jeudi 4 mai 2023

Le parlement de Floride interdit les traitements de transition de genre pour les mineurs

Les élus de Floride ont voté jeudi une loi qui interdit aux médecins d’administrer des traitements hormonaux et chirurgicaux de transition de genre aux mineurs, une initiative appuyée par le gouverneur républicain Ron DeSantis.

Le texte proscrit les opérations chirurgicales, les traitements bloquant la puberté ou la prise d’hormones.

Elle s’inscrit dans le cadre d’une offensive conservatrice nationale sur les questions de genre et de sexualité. Les élus d’une douzaine d’États, dont l’Idaho, l’Indiana ou la Géorgie, ont adopté des lois pour interdire ces soins de transition, avec parfois des pénalités pour les médecins qui enfreindraient la règle.

Pour devenir une loi, le texte doit encore être signé par Ron DeSantis (ci-dessous), ce qui ne fait aucun doute.
 

Le gouverneur de 44 ans, que les rumeurs disent prêt à se lancer dans la course à la Maison-Blanche, a fait de la Floride un laboratoire pour ses politiques très conservatrices, notamment en matière de mœurs.

Il est le promoteur d’une loi vivement critiquée et surnommée Don’t say gay (Ne parlez pas des homos), qui limite l’enseignement à l’école de sujets liés à l’orientation sexuelle et au genre.

Le texte sur les traitements de transition a reçu le plein soutien de la majorité républicaine dans les deux chambres. Les démocrates, opposés, n’ont rien pu faire.

«Les mots ne suffisent pas à faire exister quelque chose qui n’existe pas. Il est impossible de changer de sexe», avait déclaré pendant les débats à la Chambre des représentants locale le républicain Ralph Massullo.

La loi comporte toutefois une exception pour les mineurs qui reçoivent déjà des hormones ou un bloqueur de puberté.

Parallèlement, elle limite l’accès des adultes aux traitements de transition en interdisant l’utilisation de fonds publics ou leur administration par un médecin via une téléconsultation.


Les écoles publiques de Seattle supprimeraient la fanfare et orchestre pour «suprématie blanche»

Un district scolaire de l’État de Washington (Nord-Ouest des États-Unis) envisage de supprimer les cours de musique qui, selon lui, encouragent la « culture de la suprématie blanche » et une « violence institutionnelle importante ».
 

Le district scolaire d’Olympia, qui doit faire face à un déficit budgétaire de 11,5 millions de dollars, a voté la semaine dernière la suppression de la fanfare et de l’orchestre pour les élèves de quatrième année, dans un souci d’économie et de lutte contre le racisme.

Le directeur du conseil scolaire, Scott Clifthorne, a admis lors de la réunion que les recherches prouvent que les cours de musique sont « bénéfiques pour les jeunes esprits », mais qu’ils sont dispensés de manière disproportionnée dans les 12 écoles élémentaires du district.

Les élèves de certaines écoles doivent rater des cours dans les matières de base pour assister aux cours de musique, a-t-il expliqué, tandis que des écoles proposent des cours de pratique instrumentale plus longs que d’autres.

« Nous savons par ailleurs que certaines personnes dans la communauté considèrent qu’une tradition d’excellence est un facteur d’exclusion », a déclaré M. Clifthorne.

« Nous sommes un district scolaire qui vit dans la culture de la suprématie blanche, qui y est enracinée et qui en est entouré. Et c’est une réalité. »

Le directeur du conseil scolaire a déclaré aux parents inquiets qu’il n’y avait rien « d’intrinsèquement suprémaciste » dans les fanfares ou les violons, mais qu’il y avait des façons que leur enseignement contribue à la culture raciste.

« Nous devons réfléchir attentivement, en tant que communauté, à la manière dont cette culture et toutes nos institutions — pas seulement les écoles, mais aussi le gouvernement local, le gouvernement de l’État, nos églises, nos quartiers — inculquent et permettent à la culture de la suprématie blanche de continuer à se propager et de provoquer une violence institutionnelle importante », a-t-il déclaré.
 
Un porte-parole du district a déclaré au New York Post que les réductions ne s’appliquaient qu’à un cours optionnel. Le district ne supprimerait pas les cours obligatoires musicales dans le secondaire, de cours de musique générale dans l’élémentaire ni, pour l’instant, de fanfares et d’orchestre à cordes en cinquième année, ces derniers étant également sur la sellette.

La décision a suscité la colère des parents, dont l’un a déclaré que cette décision était « normale » pour le conseil controversé, qui a permis à l’une de ses écoles élémentaires d’interdire aux élèves blancs l’accès à un nouveau club « espace sûr » jusqu’à ce que les réactions l’obligent à reconsidérer la ségrégation de ses élèves de cinquième année.

Alesha Perkins, mère de trois enfants du district, a déclaré à Fox News qu’il n’y avait « aucune preuve » que les cours de musique en quatrième année contribuaient à la suprématie de la race blanche.

« Nous avons atteint un niveau d’absurdité dans notre district scolaire, au sein de notre conseil scolaire et de notre direction qu’il est difficile d’ignorer à ce stade », a déclaré Alesha Perkins.

Le district scolaire d’Olympia n’a pas encore adopté son budget controversé.

Source : New York Post

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