lundi 5 avril 2010

Nigéria — la religion est-elle responsable des massacres ?




L'africaniste Bernard Lugan commente les derniers événements au Nigéria






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Supplément éthique — Inviter les médias à un traitement plus déontologique sur la pédophilie et l'Église catholique

Texte intéressant sur Rue 89 (site assez à gauche) au sujet de l'affaire de la pédophilie et de l'Église catholique. Affaire qui semble être montée en épingle par certains journalistes et journaux comme le New York Times et fidèlement relayée par d'autres.

Les révélations en cascades sur les affaires de pédophilie un peu partout dans le monde, et cette semaine encore en France, donnent lieu à un certain traitement par la presse -ou une partie de la presse.

De multiples affaires, en des lieux différents, à des dates diverses, à divers degrés de gravité, deviennent, sur le mode journalistique du feuilleton, UNE affaire : celle de la pédophilie dans l'Église catholique.

Ce traitement est-il mesuré ? Prend-il en compte l'ensemble des données ? Fait-il justice à une réalité multiple ? Ecoute-t-on de la même oreille tous les protagonistes ? Assurément non.

À partir de ces affaires, beaucoup de commentateurs, relayés par des caricaturistes, ont-ils émis des jugements outrageants et péremptoires ? En ont-ils tiré des conclusions définitivement négatives sur l'Eglise catholique et sur son chef, le pape ? Assurément oui.

Il ne s'agit pas de pointer les manquements ou les fautes de la presse en général : ce serait faire, en miroir, la même chose qu'elle : UNE affaire.

Il s'agit simplement, par la parole, une parole claire et mesurée, forte au milieu des invectives et des amalgames, d'en appeler à la vérité. C'est le sens de ce texte volontairement bref [l'« Appel à la vérité », ndlr] qui ne glose pas, qui dit en peu de mots, non pas l'appartenance à un parti, à une corporation, mais une confiance dans la foi et l'amour.

Ce ne sont pas les victimes qui crient le plus fort

Ce n'est pas à une institution que nous adhérons. De celle-là et de ses prêtres, nous savons bien la faillibilité, le péché. C'est à la foi et à l'amour dont l'Église, à nos yeux, est et demeure, par le Christ, la dépositaire.

Dire cette foi et cet amour à l'instant même ou s'affirme le scandale de la pédophilie -du non-amour absolu- et l'indignité de certains ecclésiastiques, est le défi que nous devons, dans la douleur, dans la compassion, mais pas dans le doute, relever.

Remarquons-le : ce ne sont pas les victimes qui crient le plus fort. Elles, elles demandent légitimement justice et réparation. Les cris et les invectives viennent d'ailleurs, de ceux qui s'improvisent accusateurs publics et rêvent de faire eux-mêmes justice.

Qualifier le procès d'expéditif est un euphémisme : on décrète une culpabilité forcément collective, conséquence directe de l'organisation hiérarchique de l'institution ecclésiale.

Mais dénoncer ces amalgames et cette négativité ne suffit pas.

Il faut encore donner de la voix, ne pas la laisser recouvrir par la rumeur, la malveillance systématique, la brutale moquerie, l'appel au lynchage. Et en même temps, il faut refuser de se retrancher, loin de la plainte et de la souffrance des victimes, derrière les hauts murs d'une forteresse assiégée…

Car quoi qu'on dise, quoi qu'on répète à l'envi, l'Eglise est ouverte sur le monde, elle est à son écoute, plus qu'aucune autre institution humaine. Ses règles et ses lois, sa tradition, ne visent pas au maintien de quelque hégémonie ou pouvoir qui s'exercerait en sa propre faveur.

Conformément à l'enseignement de saint Paul, c'est sa faiblesse même qui est sa force. De même, elle ne prétend pas, sur le plan humain, à un savoir absolu, mais en revanche, elle sait que sa vocation est entièrement tournée vers le Bien, pas le sien mais celui de l'homme.

La comparaison avec l'antisémitisme n'est pas la position de l'Église

Elle sait sur quelle pierre elle est bâtie, selon quelle Révélation et selon quelle parole de vérité elle vit et agit.<

Cette vie et cette action ne sont pas à l'abri du Mal, sous toutes ses formes.

