dimanche 31 octobre 2010

Commission scolaire « apprête » son compte rendu, la contestation au cours ECR disparaît

On se souviendra que lors d'une récente réunion de la Commission scolaire des Sommets, tenue à Magog le 21 septembre dernier, de nombreux parents s'étaient déplacés pour soutenir des demandes d'exemption au cours ECR (elles-mêmes appuyées par un ancien ministre du Québec, par des philosophes, par un médecin et d'autres notables) et se plaindre de la manière dont deux professeurs utilisaient les cours ECR pour faire passer leurs propres croyances et dénigrer celles de certains élèves. Plusieurs journaux locaux, dont la Tribune et le Reflet du lac avaient rapporté ces incidents et l'autisme obstiné de la majorité des commissaires.

Or, voici que le compte rendu de cette séance des commissaires a été rendu public. Et que peut-on y lire (page 1647) ? Que de simples « représentations » ont été faites. On ne sait pas si c'est en faveur ou en défaveur. Quelle en était la gravité, le sérieux, la teneur. Rien. On minimise, on enterre l'affaire.




Cet épisode de bidouillage n'est pas sans rappeler cette saynète de Yes, Prime Minister ! où le secrétaire permanent du Premier ministre, Sir Humphrey, apprend à un autre haut fonctionnaire, Bernard, comment maquiller, apprêter un procès-verbal : « le but d'un compte rendu n'est pas d'énumérer des évènements, mais de protéger des gens ».


[Le passage « No man is an island...the bell tolls for thee » est une allusion à un célèbre extrait de l'œuvre de John Donne, un des plus grands prédicateurs — horresco referens — de son époque :
« Nul homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; si la mer emporte une motte de terre, l’Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien ; la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain, aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne. »

Nunc lento sonito dicunt, morieris
Devotions upon Emergent Occasions, 1624]





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vendredi 29 octobre 2010

Vincent Courtillot : il y a désormais un débat plus serein sur le réchauffement climatique


Vincent Courtillot, géophysicien et directeur de l'Institut de physique du globe de Paris, discute du dernier rapport de l'Académie des Sciences française.

« Le résumé du rapport est totalement caricatural », a déclaré sur France Inter M. Courtillot, membre de l'Académie des Sciences, mais qui n'a pas voté le texte, car il était en Martinique sur la Montagne Pelée.

« La science ne se vote pas », a-t-il lancé, ajoutant : « je pense qu'il y a des erreurs dans ce rapport ».

Et le géo-physicien de réaffirmer la fausse perception concernant la température. « Depuis 1975 l'activité solaire décroît alors que la température croît, cette phrase est à mon avis inexacte » a-t-il insisté en faisant référence à l'une des conclusions du rapport de l'Académie publié jeudi.

« La température, en fait, elle décroît depuis 12 ans et on a beaucoup de mal à le dire et le rapport ne le fait qu'une seule fois (...) et si on le regarde avec soin, on y voit même des points contradictoires », a-t-il souligné

« La température a augmenté pendant 30 ans, quand est-ce qu'elle s'est arrêtée ? en 1998 » a conclu le géo-physicien.

À ce sujet, on entend souvent les médias annoncer que « la première décennie du siècle aura[it] vraisemblablement été la plus chaude jamais enregistrée depuis que des données à ce sujet sont compilées ». Cela n'est pas contradictoire avec la fin de l'augmentation du réchauffement ! Voir le diagramme ci-dessous. La moyenne des dix dernières valeurs (arbitraires et données uniquement à titre d'exemple) est supérieure à celle des deux dizaines précédentes et pourtant les valeurs ont commencé à décroître...



Pour plus de détails, lire Comprendre les statistiques climatiques.

On trouvera enfin ci-dessous six vidéos du professeur Vincent Courtillot, de l'Académie des sciences française, géologue physicien renommé. Il y discute des failles potentielles des travaux du GIEC.

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École orthodoxe juive en procès contre Québec pour éviter sa fermeture d’autorité

La communauté hassidique satmar de Montréal se trouvait ces deux derniers jours en Cour supérieure du Québec pour empêcher le gouvernement du Québec de fermer son école montréalaise.

L’école en question, l’Académie Yechiva Toras Moché sise sur l’avenue Casgrain, accueille 150 garçons issus d’une communauté qui regroupe environ 350 familles hassidiques.

L’école consacre 35 heures par semaine aux études religieuses, mais seulement six aux sujets profanes. À ce titre, selon le procureur du gouvernement, Éric Dufour, cet établissement ne respecte pas le programme de base obligatoire établi par le ministère de l’Éducation du Québec.

L’avocat du gouvernement du Québec a plaidé que le programme de base obligatoire exige neuf heures par semaine de formation linguistique, sept heures de mathématiques et deux heures d'éducation physique et à la santé dans toutes les écoles primaires, publiques et privées, qu’elles soient subventionnées ou non.

Un grand absent : le cours d’éthique et de culture religieuse

Grand absent de ces exigencest : le programme d’éthique et de culture qui n’a pas été mentionné mercredi au tribunal et qui n’apparaît pas dans les arguments avancés par Québec pour fermer l’école.


En litige : permis des enseignants et heures consacrées aux matières profanes

Par contre, l’avocat du gouvernement a insisté sur le fait qu’aucun des six enseignants laïcs de la yéchiva n’a de permis d’enseignement au regard de la loi québécoise. Au Québec, cela signifie habituellement être diplômé d’une faculté en éducation, alors que les groupes religieux comme les juifs orthodoxes et les mennonites rechignent à envoyer leurs enfants dans ces institutions qu’ils considèrent comme trop « mondaines ». Rappelons que le gouvernement du Québec faisait le même reproche aux mennonites de Roxton Falls et que l’affaire ne s’était réglée que par la venue d’un professeur mennonite septuagénaire de l’Alberta qui détenait un certificat d’enseignement albertain.

Comme pour les mennonites de Roxton Falls, l’école orthodoxe de l’avenue Casgrain recrute du personnel de sa propre communauté ou d’autres communautés orthodoxes qui « comprend ses valeurs » a déclaré un administrateur de l’école.

Après quatre années de négociations, le ministère de l'Éducation s’est présenté au tribunal devant le juge Gérard Dugré (le même qui a décidé en faveur de Loyola) afin d’obtenir une injonction provisoire qui forcerait l'école à fermer pendant que les questions de fond seraient débattues devant un autre tribunal.

Liberté religieuse en jeu ?

Le juge Dugré a évoqué la question de savoir si la liberté religieuse en droits canadien et québécois, telle qu’inscrite dans les chartes, ne pourrait être invoquée en appel si le tribunal décidait de fermer l'école.

« Vous me demandez de créer un précédent », a-t-il déclaré à Me Dupré qui a répondu que l’école satmar ne disposait pas d’un permis et enfreignait donc la Loi.

Des dérogations à la Loi sur l’instruction publique ont déjà été accordées. On peut par exemple considérer que les études talmudiques sont « équivalentes » au sens de la Loi aux études profanes. Le ministère de l’Éducation peut également exempter une organisation religieuse sans but lucratif d’une partie du programme scolaire.

L’avocat de l’établissement hassidique, Jean Lemoine, a déclaré « Nous sommes prêts à effectuer des changements, mais il y a des limites. » Me Lemoine a insisté sur le fait que l’éducation dans les communautés juives ultraorthodoxes n’était pas traitée à la légère, il s’agit d’une « obligation religieuse ».

Dans une déclaration sous serment, David Meisels, le directeur de l’école, a affirmé que « l’étude approfondie de la Torah et des différents livres de la Loi… imprègne notre vie ». « Il ne nous est pas permis, et nous ne pouvons pas déroger à cela », a-t-il ajouté. « Toute formation profane complémentaire doit être conforme aux principes de notre religion… Elle ne peut nous distraire de l’étude de la religion » d’insister Meisels.

