mercredi 26 octobre 2022

Angleterre — La clinique de transition de genre Tavistock « serait poursuivie par 1 000 familles »

Fabrique d’enfants trans dès l’âge de 3 ans

Selon un ancien psychiatre de la clinique pour enfants Tavistock, des parents d’enfants âgés de trois ans seulement inventaient des histoires selon lesquelles leurs enfants étaient transgenres.

Le Dr Az Hakeem a travaillé à la clinique controversée du NHS pendant 12 ans jusqu’en 2012. Il avait alors déclaré qu’il craignait que les procédures suivies par le personnel « soient folles ». Il décrit Tavistock comme une « fabrique à trans ».

« Vous aviez des enfants de trois ans qui arrivaient… J’ai vu ces parents qui avaient un fils, mais qui voulaient une fille ou l’inverse… Les parents disaient : “Johnny n’a jamais ressemblé à un garçon, alors nous avons changé son nom et mis une perruque” », a-t-il déclaré, selon The Telegraph.

« Je me souviens leur avoir dit, c’est de la folie. Ce que nous faisons, c’est de la folie. Ce sont des enfants. Ce sont des enfants de trois ans. »

Le Dr Az Hakeem a travaillé dans cette clinique controversée du NHS pendant 12 ans, jusqu’en 2012, et a déclaré avoir exprimé des inquiétudes quant aux procédures suivies par le personnel les qualifiant de « folles ». Il décrit Tavistock comme une « usine à trans ».

« Vous aviez des enfants de trois ans qui arrivaient… Je voyais ces parents qui avaient un fils, mais voulaient une fille ou l’inverse… les parents disaient : “Johnny n’a jamais ressemblé à un garçon, alors nous avons changé son nom et lui avons mis une perruque” », a-t-il déclaré, selon le Telegraph.

Le Dr Hakeem a déclaré qu’il y avait une surreprésentation de parents en deuil qui avaient perdu un enfant et dont la mère retombait ensuite enceinte.

Il a comparé le comportement des parents au syndrome de Münchhausen par procuration, dans laquelle un adulte qui s’occupe d’un enfant lui invente des symptômes afin de créer l’illusion que l’enfant est malade. Il qualifie le comportement des parents de Tavistock de « Syndrome de Transhausen par procuration ».

Ses commentaires interviennent après qu’on a appris qu’au moins 15 enfants de moins de quatre ans ont été dirigés vers la clinique controversée au cours des deux dernières années.

Un nombre similaire d’enfants de cinq ans y ont été recommandés entre 2021 et 2022.

Le service de développement de l’identité de genre (GIDS) de la clinique Tavistock était le seul service d’identité de genre pour enfants du pays.

Les documents du NHS indiquent qu’au total, plus de 5 000 enfants ont été envoyés à Tavistock au cours des deux dernières années, parce qu’ils craignaient que leur identité de genre ne corresponde pas à leur sexe biologique.

La moitié seulement des demandes concernaient des enfants âgés de plus de 15 ans.


Billet du 10 août 2022

La clinique anglaise de transition de genre Tavistock fait face à un recours collectif en justice de la part de jeunes qui prétendent qu’on les a poussés à prendre des bloqueurs de puberté qui changent leur vie.


Selon le Times de Londres, les avocats s’attendent à ce qu’environ 1 000 familles se joignent à une action en justice pour négligence médicale alléguant que des enfants vulnérables ont été mal diagnostiqués et qu’on leur a fait suivre un traitement médical préjudiciable.

Ils accusent le service de développement de l’identité de genre [GIDS] du Tavistock and Portman NHS Trust de multiples manquements à son devoir de diligence.

Cela comprend des allégations selon lesquelles il aurait prescrit imprudemment des bloqueurs de la puberté avec des effets secondaires nocifs et adopté une « approche affirmative et inconditionnelle » envers les enfants s’identifiant comme transgenres. « Affirmative et inconditionnelle » signifie ici qu’ils ont cru sur simple déclaration des enfants que ceux-ci étaient vraiment transgenres sans poser de questions, sans vérifier si d’autres troubles pouvaient expliquer leur mal-être.

Le mois dernier, la Santé publique d’Angleterre (NHS England) a annoncé qu’elle fermait la clinique de Tavistock pour des raisons de sécurité à la suite d’un rapport externe accablant. Les soins seront confiés aux hôpitaux régionaux pour enfants qui adopteront une méthode « plus holistique » et examineront si d’autres problèmes de santé mentale pourraient expliquer leur dysphorie de genre.

