vendredi 5 avril 2013

La théorie du genre imposée à tous en Europe par l'État : « s'appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités »

Les parents qui voudront transmettre certaines valeurs à leurs enfants vont dans les prochains mois se heurter à l'école de la République, telle que l’actuel gouvernement veut la refonder, en particulier à propos de la complémentarité homme-femme, de la sexualité humaine et de la morale.

Le projet de loi Taubira sur le mariage doit être considéré en lien avec un autre projet fondamental de l’actuel gouvernement : le projet de « refondation de l'école de la République » actuellement discuté à l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi sur la « refondation de l'école de la République » prévoit, entre autres dispositions, d’introduire un nouvel enseignement obligatoire de morale laïque et d’éducation civique, ainsi que de lutter dès le plus jeune âge contre les stéréotypes de genre. Dans la presse et à l’Assemblée, le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a précisé que « le but de la morale laïque est d'arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel »[1]pour « permettre à chaque élève de s'émanciper », car « le but de l’école républicaine a toujours été de produire un individu libre »[2]. Dans la même veine, la Ministre de la Justice, Christiane Taubira a également déclaré à l’Assemblée que« dans nos valeurs, l'Education vise à arracher les enfants aux déterminismes sociaux et religieux et d'en faire des citoyens libres»[3].

L’un de ces déterminismes serait l’identité de genre ; la déconstruction des stéréotypes de genres est conçue comme un moyen d’émancipation des enfants. Le projet de « refondation de l'école de la République » prévoit à présent que « l’éducation à l’égalité de genre » devienne une mission de l’école élémentaire, dès l’âge de 6 ans, « afin de substituer à des catégories comme le sexe (…) le concept de genre qui (…) montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites »[4]. Cette volonté ressort également du récent rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales[5] qui recommande que l’école s’engage dans la « lutte contre les stéréotypes de genre » « dès le plus jeune âge », qu’elle déconstruise « l’idéologie de la complémentarité » homme-femme pour « tendre vers une société » égalitaire. A cette fin, ce rapport recommande notamment aux enseignants de remplacer les appellations « garçons » et « filles » par les termes neutres « amis » ou « enfants », de raconter des histoires dans lesquels les enfants ont deux papas ou deux mamans, etc. Il s’agit, dit le rapport, d’empêcher la « différenciation sexuée » et l’intériorisation par les enfants de leur identité sexuelle. Outre ces aspects relatifs à la théorie du genre, la morale laïque promue par le projet de « refondation de l'école de la République » est aussi source d’inquiétudes. Ce projet de loi vise à refonder la société via l’école ; il est complémentaire du projet Taubira qui « refonde » la famille via le mariage. Comme l’indique M. Peillon, « le gouvernement s'est engagé à s'appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d'une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles » [6].



États-Unis : Mauvais chiffres de l'emploi, on va reparler de plus belle du mariage homosexuel

La baisse du taux de chômage aux États-Unis en mars ne trompe guère les économistes. Une fois de plus le découragement des demandeurs d'emploi explique l'essentiel du recul du taux de chômage à 7, 6 %, contre 7,7 % en février. Près de 500.000 Américains ont renoncé à chercher un emploi le mois dernier, et sont sortis des statistiques du chômage.

La déception est d'autant plus grande que les créations nettes d'emplois n'ont été que de 88.000 unités, selon la première estimation du Ministère du travail. Les experts tablaient sur près de 200.000 postes nouveaux. Le rythme d'embauche le mois dernier est à son plus bas niveau depuis neuf mois.

On peut donc s'attendre, devant cet échec économique, que la gauche américaine parle des immenses progrès sociaux que les Démocrates vont apporter au pays : notamment le mariage homosexuel (pendant que l'administration Obama cherche à renvoyer en Allemagne des parents éducateurs allemands exilés aux États-Unis).