Jusqu’à quel point l’État peut-il imposer un programme de base ?

L’État québécois prétend qu’il est de son intérêt que les élèves juifs qui sortent de la yéchiva satmar soient bien formés et prêts à mener une vie productive au Québec et que c’est la raison pour laquelle il doit pouvoir imposer un programme de base à cet établissement.

Dans le cadre de sa réponse, l’établissement orthodoxe a cependant fourni des exemples qui tendraient à démontrer, selon lui, que la formation qu’il prodigue n’empêche pas ses anciens élèves d’être productifs. C’est ce qu’une déclaration sous serment de l’entrepreneur outremontais Abraham Perlmutter, déposée dans le cadre de la réponse de la yéchiva, tend à démontrer.

Perlmutter est un ancien élève d’une école similaire, la Torah V'yirah Yechiva, à Brooklyn, créée par feu le grand rabbin satmar Joël Teitelbaum. M. Permutter affirme que l'instruction talmudique qu’il a reçue, à Brooklyn et à Montréal, « m’a équipé pour entreprendre des études postsecondaires... et de devenir un homme d'affaires prospère. » Perlmutter a créé une entreprise de premiers intervenants et d’ambulances à Montréal dans les années 70. Lorsque les services d'ambulance ont été nationalisés en 1989, ses entreprises auraient employé 350 personnes et représenté les deux tiers des services d'ambulance à Montréal et à Laval. Il attribue son succès à l’éducation talmudique qu'il a reçue.

David Meisels, le principal rabbin satmar au Québec, prétend que l'étude du Talmud, écrit en araméen et étudié en yidiche, est bien plus qu’« un recueil complexe de questions juridiques relatives à [...] la vie quotidienne et la Loi juive. » Il s’agit aussi « d’une riche source morale, de traditions, d'histoire, de linguistique, d’arithmétique, de géométrie, de biologie et de philosophie ».

À ce titre, l'école juive avait demandé, mais sans succès, d'obtenir de Québec l'octroi d’« équivalences » pour les études talmudiques en lieu et place des cours profanes. La communauté ne dit pas prête d’envoyer ses enfants à d’autres écoles en raison de leur strict respect des pratiques religieuses hassidiques.

Les Satmars prêts à quitter le Québec

La communauté satmar est installée depuis 60 ans au Québec. Perlmutter déclare qu’elle « apprécie » le fait qu’elle puisse y vivre en paix sous la protection des chartes des droits canadienne et québécoise. Bien qu’il se défende de parler, son affidavit se termine par avertissement.

Si l'école satmar était contrainte de fermer, la communauté n’aurait « pas d'autre choix que de quitter Québec ».




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jeudi 28 octobre 2010

La cause ECR en Cour suprême du Canada suivie attentivement en Espagne

Comme on se le rappellera, les parents espagnols luttent contre l'imposition par leur gouvernement socialiste d'un programme d'éducation à la citoyenneté. Les parents ont présenté plus de 55 000 demandes d'exemption à ce programme. De nombreux juges locaux ont exempté les parents d'élève alors que la Cour suprême du pays a émis un jugement très controversé et politique empêchant ces recours au nom de l'objection de conscience. Décision qui n'a pas empêché des tribunaux régionaux de continuer d'accorder des exemptions.

Le 19 mars dernier, 305 Espagnols ont présenté un recours contre l’État au Tribunal européen des droits de l’homme à Strasbourg pour atteinte aux droits fondamentaux. Le recours inclut 105 cas de jeunes élèves pris à partie pour avoir contesté les matières enseignées au cours d'éducation à la citoyenneté comme la promotion de l'homosexualité comme un comportement normal (c'est aussi le cas au Québec).

Il est donc normal que les Espagnols s'intéressent aux combats des parents québécois qui s'opposent à l'imposition par un gouvernement d'une formation morale, philosophique et religieuse obligatoire donnée à tous les enfants qu'ils soient inscrits dans une école publique ou privée.

Nous reproduisons le début de l'article qui dresse un parallèle entre le combat des parents espagnols et québécois :



Coalitin pour la Liberté en ÈducationDesde hace dos años, los padres de Quebec (Canadá) libran una tenaz batalla muy parecida a la de los padres españoles para defender el derecho a educar a sus hijos según sus propias convicciones. Si aquí las amenazas se llaman Educación para la Ciudadanía (EpC) y educación sexual obligatoria de la Ley del Aborto, allí son los ‘Cursos de Ética y Cultura Religiosa’. En diferentes latitudes, estas iniciativas gubernamentales responden, en definitiva, a una misma pretensión:imponer a todos en la escuela una ética relativista, sin respetar el derecho de los padres a ser ellos quienes elijan en libertad la educación de sus hijos. Y aquí como allí, un ‘ejército de davides’ se enfrenta a Goliat con todos los medios legítimos a su alcance.
Ahora los padres canadienses, apoyados en su lucha por la Coalition pour la Liberté en Èducation (CLE) están de enhorabuena: el Tribunal Supremo de Canadá por fin les va a escuchar en su petición de que sus hijos queden exentos de cursar la materia escolar adoctrinadora.
El diario L’Express acaba de publicar esta buena noticia, que ofrecemos a continuación traducida al español por el equipo de Profesionales por la Ética.

Lire la suite de l'article en espagnol




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La politique québécoise des garderies risque de coûter encore plus cher

Les grèves tournantes entamées hier par les responsables de services de garde en milieu familial (RSG) se poursuivront cette semaine. Aujourd'hui, à Montréal, ce sera au tour de 1500 gardiennes d'enfants de débrayer et de manifester devant les bureaux montréalais du ministère de la Famille.


Ces débrayages des 12 800 travailleurs des services de garde en milieu familial affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) visent à augmenter la pression sur le gouvernement Charest.

Québec a entrepris en février dernier des négociations avec les puéricultrices en milieu familial pour la signature d'une première convention collective.

Les syndiqués réclament de meilleurs salaires et un régime de protection sociale qui leur donne droit à des vacances, à des congés payés, à des assurances collectives et à un régime de retraite.

Qui va payer ?

Les syndiqués réclament de meilleurs salaires. Mais qui paiera si ce n'est le Trésor public alors que c'est avec l'État qu'elles entament des négociations, demandent plus de subventions et ne peuvent demander plus des parents puisqu'il existe un réseau public de garderies qui facture à 7 $ la journée un service pour lequel il reçoit près de 42 $ de subventions quotidiennes. La concurrence est faussée et la solution pour le gouvernement actuel ne pourra que passer par un supplément de subventions.

Garderies non universelles

Rappelons que les garderies ne sont pas universelles, certains parents ne trouvent pas de place, d'autres préfèrent garder eux-mêmes leurs enfants pour des raisons affectives ou pédagogiques mais se voient discriminer financièrement pour ce choix légitime.

Une mesure nataliste douteuse

On prétend encore souvent que les garderies auraient permis d'augmenter la natalité, l'ennui c'est que la chose n'est en rien prouvée, car s'il y a bien eu une légère augmentation de la natalité (en rien un « baby boom »!) :
  • rien ne prouve que ce ne soit pas un effet de l'embellie économique des années 2000 (depuis 2009 et la crise financière, la natalité stagne au Québec, voir Baisse du nombre de naissances au Québec de janvier à juin 2010 et Essoufflement du « mini baby-boom » ?) ;
  • qu'on n'ait pas assisté à une simple anticipation des naissances, les familles ayant eu plus tôt les enfants qu'elles auraient eu plus tard (on avait fait ce reproche à la politique d'allocations à la naissance distribuées à la fin des années 80 et du début des années 90, alors que la natalité avait également rebondi);
  • que l'immigration croissante en provenance de pays féconds n'ait pas fait augmenter le nombre de naissances (avec ou sans garderies subventionnées donc).
Rappelons aussi que les garderies et les congés parentaux sont des mesures de retour au travail des femmes plutôt que des éléments d'une politique nataliste et c'est pourquoi les femmes qui veulent avoir des enfants, mais ne retournent pas au travail après la naissance de leur enfant, ne sont pas soutenues par l'État de manière aussi généreuse que leurs congénères qui retournent au bureau.

