samedi 19 février 2011

Table ronde — cours ECR, le point de vue des partis politiques

M. Bonnardel (ADQ) à gauche et M. Pigeon (PLQ)
Table ronde jeudi 17 à Québec au Musée de la Civili­sation sur la per­ception du pro­gramme d’éthique et de culture reli­gieuse (ECR) par les partis poli­tiques du Québec. La soirée, placée sous l’égide du Conseil inter­con­fes­sionnel de la région de Québec, était ani­mée par madame Catherine Lachaussée, jour­na­liste à la pre­mière chaîne de Radio-Canada.

Trois partis étaient représentés : le Parti libéral du Québec (PLQ) incarné par Michel Pigeon, adjoint parlementaire à la ministre de l'Éducation, l’Alliance démocratique du Québec en la personne de François Bonnardel et le Parti québécois sous les traits de Monique Richard, porte-parole de son parti en matière d’éducation primaire et secondaire.

La salle de l’auditoire 2 est remplie d’une bonne vingtaine de personnes, la plupart grisonnantes.

Le premier à parler est M. Bonnardel, il rappelle la position de l’ADQ : l’élimination d’ECR au primaire en le remplaçant, par exemple, par des cours de français, de mathématiques ou d’éducation physique. Pour le secondaire, la liberté de choix entre un cours d’enseignement religieux et ECR. En effet, au primaire les cours ne sont pas nécessairement adaptés aux enfants et les parents perçoivent mal l'enseignement du programme au primaire. En général, le patrimoine catholique n’est pas nécessairement prédominant dans le programme. Pour le représentant de l’ADQ, la raison d’être du programme ECR est de s’assurer que les jeunes acceptent plus facilement les accommodements raisonnables et le multiculturalisme alors même que de nombreux chefs d’État, Angela Merkel en Allemagne, Nicolas Sarkozy en France et David Cameron au Royaume-Uni, annoncent que le multiculturalisme a échoué.

Selon le député de Shefford, il faut attendre la décision de la Cour suprême qui pourrait modifier la donne. Ce dossier pourrait redevenir très chaud après la décision du plus haut tribunal du pays.

Mme Richard du PQ
Vint ensuite, Mme Richard du Parti québécois (PQ) qui fit un long exposé sur la laïcité en marche dans l’enseignement, de la « réflexion collective » du Québec sur la place de la religion. La députée de Marguerite-D'Youville a ensuite fait l’éloge politiquement correcte de la diversité, de la plus grande liberté qui existerait grâce à ce cours. Ceci sans prendre conscience apparemment du fait que l’imposition de ce cours s’est accompagnée d’une moindre diversité et de moins de choix et donc moins de liberté. La porte-parole du PQ sur l’éducation continua à égrener les promesses du cours ECR, ses merveilleux objectifs : la « reconnaissance de l’autre » et la « poursuite du bien commun », qui permettraient enfin de rassembler et ne plus diviser. Madame Richard a également évoqué le « transfert de connaissances » qui se feraient lors de ces cours. La représentante du PQ a conclu en évoquant ce que préconisait son parti : qu’une commission parlementaire évalue d’ici quelques années si les objectifs du cours sont bien atteints.

Le dernier panelliste était M. Pigeon du parti libéral du Québec. D’emblée, celui-ci a précisé que deux litiges se trouvaient devant les tribunaux : un pour Loyola en Cour d’appel, un autre pour une famille en Cour suprême et qu’il devrait donc observer une certaine réserve. À nouveau, nous avons droit à un cours sur la laïcisation de l’enseignement, processus qui serait inexorable et voulu collectivement par le Québec. Devant ce parterre composé en grande partie d’enseignants et d’anciens animateurs de la pastorale, M. Pigeon a habillement indiqué : « j’ai beaucoup d’admiration pour les enseignants ». Son intervention s’est conclue sur les mantras habituels, le cours permet l’«ouverture sur le monde » et de « redécouvrir la richesse québécoise » !

