mercredi 3 novembre 2021

Fausse autochtone — La directrice scientifique de l'Institut de la santé des Autochtones

« Je suis Bear Clan. Je suis Métisse Anichinabée Métisse du territoire du Traité no 4 », explique-t-elle en tenue traditionnelle lors d’un discours télévisé pour TEDx en 2019.

Carrie Bourassa est professeure au département de santé communautaire et d’épidémiologie à l’Université de la Saskatchewan. Elle y dirige le Morning Star Lodge, un laboratoire de recherche en santé autochtone.

Carrie Bourassa est également directrice de l’Institut de santé des peuples autochtones à l’Institut de recherche en santé du Canada (CIHR), une agence fédérale qui sert de principal outil de subvention pour les questions de santé autochtone au pays.

Cependant, la professeure d’études autochtones de l’Université de la Saskatchewan Winona Wheeler affirme que l’origine autochtone de Mme Bourassa est mensongère. Elle avance que des recherches généalogiques indiquent que les origines de sa collègue sont entièrement européennes.

« Elle n’a aucun droit de mentir ainsi afin d’établir de la crédibilité dans le milieu et ainsi récolter des offres d’emploi et des subventions. C’est de l’abus », explique Winona Wheeler.

Ces enquêtes menées par des universitaires autochtones ont été corroborées par la CBC. Quand elle a été interrogée à ce sujet, Mme Bourassa a déclaré ne pas être en mesure de produire des preuves généalogiques de son ascendance autochtone, mais dit avoir embauché un généalogiste il y a deux ans pour l’assister dans ses recherches, et que ce travail se poursuit.

À la suite de ces révélations, la directrice scientifique de l’Institut de la santé des Autochtones (ISA), Carrie Bourassa, a été mise en congé immédiat sans solde pour une durée indéterminée dès maintenant, affirme le président des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Michael Strong, dans une note envoyée à CBC lundi.

Michael Strong précise que cette décision a été prise d’un commun accord avec la Dre Bourassa, qui se retire donc « de ses fonctions de directrice scientifique de l’ISA ».

Plus de détails ici (en anglais) et ici sur la généalogie avec photos de ses aïeux.

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Allemagne — part des moins de 6 ans issus de l'immigration

Pourcentage de la population issue de l’immigration chez les moins de 6 ans. Pour le Brandebourg (marquée d’un astérisque), les données ne sont pas disponibles. Le 50,7 % correspond à Berlin, ville-État enclavée dans le Brandebourg. La Saxe, le bastion du parti nationaliste Allianz für Deutschland (AfD), a le pourcentage le plus faible avec 15,2 %.
Source : Mikrozensus 2020

On peut très bien vivre en anglais à Montréal

Le P.D.G. d’Air Canada n’a pas l’intention d’apprendre le français. « J’ai toujours pu vivre à Montréal sans parler français », explique calmement en anglais Michael Rousseau. M. Rousseau, malgré son nom français, est anglophone.

 

Affaires : le français a encore perdu du terrain

Le point de vue de Michel Girard dans le Journal de Montréal:

Ici même au Québec, au royaume du français en Amérique du Nord, des assemblées annuelles de sociétés québécoises se tiennent strictement en anglais, des entreprises bafouent les règles d’affichage, d’autres enfreignent les règles sur les services en français, la connaissance de l’anglais s’impose de plus en plus...

Et « The cherry on the Sundae » ? Le nouveau PDG d’Air Canada, Michael Rousseau, prononcera demain une allocution uniquement en anglais devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). Ce qui n’empêchera pas le gratin du milieu des affaires montréalais d’y assister en grand nombre.

Heureusement, le ministre responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette, a cru nécessaire hier de lancer un avertissement au milieu des affaires. Il estime que l’allocution du grand patron d’Air Canada devrait être livrée en français.