Investissements croissants dont le rendement s'effouffle ?

La croissance démographique du Québec semble donc s'essouffler alors que des sommes considérables et sans cesse croissantes sont investies dans sa politique « familiale » non universelle qui consiste principalement à encourager les mères à retourner au travail par le biais de garderies fortement subventionnées (7 $ par jour payés par les parents, 43 $/enfant par jour de subventions) et des aides directes aux familles pauvres ou monoparentales. Il ne s'agit pas à proprement parler de mesures natalistes universelles. En 2009, les services éducatifs à l’enfance représentaient une aide d’un peu plus de 2,4 milliards de dollars, à laquelle il fallait ajouter le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde qui permettait de verser 194 millions de dollars aux familles utilisant la garde à tarif régulier.

Entre 2003 et 2009, l’aide financière accordée aux familles par le gouvernement du Québec a augmenté de plus de 58 %. Cette aide financière comprend l'aide à la garde des enfants (2,6 milliards [source, page 33]), le régime québécois d’assurance parentale (1,2 milliard), l'allocation de soutien aux enfants plus généreuse pour les familles monoparentales ou pauvres (2,2 milliards) et la prime au travail (255 millions). Pendant cette période le taux de natalité a augmenté de 14,8 % et le taux de fécondité de 16,7 %.



Rappelons que le programme d'allocation universelle à la naissance avait coûté de 1989 à 1996 1,406 milliard de dollars pour toute cette période soit environ 240 millions de nos dollars de 2010 par an. La fécondité était alors passée de 1,415 enfant par femme en 1988 à 1,611 en 1996, soit une augmentation moyenne de 13,8 %. L'abolition par le Parti québécois de ce programme en 1997 et l'instauration des garderies dites à 5 $ a été suivie d'un abaissement de la fécondité ; l'indice synthétique de fécondité avait alors atteint en 2002 1,475 enfant par femme. Il faut noter que l'économie n'a enregistré aucun recul pendant toute la période de 1997 à 2008, celle-ci ne peut donc expliquer la baisse de la natalité de 1997 à 2002.


Voir aussi

Le Régime québécois d'assurance parentale, un gouffre sans fond, craint la FCEI

Garderies à 50 $, nouvelle promesse du PQ au coût de 1,5 milliard de $.

Les garderies ruineuses et non universelles (elles avantagent les femmes qui retournent travailler, pas les autres) du Québec augmentent-elles la natalité, font-elles des enfants mieux préparés ?

Une étude de Cambridge conclut que les enfants de cinq ans sont trop jeunes pour commencer l’école.






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mercredi 27 octobre 2010

France — Plus de notes en classe, mais l'évaluation des compétences ?

Alors que le Québec, après Genève, en revient de ses bulletins par compétences et rétablit après dix ans d'expérimentation des bulletins chiffrés plus compréhensibles pour les parents sans être dénués de défauts, voilà qu'en France certains voudraient se lancer dans cette aventure qui a si souvent échoué.







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Merci aux parents d'aller en Cour suprême

Nous reproduisons ci-dessous la lettre d'une mère d'écoliers de la région de Granby parue dans la Voix de l'Est de ce jour.

Merci à ces parents de Drummondville qui continuent à se battre en Cour suprême contre le cours d'Éthique et de culture religieuse afin que nous puissions retrouver nos droits pour la liberté de choix en éducation, et par le fait même pour la protection de la foi de nos enfants, quelle qu'elle soit.

Merci pour tous ces parents qui ont rempli une demande d'exemption qui a été refusée et qui continuent à se battre pour leurs convictions. Merci aussi aux parents qui ne l'ont pas fait, mais qui retirent quand même leurs enfants du cours. Oui, il y en a, mais peu de monde le sait parce qu'ils restent discrets.

Merci aussi à tous les professeurs qui prennent leurs droits de réduction de tâche pour éviter d'enseigner le cours ÉCR parce que ce cours va à l'encontre de leur conviction profonde. Ils sont nombreux à le faire pour ne pas avoir à subir des pressions de la part de leur direction, mais il y a peu de monde qui sait ça aussi. J'en ai quelques-uns dans mon entourage qui me l'ont confirmé.

Chers parents je ne veux pas oublier vos enfants vous êtes tous et pour tous un exemple de courage, de volonté et de ténacité. J'admire votre détermination à rester debout et à poursuivre vos démarches en Cour suprême pour la liberté de choix en éducation et nos droits parentaux. Je ne pense pas choquer personne en vous disant «soyez grandement bénis pour tout ce que vous faites!» puisque le mot «bénir» signifie «dire du bien». Alors, je vous souhaite tout le bien possible et le succès de vos démarches. Nous sommes avec vous.

Jeannelle Cantin, Farnham




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Les droits parentaux avant tout

Nous reproduisons ci-dessous la lettre d'un jeune cégépien parue dans le Tribune de ce jour au sujet du fait que la Cour suprême a décidé de se saisir de l'affaire des parents de Drummondville qui demandaient pour leurs enfants l'exemption au cours ECR.

C'est avec soulagement que j'ai appris que la Cour suprême a accepté d'entendre l'appel des parents de Drummondville, lesquels demandent que leurs enfants soient exemptés du très controversé cours d'Éthique et culture religieuse (ECR), considéré incompatible avec leurs valeurs familiales.

Pour saisir toute l'ampleur du débat portant sur le cours d'ECR, il faut comprendre qu'il n'y a pas que des catholiques qui sont mal à l'aise avec celui-ci, mais aussi des citoyens évangéliques, des coptes (chrétiens égyptiens), des juifs et même des musulmans.

L'imposition du cours d'ECR a aussi été décriée par plusieurs individus athées et par divers groupes de pression laïcistes, le Mouvement laïc québécois notamment. Par ailleurs, des professeurs de philosophie ont critiqué le cours d'ECR comme étant une mauvaise approche pédagogique.

Le milieu nationaliste se sent également concerné par la question et identifie à juste titre ce cours comme une menace à notre identité. L'ADQ s'est prononcée pour un moratoire dès 2008, et en décembre 2009 une étude de l'Institut de recherche sur le Québec a clairement démontré que ce programme est un véritable endoctrinement multiculturel. La modification du cours d'ECR était à l'ordre du jour du Congrès des jeunes péquistes il y a trois semaines.

Même Québec solidaire, pourtant épris de diversité culturelle, a qualifié ce cours comme «problématique» dans un communiqué publié le 19 octobre dernier où il affirme qu'il faut en rediscuter. Bref, ce cours a été dénoncé par tous les segments de la société québécoise. Il n'est donc pas surprenant que le plus récent sondage indique que 76 % des Québécois sont en désaccord avec son caractère obligatoire (Léger marketing, mai 2009).

Soulignons que pour obliger les enfants à suivre des cours qui vont à l'encontre des convictions morales de leur famille, le gouvernement a supprimé le libre choix en matière d'éducation religieuse en altérant l'article 41 de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne (et cela sans jamais consulter la population).

L'attitude du ministère de l'Éducation a été condamnée l'été dernier par le juge Dugré qui a tranché en faveur du Collège Loyola de Montréal (lequel avait demandé d'être exempté de cette partie du régime pédagogique en expliquant que le refus acharné d'accorder l'exemption «revêt un caractère totalitaire».