Le cabinet d’avocats Pogust Goodhead a depuis annoncé qu’il poursuivait une ordonnance de litige collectif contre Tavistock, qui a traité 19 000 enfants atteints de dysphorie de genre (le sentiment que l’identité émotionnelle et psychologique d’une personne diffère de son sexe de naissance) depuis 1989.

D’anciens patients ayant reçu des bloqueurs de la puberté se joignent au procès en « recours collectif » et les documents doivent être déposés devant la Haute Cour dans les six mois.

Tom Goodhead, directeur général de Pogust Goodhead, a déclaré au Times : « On a précipité les enfants et les jeunes adolescents dans un traitement sans la thérapie appropriée et la participation des bons cliniciens, ce qui signifie qu’ils ont été mal diagnostiqués et ont commencé un traitement qui ne leur convenait pas. »

« Ces enfants ont subi des effets traumatiques et, dans certains cas, irréversibles du traitement qu’ils ont reçu. Nous prévoyons qu’au moins 1 000 clients se joindront à cette action en justice ».

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Santé publique anglaise critiquée pour avoir donné des bloqueurs de puberté alors que la plus célèbre clinique trans ferme

Grand remplacement — Les immigrants représentent près du quart de la population canadienne

D’ici une vingtaine d’années, le tiers de la population canadienne pourrait être d’origine immigrante, selon Statistique Canada.

Les immigrants reçus et les résidents permanents représentaient 23,0 % de la population en 2021, soit la plus forte proportion observée dans l’histoire du pays, dit Statistique Canada.

Dans ces nouvelles données tirées du plus récent recensement, l’agence fédérale précise que le Canada est également le pays ayant la proportion la plus importante d’immigrants au sein du G7. 


En 2021, le Canada a aussi dépassé son précédent pic de population immigrante, qui remontait à exactement un siècle, en 1921, avec 22,3 % d’immigrants.

Et toujours selon Statistique Canada, de 2016 à 2021, les immigrants ont représenté 80 % de la croissance de la population active, avec 1,3 million de nouveaux arrivants qui se sont établis ici de façon permanente. 

Moins de la moitié des immigrants récents au Québec sont admis en vertu de la catégorie économique

Au Québec, qui dispose de ses propres critères en matière d’immigration, 46,4 % des immigrants reçus l’an dernier avaient été admis en vertu d’un programme de travailleurs qualifiés.

Et toujours depuis 2016, un peu plus du tiers (36 %) des immigrants récents établis au pays sont arrivés en vertu d’un permis de travail, d’études ou en tant que demandeurs d’asile. 

Origine des immigrants : d’abord l’Asie

Quant à l’origine de ces nouveaux Canadiens, elle a changé avec les années. Si l’on compte de moins en moins d’immigrants européens, ceux qui proviennent du Moyen-Orient ou d’ailleurs en Asie sont toujours plus nombreux. En fait, 62 % des immigrants récents, de 2016 à 2021, étaient originaires de cette région du monde. 


De façon encore plus spécifique, près d’un immigrant récent sur cinq (18,6 %) est né en Inde.

Quant aux immigrants européens, s’ils représentaient 61,6 % des nouveaux arrivants en 1971, cette proportion est tombée à 10,1 % en 2021.

Un quart de million rentrés comme « réfugiés » sont devenus citoyens 

Le recensement tenu l’an dernier, près d’un quart de million (218 430) de nouveaux réfugiés ont été admis comme résidents permanents, entre 2016 et 2021, et se trouvaient toujours au pays au moment où Statistique Canada a pris son instantané de la population canadienne. 

 
De ce nombre, on compte 61 000 réfugiés originaires de Syrie, qui ont fui la guerre civile qui déchire toujours ce pays du Moyen-Orient. [Les États-Unis y contrôlent d'ailleurs toujours une partie du pays qui produit la majorité du pétrole du pays, privant ainsi Damas de revenus.]

De 1980 à 1990, la plupart des réfugiés provenaient du Vietnam, de la Pologne et du Salvador ; lors de la décennie suivante, le Sri Lanka, la Bosnie-Herzégovine et l’Iran représentaient la plus grande part des réfugiés admis au Canada, indique l’agence fédérale.

De 2001 à 2010, les principaux pays d’origine des réfugiés étaient la Colombie, l’Afghanistan et l’Irak, ces deux derniers pays ayant été ravagés par des guerres. 