Priorité : le « mariage » pour une minuscule minorité

Au Canada, un pays qui se flatte d'être nettement moins rétrograde que le repaire d'homophobes qu'est son voisin méridional, le mariage homosexuel est légal d'un océan à l'autre depuis une décennie. Sur le plan des statistiques, un tiers de 1 pour cent de toutes les noces canadiennes sont entre des époux de même sexe, et parmi celles-ci on retrouve de nombreux homosexuels américains qui viennent se marier dans le Grand Nord  puisqu'ils ne peuvent le faire aux États-Unis. Au Canada, les couples homosexuels avec enfants (pas nécessairement mariés !) ne représentent également que 0,15 % des couples avec enfants.

Il est évident que le mariage homosexuel ne serait au mieux une reconnaissance juridique importante que pour un infime nombre de personnes qui en sont actuellement privées.

Partisans américains du « mariage » homosexuel
Avantage : contrôle du discours des « homophobes »

Si l'on exclut les avantages tactiques liés à ces réformes sociétales qui distraient les gens d'un bilan économique morose et qui rallient les militants progressistes blancs du parti démocrate, il existe un avantage stratégique à l'imposition du mariage homosexuel : celui d'imposer le discours LGBT et de justifier nettement plus de « vigilance » envers les mal-pensants de ce monde.

Déjà, une chroniqueuse vedette du New York Times se dit inquiète. Elle se demande « comment des juges peuvent bien débattre du mariage homosexuel alors que certains d'entre eux ne se rendent même pas  compte que la plupart des Américains utilisent désormais "gay" au lieu de "homosexuel" ». Oubliant que gay est le détournement militant d'un mot qui n'opposait encore naguère qu'à triste... Elle poursuit en citant Max Mutchnick, créateur de Will & Grace, le juge « Scalia utilise le mot "homosexuel" de la même manière que  [le ségrégationniste] George Wallace aurait utilisé le mot "nègre". [...] C'est humiliant et blessant. »

Il ne suffira plus d'être cliniquement neutre (« homosexuel ») sur le sujet ou simplement tolérant, blasé, légèrement amusé ou complètement indifférent. Il faudra valoriser l'homosexualité, la trouver parfaitement normale, mieux — pour les âmes supérieures — la trouver raffinée ou réservée à une élite (Proust, Gide, Verlaine, Oscar Wilde).


Comme le rapporte Mark Steyn, l'autre jour, l'acteur Jeremy Irons s'est mis à penser tout haut et s'est demandé (si la question en jeu dans le mariage homo est l'inégalité juridique) si un père devrait pouvoir épouser son fils afin d'éviter les droits de succession. Les chiens de garde se sont immédiatement mis en action:

« L'acteur oscarisé Jeremy Irons provoque l'indignationde déclarer l'Independent de Londres, en laissant entendre que le mariage de même sexe pourrait conduire à l'inceste entre un père et son fils.  »


Scandaleux! Ce n'est pas exactement ce qu'il a dit, mais, une fois déclenchée, la tempête médiatique lancée elle continue à brûler :

« L'étrange diatribe homophobe de Jeremy Irons », titrait ensuite dans Salon.

Diatribe ? Il s'agissait plutôt de propos blasés et un peu prétentieux assez habituels chez ce vieil acteur. Jeremy Irons a même pris le soin de préciser qu'il n'avait aucune idée arrêtée sur la question.

Dans le film Le Placard, un hétéro se fait passer pour un homo pour éviter un licenciement

Seul l'enthousiasme est permis

Quel haineux et hypocrite bigot, ce Jeremy Irons ! Ne pas avoir d'opinion tranchée sur la question n'est plus permis !

Les chantres de la diversité tendent leurs antennes ultrasensibles en permanence afin de débusquer le moindre propos qui trahirait un enthousiasme défaillant.

L'enseignement religieux traditionnel sur l'homosexualité n'aura bientôt plus droit de cité, même dans les écoles confessionnelles comme cette dernière affaire dans le Yukon l'a démontrée. Rappelons que les écoles catholiques en Ontario sont tenues par la loi de mettre en place des cercles homos-hétéros et qu'au Manitoba le gouvernement veut faire de même avec les écoles du Sud mennonite très conservateur.