Espérons que le jugement de la Cour suprême sera favorable aux droits parentaux, ce qui permettrait à tous les Québécois de recouvrer le droit fondamental de déterminer la nature de l'éducation religieuse que reçoivent leurs enfants à l'école.

Clément

Étudiant en histoire et civilisation

Cégep de Sherbrooke




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Jean Morse-Chevrier on the Ethics and Religious Culture course going to the Supreme Court

DR. JEAN MORSE-CHEVRIER, psychologist and president of the Catholic Parents Association of Quebec, was talking on October 26th on Roadkill Radio, a B.-C. radio, about the Supreme Court of Canada’s recent leave to hear one of the most important cases concerning parental rights in Canada. The show is hosted by Terry O'Neill and Ron Gray.

Listen :

(50 minutes)





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mardi 26 octobre 2010

Ah, si la France avait rendu obligatoire le cours d'éthique de culture religieuse !

Rediffusion (première parution 28/XI/2007)

Selon le philosophe Georges Leroux, auteur du controversé nouveau programme obligatoire d'éthique et de culture religieuse, le cours sera axé sur le pluralisme, une façon de prévenir la violence survenue dans d'autres pays. De quels pays ? M. Leroux en cite un : la France. Selon lui, son cours, obligatoire l'année prochaine dès la première année du primaire, serait la seule solution pour éviter les heurts ethniques au Québec ! Vraiment ? Les écoles publiques françaises ont-elles enseigné l'intolérance, le refus du dialogue et le repli religieux des jeunes musulmans ? Et si le pluralisme et le relativisme moral faisaient en fait plus sûrement le lit du repli identitaire ethnique que les religions monothéistes universelles ?


Que dira Georges Leroux si l'intolérance venait à croître maintenant que son désir d'imposer le cours d'éthique et de culture religieuse a été exaucé ? Qu'il faut encore plus de rééducation, encore plus tôt ?

Europe — Tant les politiques d'assimilation « républicaines» que celles multiculturelles ont échoué

Émission de France Culture Du Grain à moudre du 25 octobre 2010.

C’est tombé comme un couperet, et c’est venu de la bouche de la chancelière allemande : « L’approche multikulti a échoué, complètement échoué ». 

C’est avec ces mots qu’Angela Merkel a enterré le week-end dernier ce qui a façonné pendant des années l’idée que nos voisins se faisaient d’un pays moderne ouvert à l’immigration ; le « multikulti », traduction gentille et ironique du concept de « multiculturalisme », avait été théorisé par les Verts à la fin des années 1980 comme le droit de chacun à conserver ses traditions religieuses et culturelles. Les débats du milieu des années 2000 sur la Leitkultur, cette culture de référence à laquelle les conservateurs allemands demandaient aux immigrés de se conformer, avait déjà brisé ce consensus.

Mais depuis l’été, c’est une polémique enflammée et désinhibée, – inédite dans sa forme comme dans son fond - qui traverse l’espace public allemand  ; depuis deux mois, il ne se passe pas un jour sans un émission d'affaires publiques où viennent s’affronter conservateurs, progressistes, intellectuels d’origine turque ou travailleurs sociaux sur la question de l’intégration ou de l’immigration. Au cœur de cette agitation, se trouve un livre, devenu en quelques semaines un énorme best-seller, un livre signé par un ténor du Parti social-démocrate, Thilo Sarrazin, qui prétend que l’immigration fait courir l’Allemagne à sa perte.

Écoutez :

(39 minutes)

Invités :
  • Anne-Marie Le Gloannec , spécialiste de l’Allemagne Directrice de recherches au CERI ;
  • Julien Landfried, cofondateur et directeur de l’Observatoire du communautarisme ;
  • Béatrice Durand, enseignante au Lycée français et à la Freie Universität de Berlin.

Extraits :
« Les Verts Allemands ont pour consigne de ne plus utiliser le terme “multiculturel”, il est très dévalorisé. »
« Il y a des causes économiques [à cet échec de l'intégration], mais il y a aussi des causes culturelles. » Référence à l'ouvrage d'Hugues Lagrange.
« Le multiculturalisme est critiqué pas uniquement parce qu'on considère que les immigrés ne s’intégreraient pas ou ne s'assimileraient pas, ce qui est tout à fait différent. C'est aussi parce que les sociétés d'accueil n'y gagnent pas ce qu'on leur avait promis. La société apaisée, métissée, couverte de toutes les vertus n'existe pas. C'est un mensonge. C'est une idéologie. Les classes populaires qui en paient le prix se révoltent contre cela. »
« Les principes républicains tournent à vide, si on ne comprend pas que la France n'est pas née en 1789. Elle s'enracine autrement. »





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Supplément éthique : l'interruption volontaire de vieillesse (IVV)

Nestor Turcotte, le philosophe de Matane, a publié cette lettre ouverte.

Des voix, de plus en plus nombreuses, demandent que l'État légifère pour que l'on puisse mettre fin à la vie terrestre de grands malades, voire d'enfants anormaux. Elles demandent une législation du « meurtre par pitié » ou « meurtre par compassion ». La question est de savoir si cette permission légale servirait le bien commun, si cette loi serait un gain pour la société ?

Photo Gregory Younger/Flickr
Le docteur Crick

Sauf une ou deux exceptions, aucun pays n'a osé légaliser explicitement l'euthanasie. « La moindre tolérance à l'égard du meurtre euthanasique, affirme un médecin bien connu en France, aboutirait infailliblement à une interprétation large, ouvrant la porte aux pires excès. » Devant le vieillissement de la population, l'État ne serait-il pas tenté par une certaine euthanasie « sociale » ou « eugénique » ? Ne serait-il pas attiré par un monde « meilleur » où toutes traces de déficience, de tares plus ou moins graves, devraient être éliminées chez les humains ?

Selon certains, devant un bébé à naître mal formé, un pied-bot, un bec de lièvre, un strabisme, un angiome lie-de-vin qui défigure le visage humain, l'État devrait encourager les parents à procéder à l'illimitation de cet être portant des infirmités qui affligent l'enfant naissant et qui perturbent la vie des adultes en leur occasionnant bien des souffrances. Puisqu'il est possible maintenant de déceler les malformations du foetus avant la naissance, ne faudrait-il pas rendre l'avortement obligatoire dans tous ces cas et, dans l'hypothèse où les parents refuseraient de prendre cette direction, l'État ne devrait-il pas supprimer les prestations sociales accordées à la mère, comme l'a suggéré un médecin européen ?

La thèse du Docteur Crick fait de plus en plus d'adeptes. Celui-ci suggère une interruption de vieillesse légalisée et une sortie, dans la dignité, de cette vallée de larmes. Que faire avec les malades qui vivent dans nos hôpitaux psychiatriques ? Que faire avec ceux qui croupissent dans nos prisons et qui coûtent fort cher aux contribuables ? Devrait-on les éliminer pour sauver des sous ? Et en ce sens, pourquoi pas, afin d'assurer l'idéologie de la mort programmée, trouver ainsi de subtils moyens pour faire disparaître des ennemis politiques? Voilà, en quelques mots, la thèse de l'interruption de la vieillesse structurellement programmée.

On le voit bien: lorsque l'on commence à toucher à l'être humain, à manipuler la vie, le risque est grand de ne plus trouver les limites où s'arrêter. Selon une sommité en médecine européenne, «il faut bien se garder de mettre le doigt dans l'engrenage, car le meurtre est contagieux. À partir du moment où il est possible, tout est possible, y compris le génocide; pis, la glorification du génocide ». Le XXe siècle nous fournit plusieurs exemples. J'ai vu, en Pologne, les horreurs des camps d'Auschwitz !