Réactions du public 

La parole fut alors donnée au public. Parmi les réactions qui ont retenu l’attention de votre correspondant :

  • plusieurs personnes se sont demandé pourquoi on a mélangé religion et éthique dans le même programme.
  • Un autre intervenant, Roger Girard, a signalé le fait que la difficulté de concilier ces deux thèmes avait déjà été signalée par le Comité-conseil des programmes d’études dans un rapport [en 2007] mais que cet avis avait été caché du public, le même intervenant fit mention du livre de Stéphanie Tremblay publié chez Fides et qui démontrerait que le programme ne permet pas de mettre en œuvre le dialogue dont on dit faire une compétence centrale.
  • Un président de commission scolaire, Alain Grenier, a témoigné en faveur du cours ECR signalant que les élèves de ses écoles y prenaient beaucoup plaisir, il signala que la réforme pédagogique dont fait partie le programme ECR donnait de bons résultats et que le taux de décrochage était bas dans sa commission scolaire. Il ne comprenait pas, en revanche, l’intérêt des partis politiques pour cette question.
  • Deux personnes dans le public se sont étonnées que deux représentants des partis politiques pensent que le vivre-ensemble dépende d’un cours enseigné une heure tous les six jours.
  • Une des ces personnes a souligné que le vivre-ensemble, le dialogue entre les élèves est déjà assuré pendant toutes les autres heures à l’école, en outre il est ironique que le PLQ et le PQ n’aient à la bouche que les mots dialogue et diversité, mais que dans la réalité on avait supprimé la diversité de programmes. Les élèves ne sont pas dupes, ils comprennent bien que le gouvernement ne pratique pas le dialogue quand il y a une réelle opposition sur le fond comme c'est le cas avec les opposants du cours. Cette unicité était contre-productive et imposait un modèle de pluralisme pour le moins peu respectueux des véritables différences.
  • Une question fut posée directement à Mme Richard sur l’apparente contradiction de voir un parti identitaire se désintéresser du cours ECR, de l’absence de réaction de la part de sa formation politique quand la Table de concertation protestante sur l’éducation avait publié un communiqué pour signaler que la tradition chrétienne n’était pas majoritaire dans les manuels approuvés par le MELS. Silence répété quand l’Assemblée des évêques catholiques du Québec fit le même constat. Pourquoi le PQ ne comprend-il pas que les principes qu’il condamne dans le nouveau cours d’histoire sont également à l’œuvre dans le programme ECR ?
  • Une mère de famille dont la cause est devant les tribunaux s’est dite opposée à l’imposition du cours et au nivellement par le bas et à l’indifférenciation entre les religions et les morales qu’entraîne ce programme. Elle critiqua également l’évocation paradoxale par Mme Richard de « il faut savoir d’où l’on vient, pour savoir où l’on va » alors que ce cours vise à éliminer justement ces traces du passé et à les banaliser. Elle s’est également élevée contre ce cours qui porte au pinacle les Chartes des droits comme le cadre de notre morale, cadre mobile d’ailleurs puisqu’on a modifié celles-ci pour imposer ce programme. Cette mère disait vouloir transmettre des valeurs nettement plus exigeantes.
  • Un prêtre, Charles-Henri Bouchard, s’est interrogé sur la possibilité dans un tel cours de développer un véritable sens religieux, il a également craint la disparation d’une tradition profonde.
  • Un autre intervenant a demandé aux trois parlementaires si une école laïque pouvait, selon eux, enseigner des cours de religion comme cela se fait en Europe et comme cela existait auparavant au Québec.
  • Un père immigré au nom à consonance arabe s’est exclamé sur le fait que les Québécois de souche semblaient avoir un esprit laïc, mais un cœur religieux. Il a déclaré que, malgré ses nobles intentions, ce cours ne nous menait à rien et qu’il serait nettement mieux d’éliminer toute la partie religieuse pour éviter toute erreur d’interprétation des dogmes et coutumes religieuses.
  • Enfin, un membre du public a accusé les trois politiciens d’être des patineurs ce qui a causé une réaction indignée chez le représentant du PLQ, M. Pigeon.

