dimanche 25 juin 2023

L'idée de « territoire amérindien non cédé » est le plus pur produit du colonialisme britannique

Les récents communiqués de l'équipe de hockey connue sous le nom de Canadiens de Montréal et du Parti libéral du Québec donnent une ampleur nouvelle à cette idée que Montréal et sa région auraient usurpé un territoire « non cédé » (territoire des Mohawks [Agniers en français], apprend-on de surcroît). Un texte de Jean-Philippe Garneau Professeur d’histoire, Université du Québec à Montréal, paru dans La Presse de Montréal.
 
Plusieurs ont rappelé que ce groupe iroquois, historiquement établi dans l’État de New York actuel, n’avait pas occupé durablement le territoire montréalais au moment de l’établissement des colons français.

Ce n’est pas le fait le plus troublant de cette nouvelle vulgate canadienne, à mon avis. Je crois qu’il est temps de réfléchir de manière historique et de montrer que cette idée de « territoire non cédé » est le plus pur produit du colonialisme britannique. Car c’est bien ce principe de « cession » du territoire qui a servi à déposséder les Autochtones, tant aux États-Unis qu’au Canada (et ailleurs en Australie). Or, il est évident que, dans le contexte politique actuel, cette vieille fourberie coloniale sert aussi à délégitimer les prétentions politiques québécoises. Retour très bref sur un parcours historique apparemment (très) mal connu.

On peut affirmer que, de manière générale, la colonisation anglaise s’est distinguée des autres processus d’appropriation par sa logique propriétaire d’achat du territoire. En comparaison, à partir du début du XVIIe siècle, les Français s’installent sur les rives du Saint-Laurent grâce à une logique d’alliance commerciale et militaire avec un certain nombre de peuples autochtones.

Le tableau d’affichage du Centre Bell, avant le match du Canadien contre les Sharks, le 19 octobre
Alliances
 

Les travaux sont assez d’accord sur ce point : nulle conquête, nul achat de territoire, mais une cohabitation qui repose sur une approbation des Autochtones alliés des Français.

Cette alliance est fragile et oppose les puissantes nations de la ligue iroquoise (État de New York). Mais cette dernière ne revendique pas le territoire occupé par les Français et en veut plutôt aux alliés autochtones de ces derniers, établis autour des lacs Ontario et Érié : les Iroquois parviennent même, avec l’aide des Hollandais, à détruire cette alliance au milieu du XVIIe siècle. Malgré ce coup dur, et avec l’appui notable de certaines nations comme les Outaouais, les Français reconstruisent une alliance encore plus étendue, quoique tout aussi fragile. La Grande Paix de Montréal de 1701 réunit plus de 30 de ces nations, dont quelques représentants de la ligue iroquoise.

La Charte canadienne de 1982 et les tribunaux n’ont pas retenu ce traité d’alliance. Celui-ci aménageait pourtant une vision du territoire où les colons français occupaient à bon droit la vallée laurentienne, ce que semblent confirmer les quelques enclaves de domiciliés autochtones (les villages de la région de Québec, Trois-Rivières et Montréal).

Cessions de territoire

Du côté du colonisateur britannique, la cession de territoire s’impose rapidement comme l’un des outils les plus redoutables de dépossession, facilitant ici ou là l’établissement de colonies de peuplement. D’autres formes de tractations sont également utilisées. Des traités de paix et d’amitié jalonnent ainsi l’histoire coloniale des Treize Colonies à la suite de guerres anglo-autochtones (contre les Abénaquis, notamment).

Puis, la victoire britannique sur les Français (1760) donne l’occasion au conquérant de pacifier bon nombre de nations autochtones établies dans l’intérieur du continent, non sans difficulté (guerre de Pontiac). C’est dans ce contexte que la fameuse proclamation royale de 1763 décrète que ce vaste territoire intérieur ou périphérique est réservé aux Autochtones, selon le bon plaisir des Britanniques. La proclamation constitue la pierre angulaire de la politique d’achats du nouveau souverain.

Accédant à l’indépendance en 1783, les États-Unis deviennent désormais maîtres de leur politique « indienne ». Mais, en gros, les procédés mis en œuvre pour mener à bien l’appropriation du territoire autochtone n’ont pas différé fondamentalement au sud comme au nord de la nouvelle frontière britanno-américaine : des cessions de territoire, accompagnées parfois d’affrontements sanglants, dépossèdent progressivement les nations autochtones du continent.

Politique raciste

Que ce soit les tractations avec les Mississaugués du lac Ontario à partir des années 1780, celles des années 1850 dans le nord de l’Ontario (traités Robinson) ou encore les traités « numérotés » du Nord-Ouest canadien après 1869, c’est presque tout l’espace canadien, entre le Québec et la Colombie-Britannique, qui est acheté progressivement par les Britanniques et leur successeur, le gouvernement fédéral canadien. La nature inique de ces « traités » ou « cessions » de territoire est bien connue.

Les travaux ont abondamment souligné la contrepartie ridicule offerte par le colonisateur qui, malgré « l’honneur de la Couronne », ne semble pas trop se soucier de sa duplicité (manquements multiples aux engagements pris envers la plupart des groupes autochtones).

S’ajoute à ce processus de dépossession la nouvelle vision « civilisatrice » du XIXe siècle : il s’agit de régler le « problème » autochtone en transformant ces « barbares ». Le Canada de Macdonald (il n’est pas le seul) a repris et systématisé cette politique raciste dont les effets s’apparentent à un véritable génocide (culturel) dès la fin du XIXe siècle (système des réserves et généralisation des pensionnats).