Jean Rostand affirmait un jour : « Peut-être peut-on aimer assez pour commettre un crime, mais il faut que, légalement, cela reste un crime. » Est-il permis de tuer par amour ? La réponse ne doit pas venir d'une loi qui l'autoriserait, car ce serait affirmer que certaines catégories de meurtres peuvent être légalisés. L'euthanasie active ? Non ! « Dès que le respect de la vie n'est pas un absolu, les conséquences peuvent être terribles. En ce sens, nous sommes tous condamnés à la vertu », affirme toujours Jean Rostand. « Les forces de la vie doivent résister aux forces de la mort, celles qui poussent à des solutions de désespoir, comme supprimer la vie humaine, qu'elle soit encore en germe, ou qu'elle arrive à son terme. » C'est toujours l'agnostique Jean Rostand qui parle.

De la mosquée au Vatican

Quelle est la doctrine des trois grandes religions monothéistes (musulmane, juive et chrétienne orthodoxe et catholique) sur l'euthanasie?

L'Islam, par la voix du Coran, est explicite. La sourate 2 déclare qu'« il est interdit de donner la mort, si ce n'est à bon droit » ; à bon droit, c'est-à-dire la peine de mort pour un criminel si la sauvegarde de la société l'exige. Hors de ce cas, le meurtre est formellement condamné par l'Islam. La sourate 3 précise encore: « Ne vous tuez pas, car Dieu est plein de compassion pour vous. Quiconque tue sera passible de la géhenne éternelle. » La doctrine générale du respect de la vie s'applique également à l'avortement. Toute vie humaine doit être respectée du début à la fin. La vie et la mort dépend de Dieu.

Le judaïsme est tout aussi formel au sujet du respect de toute forme de vie humaine. Pour le monothéisme juif, c'est Dieu qui donne la vie. Aucune autorité humaine ne peut se permettre, pour quelque motif que ce soit, d'en disposer d'une façon délibérée, qu'il s'agisse de sa propre vie, dans le suicide, ou de celle d'un autre, dans l'homicide. « Toutes les vies m'appartiennent. L'âme du père comme celle du fils, c'est à Moi qu'elles appartiennent », lit-on au livre d'Ézéchiel.

Les chrétiens orthodoxes, par la voix du théologien russe de l'émigration Olivier Clément va dans le même sens: « L'euthanasie n'a pas de sens dans la mesure où nous croyons que la vie terrestre est seulement un moment du destin de l'homme, que ce destin traverse la mort, et que, en Christ, la mort est vaincue. L'euthanasie est essentiellement le problème que peut poser une société nihiliste pour laquelle la seule réalité est la vie terrestre et qu'il faut avant tout éviter la souffrance. »

La doctrine catholique romaine sur le respect de la vie est la même que celle des chrétiens orthodoxes. Le pape Pie XII l'a rappelé d'une façon non équivoque le 29 octobre 1951 : « Tout être humain - même l'enfant dans le sein de la mère - tient le droit à la vie essentiellement de Dieu, non de ses parents ni de quelque société ou autorité humaine que ce soit. Il n'y a donc aucun homme, aucune autorité humaine, aucune indication médicale, eugénique, sociale, économique, morale, qui puisse disposer directement et délibérément d'une vie humaine innocente en vue de sa destruction. »

Pie XII, le 24 février 1957, devant une assemblée internationale de cinq cents médecins et chirurgiens précise sa pensée. La douleur n'a pas de valeur comme telle; elle ne prend sa dignité morale que dans la mesure où elle sert d'expression à l'amour de Dieu. Par conséquent, l'usage des anesthésiants pour calmer la douleur est légal. Toute forme d'euthanasie directe - administrer un narcotique dans le but de provoquer la mort - est illicite. Si, entre la narcose et l'abrègement de la vie, n'existe aucun lien causal direct causé par la volonté des intéressés, ou la nature des choses, et si, au contraire, l'administration du narcotique n'entraîne pas elle-même deux effets distincts (soulagement des douleurs et abrègement de la vie), elle est licite.

C'est la morale de la règle du double effet. Le médecin vise (effet direct) le soulagement la douleur mais entraîne (effet indirect) un raccourcissement de la vie terrestre. Il est donc possible, selon la pensée catholique romaine, de donner des calmants (effets directs) à un malade souffrant, sachant très bien que cela peut diminuer ses nombres de jours à vivre (effets indirects). Cette position est logique et totalement humane. Je l'adopte totalement. Sans passer par la commission sur le droit de mourir dignement !





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Suisse — Un guide de montagne sciait les croix des sommets, les « libres penseurs » pensent qu'elles devraient disparaître

En mars de cette année, un guide de montagne de 48 ans, Patrick Bussard, domicilié dans la région de Gruyère, avait été interpellé.

Il disait avoir agi pour des raisons spirituelles et souhaité ouvrir un débat public sur l'utilité des croix érigées sur les sommets des montagnes. Il avait précisé avoir demandé à sortir de l'Église. L'homme a admis avoir vandalisé en octobre dernier la croix érigée au sommet du Vanil-Noir, à Grandvillard. Le guide avait par ailleurs scié net, en février dernier, la croix des Merlas, située sur la commune de Bas-Intyamon, au-dessus de Grandvillard.

Reta Caspar
Cette fin de semaine,dans la presse dominicale alémanique, l'Association des libres penseurs suisses explique qu’elle veut limiter au maximum le nombre de croix ornant les sommets helvétiques. Contactée par le Blick, Reta Caspar, directrice de l’association, donne le ton. « Nous ne voulons pas de croix supplémentaires. La plupart ont été posées avant 1969. Aujourd’hui, il faut des autorisations pour en poser de nouvelles et nous voulons que les autorités soient le plus strictes possible. »

Les chrétiens bientôt minoritaires

Pour les libres penseurs, les montagnes sont un espace public qui n’a pas à être marqué par des symboles religieux. « D’autant plus dans un pays où les chrétiens ne seront bientôt plus majoritaires. Je suis sûre que le prochain recensement de la population montrera que la Suisse compte au moins 20 % de personnes sans confession », poursuit Reta Caspar. 20 % cela ne fait pas une majorité... Faut-il comprendre que cette association s'associe aux musulmans pour constituer cette nouvelle majorité ?

Polémique mesquine

Urs Wellauer fait justement partie de ces Suisses qui ne revendiquent pas d’appartenance religieuse. Mais ce guide de montagne n’en trouve pas moins l’idée des libres penseurs absurde : « En quoi ces croix gênent-elles ? Combien sont-ils, dans leur association, à monter régulièrement sur les sommets ? Ces croix font partie de notre culture. Elles sont là depuis des siècles pour certaines, et doivent rester pour des siècles encore. »

Le drapeau suisse, bientôt ?

« Ces gens qui luttent contre les croix cherchent à se donner une importance qu'ils ne méritent pas, conclut le valaisan Theodor Wyder, de la fondation Croix aux sommets. Responsable de l'érection d'une dizaine de croix depuis 1993. Il y a une minorité qui cherche à imposer sa volonté à la majorité des chrétiens qui compose ce pays. On est quand même encore dans un pays chrétien ! » Ironique, il conseille aux « libres-penseurs » de s'attaquer à la croix du drapeau suisse, quand ils en auront fini avec celles des sommets ou des salles d'école.

On se rappellera qu'au Québec, un professeur d'éthique et de culture religieuse a déjà demandé de supprimer la croix du drapeau québécois à ses jeunes élèves captifs qui lui étaient confiés.



Sources : Basler Zeitung, Blick (avec vidéo micro-trottoir unanime : gardons les croix, sondage du journal, moins de 10 % veulent l'élimination des croix).




