lundi 28 novembre 2011

PPCE-2010 : confirmation de la 1re place des élèves québécois en maths, forte baisse relative en sciences

Le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada (CMEC) vient de publier son dernier rapport d'évaluation pancanadienne. Le Programme pancanadien d’évaluation (PPCE) de 2010 a été conçu pour déterminer si les élèves atteignent, dans tout le Canada, un niveau de rendement similaire dans les matières de base à un âge à peu près identique. Ces matières de base sont la lecture, les mathématiques et les sciences.

Le document rendu public ce lundi précise que les connaissances de 32 000 élèves de 2e secondaire ont été testées en 2010.

Les étudiants du Québec et de l'Ontario se classent au-dessus de la moyenne nationale en mathématiques, alors que ceux du Nouveau-Brunswick présentent des résultats inférieurs à la moyenne.

Classement des provinces pour l'épreuve de mathématiques en 2010

Position du Québec par rapport à la moyenne en 2010 :


Il faut noter que même si les notes entre les épreuves de 2007 et 2010 ne peuvent être comparées qu'en lecture, le classement relatif des provinces peut servir d'indicateur d'une tendance et confirmer par exemple les résultats précédents. Les résultats de 2010 confirment l'excellente place des élèves québécois en mathématiques déjà obtenus en 2007 (voir ci-dessous).

Position du Québec par rapport à la moyenne en 2007 :



Le score moyen des élèves du Québec qui ont participé aux évaluations en mathématiques du PPCE de 2010 et de 2007 est donc significativement supérieur à celui des élèves de l’ensemble du Canada. Notons que le score moyen en mathématiques des élèves des écoles françaises du Québec en 2010 (516 ± 3) ne diffère pas de manière significative en termes statistiques de celui de leurs homologues de l’ensemble du Canada (515 ± 4) pour la même année. Les francophones du Canada auraient-ils la bosse des maths ? Non, Radio-Canada ne dira pas cela : cela voudrait dire que les programmes différents des provinces — et donc l'action des gouvernements — ont moins d'importance qu'on le dit). Mais elle n'hésitera pas à dire que les « élèves québécois ont la bosse des chiffres, mais pas celle des sciences et de la lecture ».

Chute du Québec de la seconde place à l'avant-dernière place en sciences 

Il en va tout différemment de la lecture (où le Québec chute rapidement de la première place à la 7e!) et en sciences où le Québec chute de la seconde place à la pénultième position en trois ans.

Classement des provinces pour l'épreuve de sciences en 2007


En 2007, le Québec était en deuxième position (511) en sciences, derrière l'Alberta.

Classement des provinces pour l'épreuve de sciences en 2010



Compte tenu des intervalles de confiance, le score moyen en sciences des élèves du Québec en 2010 est significativement inférieur à celui des élèves de l’ensemble du Canada. Le Québec se place en avant-dernière place, ex aequo avec le Manitoba.

Revirement dans le classement

De 2007 à 2010, on est passé d'un classement où le Québec était premier en maths, en lecture et second en sciences à une situation où le Québec maintient sa première place en maths, passe à la 7e place en lecture et à l'avant-dernière en sciences...

Peut-être cette mise à jour fera-t-elle en sorte que Le Devoir n'ose plus sortir cette publicité sur un ton sarcastique comme il l'avait fait il y a quelques années en prenant appui sur les résultats du PPCE-2007 (mais pas ceux du PIRLS ou du PISA moins bons pour le Québec) :



Remarques sur l'échantillonnage

Rappelons cependant qu'en 2007, en Ontario 90 % des étudiants sondés avaient pris part à l'enquête, alors que seuls 64,7 % des jeunes Québécois francophones y avaient participé. La moyenne canadienne (y compris les Québécois) avait été de 83,9 % de participants. Au Québec, quelque 27,4 % des parents d'élèves francophones avaient refusé que leur progéniture participe aux examens. Ce taux de refus n'est que de 19 % chez les anglophones québécois.

En 2010, le taux de participation des Québécois (92,8 % pour les francophones, 90,8 % pour les anglophones) s'inscrit dans la moyenne canadienne (93,6 %). Toutefois, le taux de participation des écoles québécoises sondées est étonnamment bas : 80,7 % des écoles sélectionnées ont participé à l'étude contre un taux moyen de réponse moyen de 95,0 % pour l'ensemble du Canada. Les écoles les plus faibles ont-elles décliné de participer ?


Voir aussi

Très forte chute des résultats en lecture pour les élèves québécois francophones entre 2007 et 2010





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Très forte chute des résultats en lecture pour les élèves québécois francophones entre 2007 et 2010

Le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada (CMEC) vient de publier son dernier rapport d'évaluation pancanadienne. Le Programme pancanadien d’évaluation (PPCE) de 2010 a été conçu pour déterminer si les élèves atteignent, dans tout le Canada, un niveau de rendement similaire dans les matières de base à un âge à peu près identique. Ces matières de base sont la lecture, les mathématiques et les sciences.

Le document rendu public ce lundi précise que les connaissances de 32 000 élèves de 2e secondaire ont été testées en 2010.

Par suite de changements subtils, mais substantiels, dans les instruments d’évaluation de 2007 à 2010 en mathématiques et en sciences, seule la comparaison des résultats en lecture est possible.

Nous les produisons ci-dessous (en jaune les résultats de 2007, en vert ceux de 2010, le symbole |—| représente l'intervalle de confiance).

