vendredi 12 mai 2017

Fumer du cannabis, ne serait-ce qu'une fois par mois, mine les résultats scolaires

Fumer du cannabis, ne serait-ce qu’une fois par mois, mine les résultats scolaires d’un adolescent, ses chances de poursuivre des études postsecondaires chutant s’il en consomme fréquemment, selon une étude de l’Université de Waterloo, en Ontario.

Les chercheurs ont suivi plus de 26 000 jeunes du secondaire (de la 9e à la 12e année) durant au moins deux ans, de 2012 à 2015.

Les élèves qui fumaient de la marijuana au moins une fois par mois avaient :
  • 4 fois plus de risque de sécher des cours ;
  • 2 à 4 fois moins de chances de faire leurs devoirs ;
  • environ 50 % moins de chances d’avoir de bonnes notes.
Chez les élèves qui fumaient de la marijuana chaque jour :

  • environ 50 % moins de chances de vouloir faire des études universitaires.
Selon le professeur de santé publique Scott Leatherdale, de l’Université de Waterloo, les résultats de l’étude démontrent « l’importance de la prévention et de retarder l’utilisation de la marijuana parmi les adolescents ».

Pour ce professeur, « Il y a plus de jeunes de nos jours qui fument de la marijuana que des cigarettes. Pourtant, les efforts de prévention en santé publique accusent du retard par rapport à ce qui est fait pour l’alcool et le tabac. »

Plus vulnérables

« De moins en moins de jeunes perçoivent la marijuana comme étant [une substance] dangereuse, ajoute la chercheuse et auteure principale de l’étude, Karen Patte. Pourtant, ce sont les jeunes qui sont les plus vulnérables. »

Nombre d’études ont montré dans le passé que le développement du cerveau avait lieu jusqu’au début de la vingtaine.

Ottawa veut légaliser la vente du cannabis à partir de juillet 2018, sauf pour les mineurs.

Alcool


L’étude de l’Université de Waterloo, publiée dans le Journal of School Health, a aussi mesuré les effets de la consommation d’alcool chez les élèves.

Or, contrairement à la marijuana, même ceux qui consommaient de l’alcool fréquemment disaient vouloir faire des études postsecondaires.

Le professeur Leatherdale ajoute, toutefois, que toute substance présente des risques pour la santé.

Voir aussi

Étude — La légalisation du cannabis inciterait les ados à en consommer.