En ce qui concerne les réfugiés syriens, le gouvernement fédéral s’était engagé, en 2015, à en recevoir plusieurs dizaines de milliers ; 27 000 d’entre eux étaient déjà arrivés au pays au cours des cinq années précédentes, lors du recensement de 2016.

De 2016 à 2021, 60 795 réfugiés syriens supplémentaires ont été admis au pays et y vivent, ce qui représente un peu plus du quart (27,8 %) des nouveaux réfugiés au pays.

Parmi les autres pays d’origine des réfugiés, on compte l’Irak, l’Érythrée, l’Afghanistan et le Pakistan.

Enfin, près de 85 000 immigrants ayant présenté une demande d’asile ont obtenu leur résidence permanente, entre les années 2016 et 2021.

Des immigrants largement urbains

Les nouvelles données tirées du recensement indiquent par ailleurs que la quasi-totalité des immigrants récents vivait dans l’une ou l’autre des 41 plus grandes villes du pays, soit des municipalités comptant plus de 100 000 habitants.

Et ce sont, sans surprise, les trois métropoles qui attirent le plus de nouveaux arrivants ; Toronto (29,5 %), Montréal (12,2 %) et Vancouver (11,7 %) ont, à elles seules, accueilli plus de la moitié des immigrants (53,4 %).

Cette proportion est toutefois en baisse d’environ trois points de pourcentage depuis 2016, avec une diminution particulièrement marquée à Montréal. 

 
Malgré ce recul, un peu plus de 92 % des immigrants vivaient dans de grandes villes, l’an dernier, comparativement à seulement les deux tiers des personnes nées au Canada.

Cette préférence pour les grands centres fait en sorte que les immigrants représentent une grande proportion de la population de ces villes ; le taux flirte avec les 50 % dans la grande région de Toronto, tandis qu’il oscille autour du tiers à Calgary, et frôle le quart à Montréal et Winnipeg.

Qu’est-ce qui explique cette envie de s’installer en ville ? Selon l’Enquête sociale canadienne de 2022, la plupart des nouveaux immigrants valorisent encore le fait d’avoir de la famille dans la région. Parallèlement, les perspectives d’emploi, d’affaires et d’éducation ainsi que le logement figuraient aussi parmi les principales raisons prises en considération par les immigrants pour choisir leur ville de résidence, indique Statistique Canada dans sa note d’information. 


Près du tiers de tous les enfants au Canada ont au moins un parent né à l’étranger

Les enfants d’immigrants dont au moins un parent est né à l’étranger et qui sont nés au Canada sont aussi appelés « Canadiens de deuxième génération ». 

Selon les données du Recensement de 2021, près de 1,9 million d’enfants âgés de moins de 15 ans avaient au moins un parent né à l’étranger, ce qui représente près du tiers (31,5 %) de tous les enfants au Canada. Cette proportion était en hausse par rapport à 26,7 % en 2011 et à 29,2 % en 2016.

Combinée aux enfants d’immigrants qui sont maintenant des adultes, la proportion de Canadiens de deuxième génération est demeurée relativement stable au cours de la dernière décennie. Un peu moins de 6,4 millions de personnes nées au Canada avaient au moins un parent né à l’étranger en 2021, ce qui représente 17,6 % de la population totale, comparativement à un peu plus de 5,7 millions en 2011 (17,4 % de la population totale).

Voir aussi
  

L'initiative du Siècle (dont un des cofondateurs est Dominic Barton, actuellement ambassadeur du Canada en Chine populaire). En anglais uniquement.

Le patronat québécois reprend de plus belle sa campagne en faveur de l’immigration massive : 64 000 par année au Québec ! (1er avril 2021, ce n’est hélas pas un poisson d’avril)

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Implosion démographique : y remédier en renouant avec des valeurs qui privilégient descendance et transmission 

Les Canadiens français deviendraient minoritaires au Québec en 2042 (long billet, graphiques)

Montréal : en 2031 les minorités visibles représenteront 31 % de la population 

Démographie — En 15 ans, les minorités visibles sont passées au Québec de 7 % à 13 % de la population

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Inde — Pour la première fois une formation complète des médecins en hindi et non plus en anglais

Depuis son arrivée au pouvoir, le BJP s’est attaqué par intermittence contre l’anglais, le qualifiant de « relique coloniale » nimbée d’une « mentalité servile ».

 

Le gouvernement du Premier ministre indien Narendra Modi propose pour la première fois des diplômes de médecine en hindi.

Le gouvernement de Narendra Modi intensifie ses efforts pour reléguer l’anglais aux marges de la vie indienne comme « relique coloniale » en offrant pour la première fois des diplômes de médecine en hindi.