Les Chevaliers de Colomb de Colombie-Britannique ont été contraints de payer des frais de compensation pour avoir refusé d'organiser un banquet dans leurs locaux après un « mariage » entre lesbiennes. En Alberta, le révérend Stephen Boissoin avait été condamné à vie à ne pouvoir exprimer quoi que ce soit de « désobligeant » contre les homosexuels. Même en privé ! Il n'avait pourtant rien écrit de « haineux », ni même quelque chose de défini par la loi comme de l’« incitation à la haine ». Simplement une critique négative. Et il fut condamné par un tribunal « des droits de la personne  » !  Bien que sa condamnation ait été renversée par la Cour du Banc de la Reine  après une bataille juridique coûteuse d'à peine sept ans et demi, aucun journal canadien n'oserait plus publié une lettre comme celle du révérend Boissoin aujourd'hui.

En Ontario, l'ancien ministre de la Formation et des Collèges et Universités, le libéral Glenn Murray, un homosexuel avoué, a déclaré en 2012 après avoir lu un passage du catéchisme qui condamne l'acte homosexuel : « J'ai ceci à dire aux évêques : "Vous ne pourrez plus dire cela." » Un ministre ontarien qui décide de la doctrine catholique ?

Au Québec, les gouvernements du PLQ et du PQ se sont lancés dans une promotion du point de vue du lobby LGBTQQ2S dans les écoles et dans les médias. Il s'agit d'un plan concerté mis en place par plusieurs ministères pour lutter contre l'hétérosexisme, à savoir oser penser que l'hétérosexualité serait plus normale que l'homosexualité.

En 1986, le juge en chef Warren Burger de la Cour suprême des États-Unis avait déclaré « Il n'y a pas de droit fondamental à commettre la sodomie homosexuelle. » Aujourd'hui, ces propos l'exposeraient à une poursuite au criminel au Canada, comme l'a confirmé la Cour suprême du Canada le mois passé.

Campagne du gouvernement québécois : 
vous devez trouver les homosexuels, les transsexuels et les bisexuels normaux !

Voir aussi

ECR — Enseignement traditionnel de l’Église catholique sur le mariage bientôt condamné comme propos haineux ?

Cahier ECR : « Beaucoup de travail à faire aux groupes religieux pour accepter les homosexuels »

Mark Steyn sur le mariage homo, la mort de la famille et l'État-providence obèse

Cour suprême et arrêt Whatcott  — « toutes les déclarations véridiques » ne doivent pas « être à l’abri de toute restriction »

« Extirper l'hérésie et le blasphème » ? (sur les commissions des droits de la personne au Canada)

Pas de classiques de la littérature, mais la lutte contre l'hétérosexisme en classe de français, d'anglais, d'histoire et de mathématiques

Lutte à « l'hétérosexisme » : manque de modestie constitutionnelle du gouvernement québécois

Priorité de l'État : vous devez trouver homosexuels, bisexuels et transsexuels «normaux» !




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Fusillade dans une garderie du Québec : deux morts

Le Québec aime bien regarder de haut les États-Uniens et leur culture de mort, leur obsession pour les armes à feu.

Or après les tueries de Polytechnique, de Concordia, la fusillade à Dawson et aujourd'hui Gatineau...

Commentaires de Lise Ravary sur ces meurtres :

Rupture amoureuse ? Jalousie meurtrière ? Règlement de comptes lié à un triangle amoureux ? Il semble que le tueur ciblait des adultes, et non pas les enfants de la garderie et de la pouponnière. Qu’à cela ne tienne. On ne peut que ressentir un frisson d’horreur en pensant que des petits bouts de chou auraient été témoins d’un meurtre et d’un suicide par arme à feu. Et que pendant un moment, leurs vies ont été mises en danger extrême. 
Et un registre des armes d’épaule n’y aurait rien changé. Désolée d’avoir à être aussi tranchante. 
Si mes filles avaient fréquenté cet établissement, j’aurais le réflexe de lâcher ma job pour devenir maman à temps plein. On ne peut protéger nos enfants contre toute la violence et la folie du monde, mais dès qu’on les confie à de tierces personnes, aussi bien intentionnées soient-elles, nous lâchons prise face au destin.
Voir aussi

Le massacre à l'école primaire Sandy Hook dans le Connecticut





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Jacques Brassard et l'écolo-chamanisme, le petit chouchou de l'école québécoise

Dernière chronique de Jacques Brassard, (les illustrations, les liens et les légendes sont de nous).