« Air Canada et sa direction doivent faire mieux, dit-il. C’est une marque de respect de s’adresser à la communauté d’affaires de Montréal, métropole francophone du Québec, dans la langue officielle et commune, le français. »

Le ministre Jolin-Barrette affirme que la CCMM doit elle aussi jouer son rôle dans ce genre d’invitation des personnalités d’affaires.

« Protéger la langue française va demander des efforts de tous les acteurs de la société. »

À la suite de six plaintes dirigées contre la « future » allocution en anglais du PDG d’Air Canada, le Commissariat aux langues officielles a contacté Air Canada pour rappeler à la haute direction de l’entreprise montréalaise que « Le bilinguisme est une compétence cruciale pour tout leader, particulièrement pour ceux des institutions assujetties à la Loi sur les langues officielles », comme c’est le cas pour Air Canada.

Notez qu’au cours des cinq dernières années, Air Canada a fait l’objet, d’environ 80 plaintes par année pour non-respect de la Loi sur les langues officielles.

Force est de constater que le français comme langue de travail et langue des affaires au Québec a perdu du terrain.

Le je-m’en-foutisme

Dans le milieu des affaires, il y a un je-m’en-foutisme qui semble avoir pris de l’ampleur au fil des années face à la protection du français au Québec.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Voilà pourquoi le gouvernement Legault a décidé de freiner l’érosion du français.

Le 13 mai dernier, le ministre Jolin-Barrette a déposé le projet de loi 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français.

Le projet de loi propose des modifications importantes qui visent à moderniser la Charte de la langue française. On y retrouve des nouvelles dispositions qui encadrent l’usage du français comme langue de travail, de commerce et d’affaires, ainsi que d’enseignement. [Mais rien sur l'application de la loi 101 aux établissements post-secondaires.]

Les consultations que mène le ministre Jolin-Barrette sur son projet de loi 96 vont bon train.

L’internationalisation

Dans le dessein de ne pas se retrouver avec des nouvelles dispositions en matière de langue française trop restrictives pour le milieu des affaires québécois, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain a soulevé quatre préoccupations :

1. La nécessité de faciliter l’internationalisation de nos entreprises et la croissance des activités de siège social à partir de la métropole ;

2. L’importance de limiter les charges administratives additionnelles imposées aux PME ;

3. Le risque de créer une multiplication de procédures judiciaires contre des entreprises bien intentionnées ;

4. Le rôle crucial de l’accompagnement sur le terrain pour la francisation des PME et de leur personnel [le personnel devrait être nettement plus francophone avant d'être employé et formé dans des établissements francophones et non des cégeps et universités québécoises anglophones].

Cela dit, il est évident que l’usage de l’anglais a son importance au Québec au sein des multinationales et des entreprises exportatrices. Tout le monde sait que la langue internationale des affaires, c’est l’anglais.

Mais l’un n’empêche pas l’autre. Une entreprise implantée au Québec a tout intérêt à protéger le français comme langue de travail, tout en desservant ses clients étrangers dans la langue anglaise [s'ils ne sont pas francophones...].

Les différences hommes-femmes apparaissent très tôt dans le développement embryonnaire

Les disparités de santé entre les hommes et les femmes sont connues depuis longtemps, bien que les mécanismes qui les sous-tendent dans la santé et les maladies cardiaques soient restés inconnus. Les hommes et les femmes diffèrent dans la prévalence, les réponses au traitement et les taux de survie de toute une série de maladies. Pour les maladies cardiaques, les femmes s’en sortent presque uniformément beaucoup moins bien que les hommes.

Publiées dans la revue Development Cell [1], des scientifiques de l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill et de l’université de Princeton suggèrent que les différences d’expression des protéines hommes-femmes se produisent immédiatement après la transformation des cellules embryonnaires en cellules cardiaques appelées cardiomyocytes. Il s’agit du stade le plus précoce du développement cardiaque, bien avant que l’embryon ne soit exposé aux hormones sexuelles. 
 