Il est vrai que les réponses des représentants politiques étaient souvent très ampoulées, répétitives et marquées au coin de la langue de bois. C’est pourquoi nous ne les avons pas ajoutées à la suite des questions posées par le public ci-dessus, mais que nous allons les synthétiser ci-dessous.

L'ADQ, occupée à sentir le sens du vent 

M. Bonnardel était le seul des trois parlementaires à ne pas être responsable du dossier de l’éducation pour son parti. Sa connaissance lacunaire du cours ECR se comprenait donc. Dans ses réponses, il est apparu que M. Bonnardel faisait sienne l’étude de Joëlle Quérin, qu’il avait apportée avec lui : le cours ECR a été conçu pour faciliter l’acceptation des accommodements raisonnables. Ce qui était évident, toutefois, c’est que M. Bonnardel ne savait pas par quoi le cours devrait être remplacé au secondaire, et il donnait l’impression de vouloir sentir d’où venait le vent en reprenant les commentaires et les questions du public : oui, en effet, il fallait s’interroger si on ne devait pas enlever la composante culture religieuse. Oui, peut-être que ce qu’il faut c’est ne conserver que l’éthique. Il n’était pas clair si ce cours « laïcisé » remplacerait simplement le programme ECR parmi une panoplie de cours reliés à la morale ou la religion – choix qu’il préconisait au début de la soirée – ou si le choix disparaîtrait dès lors qu’il n’y aurait plus de culture religieuse.

Cela sentait l’opportunisme et la superficialité. On percevait le manque de réflexion : est-ce que le volet éthique n’est pas le vecteur d’imposition d’une morale progressiste et souvent relativiste, contraire aux valeurs de certains parents et de nombreux électeurs de l’ADQ ? Pourquoi un parti tel que l’ADQ devrait-il l’imposer ? Notons encore que M. Bonnardel n’est pas revenu sur le cas des écoles privées : devraient-elles donner le cours d’ECR ? Notre sentiment est que l’ADQ attend la décision des tribunaux pour rebondir sur ce dossier si les jugements venaient à confirmer le bon droit des opposants au cours d’ECR.

PLQ, syncrétisme doucereux, actes implacables

Malgré son rôle d’adjoint parlementaire à la ministre de l'Éducation, M. Pigeon a indiqué qu’il ne connaissait pas parfaitement le programme et que sa connaissance consistait principalement dans ses discussions avec quelques professeurs d’ECR. M. Pigeon nous est apparu déconnecté de la réalité du cours, n’hésitant pas à parler, au sujet d’un cours qui réduit radicalement la part réservée à la tradition religieuse historique du Québec, d’un programme qui permet de « redécouvrir la richesse québécoise »...

De sa voix melliflue et avec ses manières doucereuses, M. Pigeon ne parlait que d’« ouverture sur le monde », de respect, de dialogue entre les enfants, comme si l’école ne devait pas d’abord transmettre avant de faire dialoguer des enfants peu informés. M. Pigeon soutenait avec une  ferveur missionnaire que l'école ne devrait avoir de cesse de valoriser des compétences d’« ouverture », comme s’il fallait être ouvert à n’importe quoi, comme s'il y avait pas de compétences plus cruciales à inculquer, notamment au primaire.

Cet ancien professeur d’université avait apporté ses bons livres qu’il allait recommander à son auditoire. Parmi ces livres, Socrate, Jésus, Bouddha, trois maîtres à vivre de Frédéric Lenoir. Citons ici quelques extraits d'une critique de cet ouvrage qui cadre assez bien avec les ambitions du cours ECR :
« Faire appel aux services de Frédéric Lenoir, c'est être assuré que tout le monde sera content : les athées, les agnostiques et les croyants. La façon dont Frédéric s'y prend est tout simplement la parodie de réflexion, qui fournit à chacun juste ce qu'il faut pour se conforter dans l'idée agréable que sa propre réflexion est la bonne.

[…]

L'astuce consistera à ménager les unes et les autres, en recourant au langage ambigu, comme sait le faire n'importe quel politicien professionnel en quête d'électeurs.

