mardi 18 avril 2023

Désinformation — Graphique trompeur de la SRC quant à son financement, mais clair quant à sa mission idéologique

Remarquez l'échelle à gauche adroitement élidée (les deux tildes ~) pour donner l'impression que le financement public (couleur rouge rubis/violet) est peu important. Le graphique est tiré du Rapport annuel 2018-2019 de la SRC/CBC.

revenus-autres-sources-financement-fr 2018-20192017-2018Revenusd’abonnementRevenuspublicitairesFinancementpublicRevenus1 900 M$1 800 M$1 700 M$700 M$600 M$500 M$400 M$300 M$200 M$100 M$0 M$Revenus490,1 M$124,4 M$116,9 M$Total1 703,8 M$1 213,7 M$Revenuspublicitaires248,8 M$217,8 M$31,0 M$Revenus573,1 M$127,2 M$127,6 M$Total1 780,8 M$1 207,7 M$Revenuspublicitaires318,3 M$275,7 M$42,6 M$Revenus financiers et autres revenusRevenus publicitaires - Services numériqueRevenus publicitaires - Télévision

Le même graphique sans l'astuce :

Par contre, Radio-Canada ne cache en rien ses missions idéologiques, nullement « neutres » ou « impartiales ». Tiré de ce même rapport, mais l'édition 2021-2022:







Idéologie — « Le cours Culture et citoyenneté québécoise va faire une place aux enjeux climatiques »

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, indique être « en réflexion » concernant la place faite aux changements climatiques dans le cursus scolaire au primaire et au secondaire, alors que des voix s’élèvent pour que les enjeux environnementaux soient plus abordés à l’école.

« On est déjà en réflexion là-dessus. Le cours Culture et citoyenneté québécoise va faire une place aux enjeux climatiques, ça, on est déjà en train de s’en assurer », a-t-il affirmé mardi avant-midi, lorsque questionné par un média.

Jeunes élèves québécois « conscientisés » défilent en procession avec leurs enseignants le Jour de la Terre à Granby

Dans une lettre ouverte publiée mardi matin dans Le Devoir, un comité composé d’élèves (franchement !), de professeurs et de l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec (AESTQ) a interpellé le ministre pour réclamer une rencontre, ainsi qu’une révision du programme de science et technologie pour actualiser le contenu sur les enjeux environnementaux et rendre ce type de sujet prescriptif dès le préscolaire.

« On est en réflexion aussi sur d’autres manières par lesquelles on devrait intégrer la question des changements climatiques, au primaire et au secondaire, notamment par les cours de science », a ajouté Bernard Drainville.

Une consultation menée dans les derniers mois auprès de 1580 élèves indique que — dûment inquiétés à l’école et par les médias ? — la majorité de ceux-ci s’inquiète de l’impact des changements climatiques et réclame plus de temps consacré en classe aux enjeux environnementaux, « un problème critique qui ne reçoit pas assez d’attention ni d’éducation ».

Élève conscientisée (et angoissée)
L’endoctrinement climatique est déjà présent dans le cours d’éthique et de culture religieuse qui insiste beaucoup sur la Planète (et prend en exemple de mythiques ancêtres amérindiens exemplaires en la matière) et délaisse complètement la question morale de l’obligation d’assurer la prospérité de nos sociétés.
 
Notons que les connaissances scientifiques chez les élèves en matière climatique sont souvent abyssales et même en baisse selon un sondage alors que l'écoanxiété croît chez les jeunes. Nous ne nous opposons bien sûr pas à un enseignement scientifique de la météorologie, de la biologie et de l’économie sur la question climatique. Au secondaire, par exemple. Mais il faut alors que cet enseignement soit équilibré et mette, notamment, en lumière les compromis à faire, à chiffrer les options en jeu, les limites de nos connaissances, le degré d’incertitude de certaines prédictions. Il faudra par exemple pouvoir se demander en toute liberté si le réchauffement climatique du Québec (au climat froid !) est vraiment une chose si grave.


Sondage international Ipsos du décembre 2022

Le pouvoir d’achat domine le classement des préoccupations à l’échelle mondiale. Malgré l’importance qu’ils accordent au changement climatique et aux évènements climatiques extrêmes, les citoyens sont moins enclins à s’impliquer et doutent davantage des origines humaines du phénomène. (source)

 La hausse du coût de la vie est le premier sujet de préoccupation au niveau mondial (62 %) et il progresse encore fortement cette année (+10 points depuis 2021, +15 pts depuis 2020). La pauvreté et les inégalités restent aussi en haut du classement (46 %), suivies par les enjeux de santé (42 %).