Frank Conlon, professeur de génétique et de biologie à l’Université de Caroline du Nord, coauteur principal de l’étude explique que « l’expression des protéines diffère entre les cœurs mâles et femelles à la période embryonnaire, avant la détermination primaire du sexe et avant que l’embryon ne soit exposé aux hormones sexuelles ».

La compréhension de la biologie de base du développement du cœur à ce stade très précoce fournit des informations cruciales aux biologistes des cellules souches, qui souhaitent utiliser les cellules progénitrices cardiaques pour la régénération du tissu cardiaque et d’autres thérapies de remplacement du cœur.

Source : Cell Science (26/X/2021)

[1] Shi W, Sheng X, Dorr KM, et al. Cardiac proteomics reveals sex chromosome-dependent differences between males and females that arise prior to gonad formation. Dev Cell. 2021:S1534580721007668. doi: 10.1016/j.devcel.2021.09.022


Virginie — Victoire surprise d'un républicain en faveur du droit de regard des parents dans l'éducation de leurs enfants

Après le décompte de plus de 95 % des votes, l’homme d’affaires de 54 ans, sans expérience politique, devance de 2,7 points de pourcentage Terry McAuliffe, 64 ans et ancien gouverneur de cet État de 2014 à 2018. Glenn Youngkin, qui a emporté le vote rural traditionnellement conservateur, a réussi de bons scores dans les fiefs démocrates du nord de l’État.

Youngkin a mené une campagne disciplinée, axée sur les impôts, opposée à la vaccination obligatoire, la criminalité et des écoles publiques responsables devant les parents, assurant que les parents devaient avoir une influence sur les programmes scolaires de leurs enfants. Alors que son adversaire démocrate, Terry McAuliffe, a tenté à plusieurs reprises de lier Youngkin à l’ancien président Trump. 

McAuliffe, un proche de l'ancien président Bill Clinton, s’est aligné sur le syndicat des enseignants. Terry McAuliffe avait à ses côtés la présidente de la Fédération américaine des enseignants, Randi Weingarten, le dernier jour de campagne alors que les controverses scolaires dans l’État mobilisaient de nombreux électeurs. Parmi ces controverses : l’enseignement de la théorie critique de la race, l’omerta autour de filles agressées par un élève mâle qui se disait fille dans les toilettes des filles ainsi que la longue fermeture des écoles publiques pendant la pandémie. Voir États-Unis — Viol d’une élève dans les toilettes pour filles, sodomisée par un élève trans, couvert par des autorités scolaires (m à j).

McAuliffe a également fait appel au président Biden, à la vice-présidente Harris et à l’ancien président Obama pour dynamiser sa campagne. Ces poids lourds démocrates se sont déplacés en Virginie pour militer pour McAuliffe.

Glenn Youngkin et sa famille : il est le plus grand (il mesure 6 pieds 7, soit un peu plus de 2 mètres)

Youngkin a promis qu’« ensemble, nous changerons la trajectoire de cet État ».

Il y a deux mois, McAuliffe détenait une avance d’environ 5 points dans un État que Biden avait remporté par 10 points sur le président Trump il y a tout juste un an, mais Youngkin a effacé l’avantage de son adversaire démocrate dans la dernière ligne droite de la campagne.

La course au poste de gouverneur de Virginie étant considérée comme un indicateur clé avant les élections de mi-mandat de l’année prochaine, la victoire de Youngkin dans un État où les républicains n’avaient pas gagné au niveau de l’État depuis une douzaine d’années accroîtra les inquiétudes des démocrates alors qu’ils tenteront de défendre leurs très minces majorités à la Chambre et au Sénat en 2022.

Échange entre Youngkin et McAuliffe lors du débat qui les opposait à la fin septembre 2021.