Georges Leroux est l’un des concepteurs du cours Éthique et culture religieuse, cette ratatouille multireligieuse dont on gave nos enfants et petits-enfants du début du primaire jusqu’à la fin du secondaire.

Selon M. Leroux, « l’État doit viser à déstabiliser les systèmes absolutistes de croyance. » Un autre de ses collègues, Fernand Ouellet, a affirmé de son côté qu’il faut « ébranler la suffisance identitaire » des jeunes en leur inculquant la tolérance et le vivre-ensemble. Quel beau programme!

Une telle approche plonge notre progéniture dans le relativisme, doctrine selon laquelle toutes les opinions se valent de même que toutes les religions et les croyances.

Concrètement, cela signifie que les racines et l’héritage judéo-chrétiens du peuple québécois doivent être amoindris et même extirpés de l’école, car ils font partie de la « suffisance identitaire » qu’il convient de disloquer et des « systèmes absolutistes de croyance » qu’on se doit de déstabiliser.

On pourrait croire que le but visé consiste à mettre sur le même pied toutes les religions et à les considérer toutes comme également légitimes. Pas du tout ! On observe au contraire que le relativisme ne s’applique pas à une nouvelle religion qui prédomine désormais dans pratiquement tous les domaines de formation.

Écolo-chamanisme

Cette nouvelle religion, c’est un mélange de spiritualité autochtone et d’écologisme. On peut dire que c’est une forme de régression vers le chamanisme primitif (religion, selon le Petit Robert, caractérisée par le culte de la nature, la croyance aux esprits et des pratiques divinatoires et thérapeutiques). Je propose d’appeler cette nouvelle religion L’ÉCOLO-CHAMANISME.


L'utopie est dans le tipi
Les autochtones à répétition, en histoire, en ECR, en français

Il suffit d’aller voir dans les manuels du cours Éthique et culture religieuse pour y trouver le « petit catéchisme » de cette nouvelle religion. Par exemple, on propose comme prière aux jeunes du primaire celle de Pilip, enfant micmac : « Merci à toi, notre Mère la Terre. Merci pour tout ce que tu nous donnes. Merci à l’Esprit des plantes et à l’Esprit des animaux qui assurent notre survie. » De l’écolo-chamanisme pur jus! Notez que le « Notre Père » ne fait pas partie des prières suggérées. Trop judéo-chrétien! Et à la suite de la prière de Pilip, on demande de répondre à la question : « Que pourrais-tu faire pour prendre soin de la Terre ? ».



Belle occasion d’énumérer les blessures que l’être humain inflige à Mère Nature. Car cette nouvelle religion est antihumaniste par essence (l’humanité est une espèce malfaisante). [Voir, à ce sujet, cette étude de trois manuels du primaire d'ECR]


Enfants emmenés par leur école à Granby manifester pour la Journée de la Terre

La Journée de la Terre est aussi le moment des liturgies amérindiennes plus élaborées : tambour, danse, prières avec boucane, purification des âmes par le Grand Esprit. Tout le bataclan!

Selon le professeur Reynald Du Berger, l’enseignement des sciences est largement contaminé par cette nouvelle religion. Et en histoire, la société autochtone est intensivement examinée et l’on s’efforce, selon l’historien Charles-Philippe Courtois, de transmettre « une vision intégralement dénationalisée ». Il s’agit toujours de briser la « suffisance identitaire » et de déstabiliser les «systèmes absolutistes de croyance».