Si l’inflation est l’inquiétude qui domine tous les continents, les priorités divergent ensuite : la santé mobilise l’Europe et l’Amérique du Nord, tandis que l’Amérique du Sud craint plus que partout ailleurs la criminalité et la délinquance ; l’Asie reste mobilisée par le Coronavirus (2e priorité) ; le chômage continue d’inquiéter l’Afrique et l’Amérique du Sud tandis qu’il a disparu des inquiétudes en Europe et en Amérique du Nord.

En 4e position, l’environnement reste une préoccupation importante, à un niveau stable par rapport à 2021 (40 %, -1 pt). Elle figure parmi les cinq premières préoccupations des habitants sur presque tous les continents, à l’exception des pays d’Afrique et du Moyen-Orient.

L’environnement reste une priorité des CSP+ (catégories socio-professionnelles supérieures) : s’il figure en 2e position (44 %) chez les ménages les plus aisés, juste après l’augmentation du coût de la vie, il n’apparaît qu’en 6e position chez les plus modestes (36 %), devancé par la pauvreté et les inégalités (49 %), le chômage (44 %), le système de santé (41 %), mais aussi la corruption (39 %).

Confrontés ensuite à la question du choix de société à privilégier à l’avenir, entre la priorité environnementale et la priorité à la croissance et aux emplois, une majorité de répondants choisissent toujours l’environnement. Mais cette majorité, qui était de 53 % pour l’environnement en 2019 contre 34 % pour la croissance, se réduit petit à petit : elle est en 2022 de 48 % p/r 38 %, signe que les difficultés économiques freinent le virage environnemental de nos économies.

En France, les 16-24 ans sont moins inquiets que l’ensemble de la population (45 % p/r 64 % pour l’ensemble des Français). Toutefois, ils sont soit plus indifférents (16 % p/r 7 % pour l’ensemble), soit au contraire ils manifestent une plus grande démoralisation (38 % p/r 27 % pour l’ensemble).

De façon inattendue, le climato-scepticisme progresse de manière continue depuis 3 ans (37 %, +6 points en 3 ans), et de façon particulièrement marquée en France cette année (37 %, +8 points en un an) alors que la préoccupation environnementale y est particulièrement forte. Plus précisément, l’idée qui progresse le plus n’est pas la négation du changement, mais le fait qu’il est « principalement dû à un phénomène naturel comme la Terre en a toujours connu dans son histoire ». On trouve donc moins de personnes qu’avant estimant qu’il est dû à l’activité humaine : 63 % en 2022 contre 69 % en 2019. La France reste toutefois moins concernée par le climato-scepticisme que les pays producteurs d’énergie fossile (Arabie Saoudite : 60 %, Norvège : 48 %, Russie : 48 %, Émirats Arabes Unis : 46 %, États-Unis 48 %).

L’âge n’apparaît pas comme un critère clivant sur ce sujet : le taux de climato-scepticisme est très proche dans toutes les catégories d’âge. La sympathie politique est en revanche plus déterminante : dans les sept pays où cette question politique a été posée, 28 % des sympathisants de gauche se révèlent climato-sceptiques pour 50 % des sympathisants de droite.

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Dangereux délinquant sexuel plaide être une femme devant le Tribunal afin d’obtenir une sentence plus clémente (m à j)

La semaine dernière, à quelques jours de connaître sa peine, le délinquant sexuel Jody Matthew Burke, a fait de nouvelles déclarations, publiant cette fois-ci un égoportrait sous forme de « story » sur Instagram. Burke y apparaît avec une robe noire, en compagnie de trois autres individus.

Selon le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN), Mathieu Lavoie, l’endroit où la photo a été prise « ressemble à une cellule de prison de façon assez convaincante ». « Ça pourrait être Bordeaux ou Rivière-des-Prairies », confirme-t-il.

Burke a également publié sur Facebook un message visant spécifiquement une gestionnaire du centre de détention de Montréal, à qui il reproche d’avoir refusé de le transférer dans une prison pour femmes parce qu’il n’a à ce jour entamé aucune procédure de changement de sexe. « Justin Trudeau, selon sa politique, dit que je me qualifie », soutient Burke, indiquant qu’il est « maintenant temps » de porter plainte.

« Être une femme trans détenue dans une prison pour homme a été très difficile à cause de l’oppression », ajoute Burke dans une autre publication.


