vendredi 12 novembre 2010

Jamais aussi peu de naissances en Allemagne depuis 1945

Les Allemands et les étrangers en Allemagne n'ont fait que 665.126 bébés l’année passée. La natalité est ainsi à son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, malgré les efforts budgétaires du gouvernement d'Angela Merkel en faveur de la politique familiale.

Le Bureau fédéral des statistiques de Wiesbaden rappelle qu'il y avait eu 682.514 naissances en 2008 et 770.774 en 1999. En 1945, alors que s'écroulait le IIIe Reich, il y avait eu 520.000 naissances.

L'Allemagne, qui compte 82 millions d'habitants, a l'un des taux de natalité les plus bas d'Europe. À titre d’exemple, 828.404 bébés sont nés en France en 2008, pour une population totale de 64,3 millions d’habitants.

Cette baisse est notamment imputable au recul du nombre de femmes en âge de procréer (de 15 à 49 ans), explique Destatis. Il naît ainsi dans la principale économie de la zone euro moitié moins d'enfants qu'en 1964.

En moyenne, une femme avait 1,36 enfant en Allemagne en 2009, contre 1,38 en 2008, selon la même source. Alors que le nombre de naissances a diminué chez les femmes les plus jeunes l'an dernier, il a en revanche continué de croître chez les femmes de plus de 33 ans, relève Destatis.

L'Allemagne a l'un des taux de natalité les plus faibles en Europe qui s'explique selon certains par la difficulté de concilier emploi et famille. Le gouvernement allemand a notamment promis de créer des milliers de places de crèches.




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Le rôle des femmes dans les religions selon le livre ECR d’ERPI pour la 2e secondaire

Comparaison du traitement dans les descriptions du rôle de la femme dans diverses religions telles qu’elles apparaissent dans le cahier de savoirs et d'activités de la maison d'édition ERPI « vivre ensemble 2 » destiné à la 2e secondaire. Ce cahier de savoirs et d'activités fait plus de 220 pages.

On y remarque une certaine concentration sur l’ordination ou non des femmes aux charges religieuses pour le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme, mais le passage sous silence de cet aspect pour l’islam et la spiritualité autochtone.

En général, on note l’appel aux nuances et une certaine apologie (Mahomet aurait amélioré la situation des femmes en Arabie) quand il s’agit de l’islam et d’un grand lyrisme quand on parle de la spiritualité autochtone et du rôle traditionnel que les femmes y jouent.

On trouvera donc ci-dessous une description du rôle des femmes selon le livre d'ERPI. Pour chaque religion, nous avons produit sous la forme d'un tableau les éléments suivants :
  1. le pourcentage de cette religion au Québec selon le recensement de 2001 (ERPI rappelle ce chiffre sauf dans un cas);
  2. le texte d'ERPI qui décrit le rôle des femmes dans cette religion;
  3. les illustrations qui apparaissent sur la page où se trouve le texte descriptif cité ci-dessus (plusieurs thèmes sont abordés sur la même page) et
  4. des remarques de notre cru sur le traitement adopté par ERPI.

Catholicisme
Pourcentage au Québec (2001)83,4 %
Description du rôle des femmes« Le rôle de la femme dans l’histoire de l’Église a été variable. Marie, vierge et mère, est le modèle de la parfaite féminité. Les femmes ont une place importante, mais ne peuvent devenir prêtres. »
Illustrations de la pageMain avec hostie lors de la communion et Mère Teresa de Calcutta
Remarques
• Ton factuel.
•  Vague (« a été variable »).

Protestantisme et anglicanisme
Pourcentage au Québec (2001)4,7 %
Description du rôle des femmes« Dans certaines églises protestantes, depuis les années 1960, les femmes, mariées ou non, peuvent devenir pasteures et évêques. »
Illustration de la pageFemme noire pasteure.
Remarques
• Le protestantisme comprend de très nombreux courants (quel rapport entre les Amish et les unitariens ?), le cachier de savoir et d'activités choisit d’illustrer et de ne parler que d’une minorité du protestantisme. La plus « progressiste ».
• Le texte ne parle que des ordinations et pas de la place sociale de la femme.

Islam
Pourcentage au Québec (2001)1,5 %
Description du rôle des femmes« Cette question est complexe. L’arrivée de Muhammad [Mahomet], au 7e siècle, améliore la situation de la femme. De nos jours, cela varie d’un pays à l’autre. La femme peut être traitée comme l’égale, alors qu’ailleurs, elle sera traitée comme inférieure. En Iran, par exemple, la femme a droit de vote, mais pas au Koweït. »
Illustration de la pageUne femme voilée enseignant dans une école coranique.
Remarques
• Pourquoi ici la question serait-elle plus complexe ici qu’ailleurs ? Pour imposer de prendre des pincettes ?
• En quoi Mahomet a-t-il amélioré la situation des chrétiennes et des juives très nombreuses dans la péninsule arabique du VIIe siècle ?
• On aurait pu signaler plus haut, comme l'historien Jacques Le Goff, que « Le christianisme a libéré les femmes », on ne l'a pas fait. Voir aussi ici.
• Combien de femmes sont imams, muezzines, muftis, oulémas ou mollahs ? Excessivement peu : 200 imams conseillères en 2007 au Maroc par décision gouvernementale sur 42 000 mosquées, elles n'ont pas le droit de diriger la prière. Mais on n'en parle pas contrairement au christianisme. Tout à coup la fascination pour l'ordination des femmes disparaît.
• Depuis 2005, la femme a le droit de vote au Koweït (ce livre vient pourtant de sortir en août 2008!).

