appareils qui suivent les signes vitaux et indiquent des battements cardiaques ou des battements irréguliers, tandis qu’on y fabrique des lits robotisés qui se transforment en fauteuils roulants. »

Mais le tableau est sombre. Au Japon, des milliers de personnes meurent seules chaque semaine. En Allemagne, les obsèques payées par la commune ont doublé à Hambourg entre 2007 et 2017, car de plus en plus de personnes quittent cette terre sans parents pour prendre soin de leur héritage. Morland cite Manfred Grosser, un ecclésiastique d’une ville entre Berlin et Dresde, qui officie à cinq funérailles pour chaque baptême, voit « de sombres nuages démographiques à l’horizon ».

Pour Morland, certaines parties du monde ressemblent au roman de Leonard Woolf de 1913, Le village dans la jungle, sur une colonie engloutie par la forêt en raison du déclin de la population. Dans le nord du Japon, le nombre d’observations d’ours a doublé en une seule année et les animaux sauvages reviennent dans certaines parties de l’Espagne, de la France et de l’Italie alors que les villages se vident.

Les pays riches sont confrontés à des choix impopulaires à mesure que leurs électeurs vieillissent, y compris la nécessité d’une forte augmentation de l’âge de la retraite. Mesure à un tel point difficile politiquement que, comme le souligne Morland, même Vladimir Poutine n’a pas réussi à l’imposer. Il est peut-être le nouveau tsar et possède le plus grand arsenal nucléaire du monde, mais il existe une force invincible : le pouvoir électoral des baby-boomers. Pour l’auteur, les personnes âgées ont tendance à voter pour leurs propres intérêts et, dans le cas de la Grande-Bretagne, finissent par contrôler le gouvernement au pouvoir ; les électeurs ayant des pensions et des maisons optent pour une croissance plus faible et préfèrent limiter la construction de logements, ce qui augmente encore le coût de la propriété du logement pour les jeunes et fait donc encore baisser le taux de fécondité.


On a du mal à le croire, mais dans les années 1970, l’un des livres les plus lus était La Bombe P de Paul R. Ehrlich qui affirmait de façon alarmante : « La bataille pour nourrir l’humanité est terminée. Dans les années 1970, le monde connaîtra des famines — des centaines de millions de personnes vont mourir de faim. »

Heureusement, Ehrlich avait tout faux et si l’avenir devait ressembler à une dystopie, il prendrait la forme d’une vision cauchemardesque à la P. D. James : un lieu triste, solitaire, dépourvu du bruit des enfants.

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Projet de loi 15 du Québec — les parents de plus en plus évincés par l'État comme protecteur de l'intérêt de l'enfant

Le projet de loi 15 a été présentée par le ministre de la Santé du Québec, Lionel Carmant, en décembre 2021. Il a été adopté à l’unanimité jeudi dernier à l’Assemblée nationale de la province canadienne : 115 votes en faveur et aucun contre. 

[Sur l’unanimisme fréquent de la députation québécoise, voir Du programme ECR à l’affaire Michaud : la servilité de nos élites, Québec, pays du consensus mou et des pressions centralisatrices : Euthanasie — le Québec et son culte du consensus froissé, Déclaration de revenus unique : vote unanime à l’Assemblée nationale et Comment Québec a privé les parents et les élèves d’un choix de cours de morale ou de religion à l’unanimité, encore une fois...].

Selon la chaîne canadienne CTV news, la nouvelle loi vise à « donner la priorité aux intérêts des enfants sur toutes les autres considérations, y compris les intérêts des parents », et apporte un certain nombre de changements à la réglementation québécoise en matière de protection de la jeunesse en vue de faciliter le placement des enfants dans des foyers d’accueil dans les cas présumés de négligence ou d’abus.

La Loi sur la protection de la jeunesse du Québec (1977) reconnaissait jusqu’à présent que l’État devait « tendre à maintenir » un enfant à risque « dans son milieu familial ». Il s’agissait du principe de la primauté parentale, c’est-à-dire que les parents sont les premiers responsables de leurs enfants.

S’il était impossible ou contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant de rester dans son foyer familial, les autorités de protection de l’enfance cherchaient à placer l’enfant auprès de membres de sa propre famille élargie. Ce n’est qu’après l’échec de cette solution que les enfants étaient placés dans des foyers d’accueil.

Les principaux médias canadiens ont décrit la nouvelle loi comme une « reconnaissance du fait que le maintien à tout prix d’un enfant négligé ou maltraité dans sa famille biologique » ne devrait plus être « une priorité absolue » et que « veiller à ce que l’enfant bénéficie d’un environnement stable aussi rapidement que possible » devrait être « la priorité du gouvernement ».

Les juges et les travailleurs sociaux pourraient donc ignorer le principe de la primauté parentale lorsqu’ils prendront leurs décisions sur le sort d’un enfant.

Un autre changement apporté par la nouvelle loi est l’assouplissement des règles de confidentialité concernant les renseignements personnels des enfants ; ceux-ci pourront désormais être plus facilement transmis et partagés entre les autorités et les intervenants.

Bien que la loi n’ait rencontré pratiquement aucune opposition à l’Assemblée nationale, certains parents au Québec ont agité des signaux d’alarme depuis son introduction en tant que projet de loi.

Certains affirment que de supplanter la primauté parentale pourrait créer un dangereux précédent et donner à l’État trop de pouvoir sur les enfants.

« À première vue, la modification de la Loi sur la protection de la jeunesse semble juste pour l’enfant », a écrit au mois de décembre la blogueuse Mel Goyer dans un billet sur le projet de loi.

« Cela semble être une bonne idée de mettre les intérêts de l’enfant au premier plan », poursuit-elle.

Les intérêts de l’enfant déterminé par l’État progressiste, ses juges et ses agents « Mais en réalité, tant les parents que l’enfant sont mis de côté lorsque le tribunal prend la décision de les retirer de leur famille. Le système déraille depuis des années, et le gouvernement en profite pour réformer certains principes fondamentaux. »

Mme Goyer a fait valoir que cette mesure pourrait être un premier pas vers un contrôle accru du gouvernement et l’érosion des droits de la famille.

Elle a rappelé que le Premier ministre du Québec, François Legault, avait qualifié le projet de loi de « moment historique » et déclaré que « faire passer les intérêts de l’enfant avant ceux de sa famille biologique » était au cœur de la réforme.

« Non, François Legault n’est pas sur le point de “vous enlever vos enfants” [c’est à voir…], mais l’idée qu’il puisse abolir le principe de la suprématie parentale est inquiétante », écrit Mme Goyer, ajoutant que si rien n’est fait, la destruction du groupe familial s’accélérera.

Elle donne l’exemple d’une récente affaire judiciaire dans laquelle le juge a décidé que deux jeunes filles âgées de 14 et 19 ans recevraient un vaccin COVID contre la volonté de leur mère ; le juge avait accusé la mère d’adhérer aux « théories du complot anti-vax ».

Mme Goyer conclut son article en encourageant les parents concernés à rejoindre Alain Rioux, fondateur de l’association les papas en action, dans son opposition au projet de loi.

« Sous couvert de “protection de l’enfance”, le Québec a adopté le projet de loi 15, [et] cela vient de supprimer la primauté parentale. Ce qui signifie que le gouvernement peut maintenant décider de ce qui est le mieux pour votre enfant », a posté un autre utilisateur de Twitter.

Source : QCV    

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