Le ministère de la Sécurité publique, questionné par La Presse au sujet de cette publication, dit qu’il mène des vérifications pour « remonter le fil des évènements ». Le fait de publier le nom d’une gestionnaire sur les réseaux sociaux « n’est pas considéré comme une menace, mais pourrait être considéré comme de l’intimidation », a précisé la porte-parole Louise Quintin.

« Il faut que le ministre [François] Bonnardel [responsable de la Sécurité publique] réagisse, insiste Mathieu Lavoie, du SAPSCQ-CSN. Un jour, ce seront peut-être des photos d’agents correctionnels qui seront diffusées. Ça fait partie des tactiques d’intimidation que les personnes incarcérées utilisent contre le personnel carcéral », déplore-t-il.

Déjà condamné deux fois pour des agressions violentes similaires contre deux autres ex-conjointes, Burke sera fort probablement transféré dans un pénitencier fédéral une fois sa peine annoncée. En vertu d’une politique officialisée en mai dernier par le Service correctionnel du Canada, tous les détenus fédéraux peuvent demander d’être incarcérés dans le type d’établissement « qui correspond le mieux à leur identité ou expression de genre », peu importe s’ils ont entamé ou pas des procédures de changement de sexe. Seules des « préoccupations dominantes en matière de santé ou de sécurité » peuvent justifier un refus.

Billet du 26 août 2022

Confronté à une peine d’incarcération très sévère, le délinquant sexuel Jody Matthew Burke, qui a forcé son ex-conjointe à avoir des relations sexuelles avec un couteau sur la gorge, réclame d’être considéré comme une femme afin d’obtenir une sentence plus clémente.

Au terme d’un procès qui s’est étalé sur quatre ans, et durant lequel Jody Matthew Burke a changé huit fois d’avocat, la Couronne réclame qu’il soit déclaré « délinquant dangereux ».

L’homme de 46 ans, ancien entraîneur physique et spécialiste des arts martiaux mixtes dans un gym montréalais, demande maintenant qu’on l’appelle Amber et qu’on réfère à « elle » devant le Tribunal, chose que la Couronne et la Défense ont respectée depuis mercredi, lors des représentations sur sentence au palais de justice de Montréal.

Burke, qui est incarcéré depuis 2017, a été reconnu coupable en mai 2021 de huit chefs d’accusation, dont agression sexuelle armée ayant causé des lésions et menaces de mort. Il avait entièrement caché à sa conjointe et victime, Brigitte Jobin, qu’il était inscrit au registre fédéral des délinquants sexuels, pour des crimes sexuels violents similaires commis en 2005 et 2014 en Colombie-Britannique et en Ontario.

[…]

Or Burke, qui affirme s’être rendu compte de sa véritable identité sexuelle en 2019, 2020 ou 2021 – son témoignage n’est pas clair à cet effet – réclame plutôt d’être déclaré « délinquant à contrôler », ce qui lui vaudrait une peine plus clémente. Son avocate compte faire témoigner un expert qui viendra expliquer, lors d’une prochaine audience, que son passé violent est lié à sa « dysphorie de genre », une détresse liée à l’opposition entre son sexe assigné à la naissance et son identité de genre réelle.

« J’ai dû passer à travers mon propre processus pour identifier que je n’étais pas un homme », a-t-il expliqué, disant qu’il a déjà eu une aventure homosexuelle qui a ébranlé sa perception de son identité de genre, mais que ce n’est que récemment, il y a quelques semaines, qu’il a reconnu la vérité et qu’il a « eu les couilles de devenir une femme ». Il dit avoir collectionné des photos qui montrent les attributs physiques de la femme qu’il désire devenir, mais qu’il souhaite commencer son processus de changement de sexe dans un hôpital plutôt que dans une prison. « Ce serait préférable d’avoir les services et le support » d’un tel établissement, a-t-il plaidé devant le juge Jean-Jacques Gagné.

D’une carrure impressionnante, Burke a admis qu’il prend toujours de la testostérone en prison et affirmé qu’il tarde à prendre de l’hormonothérapie par « crainte des autres détenus » et des possibles attaques que lui vaudrait un changement de sexe en milieu carcéral.

[…]

Brigitte Jobin, qui a écrit un livre sur son expérience d’horreur avec Burke, ne croit pas un mot de ce qu’il affirme. « Je pense que c’est de la manipulation. Il fait ça pour s’éviter l’étiquette de délinquant dangereux, qui va le suivre toute sa vie », soutient-elle.

