lundi 16 mars 2009

Complément cour d'ECR — avortements tardifs en Russie, en Espagne et au Québec

Comme au Canada, aucune limite dans le temps n'est imposée aux avortements en Russie. Comme l'indiquait un cahier d'exercice d'ECR (Dialogue II), c'est le corps des femmes, elles ont seules le droit de choisir. (On pourra facilement répondre que le fœtus est un corps différent, mais ce cahier pour la 4e secondaire ne le fait pas.)

La bande-annonce d'un film qui sort sous peu sur le sujet pourra alimenter le dialogue.



Extrait du documentaire Killing Girls de David Kinsella, un nom donné car toutes les femmes filmées ont finalement appris qu'elles portaient une petite fille.

On estime que 80 % des femmes russes ont eu au moins un avortement, même si la tendance semble s'inverser. Le documentaire aborde également les risques démographique, économique et ceux liés à la stérilité ultérieure de ces jeunes femmes.

Le producteur-directeur, David Kinsella admet avoir eu beaucoup de difficultés à produire le film : « Killing Girls a aussi été mon film le plus difficile à produire, principalement parce qu'il était à peu près impossible de trouver des financements. Tout le monde me disait que je ne pouvais pas montrer ci ou ça ! [...] J'étais scandalisé par toutes les critiques négatives envers notre film. Donc j'ai décidé de faire un film venant directement de mon cœur et de mon âme et d'oublier tout de ces réactions négatives. »

Il livre aussi ses réactions durant le documentaire : « À certains moments, je me sentais complètement impuissant durant le tournage, les cris dans l'hôpital sont tatoués à mon âme, les sons d'un bébé criant pendant l'avortement », raconte-t-il, « j'étais totalement sous le choc ». Cependant, il dit ne pas se placer sur une ligne idéologique : « Je vous montre les faits ! Vous décidez ce qui est bien ou mal. »

Admettant avoir coupé les scènes d'avortement, il justifie : « Je pense... J'aurais un bien meilleur taux de succès avec le public normal en ne montrant pas ces images affreuses. Les gens, en particulier les femmes, ne feraient qu'éteindre le poste ».

Kinsella a aussi révélé que « de nombreux pays » ont demandé à pouvoir utiliser le documentaire pour l'éducation sexuelle des jeunes filles.

Anna Sirota, qui a écrit le script du film, et en est la narratrice, s'est déclarée elle aussi choquée, « pas seulement parce que tout ceci était si plein de souffrances et si cruel, mais parce que je ne pouvais pas comprendre comment il était aussi facile de donner et de prendre des vies, à quel point tout le processus d'avortement est si mécanique. » Sirota a donné naissance à une fille et a eu quatre avortements.

En Espagne

En Espagne, ce reportage a été montré à la télévision, sur la chaîne Intereconomia TV, avec la réalité horrible de deux avortements tardifs filmés dans l’avortoir El bosque de Madid. C’est probablement une première mondiale. Pour la première fois dans l’histoire, l’avortement tardif a été présenté dans toute sa réalité. On y apprend également comment des psychiatres permettent de détourner la Loi espagnole qui exige une raison grave pour avorter si tardivement.

(images dures à partir de la 9e minute)



Au Québec aussi...

Mme Denise Bombardier a dénoncé les mêmes avortements au Québec : « On finance des vasectomies et des revasectomies, tout ça avec nos fonds publics. » « On paie des avortements » « jusqu'à 24 semaines » et dans un cas d'espèce une même femme a avorté « 23 fois ». « On finance les gens pour ne pas avoir d'enfants, alors qu'on a un problème de survie collective. »

Quand commence la vie par le professeur Lejeune



Y a pas besoin d'être un catho intégriste...



Pour Radio-Canada, Morgentaler, apôtre du libre choix

C'est le titre du reportage sur cette page.



Morgentaler commence fort : la proportion d'avortements a peut-être augmenté parce que la population a augmenté... Notons que, depuis 1999, la proportion des avortements par rapport aux grossesses a encore augmenté : elle est proche de 1 sur 3 aujourd'hui.