En somme, dire que Montréal est un territoire mohawk non cédé, c’est bien plus que cautionner une lecture erronée de l’histoire généralement acceptée. C’est surtout faire appel au relent nauséabond du colonialisme britannique et de la politique génocidaire canadienne. Mais sa version 2.0 semble bien reposer sur un autre objectif : déposséder cette fois le Québec de sa légitimité politique sur le territoire…


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Angleterre — Élèves dénoncent « ostracisme et brimades » à l’école si l'on ose dire qu'il n'y a que deux sexes

Dans une lettre ouverte à Gillian Keegan (ci-contre) ministre de l’Éducation, des élèves mettent en garde contre « l’ostracisme et les brimades » à l’école si elles remettent en cause le « dogme » transgenre.

Des adolescentes ont déclaré à la ministre de l’Éducation qu’elles étaient « trop effrayées » pour déclarer à leurs camarades de classe qu’il n’y a que deux sexes.

Deux jeunes filles de 14 ans ont écrit une lettre ouverte à Gillian Keegan, dans laquelle elles disent qu’elles veulent qu’elle sache « ce que c’est que de vivre dans un environnement scolaire où les voix dissidentes sont étouffées » et où « les idéologies extrémistes sont présentées comme des faits », avant la prochaine publication d’un document d’orientation sur les transgenres dans les écoles.

Les jeunes filles, qui ont déclaré avoir fréquenté différentes écoles secondaires en Angleterre et qui ont publié la lettre sous le couvert de l’anonymat, ont déclaré : « Il règne un climat de peur croissante dans les écoles autour de ce sujet, et de nombreux élèves, dont nous faisons partie, ont peur de s’exprimer ouvertement en raison de la menace de brimades et d’ostracisme de la part des élèves qui adoptent le dogme autoritaire de l’idéologie du genre ».

Elles ont déclaré « avoir toutes deux fait les frais d’enseignants partiaux qui tentent de faire passer l’idéologie du genre au travers de sujets anodins, en affirmant par exemple que Zeus, le dieu grec, était “non-binaire” ou que Lady Macbeth était “fluide en termes de genre” ».

Elles ont précisé : « Les étudiants de notre âge subissent une pression énorme pour se conformer à l’opinion populaire selon laquelle les “femmes trans” sont des femmes, et toute opposition à cette croyance est considérée comme “transphobe” et inacceptable ».

« Il y a eu de nombreux cas d’élèves victimes de brimades et d’ostracisme parce que leur opinion n’était pas conforme à l’idéologie du genre, où les élèves critiques à l’égard du genre sont sanctionnées par les enseignants, rejetées par les élèves, et abandonnées par leurs amis ».

« Beaucoup d’entre nous ont trop peur de s’exprimer par crainte des conséquences, et cela doit changer pour que les différentes opinions puissent être entendues, même sur des sujets qui divisent comme celui-ci ».

Cette lettre intervient après qu’un enseignant du collège de Rye, dans le Sussex de l’Est, a été enregistré en train de dire à des élèves qu’ils étaient « méprisables » pour avoir exprimé leur conviction qu’il n’y a que deux sexes, après qu’une autre élève se soit identifiée comme étant un chat.

L’enseignant a déclaré : « Ce n’est pas une opinion que nous exprimons dans cette école, et si vous ne l’aimez pas, vous pouvez changer d’école ».

Le Telegraph croit savoir que l’enseignant au centre de la controverse sur le « sexe du chat » a été écarté de la salle de classe toute cette semaine, depuis que l’enregistrement est devenu viral la fin de semaine dernière.

Un parent d’élève du Rye College a déclaré que « l’enseignant était là, mais pas en classe ». Aquinas, le consortium de l’Église d’Angleterre qui gère l’école, a refusé de démentir cette affirmation à trois reprises.

Kemi Badenoch, ministre des femmes et de l’égalité, a demandé à l’Ofsted de procéder à une « inspection rapide » de l’école et a déclaré que l’enseignant avait enfreint les règles qui stipulent que les écoles doivent rester politiquement impartiales.

L’Ofsted a déclaré qu’il « examinait attentivement » la lettre de Mme Badenoch demandant une inspection rapide, quelques mois après la dernière inspection de l’école par l’organisme de réglementation en janvier.

Le gouvernement s’apprête à publier, dans les semaines à venir, un projet de lignes directrices à l’intention des écoles sur la manière de répondre aux élèves qui s’interrogent sur leur sexe.

Tracy Shaw, de la Safe Schools Alliance, a déclaré : « Cette lettre claire et sincère de ces deux jeunes filles confirme ce que nous disons depuis longtemps. La culture de nombreuses écoles doit être examinée de fond en comble.

« Nous voulons que le ministère de l’Éducation fasse preuve de sens de l’initiative et mette un terme à la mainmise de l’idéologie sur l’éducation », a-t-il ajouté.

« Nous ne pouvons pas avoir une société où les adolescentes ont peur de dire la vérité et de revendiquer leurs droits à la dignité, à la sécurité et à la vie privée. »

Un porte-parole du ministère de l’Éducation a déclaré : « La sécurité et le bien-être des élèves sont notre priorité absolue. Nous avons clairement indiqué que les enseignants ne devaient pas enseigner des opinions contestées comme des faits et qu’ils devaient encourager leurs élèves à échanger respectueusement avec ceux avec lesquels ils ne sont pas d’accord. »

« Il est important que les parents et les tuteurs soient convaincus que leurs enfants ne sont pas influencés par les opinions des enseignants. C’est pourquoi nous travaillons à la publication d’orientations concernant les enfants qui s’interrogent sur leur sexe [et les autres comme ici ?] avant la fin de l’année scolaire ».

Source : Daily Telegraph

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