Source: La Presse de Montréal


Unanimisme — L’Assemblée nationale se porte à la défense des travelos lecteurs de contes pour enfants

 Réaction de Denise Bombardier à cet unanimisme et au manque de débats au Québec sur ces sujets.

Nous sommes sceptiques quant au cliché éculé de l’éducation catholique qui tarauderait les Québécois et les empêcherait de s’exprimer et de débattre. Après tout, Dieu vomit les tièdes et le travestissement est explicitement décrit comme une « abomination » dans la Bible, au livre du Deutéronome (22:5).

Cet unanimisme s’explique sans doute mieux par le manque de diversité dans les médias (le marché est étroit, la SRC hypersubventionnée y fait une concurrence déloyale), dans les écoles (tout le monde doit suivre le même programme même dans sa façon de le donner, voir les procès autour de l’imposition d’ECR à des écoles catholiques comme Loyola). Ajoutons sans doute le réflexe de faire corps sur un continent anglo-saxon où cette cohésion peut permettre d’assurer la survie d’une très petite minorité. De surcroît, la médiocrité de la députation et le poids de la discipline des partis dans un système non proportionnel ne favorisent pas l’expression de pensées hétérodoxes.

 

Le travelo au nom de scène « Barbada »

Depuis leur rejet du catholicisme et de sa morale bornée, les Québécois sont devenus allergiques à tout interdit. Ils aiment les tendances de tout acabit, les modes dans tous leurs délires et les minorités les plus visiblement provocatrices et tapageuses.

Les membres de ces minorités très militantes ont le champ plus libre, car les Québécois, qui ont déjà de la difficulté à s’exprimer en groupe, ont tendance à se réfugier individuellement dans le silence. En clair, ils sont peureux.

Ils sont habités par des phobies réelles, violentes et contradictoires. D’abord, ils craignent d’être rejetés. Disons que leur estime de soi est toujours susceptible d’être abaissée par un interlocuteur grossier qui dégaine verbalement plus vite qu’eux.

Victimes de l’éducation marquée par le péché mortel [hmmm] pour les plus âgés, ils culpabilisent à tort ou à raison. Une majorité de Québécois a la phobie de ne pas être reconnue comme progressiste selon les critères imposés par des militants idéologiques qui les font taire.

Silence

En fait, trop de Québécois sont atteints de carences affectives. La peur de ne pas être aimés par ceux qui les impressionnent ou les manipulent explique aussi pourquoi ils se taisent. D’où la rage intérieure qui les habite et fait même exploser les plus blessés psychologiquement.

Certaines minorités parmi les minorités au Québec sont intouchables d’une certaine façon. Elles arrivent à imposer leur vision, leurs règles et leurs excès sans être contredites. Les Québécois majoritaires n’osent pas blâmer ceux et celles qui deviennent des vedettes d’un soir grâce aux médias qui leur offrent l’antenne. [La télé d’État fédéraliste qui invite un travelo à son émission phare de Tout le Monde en parle et l’interroge complaisamment.]

C’est ainsi que l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une motion présentée par Québec solidaire le 3 avril dernier pour déplorer les propos haineux à l’endroit des drag-queens lors d’une manifestation contre la présence de Barbada à la bibliothèque de Sainte-Catherine, en Montérégie.

Les propos haineux sont intolérables en toutes circonstances. [Il faudrait déjà les définir. Ne pas vouloir de drag-queen est-ce haineux ? Jusqu’à quel point. Les gens qui crient au fasciste sont-ils haineux ?] Mais il faut noter le silence qui s’est abattu sur le Québec depuis cet événement. C’est comme si la présence d’une drag-queen dans les écoles auprès de nos petits enfants ne pose aucun problème. Cet événement en dit long sur la capacité des Québécois à s’exprimer et à débattre une initiative présentée comme une banalité.

Militantisme

Barbada est un militant actif qui sensibilise les enfants de quatre ans et plus à la notion de genre. Il parle de diversité, d’équité et d’égalité à travers ses histoires. Et cela est maintenant institutionnalisé à cause de la motion unanime de l’Assemblée nationale.

