samedi 30 juin 2018

La jeunesse québécoise adhère au multiculturalisme par l'école selon Mario Dumont

Dans sa chronique dans le Journal de Québec, Mario Dumont souligne l’importance de l’école et des programmes qui y sont « offerts » (imposés à toutes les écoles) :
Comment donc expliquer cette situation québécoise peu commune d’un parti nouveau qui surfe sur une vague de cheveux gris ? J’y vois deux explications. D’abord, il semble exister une volonté chez les francophones de démontrer que l’alternance existe encore, donc que les libéraux ne sont pas installés au pouvoir pour des décennies.

Mais surtout, il y a ce sentiment que les libéraux implantent progressivement au Québec un multiculturalisme à la canadienne. Les jeunes qui ont suivi le cours d’éthique et culture religieuse y adhèrent spontanément.

Mais les plus vieux, qui ont un attachement à la langue française et à une certaine identité québécoise, ne s’y retrouvent plus.
« Classe d’accueil » à Laval

Nous pensons que cette jeunesse est aussi de plus en plus « bigarrée » et « immigrée ». Les Québécois de souche ne faisant plus que 1,5 enfant/femme depuis des décennies, leur proportion diminue sans cesse parmi les jeunes. Sur l’île de Montréal, les enfants « pure laine » doivent parfois se sentir bien seuls et il est possible que, minoritaires à l’école et parmi leurs camarades, ils adoptent facilement cette vision multiculturaliste.

États-Unis : plus de prix « Laura Ingalls Wilder » pour cause de Petite maison censément raciste

L’Association des bibliothèques pour enfants souligne que les œuvres de Laura Ingalls Wilder sont empreintes de sentiments anti-Amérindiens et anti-Noirs.

Une section de l’Association américaine des bibliothécaires a décidé de débaptiser son prix littéraire « Laura Ingalls Wilder » en raison du racisme qui imprègnerait selon certains l’œuvre de l’auteur de « La Petite Maison dans la prairie ».

« Les œuvres de Mme Wilder restent l’objet d’études et d’analyses littéraires qui mettent souvent en lumière des sentiments anti-Amérindiens et anti-Noirs », a expliqué l’Association des bibliothèques pour enfants (ALSC). « L’ALSC reconnaît que l’héritage de l’auteur est complexe et que l’œuvre de Mme Wilder n’est pas universellement acceptée », a-t-elle ajouté. Ce carnet serait intéressé de savoir quelle œuvre est universellement « acceptée » et ce que ce terme d’accepté recouvre précisément.

« La Petite Maison dans la prairie » raconte, de façon romancée, la vie de la famille Ingalls, des fermiers installés dans le Mid-Ouest américain au XIXe siècle. Basée sur la vie de Laura Ingalls Wilder, cette série de 11 tomes publiée entre 1932 et 1943 a connu un immense succès de librairie avant d’être adaptée à la télévision en 1974 pour devenir, en neuf saisons et 205 épisodes, une série culte dans le monde entier.

Le prix « Laura Ingalls Wilder » était attribué à un rythme irrégulier depuis 1954 par l’ALSC pour récompenser « la carrière d’un auteur ou d’un illustrateur de livres pour enfants ».

« Les livres de Mme Wilder sont le produit de sa vie, ses expériences et ses perspectives en tant que femme blanche de cette époque »

Face à une controverse sur les préjugés censément racistes qui seraient contenus dans le livre, l’Association avait décidé en mai de sonder ses adhérents qui avaient approuvé le changement à une large majorité. La phrase « Un bon Indien est un Indien mort » est répétée à plusieurs reprises par différents personnages, rappelait par exemple une journaliste du Guardian en 2009.

Ce que le Guardian ne mentionne pas c’est que ces personnages secondaires, notamment un M. Scott, prononcent ces mots alors que des colons avaient été massacrés par des Indiens, mais surtout que le père des enfants dément cette vision — alors qu’avaient retenti les tambours de guerre autour de la maison : « Quoi qu’en eût dit M. Scott, Papa ne croyait pas que le seul bon Indien fût un Indien mort ». (p. 315, fin du Chapitre XXIV, Tome I, La Petite Maison dans la prairie, Castor Poche, 1998). Plus tôt au Chapitre 21, quand la mère s’écrie « Les Indiens sont si près ! », le père est rassurant « Ils sont tout à fait amicaux. » Et Laura Wilder ajoute : « Il rencontrait souvent des Indiens dans les bois où il allait chasser, il n’y avait rien à craindre des Indiens. »

« Les livres de Mme Wilder sont le produit de sa vie, ses expériences et ses perspectives en tant que femme blanche de cette époque. Ils représentent une attitude culturelle dominante, sans être universelle, envers les indigènes et les personnes de couleur quand elle vivait et quand le prix a été créé », avait alors estimé l’ALSC.

Horrible passage cisgenré, hermaphobe et hétéronormatif à 6 min 20 sec : « C'est très bien qu'elle distingue les mâles et les femelles, sinon plus tard elle aura des problèmes. »

Pour les partisans du changement de nom, « le prix a été créé en 1954 quand le message qu’il envoyait aux gens de couleur, en particulier les Amérindiens et les descendants d’Africains, n’était par reconnu ». Il célébrait plutôt l’esprit de pionniers des colons américains, les valeurs familiales, la liberté individuelle du colon et le dur travail de la terre. Mais d’autres ont souligné la « contribution » de Laura Ingalls dans la littérature américaine qui a eu un impact semblable à celui du roman « Autant en emporte le vent », « malgré des personnages qui, du point de vue actuel, peuvent sembler irréalistes ou inappropriés ».

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