Comparaison des scores moyens en lecture de 2010 et 2007 par province



Compte tenu des intervalles de confiance, les scores moyens en lecture des élèves de 8e année/2e secondaire du Québec et du Yukon en 2010 sont significativement inférieurs à ceux de leurs homologues de 8e année/2e secondaire en 2007. Notons que les notes minimales du Yukon en 2007 recoupent le score maximal en 2010 (les intervalles de confiance sont très grands puisque l'échantillon yukonnais est petit), ce qui n'est pas du tout le cas du Québec.

Toutefois, le score moyen en lecture des élèves de 8e année/2e secondaire des écoles anglaises en 2010 ne diffère pas de manière significative de celui de leurs homologues en 2007.

En 2010, en ce qui concerne la langue, les scores moyens en lecture des élèves des écoles françaises ou des écoles anglaises de la Colombie-Britannique, de l’ Alberta, de la Saskatchewan, de l’ Ontario et de la Nouvelle-Écosse ne diffèrent pas de manière significative de ceux de 2007.

En 2010, le score moyen en lecture des élèves de 8e année/2e secondaire des écoles anglaises du Québec ne diffère pas de manière significative de celui de leurs homologues des écoles anglaises en 2007.

Comparaison des scores moyens en lecture de 2010 et 2007 par province et langue 
(a = anglophone,  f = francophone)



Il s'agit donc d'une baisse qui ne touche que les élèves québécois francophones qui avaient de loin les meilleurs résultats en 2007.

Rappelons cependant qu'en 2007, en Ontario 90 % des étudiants sondés avaient pris part à l'enquête, alors que seuls 64,7 % des jeunes Québécois francophones y avaient participé. La moyenne canadienne (y compris les Québécois) avait été de 83,9 % de participants. Au Québec, quelque 27,4 % des parents d'élèves francophones avaient refusé que leur progéniture participe aux examens. Ce taux de refus n'est que de 19 % chez les anglophones québécois.

En 2010, le taux de participation des Québécois (92,8 % pour les francophones, 90,8 % pour les anglophones) s'inscrit dans la moyenne canadienne (93,6 %). Toutefois, le taux de participation des écoles québécoises sondées est étonnamment bas : 80,7 % des écoles sélectionnées ont participé à l'étude contre un taux moyen de réponse moyen de 95,0 % pour l'ensemble du Canada.  Les écoles les plus faibles ont-elles décliné de participer ?

Voir aussi

Confirmation 1re place des élèves québécois en maths, forte baisse relative en sciences.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Le Canada renoncerait au protocole de Kyoto

Selon la chaîne de télévision CTV, le Canada annoncerait au mois de décembre qu'il renonce d'appliquer le protocole de Kyoto.

Le ministre de l'environnement, Peter Kent, a déclaré à La Presse Canadienne que le Protocole de Kyoto est désuet, car il exclut les principaux émetteurs parmi les pays en développement, notamment la Chine, l'Inde et le Brésil.

Le ministre de l'Environnement, Peter Kent, a soutenu qu’Ottawa n’allait pas prendre un «second engagement envers Kyoto» et a insisté sur la nécessité de «passer à autre chose».
Le ministre de l'Environnement, Peter Kent, a soutenu qu’Ottawa n’allait
pas prendre un « second engagement envers Kyoto » et a insisté sur la
nécessité de « passer à autre chose ».
Peter Kent a également dit que les gouvernements précédents n'avaient pas réussi à concevoir une stratégie visant à atteindre des cibles de l'Accord.

Ces objectifs sont maintenant hors de portée, et le gouvernement conservateur en vise d'autres, plus modestes, tout en s'engageant à faire en sorte que les gros pollueurs parmi les nations en développement signent un accord où ils devraient réduire leurs propres émissions.

Cette annonce serait faite alors qu'un nouveau scandale entourant l'Université d'East Anglia fait surface. On le nomme déjà Climategate 2.0. Il fait suite à la fuite de 5000 nouveaux courriels des scientifiques au centre de la théorie du réchauffement anthropogénique du climat.

Plus d'info

ClimateGate 2.0 : de nouveaux courriels entachent la science climatique

Climategate 2.0: Une nouvelle publication de courriers électroniques refait tanguer le débat sur le réchauffement climatique

Climategate 2.0 emails – They’re real and they’re spectacular !

National Post : A new Climategate scandal, familiar cast of characters.

National Post : IPCC [GIEC] Fix it or fold it

Wall Street Journal : Climategate 2.0



Andrew Bolt interroge la canadienne Donna Laframboise au sujet du processus du GIEC et  de ses « experts ». Mme Laframboise est  l'auteur de The Delinquent Teenager Who Was Mistaken for the World's Top Climate Expert.







Télé russe en anglais sur Climategate 2.0


Lorne Goldstein et dix manières d'être « vert » sans être « rouge ».
Parmi lesquelles : renoncer à Kyoto.




Andrew Bolt de la télé australienne Ten s'entretient avec le statisticien canadien Steve McIntyre



L'économiste canadien McKitrick sur son expérience en tant que réviseur du rapport  du GIEC à partir de la 4e minute (en anglais) : les rédacteurs finaux ajoutent  et suppriment de leur propre chef des passages qui n'ont pas été soumis à discussion entre les réviseurs (les pairs).



L'économiste en environnement McKitrick sur son expérience en tant que réviseur du rapport du GIEC. Pour le professeur McKitrick, la Chine diminuera sa pollution de l'air, mais pas sa production de CO2. La Chine ne signera probablement pas Kyoto, car cela signifierait mettre fin à son développement.











Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)