samedi 13 octobre 2012

L'école privée comme moyen d'appropriation et de valorisation de l'éducation

Les parents qui désirent envoyer leur enfant dans une école privée, qui le prépare aux examens, qui visitent différentes institutions, qui attendent les résultats avec impatience, qui bien souvent se serrent la ceinture pour intégrer cette nouvelle facture à leur budget annuel, eh bien, ces parents envoient un message à leur enfant. Ils disent: l'école, l'éducation, ta réussite nous tiennent à cœur. Ces enfants sont bien souvent des élèves moyens, mais des élèves moyens conscients des sacrifices et des coûts consentis par leurs parents. Ce sont des adolescents à qui l'on répète: wow, tu es chanceux, tu as une bonne école, de bons profs, de bons amis! Profites-en, ce sont de belles années!

Et ces jeunes s'identifient à cette culture scolaire, à ses couleurs, à ses équipes sportives, à sa réussite à laquelle ils sont fiers de contribuer; voilà ce qu'on appelle communément le «sentiment d'appartenance» et qui est si flou quand on fréquente une polyvalente qui rassemble quelques milliers d'élèves.

Si, dans les années 1960, le Québec avait un urgent besoin de se moderniser et de mettre en place de grandes écoles pour accueillir rapidement tous ces jeunes que le rapport Parent se promettait de scolariser, aujourd'hui, la donne a passablement changée, car on a pu constater que l'idée, bonne sur papier, ne réussissait qu'à «produire» 60% de diplômés. Tous n'ont pas su se conformer à ce moule, à cette usine à adolescents souvent bien impersonnelle. Le Québec d'aujourd'hui commence à souffrir de «structurite» aiguë comme l'illustre le discours caquiste et sa volonté de faire le ménage dans les régies régionales et les commissions scolaires. Les gens ont soif de proximité, d'emprise et d'imputabilité. Les écoles primaires ont été bien moins touchées par la concurrence des établissements privés et à mon avis, c'est leur petite taille et leur aspect «école de quartier» qui ont joué à leur avantage. Alors privé ou public, ce que les parents souhaitent par-dessus tout, c'est que leur enfant s'intègre dans un milieu chaleureux, où il développera un sentiment d'appartenance de sorte qu'il aura envie de s'y rendre chaque matin, retrouver les siens et des activités stimulantes.

L'école privée, tout comme les programmes spécialisés au public, c'est bien plus qu'une question de sélection des élèves, c'est une implication des parents dans la vie de leur enfant, car avant l'école, il y a la famille. Et l'éducation, ça se promeut dès le berceau.

Source: Kathleen Shannon




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France — Appui à l'adoption par les homosexuels en net déclin


L’institut Ifop vient de réaliser un sondage pour Le Figaro, qui montre que l’approbation du l’adoption par les homosexuels est en chute libre en France : on passe de 58 % d’opinions favorables en juin 2011 à 48 % en octobre 2012 ! C’est moins qu’en mai 2004 où l’adoption était approuvée par 49 % de Français.

Une tendance à la baisse déjà observée cet été et très forte chez certains groupes d’électeurs comme les sympathisants UMP (centre-droite de Sarkozy), dont la minorité favorable à l’adoption passe de 38 % en août 2012 à 21 % ce mois-ci.



L'appui au « mariage » fléchit lui aussi. Le sens de l’Histoire des progressistes n’existerait-il donc pas ?


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Fermer toutes les écoles privées ne suffit pas à assez abaisser le nombre d'élèves en difficulté pour satisfaire Mme Malavoy !


« Quand vous êtes rendu à 25 %, voire 30 % des élèves qui ont des difficultés ou qui sont à risques, vous comprenez que la situation devient extrêmement lourde. Si vous en aviez peut-être 10 %, là vous êtes capables avec de l'aide de faire fonctionner votre classe. » 
La ministre Madame Malavoy
à l'antenne de Radio-Canada ce vendredi (voir début vidéo)
Voyons voir.

Le nombre d'EHDAA est passé de 14,8 % en 2003-2004 à 20,1 % en 2011-2012 dans le réseau public. Notons d'abord que le nombre des enfants en difficulté (les EHDAA) a augmenté de 36 % en 8 ans... Il serait bon d'avoir une explication sur ces chiffres. Notons aussi la notion subjective d’élèves « à risques ».  Pour la même période, selon la Presse, ce taux est passé de 2,5 à 2,6 % dans les écoles privées. Selon Jean-Marc St-Jacques, dans la même émission de Radio-Canada, ce taux serait plutôt de 10 % dans le privé (bien qu'il ne soit pas clair si cela comprend les enfants à risques ou non). Le représentant des écoles privées déclare également que la proportion d'enfants en difficulté au primaire dans le réseau (semi-) privé est supérieure à celle du réseau gouvernemental. Comme le souligne M. St-Jacques, parmi ces enfants en difficulté et à risque, on trouve des enfants immigrés (ils maîtrisent parfois mal le français) qui vont dans les écoles semi-privées comme les écoles gouvernementales.

Mais, admettons le 25 % d'élèves qui ont des difficultés ou qui sont à risques de Madame Malavoy et faisons comme si les écoles privées n'avaient aucun élève en difficulté ou à risque.

Que se passe-t-il si tous les élèves du privé venaient renforcer le système gouvernemental ? Étant donné le nombre des jeunes élèves au primaire et au secondaire dans les deux réseaux que l'on retrouve au Tableau 2, page 134, d'Indicateurs de l'éducation, édition 2011.

Primaire
 Secondaire 
(jeunes)
Primaire + 
Secondaire
Commissions scolaires
429 950 369 759 799 709
Établissements privés
32 136 88 779 120 915
Total 920 624
25 % en difficulté et à risques au public 199 927
Pourcentage en difficulté et à risques après fusion 21,72 %

On observe que même si tous les élèves du semi-privé rejoignent le système gouvernemental et qu'aucun de ces élèves du privé n'est en difficulté ni à risques, le taux des élèves en difficulté ou à risques ne tombe qu'à 21,72 %. Loin, très loin des 10 % de Madame Malavoy. Le nombre d'élèves dans le semi-privé n'est tout simplement pas suffisant pour peser assez à la baisse et satisfaire les conditions de Mme Malavoy.

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