Depuis qu’il est arrivé au pouvoir il y a huit ans, Modi, le ministre de l’Intérieur Amit Shah et d’autres dirigeants du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata, se sont attaqué de façon intermittente à la langue anglaise tout en valorisant l’hindi, la langue du nord de l’Inde.

Modi a souvent parlé de libérer les Indiens de la « mentalité coloniale » léguée par l’Empire britannique et de supprimer les reliques de cette domination. Cette semaine encore, Modi a parlé de la « mentalité servile » qui entoure l’anglais.

En octobre, les responsables gouvernementaux du Maharashtra dirigé par le BJP se sont vu interdire de dire « hello » lorsqu’ils saluaient des membres du public. Au lieu de cela, ils doivent dire « vande Mataram » ou « Je m’incline devant toi, ô patrie ». Abide with Me [Reste avec moi] a été expulsé des célébrations annuelles de la fête de la République indienne et remplacé par une chanson patriotique hindie, tandis que les noms anglais de certains régiments de l’armée seront changés.

En 2020, le gouvernement a déclaré que les praticiens de l’ayurveda, le système de médecine traditionnelle, devraient être autorisés à pratiquer la chirurgie, à la grande horreur de l’établissement médical occidental.

Selon The Guardian de Londres, une fois de plus de nombreux médecins sont consternés après la décision du gouvernement de l’État du Madhya Pradesh d’offrir un diplôme de médecine en hindi. Jusqu’à présent, la médecine était enseignée en anglais dans toute l’Inde.

Au cours des neuf derniers mois, une armée de 97 traducteurs a fouillé les lexiques hindis pour trouver des mots pour des termes tels que biopsie, neuroblastome et hémorroïdes.

Maintenant que les manuels d’anatomie, de physiologie et de biochimie en hindi sont prêts, les étudiants de première année de 13 facultés de médecine publiques du Madhya Pradesh recevront un enseignement en hindi à partir de novembre, bien qu’ils puissent encore suivre leur formation en anglais.

L’objectif du nouveau diplôme de médecine hindi, a déclaré Modi, était de permettre aux Indiens issus de familles pauvres qui ne parlent pas couramment l’anglais de poursuivre leur rêve de devenir médecins.

« Nous visons à faire en sorte que les enfants de parents pauvres deviennent médecins et ingénieurs même s’ils ne sont pas éduqués en anglais… », a déclaré Modi mercredi au Gujarat en parlant de la nouvelle politique indienne en matière d’éducation, annoncée en 2020.

Cette mesure en faveur de l’hindi s’inscrit dans une politique plus large qui promeut l’enseignement de cours techniques et médicaux en langues indiennes. L’idée est que les élèves peuvent mieux développer leurs compétences cognitives et analytiques et être plus enracinés dans leur culture s’ils reçoivent un enseignement dans leur langue maternelle.

Modi a déclaré que l’anglais doit être traité comme un moyen de communication et non comme un « critère de capacité intellectuelle ».

Les partisans de la nouvelle politique conviennent qu’il sera difficile au départ de trouver des équivalents faciles en hindi. C’est ainsi que le mot hindi pour « anatomie » serait, selon The Guardian, le laborieux « charîr ratchna vigyân » (चरित्र रात्चना विज्ञानं). [Notons que Wikipédia en hindi donne aussi शारीरिकी « chârîrikî » qui signifie également physiologie.] Mais les traducteurs du Madhya Pradesh ont déjà déclaré que de nombreux termes anglais seront conservés si aucune solution facile en hindi n’existe.

Le Dr Arun Shah, pédiatre, ne voit aucune difficulté intrinsèque à enseigner la médecine en hindi. « Je pense que cela peut fonctionner avec du temps, de la bonne volonté et de la patience », a-t-il déclaré. « Si le reste du monde peut apprendre la médecine dans sa langue maternelle, alors pourquoi pas en hindi ? Il y aura des ratés, mais cela vaut la peine d’essayer et de persévérer. »

Inspirés par le Madhya Pradesh, deux autres États, l’Uttar Pradesh et l’Uttarakhand ont déclaré qu’ils offriraient également un cours de médecine en hindi, bien que l’option en anglais demeurera.

Voir aussi 

Inde — Rites et prières hindous obligatoires dans les écoles publiques et privées 

Déboulonner Gandhi 

« Les écoles privées, c’est pour les riches » 

L’essor de l’école privée pour les pauvres en Inde