Le texte proscrit les opérations chirurgicales, les traitements bloquant la puberté ou la prise d’hormones.
Elle s’inscrit dans le cadre d’une offensive conservatrice nationale sur les questions de genre et de sexualité. Les élus d’une douzaine d’États, dont l’Idaho, l’Indiana ou la Géorgie, ont adopté des lois pour interdire ces soins de transition, avec parfois des pénalités pour les médecins qui enfreindraient la règle.
Pour devenir une loi, le texte doit encore être signé par Ron DeSantis (ci-dessous), ce qui ne fait aucun doute.
Le gouverneur de 44 ans, que les rumeurs disent prêt à se lancer dans la course à la Maison-Blanche, a fait de la Floride un laboratoire pour ses politiques très conservatrices, notamment en matière de mœurs.
Il est le promoteur d’une loi vivement critiquée et surnommée Don’t say gay (Ne parlez pas des homos), qui limite l’enseignement à l’école de sujets liés à l’orientation sexuelle et au genre.
Le texte sur les traitements de transition a reçu le plein soutien de la majorité républicaine dans les deux chambres. Les démocrates, opposés, n’ont rien pu faire.
«Les mots ne suffisent pas à faire exister quelque chose qui n’existe pas. Il est impossible de changer de sexe», avait déclaré pendant les débats à la Chambre des représentants locale le républicain Ralph Massullo.
La loi comporte toutefois une exception pour les mineurs qui reçoivent déjà des hormones ou un bloqueur de puberté.
Parallèlement, elle limite l’accès des adultes aux traitements de transition en interdisant l’utilisation de fonds publics ou leur administration par un médecin via une téléconsultation.