Frédéric Lenoir sait ce qu'il fait [quand il omet de parler de Mahomet et de l'islam] : parler d'Allah, de même à ses lecteurs que ce dans quoi il s'engage, consiste à faire du comparatisme religieux, ce serait amener son public à réfléchir réellement.

[…]

Le comparatisme religieux, l'ancien comme le nouveau, est totalement incompatible avec les trois monothéismes, judaïsme, christianisme, islam. Il réduit à néant la théorie de la Révélation qui les sous-tend. Or, mettre en parallèle Jésus, Socrate et Bouddha, c'est dire que ce qui est intéressant en Jésus, c'est l'homme. Comparer Jésus, Socrate et Bouddha, c'est comparer trois types de sagesse humaine. C'est, en dernière analyse, dire que Jésus n'est pas Dieu, ou faire comme si Jésus n'était pas Dieu. »
M. Pigeon s’est totalement approprié ce syncrétisme qui devrait, selon lui, donner du sens et respecter les valeurs des parents. Comparé à plusieurs reprises à un « patineur », M. Pigeon s’est montré très susceptible, irrité même. Il a admis n’être venu qu’à reculons à cette table ronde. Pour M. Pigeon, le législateur a le droit d’imposer ce genre de cours à tous. La contradiction apparente entre, d'une part, un véritable respect et une réelle diversité par le biais du choix du programme de morale et de religion et, d'autre part, les actes intolérants du gouvernement camouflé sous un discours mielleux et pluraliste ne semblait pas avoir effleuré son esprit.

PQ, le laïcisme et le progressisme priment sur l’identité

Mme Richard a, elle aussi, admis, malgré son rôle de porte-parole en éducation, qu’elle n’avait fait que parcourir le programme ECR.

Lors de cette réunion, Mme Richard a simplement servi de ventriloque au PLQ sur ce dossier. Elle n’avait aucune critique à formuler sur le cours, il faudrait simplement faire une évaluation de celui-ci en temps utile, mais cela prendrait du temps, car les effets de ce programme ne seront perceptibles que sur le long terme. Et M. Pigeon d’opiner profusément du chef.

Pour la députée péquiste, une école laïque ne peut accueillir la diversité en matière de cours de morale et de culture religieuse : non une école laïque ne pourrait permettre comme en Belgique, en Allemagne ou en Autriche des cours de religion pendant les heures de cours. Au mieux, les locaux pourraient-ils être prêtés après la classe à des organisations religieuses pour ce faire. À ce moment, M. Bonnardel s’est cru obligé de dire que l’ADQ ne voulait pas le retour des cours de catéchisme.

On sentait bien que, pour la parlementaire péquiste, le laïcisme prenait le pas sur l’identité québécoise traditionnelle. Mais que, face de la réaction des Québécois, il fallait appliquer une politique « des petits pas » et ne pas bousculer les gens; c’est pourquoi on avait conservé selon Mme Richard la composante « culture religieuse ». La parlementaire sexagénaire insistait sur la « réflexion collective » qui aurait précédé l’imposition du programme ECR, pourtant ce cours fut conçu et imposé par une minorité agissante d’universitaires, de militants laïques et de fonctionnaires et non pas par « le peuple ». Et, même si cela aurait été le cas, le choix dans une démocratie doit-il se résumer à une seule option dite « collective » ?

Il était d’ailleurs intéressant de voir Mme Richard avouer le divorce qui existe entre ces valeurs de laïcité militante plutôt urbaine et la population des régions rurales du Québec où se concentrent les bastions péquistes. Mme Richard se rappelait encore avec une certaine appréhension une tournée politique précédente dans de nombreuses circonscriptions où l’on accusait le PQ « de sortir la religion de l’école ». C’était évidemment bien l’idée, mais il fallait « faire de petits pas » et prendre patience en voyant tout « le chemin déjà parcouru » vers la laïcité.