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lundi 25 octobre 2010

Québec, grand habitué des tribunaux pour imposer sa vision de l'enseignement

Des avocats du gouvernement du Québec doivent se présenter devant un juge, cette semaine, pour tenter d'obtenir la fermeture d'une école juive considérée comme « illégale », qui refuse de se conformer au programme scolaire québécois. Une institution de la Rive-Nord est aussi dans leur mire. Ce type d'écoles existe, cependant, depuis plus de 50 ans. Québec a visiblement décidé de serrer la vis.

La requête en injonction, qui doit être débattue à compter d'aujourd'hui au palais de justice de Montréal, vise à obliger l'école Yechiva Toras Moché à « cesser d'exploiter des services éducatifs au primaire et au secondaire », indique Simon Fortin du ministère de l'Éducation au Journal de Montréal.

Il y a deux ans, Québec avait refusé d'émettre un permis à cet établissement privé de la communauté hassidique satmar parce qu'il ne respectait pas, selon lui, la Loi sur l'instruction « publique » (cette opposition privée/publique ne semble pas avoir frappé le journaliste du Journal de Montréal).

La majeure partie du temps de classe des quelque 200 garçons fréquentant cette école était alors consacrée à l'enseignement de la religion juive, au détriment d'autres matières comme les sciences ou l'histoire.

Un autre établissement juif est dans la mire des avocats du gouvernement du Québec.

L'école de la communauté Tosh de Boisbriand, dont le Journal avait révélé l'existence en janvier dernier, refuse toujours de se conformer au programme scolaire québécois.

Notons que Québec est un grand habitué des tribunaux pour imposer sa vision de l'enseignement, il est impliqué dans plusieurs procès :





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Grosses difficultés en orthographe, la faute aux méthodes de lecture ?

« Nous avons lancé la ba­taille de l’orthographe ». Dans la bouche du ministre française de l’En­seignement supérieur, Valérie Pécres­se, les mots sont forts et le constat inquiétant : « Les niveaux d’orthographe et d’expression écrite ont singulièrement baissé depuis une dizaine d’années. » La situation est telle que « plusieurs universités [19 sur 84, NDLR] ont décidé de proposer des cours de remise à niveau et de maîtrise de la langue française ». Certaines, comme l’université de Bretagne Sud, font passer à leurs étudiants « une petite dictée de dix minutes », d’autres se fondent sur les résultats du baccalauréat pour proposer aux plus faibles des ateliers d’expression écrite et orale. « Si encore ce n’était qu’un problème d’orthographe ! Mais cela va bien au-delà : les mots sont employés de travers et les phrases construites sans queue ni tête ! », précisait récemment, dans le Parisien, Patrick Porcheron, vice-pré­sident de l’université Pierre-et-Marie-Curie.

Pourquoi ces faiblesses ? C’est évidemment en amont qu’il faut en chercher les raisons. Dans un rapport remis le 1er oc­tobre au président de la Ré­publique, le Haut Conseil de l’édu­cation écrit que « le collège est au­jour­d’hui en panne » et que « les per­formances [des élèves] sont médiocres et en baisse ». Ce qui appelle une réforme non seulement du collège mais aussi de l’école primaire.

Car que disait, en 2007, ce même Haut Conseil dans son rapport sur l’école  ? « Chaque année, quatre écoliers sur dix, soit environ 300 000 élèves, sortent du CM2 [5e année du primaire] avec de graves lacunes  : près de 200 000 d’entre eux ont des acquis fragiles et insuffisants en lecture, écriture et calcul ; plus de 100 000 n’ont pas la maîtrise des compétences de base dans ces domaines. » Xavier Darcos, quand il était ministre de l’Éducation nationale, avait recentré les programmes sur l’apprentissage du français. Sans doute faudra-t-il, à l’heure du bilan, mettre sa réforme au rang des plus impor­tantes de ce quinquennat. Il reste que beaucoup d’instituteurs, souvent sous la pression des inspecteurs de l’Éducation nationale, continuent d’employer des méthodes d’apprentissage de la lecture inspirées de la désastreuse méthode globale, comme le montre le reportage de Valeurs actuelles. Et si l’on devait suggérer à Luc Chatel une audacieuse ré­forme, ce n’est pas de mettre en place un “accompagnement personnalisé” des collégiens en difficulté, mais de prescrire la méthode syllabique à tous les enfants apprenant à lire.

Témoignages

Amaury vient d’avoir 22 ans. Di­plômé d’une école d’ingénieurs parisienne, il débute sa vie active dans une entreprise de télécommunications. Un parcours a priori sans embûches et pourtant ! Chaque fois qu’il doit répondre à un mail d’un supérieur, l’inquiétude le ronge : « J’ai beaucoup de difficultés avec l’orthographe. C’est comme si, à chaque son, corres­pondait une seule écriture. » Parmi les fautes les plus fréquentes, la confusion entre le participe passé et l’infinitif ou l’orthographe du son “e” quand le pluriel (“s” ou “ent”) ne se prononce pas. Exemples : “je viens te cherché” ou “ils chante bien”. Les plus élémentaires règles d’orthographe ne sont pas acquises.

Comme beaucoup d’enfants de sa génération, Amaury a appris à lire avec un manuel édité par Hatier, Ratus et Ses amis. Une méthode “mixte”, comme Gafi le fantôme, Abracadalire, Voca­ligram et d’autres, qui se veut à la fois globale et syllabique. Mais, sur le ter­rain, les professeurs des écoles en font ce qu’ils veulent : « Sur dix instituteurs qui utilisent un même manuel, vous n’en trouverez pas deux qui fassent la même chose, dit Pascale Buchon, adjointe de direction à l’Institut supérieur de for­mation de l’enseignement catholique (Isfec) Emmanuel-Mounier, à Paris. Certains insistent beaucoup sur le syllabique, d’autres au contraire sur l’aspect global. » Selon leur pratique, les résultats peuvent s’avérer désastreux.

Près de vingt ans plus tard, les élèves témoignent. Charlotte, 24 ans, se sou­vient encore de son année de cours préparatoire [1re année du primaire] : « J’ai appris à lire avec une méthode mixte, Vocaligram, je crois, mais mon institutrice était très “global”. Je ne comprenais rien, j’ai fait un blocage. La maîtresse m’a alors prescrit vingt séances d’orthophoniste. Cette gentille dame m’a simplement expliqué que B+A faisait BA et que P+A faisait PA. Au bout de la troisième séance, j’avais compris, mais j’ai quand même dû continuer l’orthophoniste… » Pour Guillemette, les choses ont été simples : « Maman avait acheté la méthode Bos­cher (syllabique) et me l’apprenait le soir après l’école. »

Lire la suite.




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France — L'école incapable d'intégrer les enfants d'immigrés

Un rapport du Haut Conseil à l’intégration français, qui doit être remis au Premier ministre en novembre, dénonce l’incapacité de l’école française à intégrer les enfants de l’immigration.

C’est une étude dérangeante. Une photographie sans concession de l’école face aux enfants issus de l’immigration. Sur ces deux sujets traités séparément, les bibliothèques ministérielles croulent déjà d’enquêtes aussi alarmantes les unes que les autres. Mais l’intérêt du rapport du Haut Conseil à l’intégration (HCI), que révèle le Journal du dimanche, c’est le choc entre ces deux univers. La description d’une réalité souvent « politiquement incorrecte » sans stigmatisation de communautés regroupées dans leurs quartiers.