Stage en forêt tropicale qui accompagne le cours de climat et biodiversité où les collégiens se pencheront sur la seule « menace » pour la biodiversité liée au réchauffement climatique
(Étrange qu'il faille aller dans un pays chaud pour étudier la biodiversité, peut-être parce que les climats froids sont associés à moins de biodiversité...?)

Parlez à vos enfants et à vos petits-enfants, ils vont vous révéler cette nouvelle religion. Dernièrement, un de mes petits-fils me disait combien le pétrole est une matière dangereuse.

Pas laïque

Nous avons sorti l’Église catholique de l’école. Mais l’école n’est pas neutre et laïque pour autant. Elle est devenue écolo-chamanique.

Et avec la maternelle à quatre ans, on ne fait qu’ajouter une année au processus d’endoctrinement. Il ne manque plus que les « camps de rééducation » pour les mécréants.

Et le pire, c’est qu’aucun parti politique ne propose la régénération de notre système d’éducation.

[Peut-être parce que toute régénération centralisée est vouée à l'échec, comme le détournement du renouveau pédagogique l'a montré ?]


Célébration de l'Heure pour la Terre dans une école laïque à Waterloo (Québec)

Voir aussi

L'utilité de la glorification des Premières Nations

Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne

Qui est Fernand Ouellet, père du cours d'éthique et de culture religieuse selon Jean-Pierre Proulx ?

George Leroux : L’État doit viser à déstabiliser les systèmes absolutistes de croyance

Le programme Histoire et éducation à la citoyenneté, un échec ?

Québec — Le peu de place consacrée à l'Europe dans les programmes d'histoire

« Nos ancêtres, les Amérindiens »

ECR — obsession pour les amérindiens écologistes

Étude de trois manuels du primaire d'ECR

Réchauffistes censurent le débat autour du climat dans un cégep

Joseph Facal et la dérive de l'éducation au Québec

À mon école on parle beaucoup d'écologie, le plus grave problème c'est l'existence des hommes




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École à la maison en Allemagne — « Accompagnez-nous maintenant de gré ou plus tard de force »

Cet automne 2012, Dirk et Petra Wunderlich ont perdu la garde légale de leurs enfants parce qu’ils les éduquaient à la maison. L’histoire se passe en Allemagne.

La famille a été obligée de retourner en Allemagne après que M. Wunderlich a été incapable de trouver du travail ailleurs en Europe. Ils ont été signalés aux autorités par un voisin qui avait remarqué qu’ils n’envoyaient pas leurs enfants à l'école. La famille fait face à des accusations criminelles et pénales pour éducation à domicile.

Le 22 novembre 2012, la famille Wunderlich a reçu la visite de deux travailleuses sociales qui avaient prévu d’emmener les enfants de la famille à l'école pour les évaluer afin de les placer dans une classe correspondant à leur niveau. Lorsque les travailleuses sociales ont demandé aux enfants de les « suivre », les enfants ont refusé. M. Wunderlich a indiqué que la « préposée à l'assiduité scolaire » Frau Christa Lettau, se moquait des enfants, en disant qu'ils répétaient simplement les « ordres » de leurs parents.

La famille Wunderlich en 2012 avec au centre Mike Farris, président et fondateur de la HSLDA

« Ouais, ouais, vous ne voulez pas aller à l'école parce que vos parents ne veulent pas que vous y alliez », a-t-elle affirmé comme s’il s’agissait d’une tare.

Elle ajouta à M. et Mme Wunderlich, « Savez-vous à quel type de conséquences vous vous exposez ? Nous nous rencontrerons à nouveau à une date ultérieure à Darmstadt, et nous allons vous enlever la garde complète de vos enfants. »

Mme Wunderlich lui a demandé : « Le tout pour le bien de nos enfants ? »

Frau Lettau répondit alors : « Oui. »

La famille a alors contacté leur avocat Andreas Vogt[1], qui a brièvement parlé avec Frau Lettau. Après cette conversation, les travailleurs sociaux en colère ont quitté la maison, en lançant aux Wunderlich qu'ils les reverraient « au tribunal ».