Glenn Youngkin, républicain : « Je pense que les parents devraient être responsables de l’éducation de leurs enfants. »
Terry McAuliffe, démocrate, répond : « Je ne pense pas que les parents devraient dire aux écoles ce qu’elles doivent enseigner. »

L’éducation

L’éducation est depuis longtemps un point fort des démocrates (les syndicats de l’école publique sont des alliés indéfectibles de ce parti). Youngkin a réussi à en faire un point fort pour le camp républicain en renversant la table. Il a réussi à rallier les parents révoltés par les enseignants et les administrateurs « wokes » qui imposent des sujets tout simplement inappropriés à les enfants — des problèmes transgenres à la théorie critique de la race. Parmi les 25 % d’électeurs de Virginie pour qui l’éducation était le problème le plus important, Youngkin a emporté les suffrages par 11 points. Youngkin, candidat pour la première fois à un poste politique et ancien PDG d’une énorme firme d’investissement, a gagné grâce à une vague d’enthousiasme des électeurs républicains et en puisant dans la colère des parents face aux décisions de leurs conseils scolaires locaux.

Ce rejet du politiquement correct était au centre de l’appel de Trump aux électeurs et semble s’être poursuivi même après avoir quitté ses fonctions.

« Nous allons soutenir nos parents, pas les ignorer », a-t-il souligné dans son discours de victoire.

Plus de deux douzaines d'écoles publiques et de districts scolaires à travers les États-Unis recommandent un livre intitulé "Not My Idea" d'Anastasia Higginbotham qui suggère qu'être blanc est un pacte avec le diable (contrat présenté par un personnage caché aux pieds fourchus et à la queue rouge en flèche). 

Les banlieues (cossues)

Youngkin a fait des gains majeurs parmi les électeurs des banlieues qui avaient alimenté la vague démocrate de 2018 leur permettant de reconquérir la Chambre et, par la suite, en offrant la victoire aux présidentielles à Biden il y a un an. McAuliffe a sous-performé par rapport à Biden dans la banlieue de Virginie. Le plus flagrant était le comté de Loudoun en Virginie du Nord, que Biden avait remporté 25 points il y a un an, mais McAuliffe a gagné par un peu plus de 10 points. Loudoun a été le centre du scandale scolaire récent.

Une majorité significative des votants — 61 % — en Virginie vivaient en banlieue et Youngkin a remporté ce groupe avec 53 % des voix comparées à 47 % pour le démocrate McAulliffe, un renversement étonnant par rapport à la marge de 8 points que Biden avait sur Trump dans la banlieue de Virginie en 2020. 

Les Hispaniques, l’avortement  

Les sondages de sortie des urnes montrent que Youngkin a remporté le vote des Hispaniques par un écart de 9 %. Et parmi les électeurs qui ont déclaré que l’avortement était leur problème n° 1, Youngkin a remporté environ 60 % des voix, malgré les millions dépensés par McAuliffe en publicités sur l’avortement et les prédictions des médias selon lesquelles la récente et très restrictive loi passée par les républicains du Texas en matière d’avortements  le coulerait.

Un grand élan

« Je viens de ressentir ce grand élan au cours des six à huit dernières semaines », a souligné le candidat républicain Glenn Youngkin dans un bureau de vote à Chantilly, en Virginie, tôt le jour des élections.

Voir aussi 

Pourquoi la culture, et non l’économie, détermine la politique américaine

La théorie de la « fragilité blanche » (une nouvelle ordalie de l’eau utilisée pour découvrir les sorcières)

Les Québécois les plus anti-Trump… Informés par des médias partiaux et un moindre accès aux médias de droite américains ?

Christopher Ruffo : « La vérité sur la Théorie critique de la race. Trump a raison. Les sessions de formation pour les employés du gouvernement équivalaient à un endoctrinement politique. » (en anglais)

Les jeunes attirés par la droite, parce qu’ils rejettent le wokisme, le correctivisme politique et le pharisianisme 

Comment les grands médias ont favorisé le grand réveil racial

« "Connais-toi toi-même", ce proverbe africain », selon le plus grand syndicat d'enseignants américain 

États-Unis — Princeton supprime l’obligation de faire du latin ou du grec pour les études classiques  

Le retour du racialisme, la vengeance de Gobineau ?  

