vendredi 3 mai 2019

Réformes Blanquer : les nouvelles épreuves d'histoire-géographie au bac sont scandaleuses



Quelques citations :

« Les programmes scolaires d’Histoire/Géographie sont faits avec une chape de plomb idéologique. »

« les élèves sont des cobayes d’une déconstruction de notre Histoire, de notre géographie et de notre culture »

« La réforme du bac [par Blanquer, à 18 ans], les épreuves histoire-géographie sont scandaleuses, cette nouvelle formule revient à des épreuves du brevet des collèges [à 15 ans], plus de composition, plus de dissertation ».

Patrick Boucheron dont il est question dans la vidéo ci-dessus est un spécialiste du Moyen Âge et de la Renaissance, particulièrement en Italie. Selon Éric Aeschimann, de l’hebdomadaire de gauche L’Obs, dans un article consacré à la leçon inaugurale de Patrick Boucheron, avec l’arrivée de ce dernier « le Collège de France vire à gauche ». En 2017, sous sa direction est publiée une Histoire mondiale de la France, encensée par de nombreux médias conformistes. Pour Alain Finkielkraut, cet ouvrage est un « bréviaire de la bien-pensance et de la soumission ». Il décrit ses auteurs comme des « fossoyeurs du grand héritage français » qui « n’ont que l’Autre à la bouche et sous la plume » mettant en doute que le fait qu’affirmer qu’il n’y a pas de civilisation française et que la France n’a rien de spécifiquement français puisse contribuer à résoudre la crise du vivre-ensemble. Pour sa part, Éric Zemmour dénonce dans Le Figaro une manière de faire de l’histoire qui revient à « dissoudre la France ». L’ouvrage s’inscrit, selon lui, dans une volonté de déconstruction de notre « roman national » présente dans l’Éducation nationale depuis les années 1970. Il dénonce une histoire selon laquelle il n’y aurait « pas de races, pas d’ethnies, pas de peuple », mais que des « nomades » et estime que Boucheron veut « renouer avec le roman national, mais ne garder que le roman pour tuer le national ». Dans cet ouvrage, le parti pris est évident : « tout ce qui vient de l’étranger est bon ». L’essayiste Philippe Conrad note dans La Nouvelle Revue d’histoire que si certaines collaborations sont intéressantes, la volonté de Patrick Boucheron de présenter la France uniquement comme une construction idéologique et de réduire à néant ce que les auteurs dénoncent comme un « roman national » n’échappe pas parfois au ridicule comme pour la réduction de l’année 1917 à une révolte des Canaques en Nouvelle-Calédonie ou l’assimilation du mouvement Nuit debout à la Commune de Paris.

Note sur l'école à la maison

Madame Barbara Lefebvre distingue habituellement clairement la mission d’instruction du ressort de l’école choisie par les parents et celle d’éducation qui ressortit aux parents.

Dans le cas de l’école à la maison, elle s’insurge que des parents musulmans se prémunissent de cette possibilité pour éviter une nouvelle obligation d’aller à l’école dès 3 ans. Madame Lefebvre ne s’oppose pas, paradoxalement, à ce choix des parents musulmans pour des raisons liées à l’instruction (savoir lire, écrire, compter) mais pour des raisons idéologiques (ces musulmans se replient dans un monde moralement trop rigoriste, distinct de la communauté nationale française). Cela peut se comprendre, mais cela n’a rien à voir avec l’instruction, d’autant plus que les bénéfices de l’école obligatoire à 3 ans ne sont en rien évidents... En effet, la France est déjà un pays où 97 % des enfants vont à la maternelle à 3 ans et pourtant ses résultats aux tests PISA sont mauvais, alors que la Finlande qui réussit nettement mieux que la France n’oblige la scolarisation qu’à partir de 7 ans !

Mais l’on comprend que le manque d’intégration de populations issues de l’immigration justifie aux yeux de Mme Lefebvre cette volonté d’éduquer par l’État les jeunes de 3 à 6 ans. Et l’on voit bien là une conséquence d’une immigration trop importante qui s’intègre mal, notamment parce qu’elle est trop nombreuse et peut ne pas ressentir la nécessité de s’intégrer à une société d’accueil parfois perçue comme étrangère ou en déclin.

On assiste au même phénomène au Québec où le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a décidé de serrer la vis à tous les parents qui instruisent leurs enfants à domicile dans le but apparent de lutter contre des élèves juifs hassidiques qui continueraient à aller à des écoles talmudiques (c’est permis pourtant !) en prétendant, selon M. Roberge, apprendre les matières scolaires de base à la maison.  Rappelons que ces élèves juifs étaient pourtant déjà suivis par leur commission scolaire (malheureusement anglophone...) et déjà évalués.

L’immigration de masse de populations très diverses aboutit à la limitation des libertés des populations historiques dans le but d’assimiler ces populations étrangères. C’était déjà l’argument utilisé pour abolir les programmes d’éducation morale ou religieuse et les remplacer par le contesté programme d’éthique et de culture religieuse. Gageons que dans le cas des juifs hassidiques ce resserrement sera sans effet au niveau de l’assimilation culturelle, mais que les parents québécois eux subiront bien des contrôles tatillons supplémentaires, le plus souvent inutiles ou mésadaptés.