Bataille pour les enfants

Malheureusement, comme c'est le cas pour trop de familles allemandes, la triste saga des Wunderlich a commencé par un exil. Sachant que l'instruction à la maison n'était pas tolérée en Allemagne, la famille a quitté ce pays pour rejoindre la France afin d’échapper aux menaces judiciaires pour « absentéisme » qui frappe les parents éducateurs. En effet, l'école à la maison est interdite en Allemagne sauf cas de force majeure comme une maladie qui riverait un enfant au lit. Cette interdiction en droit existe en vertu d'une loi promulguée en juillet 1938 par Adolf Hitler (« Gesetz über die Schulpflicht im Deutschen Reich »). Cette loi est curieusement restée en vigueur après la défaite du IIIe Reich, elle a été retranscrite dans les nouvelles lois de la République fédérale. Aujourd'hui l'Allemagne justifie cette loi par sa lutte contre l'apparition de « sous-culture » mal intégrée. Toutefois, tous les parents ayant eu maille à partir avec la justice pour instruction à domicile sont à notre connaissance des Allemands de souche.

Enfants arrachés aux parents

Une expérience traumatisante s’ensuivit lorsque leurs quatre enfants leur ont été arrachés pendant quatre jours à la suite d’une dénonciation des services sociaux allemands transmise aux services sociaux français.

Un juge français a permis de réunir la famille en leur affirmant qu’ils avaient le droit en France d’instruire leurs enfants à la maison. Toutefois, M. Wunderlich, pour diverses raisons, dont la langue, n’a pas été en mesure de trouver suffisamment de travail en France. Suivirent quelques années en Norvège puis en Hongrie, où le père de famille éprouva également des difficultés à trouver assez de travail. La famille finit par retourner dans leur région d’origine en Allemagne, la Hesse. Elle essaya d’instruire discrètement ses enfants à la maison jusqu'à ce qu'ils soient dénoncés aux responsables de la fréquentation obligatoire scolaire.

Politique oppressive

Michael Donnelly, directeur des relations internationales de la HSLDA, a exprimé sa frustration quant à la politique de l'Allemagne:
« En refusant le droit aux parents d’instruire leurs enfants à la maison, les gouvernements allemands au niveau fédéral et du Land (« province ») ont tout simplement négligé leurs devoirs. Dans ce cas, l'État allemand s’en est pris de manière vicieuse à ce que les Wunderlich ont de plus précieux : leurs enfants. Ils terrorisent cette famille en continuant de les menacer d’enlever leurs enfants et de les placer dans des orphelinats, même s’il ne fait aucun doute que les parents prennent bien soin de leurs enfants et les instruisent correctement. »

Source

[1] Le bien nommé : Vogt est un patronyme allemand dérivé du latin advocatus. En français, le même mot donnera avoué.

Voir aussi

Juge américain accorde le statut de réfugiés politiques à des parents-éducateurs persécutés en Allemagne

Famille allemande exonérée de négligence criminelle envers ses enfants qu'elle enseignait à la maison

École à la maison : les familles fuient l’Allemagne

Allemagne — Mère de douze enfants emprisonnée : elle refuse pour ses enfants le cours d'éducation sexuelle au primaire

Marie Geiss-Galimard : « Pour les Allemands, les enfants sont la propriété de l’État »

Parents allemands demandent l’asile au Canada.





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Canada — Fonctionnaires gagnent 12 % de plus que leurs homologues du privé (sans compter les avantages en nature)

Les fonctionnaires canadiens des paliers fédéral, provincial et municipal ont gagné en moyenne 12 % de plus en 2011 que les personnes occupant des postes équivalents dans le secteur privé. Cette étude comprend les enseignants et professeurs. C’est ce que révèle une nouvelle étude de l’Institut Fraser, un organisme de recherche canadien indépendant et non partisan.

«  À un moment où les gouvernements et les administrations municipales du pays croulent sous les dettes et les déficits, il est important d’examiner la rémunération globale dont les fonctionnaires profitent depuis longtemps », fait valoir Jason Clemens, vice-président directeur de l’Institut Fraser.