« La blanchité multiraciale » : comment les wokes expliquent que des non blancs votent pour Trump

La Virginie considère aussi imposer un tronc commun plus long (plus de classes avancées les premières années du secondaire, les classes avancées ne seraient plus qu’en 11 et 12 années).

Oregon préconise à ses enseignants un cours pour lutter contre le racisme dans l’enseignement des maths (m à j)  

États-Unis — Suicide du professeur Mike Adams, harcelé et menacé sur les réseaux sociaux par des progressistes

Insister sur Pythagore et π perpétuerait le « privilège immérité » des Blancs

Pendant le Grand Réveil woke, l'écart des résultats en maths et en lecture entre les élèves noirs et blancs a cru de 20 %

La vaccination ethno-raciale existe en Ontario... et au Québec comme aux États-Unis  

Les personnes racisées homosexuelles contre le métissage ?  

Ne pas parler de race (mais considérer l'origine sociale) serait-il raciste ? 

États-Unis — Suppression de classes « avancées » au nom de l’« équité » (trop de blancs et d’Asiatiques y sont inscrits)

États-Unis — district scolaire exclut élèves asiatiques des personnes de couleur et les classe avec les Blancs 

Patriarcat blanc : plus grande proportion de femmes racisées fréquentent désormais l'université que les jeunes hommes blancs

 États-Unis — Pas de réduction de l’écart scolaire en maths et lecture entre les groupes ethniques 

Ministère de la Justice accuse Yale de discrimination raciale contre blancs et asiatiques (14 août 2020) [Depuis l’Administration Biden a abandonné les poursuites au nom de l’« équité »]  

La Révolution racialiste, et autres virus idéologiques (recension) 

États-Unis : deux écoles (fréquentées par une majorité de noirs) ne veulent plus du nom de l’explorateur français Jean Ribault (blanc) 

Théorie du genre, décolonialisme, racialisme… Ces nouveaux dogmes qui veulent s’impose 

Comment les grands médias ont favorisé le grand réveil racial (analyse statistique et lexical de quatre journaux américains) 

Analyse du désarroi des classes moyennes blanches aux États-Unis

L'Université Evergreen (États-Unis) et les dérives du progressisme militant  (vidéo)

Le wokisme : des protestants puritains athées 

Le wokisme, hérésie du progressisme et produit du nihilisme fait moralisme

 

L'opinion sur l'utilisation des bloqueurs de puberté aux États-Unis est en train de changer

Même les membres de l’Association mondiale des professionnels pour la santé des transgenres ont des inquiétudes.

Les inquiétudes concernant l’utilisation de bloqueurs de la puberté, qui sont prescrits à certains enfants pour empêcher le développement de caractéristiques sexuelles secondaires (comme les seins et les poils du visage) se sont multipliées dans une grande partie du monde riche. Certains pays ont réduit leur utilisation. Pas les États-Unis. Les médecins qui travaillent dans les cliniques pour transgenres affirment régulièrement que la prescription de tels médicaments est prudente, car leurs effets sont largement réversibles. Les prescrire serait aussi compatissant, car ils épargneraient une énorme souffrance aux enfants atteints de dysphorie de genre (le sentiment d’être dans le mauvais corps).

Cela commence peut-être à changer. La semaine dernière, Abigail Shrier, journaliste et essayiste, a publié des entretiens dans « Common Sense With Bari Weiss », un bulletin d’information, avec deux professionnels de la santé transgenres qui ont suggéré que certains médecins étaient irresponsables quant à la façon dont ils traitaient les enfants. Ces deux soignants, tous deux trans, siègent au conseil d’administration de la World Professional Association for Transgender Health (WPATH), qui approuve l’utilisation de bloqueurs au début de la puberté dans certains cas. Bien que les bloqueurs soient souvent décrits comme un bouton de pause, la plupart des enfants à qui ils ont été prescrits passent aux hormones du sexe opposé. Cette combinaison peut avoir des conséquences irréversibles, notamment la stérilité et l’incapacité d’atteindre l’orgasme.

