mercredi 4 décembre 2013

Allemagne — Analyse des résultats depuis PISA 2000

Depuis les mauvais résultats aux épreuves PISA en 2000, l'Allemagne s'est investie dans l'éducation : socle commun à la fédération, cours de langues pour immigrés, dépenses en hausse, allongement de la journée scolaire de presque deux heures.

L'Allemagne a aujourd'hui des résultats supérieur à la moyenne. En mathématiques ses résultats sont désormais comparables à ceux du Canada qui, pour sa part, voit sa performance en mathématiques décroître. Le reportage de la télé belge insiste sur la construction des crèches, mais il ne fait qu'évoquer, pas démontrer. Rien ne prouve que ces crèches soient fortement fréquentés par les enfants immigrés mentionnés. En outre, il est fort douteux que ces crèches bâties depuis 10 ans aient eu le moindre effet sur les enfants de 15 ans testés il y a plus d'un an... Enfin, de nombreuses études tendent à prouver que les effets à long terme de ces très coûteux programmes de garderies sont en moyenne quasi nuls sur le plan scolaire.



Selon l'OCDE, les réformes adoptées depuis 2001 pour promouvoir la qualité et l'équité dans l'éducation semblent avoir eu un impact positif sur la performance des élèves immigrés en Allemagne aux épreuves PISA.

• En 2003, les élèves immigrants avaient obtenu une moyenne de 81 points en dessous du résultat des élèves non-immigrants en mathématiques. En 2012, cette différence était tombé à 54 points. Les élèves immigrés sont socio-économiquement défavorisés par rapport à leurs camarades non-immigrants; en
tenant compte du statut socio-économique des élèves, la différence de performance entre les élèves immigrants et non-immigrants se réduit à 25 points (tableau II.3.4b de l'OCDE, 2013b). À titre de comparaison, la différence en points entre la Corée (1er pays) et le Canada (5e pays) en mathématiques est de 34 points.

• Cependant, la proportion d'élèves immigrants à très faible compétence (niveau 2) en mathématiques (31 %) est plus du double de la proportion d'élèves non-immigrants à ce niveau (14%). Quelque 39 % des élèves immigrés de première génération et environ 29 % de étudiants de deuxième génération se situe à ce bas niveau ou en-dessous (tableau II.3.7 de l'OCDE, 2013b).

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