mardi 19 juillet 2011

Le Québec reçoit-il trop d'immigrants ? L'immigration profite-t-elle au PLQ ?

Les souverainistes doivent absolument remettre en question la politique du gouvernement péléquiste d'accueillir 200 000 nouveaux immigrants au Québec d'ici 2015, affirme le député indépendant Pierre Curzi.

Selon l'ancien député péquiste, cette cible trop élevée et difficilement soutenable. En entrevue avec Le Soleil de Québec, l'ancien acteur a affirmé que trop de tabous entourent cette question. Il estime que trop de personnes craignent de l'aborder de peur d'apparaître « politiquement incorrectes » ou de passer pour fermées aux immigrants.

Pierre Curzi a déjà exprimé son malaise lorsqu'il était au Parti québécois, mais c'était alors à huis clos, dans le secret des réunions du caucus. Il plaidait pour une baisse du nombre d'immigrants.  « Actuellement, dit l'élu indépendant, on accueille des gens chez nous sans leur offrir toutes les possibilités de s'intégrer rapidement à notre société. Je trouve ça assez grave. » Car on retrouve un taux de chômage « extrêmement élevé de 30 % » chez les nouveaux arrivants.

Ce niveau d'immigration inquiète le député de Borduas pour la pérennité du fait français au Québec. Notons au passage que M. Curzi semble limiter la culture québécoise qu'à un trait distinct : le français, même pas un certain occidentalisme, une tradition philosophique et religieuse particulière qui ne serait pas nécessairement partagé par des immigrants. Il note que « le statut de plus en plus bilingue et multiculturel de Montréal ne crée pas des conditions favorables à leur intégration à la majorité francophone ». Pierre Curzi songe aussi à l'aspect politique et à la souveraineté du Québec. Il affirme que la venue de 200 000 immigrants de plus en quatre ans n'est pas de nature à aider la cause. « Si l'intégration n'est pas réussie, et dans la mesure où la francisation est incertaine, ça ne va pas favoriser une adhésion à un projet comme l'indépendance » souligne-t-il.


Comme de nombreux économistes, l'ancien député du PQ se demande également quel est « l'apport économique » véritable d'une telle immigration massive. « C'est sûr que plus des gens arrivent, plus ça augmente le PIB. En même temps, ça augmente le nombre de services » à prester, et « donc les coûts » sociaux comme les indemnités chômage, l'éducation gratuite, les soins médicaux gratuits et la participation aux autres besoins d'investissement lorsque la population croît. L'argument parfois avancé de « la rentabilité économique est discutable ». En cela, le nouveau député indépendant s'appuie sur Le remède imaginaire, de Benoît Dubreuil et Guillaume Marois, récemment publié.

Silence radio au PQ, le sujet est tabou

Le Parti québécois évite religieusement de parler du nombre d'immigrants qu'entend accueillir le Québec de 2012 à 2015. Il semble qu'il s'agisse pour le parti de gauche que dirige Mme Marois d'un véritable tabou. « Dès qu'on parle de ça, on apparaît tout de suite xénophobes », déplore M. Curzi. Une étiquette qu'il rejette. Il trouve néanmoins capital de « parler du nombre » d'immigrants admis au Québec.

On notera l'absence de tout plan nataliste pour rétablir la démographie québécoise.




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