«  La réalité est que les fonctionnaires canadiens jouissent d’un avantage salarial substantiel par rapport aux travailleurs du secteur privé occupant des postes équivalents. Non seulement un système qui avantage les fonctionnaires n’est-il pas durable, mais il est injuste pour les contribuables. »

L’étude, intitulée Comparing Public and Private Sector Compensation in Canada, examine les salaires et les avantages sociaux des fonctionnaires (des paliers fédéral, provincial et local) et des travailleurs du secteur privé partout au pays. Elle calcule l’avantage salarial des fonctionnaires à partir de données d’avril 2011 de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada, que l’on ajuste pour tenir compte des caractéristiques personnelles (sexe, âge, état matrimonial, scolarité, ancienneté, taille de l’établissement, type d’emploi, secteur d’activité, etc.). Lorsque l’analyse tient compte de la syndicalisation, «  l’avantage salarial » du secteur public à l’échelle nationale (soit la mesure dans laquelle les salaires du secteur public dépassent ceux du secteur privé) passe de 12 % à 9 %.

Outre les salaires plus élevés, l’étude a aussi relevé des éléments probants selon lesquels les employés du secteur public jouissent d’avantages sociaux plus généreux que ceux du secteur privé, notamment dans les domaines suivants :

  • Pensions : En 2011, 88,2 % des fonctionnaires canadiens participaient à un régime de pension agréé, contre 24 % des employés du secteur privé;
  • Retraite anticipée : En moyenne, les fonctionnaires ont pris leur retraite 2,5 ans avant les travailleurs du secteur privé entre 2007 et 2011;
  • Sécurité d’emploi : En 2011, 0,6 % des fonctionnaires ont perdu leur emploi, ce qui représente moins d’un sixième du taux de perte d’emploi dans le secteur privé (3,8 %).

Pour veiller à ce que la rémunération du secteur public soit juste, tant pour les contribuables que pour les fonctionnaires, le rapport soutient qu’il faut une meilleure collecte de données et que Statistique Canada devrait recueillir des données sur les salaires et les avantages sociaux plus régulièrement et plus systématiquement qu’à l’heure actuelle. Il soutient aussi que les comparaisons entre le secteur public et le secteur privé devraient porter sur la rémunération totale, et non pas juste sur les salaires ou certains avantages sociaux comme les régimes de retraite.

L’étude présente aussi des recommandations pour fixer des niveaux de rémunération appropriés, en se fondant sur les pratiques du secteur privé.

«  Ce sont des facteurs politiques qui déterminent en grande partie les salaires et les avantages sociaux dans le secteur public, alors que la concurrence sous-tend le processus dans le secteur privé. Ces différences sont amplifiées par l’environnement monopolistique dans lequel opèrent les administrations publiques, qui ne reflète pas la concurrence prévalant dans le secteur privé, explique M. Clemens.

« Les administrations publiques devraient mettre en œuvre des processus officiels pour calculer la rémunération totale de leurs employés en fonction des salaires et des avantages sociaux des personnes occupant des postes comparables dans le secteur privé. »

L’étude montre qu’un Canadien sur cinq, soit 3,6 millions de personnes, travaillait dans le secteur public – gouvernements fédéral et provinciaux, administrations locales, organismes gouvernementaux, sociétés d’État et établissements financés par les fonds publics (écoles, hôpitaux, etc.) – en 2011. Le secteur public représentait ainsi 20,6 % de l’emploi total au pays. Une analyse approfondie révèle que l’Alberta est la province où la fonction publique représente le plus faible pourcentage (16,8 %) de l’emploi total et que Terre-Neuve-et-Labrador est celle dont le pourcentage de fonctionnaires (30,2 %) est le plus élevé. À l’échelle nationale, 11,1 millions de Canadiens travaillaient dans le secteur privé en 2011, ce qui représente 64 % de l’emploi total, les 2,7 millions restants (15,4 %) travaillant à leur compte.




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