Ce document de travail, qui ne s’intéresse pas à toute l’école et à tous les enfants d’immigrés mais principalement à ceux qui fréquentent les « établissements ghettos », doit être remis dans sa forme définitive au Premier ministre au début du mois de novembre. Au moment où la chancelière Angela Merkel fustige les échecs de la multi-kulti à l’allemande, il montre que l’école publique, souvent perçue comme dernier rempart à la communautarisation de la société, n’arrive plus, dans de nombreux territoires, à jouer ce rôle.



Les plus fortes concentrations d'« écoles ghettos » se situent en Île-de-France (autour de Paris) : Seine-Saint-Denis (57 %), Paris (41 %), Val-de-Marne (40 %). Cette surreprésentation dépasse même 60 % dans 20 communes, pour l’essentiel situées en petite et grande couronne parisienne, où un jeune sur cinq est d’origine maghrébine et un sur six d’origine subsaharienne.

Dans certaines villes comme Clichy-sous-Bois, Aubervilliers ou La Courneuve, plus des trois quarts de la jeunesse est d’origine étrangère.

« Il n’est pas rare d’avoir des classes primaires et de collèges (jusqu'à secondaire III) entièrement composées d’élèves d’origine étrangère, partageant la même confession, cet ‘effet ghetto’ a des conséquences scolaires et sociétales préoccupantes. »

Plus de 110 millions d’euros sont consacrés par les pouvoirs publics en 2010 au programme de réussite éducative mis en place par la loi de cohésion sociale. Pourtant, « les études de l’OCDE font valoir des résultats qui marquent le pas par rapport à ceux produits par d’autres systèmes éducatifs développés, en dépit des moyens importants que la nation investit. L’école s’essouffle et tout particulièrement vis-à-vis des publics socialement défavorisés, notamment ceux issus de l’immigration. »

« À tous les niveaux de la scolarité, les témoignages recueillis font état d’obstacles croissants. La montée des fondamentalistes et du communautarisme ouvre la porte à des contestations de cours de plus en plus nombreuses. »

Le document du HCI rapporte la difficulté croissante rencontrée par des enseignants d’histoire-géographie à aborder certains aspects du programme : le fait religieux, la Choah et le Proche-Orient. Les professeurs d’autres matières, notamment les sciences de la vie et de la Terre, sont confrontés aux mêmes phénomènes : « L’évolutionnisme est remis en cause au profit d’une action divine ou créationniste imposée par l’élève sans argumentation. Loin d’être marginales, ces contestations sont suffisamment récurrentes pour être remarquées. »

Certaines classes des établissements de quartiers se déclarent 100 % musulmanes. La religion y serait affichée ouvertement et chaque élève serait situé par rapport à ses origines nationales et religieuses. « Ainsi en est-il à Marseille entre Comoriens et Mahorais ou entre Kurdes et Turcs. Dans ces établissements ghettos, les élèves sont prisonniers d’une assignation identitaire et religieuse » explique le HCI, qui s’est rendu à Marseille pour son enquête.

Voir aussi

Allemagne — difficultés d'intégration des immigrés (5 vidéos sous-titrées en français)

Belgique — La moitié des élèves bruxellois ont un retard scolaire d'un an à l'entrée du secondaire




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Bulletin unique imposé par le Monopole de l'Éducation : un directeur d'école dénonce

Lettre ouverte d'Éric Casarotto parue dans la Presse. Notez que pour ce carnet il est déjà aberrant que l'État impose un type de bulletin unique aux écoles privées...

L'auteur est directeur adjoint à l'école secondaire privée Kuper Academy, à Kirkland.


J'ai récemment assisté à une session d'information sur les nouvelles orientations en évaluation du ministère de l'Éducation à la suite de la décision de retourner à un bulletin « conventionnel » et de prioriser l'évaluation des connaissances. L'annonce d'une approche quantitative simplifiée m'apparaissait a priori comme une sage décision et j'attendais donc avec intérêt les instructions détaillées.

Le bulletin simplifié est une nette amélioration sur le bulletin de la réforme. Il permet aux parents de comprendre facilement le progrès de leurs enfants sans décortiquer des pages de compétences qui aboutissent finalement à la même conclusion. Hélas, il y avait aussi de mauvaises nouvelles.

Ma première déception est survenue lorsque le responsable nous a informés des changements aux règlements scolaires pour 2011. L'année scolaire sera divisée en trois étapes avec des dates limites imposées par le ministère, le 15 novembre, le 15 mars et le 10 juillet. Une communication supplémentaire sera remise aux parents à la mi-octobre. Ceci prendrait la forme d'une évaluation anecdotisé sans notes officielles. Les deux premières étapes auront une pondération de 20 % chaque et la troisième 60 %. Pourquoi ce chambardement ?

L'ancien régime laissait le choix à l'école. La direction était libre de diviser l'année scolaire en quatre étapes ce qui permettait aux parents de recevoir quatre bulletins complets : début novembre, fin janvier, fin mars et fin juin. De plus, la pondération des deuxième et quatrième étapes était majorée afin de refléter les examens de janvier et de juin. Ceci motivait les jeunes à se préparer au passage des épreuves officielles de mi et de fin d'année. Il faut noter que les parents recevaient un bulletin à la fin de la période d'examen de mi-année et non trois mois plus tard comme le prescrit le MELS. La question se pose : à quoi sert le passage d'examens de mi-année si ceux-ci non plus de valeur à la note finale ? 

La maquette de cours est également affectée par ces nouveaux règlements. Au secondaire, les écoles ont toujours pu proposer des cours donnés à la mi-année. Par exemple, au premier cycle, l'école pouvait offrir le cours d'art plastique de septembre à janvier et le cours d'art dramatique de janvier à juin. Les élèves profitaient d'une plus grande variété de cours. Ceci permettait un meilleur emploi du personnel, car l'école pouvait planifier des tâches de travail plus équitables et équilibrées. Cette option n'est plus possible sous le nouveau régime. 

Le problème est encore plus sérieux pour les finissants de cinquième secondaire. Le 1er  mars est la date limite des inscriptions au cégep. Sous le nouveau régime, les élèves ne pourront soumettre que le bulletin de novembre. Donc, il sera très difficile de changer de cours avant le premier bulletin ; échec en maths sciences tant pis! De plus, un élève qui éprouve de la difficulté pendant la première étape verra ses chances d'admission diminuer même s'il redouble d'effort pendant la deuxième étape. Pourquoi pénaliser les jeunes lorsque l'admission aux programmes pré-universitaires devient de plus en plus compétitive ?

Le MELS s'est empressé de promouvoir la simplicité du nouveau bulletin, soit la réduction du nombre de compétences. De plus, la nouvelle orientation permet la définition plus claire des connaissances et la rationalisation des épreuves obligatoires en quatrième secondaire.

Certes, les parents trouveront ce nouveau bulletin plus facile à lire, mais il est difficile de comprendre pourquoi le MELS tient mordicus à dicter la division de l'année scolaire. Selon les nouvelles règles du MELS, il sera donc illégal d'en faire plus pour les élèves... pas question d'offrir quatre vrais bulletins. Le MELS décide donc de niveler par le bas au lieu de laisser le choix aux directions d'écoles, qui sont les mieux placées, pour décider de l'organisation de l'année scolaire. C'est donc la valse perpétuelle de l'éducation, deux pas en arrière et un pas en avant.