La parlementaire du PQ aimait dire qu’une évaluation serait faite du programme pour voir si le cours atteignait ses objectifs. On ne voit cependant pas très bien comment l’évaluer à cette aune puisque le « vivre-ensemble » et le « bien commun » ne sont définis nulle part de façon précise. Ce sont des notions à dessein ambiguës destinées à rallier le maximum de personnes, mais dont le sens variera selon qu’on est athée, progressiste, hédoniste ou conservateur, identitaire et protestant par exemple.

Enfin, Mme Richard a insisté sur les « valeurs » du programme ECR à plusieurs reprises ainsi que sur l’importance pour les politiciens de se préoccuper de ce domaine. Comment peut-on dire que ce programme promeut des valeurs chères aux politiques et continuer de prétendre, comme le font les procureurs du gouvernement du Québec devant les tribunaux, que ce programme est « neutre » ?

Les politiciens s’éclipsent 

Cette table ronde de deux heures n’a pas permis d’explorer avec les trois parlementaires ces questions et ces contradictions apparentes. Mme Richard s’est rapidement éclipsée, M. Pigeon pris à partie par des membres du public qui n’appréciaient pas le « respect » du gouvernement qui forçait les parents à dialoguer par le seul truchement des tribunaux a refusé toute discussion et s’en est allé vexé, fâché même.





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

ECR : se connecter au début de chaque classe à la Terre et au Ciel

L'ancien ministre Jacques Brassard revient sur le programme ECR et la prière à Saguenay.

« Pour commencer, je me permets de vous rafraîchir la mémoire en vous rappelant une cérémonie qui, au Canada, se déroule à l’occasion d’un événement jugé important (Jeux olympiques, Conférences constitutionnelles, signature de traités etc.).

Lors de circonstances jugées exceptionnelles, on invite donc des Chefs et des Chamans indiens qui exécutent des danses rituelles et qui invoquent les Esprits en agitant des plumes au-dessus d’un bol «boucanant». Les touristes adorent ! Et les politiciens, les bureaucrates et les gens bien (dont la proportion d’athées est surement élevée) s’inclinent respectueusement devant ces pratiques animistes. Et cela, même si ce chamanisme n’est pratiqué que par moins de 1 % de la population.

Le cérémonial amérindien est pourtant intégré dans des événements impliquant l’État (fédéral et provincial). La spiritualité indienne (c’est comme ça qu’on appelle l’animisme des autochtones) occupe même une place de choix dans le cours Éthique et Culture Religieuse (cette ratatouille multi religieuse fondée sur le relativisme moral). Une de mes petites-filles me racontait récemment qu’avant chaque leçon de ce cours, les élèves devaient, dans le silence, se connecter à la Terre et au Ciel !!!

Quel progrès ! Se souhaiter Joyeux Noël est inconvenant, mais enseigner l’animisme écolo-Nouvel-Âge à nos enfants et petits-enfants est tout à fait digne et bienséant.

Toutefois, nous devons bien comprendre que réciter une prière catholique pendant 30 secondes, une fois par mois, à l’occasion d’une séance publique du Conseil Municipal de Saguenay, constitue, selon le Tribunal des Droits de la Personne, vraiment et scandaleusement une contrainte intolérable que l’on impose aux quelques athées présents. Un viol des consciences, quoi !

Je n’en reviens pas ! Qu’une télévision d’État, dans son Bye Bye de fin d’année, traîne dans la boue un cardinal et ridiculise le Pape, ce n’est pas bien grave, même si cela crée un malaise chez les catholiques. Mais un malaise provoqué par la vue d’un crucifix dans une salle publique, alors, ça, vraiment, c’est proprement insoutenable pour l’âme hyper-sensible d’un athée !

« L’erreur du Tribunal et du Mouvement laïc, écrit le professeur de droit public, Patrice Garant, est de considérer la neutralité de l’État et des institutions publiques comme un absolu. Or, cette neutralité est toute relative ; elle ne se vit pas dans l’abstrait. Elle s’insère dans une culture, des traditions, un vécu. Le Québec est un pays de tradition chrétienne et non voltairienne ! ».  »

Lire la suite




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)