jeudi 22 avril 2021

Prisme racialiste à la SRC : « Le racisme environnemental, c'est quoi ? »

Rééducation racialiste avec vos impôts à l’antenne de Radio-Canada ou plus précisément rad.ca, le laboratoire de journalisme de Radio-Canada qui nous parle sous différents formats « d’enjeux de société. Tout ça, pour une société éclairée ».

Dans ce reportage qui se veut didactique, le prisme racialiste prime le prisme social. Ce ne sont donc plus les pauvres qui sont le plus exposés à la pollution, mais les personnes racisées. Les blancs pauvres passent à la trappe.

« Le racisme environnemental, ce serait le racisme ou l’oppression envers les gens de couleur ou des groupes ethniques qui les poussent à habiter dans des environnements nocifs ou de moins bonnes qualités que le reste de la population », déclare Hiem Pham, professeure en études urbaines à l’UQAM.

Le texte de ce « documentaire » :

Lorsqu’on parle de l’environnement, on pense souvent à un domaine qui est universel. Un domaine qui nous affecte tous de la même façon. En réalité, on vit dans une société où il existe des inégalités sociales. Les communautés noires, autochtones et immigrantes, elles se retrouvent aussi à avoir à vivre, à se nourrir et à grandir dans des environnements qui sont injustement des points chauds de pollution.

Le racisme environnemental, ça serait la discrimination ou l’oppression envers les gens de couleur ou des groupes ethniques qui les poussent à habiter dans des environnements nocifs ou de moins bonnes qualités que le reste de la population.

L’un des premiers symptômes que l’on constate, au niveau du racisme environnemental, c’est la tendance à localiser les industries polluantes à proximité de communautés racialisées. Ensuite, ces communautés sont souvent exposées de façon injuste et disproportionnée à la pollution de l’air, la pollution de l’eau, les îlots de chaleur. On constate que ces communautés ont aussi moins souvent accès aux bénéfices environnementaux qui viennent, par exemple, de la présence d’espaces verts.

Ce terme-là prend racine de la conjoncture [sic, recte : conjonction] de deux mouvements sociaux aux États-Unis. Le mouvement pour le droit civique des Noirs dans les années 60-70 et les mouvements qui s’opposaient à des sites d’enfouissement toxique dans les années 80. On peut dire que la première trace du terme du racisme environnemental remonte en 82. Quand une communauté noire en Caroline du Nord a documenté sa propre exposition à des produits chimiques et toxiques dans le sol. (« On ne laissera pas le comté de Warren devenir un dépotoir. ») Et qui l’a qualifié de racisme environnemental.

En Ontario, on a cette région qui est connue comme la « Chemical Valley » qui abrite à elle seule près de 40 % de l’industrie chimique au Canada. Il y a un rapport du commissaire à l’environnement de l’Ontario qui allègue [prononcé « allège »] que les membres des communautés autochtones sont disproportionnellement affectés par ces industries. En Nouvelle-Écosse, la communauté d’Africville qui a abrité des communautés de descendants d’esclaves a été utilisée comme dépotoir pendant plusieurs décennies avant d’être complètement rasée au bulldozer. En fait, il y a un récent rapport du rapporteur général des Nations unies sur les droits humains. Après sa visite au Canada en 2019, il a sonné l’alarme confirmant qu’il existe en fait des tendances au racisme environnemental au Canada et que plus d’un million de Canadiens à faibles revenus [mais pauvres implique-t-il racisés, si oui, pourquoi augmenter l’immigration racisée ?] vivent à environ un kilomètre d’une source majeure de pollution. Pour avoir un impact sur l’ensemble d’un territoire, c’est pas simple. Parce que d’abord il faut reconnaître que chaque territoire est unique. Donc, il n’y a pas de solution unique. Par contre, si on peut avoir des mesures institutionnelles, ou législatives sur le racisme et les inégalités en général, c’est sûr que ça peut aider. Par exemple, on travaille en ce moment sur Bill  C-230. L’un des premiers bénéfices de la loi, c’est qu’elle nous permettrait de réussir à obtenir les données pour mieux comprendre le problème de racisme environnemental au Canada. Le deuxième bénéfice de cette loi, c’est qu’elle officialise l’engagement du gouvernement.

Mais il faut faire attention à ne pas imposer le processus législatif ou administratif à des groupes qui sont sous-représentés dans les institutions politiques. Parce qu’une mesure qui peut être très bénéfique peut avoir des effets pervers. C’est-à-dire, en verdissant un quartier on le rend attractif, mais on peut faire augmenter les loyers et engendrer des évictions, des déplacements de populations vulnérables ou racisées.

Ça va être en fait bénéfique pour le mouvement environnemental, de devenir plus diversifié. Et de considérer un peu plus l’impact sur les communautés marginalisées. Ça va en fait faciliter le succès du mouvement environnemental.

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La racialiste Rokhaya Diallo corrige le tir : Mathieu Bock-Coté passe d'« homme blanc » à « sociologue québécois »

Rokhaya Diallo a supprimé son tweet où elle qualifiait Mathieu Bock-Côté « d’homme blanc » pour le remplacer par celui où elle le qualifie entre guillemets de « sociologue québécois ». Elle a aussi retiré le terme « mansplaining » (mecspliquer ou pénispliquer). Son premier message illustrait le racialisme en focalisant sur la race du locuteur et sa propre race. Courant auquel elle dit ne pas appartenir. Elle a été qualifiée, en 2017 par Jack Dion (Marianne) ; d’« icône du racialisme », « une militante qui se réclame de l’antiracisme dit “politique” pour défendre un identitarisme contraire à l’universalisme. »

 

Si Rokhaya Diallo dit ne pas s'identifier aux Noirs Américains, elle se présente pourtant uniquement en anglais sur son fil Twitter.


Mathieu Bock-Côté mentionne plusieurs fois Rokhaya Diallo dans son dernier ouvrage, La Révolution racialiste. En voici deux passages :

Un étrange renversement de situation veut que les États-Unis deviennent un modèle sur le plan des relations raciales et de l’émancipation des minorités. Rokhaya Diallo va jusqu’à parler de manière admirative des « États-Unis où la non-blanchité n’est pas systématiquement liée à une présomption d’extranéité ». Elle ajoute, toujours en prenant les États-Unis comme modèle, que les « Américains ont adopté des dénominations tenant compte de leur origine : African-American, Latino-American, Asian-American, Irish-American… ce sont les minorités qui après des siècles d’assignation  (negro, colored,…) ont imposé leur choix. […] »
et reprenant les termes et en résumant un entretien que Rokhaya Diallo avait donné aux Inrocks :

La lutte contre le racisme revient donc à déblanchir la société. Lutter contre le racisme consistera donc à lutter contre le « blanc ». La formule n’est pas neuve, mais elle revient en force : l’abolition de la race blanche est au programme. Il faudrait désormais nommer le blanc et « placer les Blancs au centre du débat sur la question raciale » [citation de Rokhaya Diallo]. Ce qui implique de mettre en procès la « pensée blanche ».

Débat entre Mathieu Bock-Côté et Rokhaya Diallo

Voir aussi  

Les personnes racisées homosexuelles contre le métissage ? (revendication dans Têtu)

Mathieu Bock-Côté : « Le racialisme est un totalitarisme »

Formation des fonctionnaires fédéraux en racialisme (pardon antiracisme…) et stéréotypes anti-blancs 

Trop blanc !

La Révolution racialiste, et autres virus idéologiques (recension, Figaro Histoire) 

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