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dimanche 24 octobre 2010

Supreme Court Case on Quebec relativism course could have impact in rest of Canada

From LifeSiteNews 

QUEBEC, October 22, 2010 (LifeSiteNews.com) - The Supreme Court of Canada, in a case with implications for parental rights across the country, has agreed to examine whether Quebec parents should be allowed to exempt their children from the province's mandatory course in moral and religious relativism.
Sylvain Lamontagne, president of the Coalition pour la liberte en education (CLE), praised the Supreme Court's decision to hear the case, saying the ethics and religious culture (ERC) course "undermines the fundamental rights of freedom of conscience and religion, by imposing what some sociologists have likened to indoctrination."
The ERC program, which took effect in 2008-2009, purports to present the spectrum of world religions and lifestyle choices from a "neutral" stance.  It has been criticized for its relativistic approach to moral issues, teaching even at the earliest grades, for instance, that homosexuality is a normal choice for family life.
The course is being challenged by a Drummondville family who argue that its mandatory nature violates their freedom of religion and their right to direct the education of their children.
Despite legislation in the province allowing for exemptions, none have been given, and the Ministry of Education has even sought to impose the course on private schools.  They faced a setback on this in June, when the Quebec Superior Court allowed Loyola High School, a Catholic boys' school in the Jesuit tradition, to teach the course from a Catholic perspective.  Justice Gérard Dugré said the Ministry's actions assumed "a totalitarian character essentially equivalent to Galileo's being ordered by the Inquisition to deny the Copernican universe."
The Quebec Court of Appeal refused to hear the family's case in February after they lost at the Quebec Superior Court in August 2009.  Justice Yves-Marie Morissette said the appeal was "doomed to failure."  He dismissed it in particular on the grounds that the parents no longer had children who were required to take the course, because one had graduated and the other was put in private school.
Opponents of the course argued that by dismissing the appeal partly because one of the children was in private school, the judge had thus recognized exemptions for private schools, and that students in public schools should then also be allowed the exemption.
The Catholic Civil Rights League, which hopes to intervene in the case, insisted in a press release yesterday that parents are the first educators of their children.  "This case is about the principle of parental authority in the religious education of their children," said League President Phil Horgan. "The appeal is a significant opportunity to affirm these rights in the public forum, and encourage parental rights in the implementation of moral and religious instruction in Quebec's public schools."
Richard Decarie, a spokesman for CLE, which has been supporting the parents, compared the parents' case against the Quebec government to David and Goliath.  "The moral authority of parents over their children is at stake," he said.  "If the parents from Drummondville lose, the government will be free to go all the way in other areas," such as child care.
"For us it's major because Quebec is the first province, but it could spread across Canada," he added.




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ERC course in Québec “David against Goliath” at the Supreme Court

We have just received this press release from the Coalition for Freedom in Education.

MONTREAL, October 21, 2010 - The Supreme Court of Canada has granted leave to appeal in the case of the Drummondville couple who want to opt out of the province's mandatory Ethics and Religious Culture course that has been introduced into all Québec schools, from grade one to the end of high school.

The Coalition for Freedom in Education welcomes this favourable decision as it will allow a crucial debate to take place: who ultimately is responsible for the moral and religious education of our children, parents or the government?

This is why the Coalition supports these determined parents who have the courage to fight for their convictions. The president of the Coalition for Freedom in Education, Sylvain Lamontagne, stated that “Imposing this curriculum on all children is a serious onslaught on parental rights and freedom of conscience; some sociologists even qualify this as indoctrination”.

”We are hopeful that the Supreme Court will recognise the parental right to choose the moral and religious education of their children as stated in the Québec Charter of Human Rights and Freedoms“ added Richard Décarie, the Coalition’s spokesperson. Public schools have officially refused to grant any exemption, backed by their school boards, which, by law, have the right to grant such exemptions.

This loss of parents’ fundamental rights as the first educators of their children is unique in Canada but could have a dangerous impact if other provinces were to follow this example. The loss of the fundamental right for parents to choose the moral and religious education of their children, if it goes unchallenged, may set a precedent and encourage other provinces in Canada to follow Québec's lead.

The Coalition stresses that imposing this single Ethics and Religious Culture curriculum on all students from elementary to high school - on private denominational schools as well as on public schools -, without any possibility of exemption, exceeds the legitimate powers of governments and violates the liberty of conscience and religion enshrined in the Canadian Charter of Rights (section 2a).

Quebeckers are also deeply committed to the right to choose the moral and religious education for their children that suits them, as several surveys have indicated. “It is very regrettable that the stubbornness of the Charest government who refuses consistently to grant any exemption to parents or teachers, although this right is embedded in the law, forces a family from Drummondville to bring the case all the way to the Supreme Court; we would have preferred that this issue be settled earlier in a manner that is respectful of parental rights“, said Sylvain Lamontagne.

The Coalition for Freedom in Education supports parents requesting an exemption from Québec school boards; details are available on their website at www.Coalition-CLE.org.

Donations to the Coalition are welcomed to help families obtain justice.


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For more information: Richard Décarie, spokesperson
Telephone: 514-464-5930 or 514-772-9205
www.Coalition-CLE.org




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vendredi 22 octobre 2010

Une seule cause sur dix présentées à la Cour Suprême est entendue

La Tribune de Sherbrooke revient sur le fait que la Cour suprême du Canada a accordé hier l’autorisation d’en appeler du jugement de Drummondville relatif au cours d’Éthique et culture religieuse (ECR).

Entendre l'article au complet :



Extraits :

[...]

Aux yeux de Me Jean-Yves Côte, l'avocat des parents, qui a passé le flambeau à son collègue Mark Phillips pour mener à terme la démarche devant la Cour suprême, c’est une petite victoire. « On se gardera bien de tomber dans le triomphalisme, mais il faut être satisfait de voir le débat se rendre à la plus haute Cour du pays. Surtout quand on sait que moins de 10 % des demandes sont autorisées à être entendues à la Cour suprême où les neuf juges devront se pencher sur la question », de soumettre Me Côté.


Mes Bélisle (à gauche) et Côté, les avocats des parents de Drummondville lors du procès de première instance à Drummondville en mai 2009

Un bref résumé de la cause apparaît sur le site web de la Cour Suprême et reprend les questions fondamentales posées en première instance: « Le caractère obligatoire du cours de culture religieuse entre-t-il en conflit avec la liberté de conscience et de religion de ces parents et de leurs enfants ? Le conseil des commissaires a-t-il abdiqué sa juridiction en affirmant qu’il devait appliquer le programme et que l’argumentation juridique des parents n’était pas de son ressort ? La commission scolaire a-t-elle pris sa décision sous la dictée de la ministre de l’Éducation, celle-ci ayant déclaré publiquement qu’il n’y aurait aucune exemption et les faits indiquant qu’il n’y en eut aucune ? La Cour d’appel a-t-elle erré en droit en ne redressant pas la décision judiciaire ayant refusé de déclarer l’atteinte à des droits fondamentaux et de réviser la décision administrative ? La Cour d’appel a-t-elle erré en droit en prétendant que l’appel était devenu théorique selon ce qu’elle estimait être la situation scolaire des enfants au moment de sa décision ? »

[Note du carnet : une bien meilleure description des enjeux que ce qu'on a trouvé dans les articles de la grande presse et des grands médias.]

« La Cour suprême a compris qu’on ne peut faire l’économie d’un débat aussi important », a affirmé Me Côté.

Ce qui va se passer maintenant, c’est que les trois parties en cause (les parents, la commission scolaire et le ministère de l’Éducation du Québec) auront à rédiger un mémoire et seront convoqués devant les neuf juges d’ici sept à neuf mois. La suite n’est que spéculation. Si la Cour suprême juge que l’appel est pertinent, elle pourra trancher le débat une fois pour toutes, mais pourrait aussi, selon ce qu’il a été possible de savoir, procéder à un renvoi de la cause aux décideurs en leur prescrivant certaines balises.

Par ailleurs, l’Association des parents catholiques du Québec (APCQ) a dit se réjouir de cette décision, déclarant que « cette cause est cruciale pour le respect du droit parental en éducation ».


[Note du carnet : La Tribune est un petit journal, mais il est souvent le mieux informé et le moins partisan dans ce dossier.]




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