Judaïsme
Pourcentage au Québec (2001)1,3 %
Description du rôle des femmes« Les femmes peuvent être rabbins dans les courants réformés et chez certains conservateurs. Le judaïsme orthodoxe donne un rôle traditionnel à la femme. »
Illustration de la pageNaahman Kelman, première femme ordonnée rabbin  en Israël en 1992.
Remarques
• Il s’agit toujours d’un mouvement très minoritaire, on ne le dit pas.
• La première femme juive libérale a été ordonnée en 1935, à Berlin. Il a ensuite fallu attendre 1972 pour les États-Unis. Aujourd'hui, elles seraient 800 dans le monde, dont 500 dans le mouvement libéral principalement aux États-Unis. Il n'y a que deux femmes rabbins pour 500 000 juifs en France.

Spiritualité autochtone
Pourcentage au Québec (2001)0,01 %
Description du rôle des femmes« La femme représente la Terre-Mère et incarne la fécondité. Elle veille à la croissance et à la socialisation des enfants. Toutes les activités des femmes feront d’elles des Gardiennes de la vie.»
Illustration de la pageGrande carte des 11 nations autochtones du Québec, aucune illustration de femme religieuse de la spiritualité autochtone. Comme si être autochtone voulait dire être un adepte de la spiritualité autochtone...
Remarques
• Ton lyrique, valorisant (beaucoup de majuscules !)
• Alors que pour les autres religions le livre donne le nombre d'adeptes selon le recensement 2001, ici le livre donne le nombre d’Amérindiens et d’Esquimaux au Québec alors que la très grande majorité de ceux-ci se déclare chrétiens ! D'une certaine manière, cette héridité spirituelle (vous êtes né amérindien vous devez être de spiritualité autochtone) est exactement ce que le programme d'ECR semble refuser aux jeunes Québécois d'origine européenne : il faut en faire des jeunes « autonomes », les libérer de leurs traditions, les laisser choisir leur spiritualité dans un monde multiple et divers (son de violons politiquement correct ici).
• Aucune information sur le rôle des femmes lors des rites : sont-elles femmes-médecines, chamanes ? Faut-il comprendre de ce silence qui semble embarrassé qu'aucune ne peut l'être ?
• Ce rôle féminin — célébré ici sans complexe — est décrit comme « traditionnel » (souvent un mot-code pour « rétrograde ») dans le cas des juifs orthodoxes.

Suisse — les croix resteront dans les écoles lucernoises

Localisation du canton de Lucerne
Le gouvernement lucernois a pris position en faveur des symboles chrétiens dans les écoles publiques.

Les croix et crucifix (croix avec la figure du Christ) devraient pouvoir rester accrochés sur les murs des écoles lucernoises. Le gouvernement cantonal a pris position mardi après un mois de discussions publiques animées.

Les crucifix devraient aussi pouvoir rester généralement aux murs dans les écoles lucernoises. Le gouvernement cantonal a pris position mardi après un mois de discussions publiques animées. C’est le père de deux enfants d’une école de la commune de Triengen qui avait ravivé la question en exigeant que les crucifix de l’établissement soient décrochés. Depuis, le débat s’est échauffé, encore alimenté par le licenciement en Valais d’un enseignant qui avait refusé de suspendre un crucifix dans sa classe.

Dans sa prise de position, le gouvernement lucernois s’en est remis à la tradition chrétienne du canton. « Les croix sont aujourd’hui un symbole auquel n’est pas rattachée une seule appartenance religieuse », affirme-t-il, cité par la Neue Luzerner Zeitung. Il soutient la place du crucifix – soit la croix surmontée de l’image du Christ – et de la croix dans les classes. « Les crucifix peuvent rester accrochés tant qu’ils ne dérangent pas.» Si tel n’est pas le cas, ils seront, après discussion, remplacés par des croix.

Le gouvernement, sommé de réagir et d’édicter une ligne de conduite par le postulat d’un parlementaire UDC, approuve donc l’attitude choisie par Triengen. Les autorités du village avaient, suite aux remarques opposées aux crucifix, proposé de les remplacer par des croix, plus neutres. Membre de l’Association suisse des libres penseurs, le parent d’élève hostile à ces symboles, fondait lui sa requête sur un arrêt du Tribunal fédéral datant de 1990. Celui-ci stipule que l’exigence de neutralité confessionnelle des écoles publiques a été violée par la décision d’une commune tessinoise d’imposer un crucifix dans les salles de l’école primaire.

Depuis, la famille allemande objet de l'hostilité de nombreuses familles suisses de la région a décidé de quitter Triengen.




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