Pas non plus à l'abri des paroles hâtives, comme celle de ce prédicateur de la Maison pontificale, établissant un désolant parallèle entre les attaques contre l'Église dans les affaires de pédophilie et l'antisémitisme, dans son homélie lors de la messe de la Passion.

Depuis, le Vatican a précisé que ces paroles ne pouvaient en aucun cas définir la position de l'Eglise et l'auteur de ces paroles, le père Catalamessa, s'est excusé. Mais les lois de l'emballement médiatique sont rudes, intangibles : on retiendra à charge le faux-pas et on oubliera les mises au point…

Ce qu'on nomme la « sainteté » de l'Église se manifeste, comme le soulignait le père Varillon, en ceci qu'elle ne redoute pas d'être souillée par le contact des pécheurs.
« Si elle les fuyait, si elle tendait à se constituer, loin d'eux, en communauté des prédestinés, elle ressemblerait plus aux Pharisiens qu'à Celui qui, pour cela même, les fustigea. »
L'Église n'est ni aveugle, ni naïve

Appartenir à l'Église du Christ, c'est savoir (apprendre) que cette Eglise n'est pas une communauté de « parfaits ». Et que d'ailleurs, elle ne s'est jamais prétendue telle.

L'Église est donc cet espace où le mal, en tous ses visages, en tous ses masques, est repéré, connu, reconnu, condamné. Le silence qui a pu prévaloir, en certains lieux, à certains moments, ce silence qui est si violemment et si clairement récusé par le pape (et par les évêques de France), contredit cette connaissance.

De grâce, que l'on fasse crédit à l'Église de n'être ni sotte ni naïve, ni aveugle !

Patrick Kéchichian a signé cet « appel à la vérité », un texte « d'intellectuels, journalistes, artistes et personnalités de la société civile, chrétiens ou non chrétiens » invitant les médias à un traitement plus déontologique des affaires de pédophilie au sein de l'Eglise catholique.






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Pour Richard Martineau, « Tout est relatif » dans le cours ECR

Richard Martineau revient dans sa dernière chronique sur le controversé cours d'éthique et de culture religieuse imposé par le gouvernement à tous les élèves québécois.


Avez-vous déjà ouvert un cahier d'exercices du cours d'éthique et de culture religieuse ?

On y trouve de jolies perles.

Par exemple, dans le Fascicule B du cahier d'exercices destiné aux étudiants de secondaire 2, on propose une série de sujets de recherche à effectuer.

Je vous en transmets quelques-uns, vous allez voir, c'est assez croustillant...

LA FÊTE DES COULEURS AUTOMNALES

« Dans votre école, quel aspect du vécu scolaire devrait-on adopter pour que chacun et chacune se sente respecté dans ses droits ? (Exemple : avoir un local aménagé pour la réflexion ou la prière pour ceux et celles qui le désirent...) »

« Y a-t-il des modifications concernant les congés fériés que l'on pourrait faire et qui permettraient à tout le monde de se sentir intégré? (Exemple : renommer la fête de l'Action de grâces en octobre  fête des couleurs automnales ...) »

« Dans votre école, quel aspect du règlement scolaire ou du code de vie devrait-on inclure concernant l'habillement et qui respecterait la diversité culturelle et le pluralisme religieux ? (Exemple: on permet le port du voile musulman pour les filles et on tolère la casquette pour les garçons, mais en restreignant leur usage à des endroits particuliers dans l'école...) »

Ce dernier sujet est particulièrement révélateur du relativisme dans lequel baigne ce cours controversé. En effet, on met un pied d'égalité le voile islamique (signe de soumission) et la casquette !

Vous en connaissez beaucoup, vous, des pays où les hommes sont fouettés et lapidés parce qu'ils ne portent pas de casquette des Expos?

Il faut vraiment être crétin pour établir une équivalence entre ces deux signes vestimentaires !

Mais, bon, ça va dans le sens du programme: tout est égal, tout s'équivaut, il faut tout comprendre et tout accepter...






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