C’est la principale inquiétude exprimée par Marci Bowers, chirurgienne en vaginoplastie qui doit devenir présidente du WPATH en 2022. Le Dr Bowers a construit sa carrière en opérant sur des adultes, mais elle a également opéré des adolescents : en 2018, elle a réalisé une « inversion pénienne » sur Jazz Jennings, un jeune de 17 ans qui avait été mis sur des bloqueurs à l’âge de 11 ans. Mais le Dr Bowers a déclaré à Mme Shrier qu’elle n’était « pas une fan » de mettre les enfants sur des bloqueurs au début de la puberté. Elle s’est inquiétée, a-t-elle dit, « de leurs droits reproductifs plus tard. Je m’inquiète pour leur santé sexuelle plus tard et leur capacité à trouver de l’intimité ».

En 2018, Lisa Littman, une chercheuse, a été harcelée et a perdu son emploi de consultante après avoir inventé le terme « dysphorie de genre à apparition rapide » (DGAR) pour décrire la contagion sociale d’adolescents qui se disent trans, principalement des filles. Le Dr Bowers a semblé reconnaître l’existence de « ce truc DGAR » comme elle l’appelait. « Je pense qu’il y a probablement des gens qui sont influencés. Il y a un peu de “Ouais, c’est trop cool. Ouais, je veux en quelque sorte le faire aussi. » » Dans certains cas, a-t-elle dit, les filles souffrant de troubles de l’alimentation recevaient un diagnostic de dysphorie de genre, « puis elles viennent pour une visite, et on leur prescrit de la testostérone. »

Erica Anderson, psychologue clinicienne au Child and Adolescent Gender Center de l’Université de Californie à San Francisco, a déclaré à Mme Shrier qu’en raison d’un « travail du service de santé bâclé » — « précipiter les gens à prendre des médicaments » — et un « échec lamentable » à évaluer correctement la santé mentale des patients, elle s’attendait à ce que plus de jeunes regrettent leur transition. Sa clinique a vu deux fois plus de femmes que d’hommes pendant deux années consécutives, a-t-elle déclaré.

Il est extrêmement rare que les professionnels de la santé en Amérique critiquent — ou même remettent en question — les pratiques qui sont devenues courantes dans le traitement médical des jeunes dysphoriques de genre. Des organismes professionnels, dont l’American Association of Paediatrics, ont approuvé les actes médicaux « en faveur du genre », un modèle qui accepte que les jeunes se diagnostiquent eux-mêmes comme des trans et qu’on utilise des bloqueurs de puberté. Quiconque conteste publiquement cet état de choses est fustigé.

La publication de ces points de vue critiques changera-t-elle la façon dont les enfants qui se disent trans seront traités ? Laura Edwards-Leeper, une psychologue qui a aidé à fonder la première clinique américaine pour enfants transgenres à Boston en 2007, a affirmé (y compris dans l’Economist) que trop peu d’adolescents subissent des évaluations de santé mentale cruciales avant de commencer le traitement de transition. Elle ajoute que les commentaires du Dr Bowers, en particulier sur les effets des bloqueurs de puberté sur la fonction sexuelle, ont « secoué » beaucoup de gens dans le domaine. Pourtant, elle note que certains médecins réagissent en parlant de la façon dont ils pourraient contrôler ou ralentir le traitement, sans mentionner le rôle que les professionnels de la santé mentale devraient jouer dans tout cela. Le fait qu’ils discutent des risques constitue néanmoins un progrès.

Source : The Economist

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