Aucun débat sérieux mené non pas par des militants actifs, mais par des spécialistes n’a eu lieu. [Ne parlons même pas du peuple… Les « experts » devraient-ils décider ?] Comme si le Québec entier acquiesçait sans dire un mot à cette pédagogie nouvelle, qui amène les enfants à aimer la lecture, a déclaré spontanément la ministre Martine Biron. [Voir Ministre de la Condition féminine défend hommes trans et annonce dépenses de 0,8 million $. Et « vos yeules ! »]

Barbada, on me permettra cette remarque, pousse le déguisement féminin au-delà de l’outrance. En tant que femme, j’éprouve un malaise en la voyant exposer cette image à des tout-petits. La drag-queen n’est pas un statut. C’est un personnage dans un spectacle pour adultes où la grivoiserie et les transgressions sexuelles sont appréciées.

Et le Québec se tait, partagé entre une vision naïve et une sidération qui permet que nos écoles soient ouvertes à de telles « activités parascolaires ».

Mise à jour du 11 avril

La réaction d’Alexandre Cormier-Denis à cette résolution unanime.

Version Odysee (puisque tout Rumble est censuré en France)


 
 
Billet originel du 4 avril
 

Coïncidence — Immigration : Le Québec fracasse un record, loyers records à Montréal, pénurie et surcharge de travail à l'école

I. Le nombre d’immigrants au Québec a augmenté de près de 150 000 en 2022, la plus forte hausse de son histoire. Cette marque vient fracasser le sommet de 98 000 atteint en 2019, selon les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec.
 
Cette explosion de l’immigration est principalement due à une hausse marquée du nombre de résidents non permanents, que ce soient les travailleurs temporaires, les étudiants étrangers ou les demandeurs d’asile. Leur nombre a augmenté de 86 735 en 2022, en forte hausse par rapport au solde de 63 076 de 2019, l’année d’avant la pandémie. Le solde représente la différence entre le nombre de personnes venues s’établir au pays et celles ayant quitté le pays. Les résidents non permanents sont souvent de prochains résidents permanents, ils n’ont pas encore leurs papiers.
 

L’autre facteur de hausse provient de l’immigration permanente, nettement plus forte en 2022. Le seuil annuel d’immigrants a été établi à 50 000 par le gouvernement Legault. Mais comme ce niveau n’a pas été atteint en 2020 et en 2021, en raison de la pandémie, on assiste à un rattrapage qui a fait gonfler leurs rangs de 62 787 personnes l’an dernier.
 
II. Le prix moyen d’un [appartement] 3 ½ [pièces] à Montréal atteint 1620 $

Selon les données récoltées pour le mois d’avril, la moyenne pour un 3 ½ non meublé serait de 1 620 $. En avril 2022, celle-ci était de 1 423 $, soit une différence notable de près de 200 $ en seulement un an. Un 3 ½ est composé d’un salon, d’une cuisine, d’une chambre et d’une salle de bains (laquelle compte pour une demi-pièce).

Autre preuve que le marché a augmenté de façon fulgurante, le quartier le moins cher l’an passé, Hochelaga-Maisonneuve, proposait en moyenne des loyers à 1 167 $ pour un 3 ½ non meublé. Selon le bilan du site liv. rent, les loyers les moins chers, ce mois-ci, se trouveraient à Ahuntsic-Cartierville et seraient affichés à 1 409 $, un écart de 242 $.

Pour ce qui est des 4 ½ (deux chambres) c’est plutôt, Hochelaga-Maisonneuve qui possède les logements les moins chers avec une moyenne de 1 737 $.

Celui qui remporte la palme du quartier le plus onéreux de la métropole est bel et bien le centre-ville de Montréal avec une moyenne de 1 883 $/mois pour un 3 ½ non meublé. En deuxième position du podium, on retrouve Westmount avec 1 784 $, Verdun avec 1 772 $, Le Plateau-Mont-Royal avec 1 735 $, Saint-Henri avec 1 663 $ et Notre-Dame-de-Grâce avec 1 617 $.

III. Pénurie d’enseignants, surcharge de travail avec les « nouveaux arrivants » qui peinent en français

On apprend qu’il manque d’enseignants, de surveillants, d’orthopédagogues. Ce n’est pas parce que les Québécois font plus d’enfants, c’est tout le contraire. Ce n’est pas parce que les enseignants fuient davantage vers l’Ontario que par le passé. C’est l’inverse : l’Ordre des enseignants de l’Ontario fait état d’une diminution de 30 % depuis cinq ans.

Il s’agit plutôt d’un manque d’intérêt pour la carrière causé par une charge plus grande de travail (le nombre d’élèves est fortement gonflé par l’immigration) et des demandes plus importantes pour les enseignants qui restent : « Classes trop nombreuses, dont un nombre important d’élèves demandent un suivi hebdomadaire par la titulaire au primaire et le tuteur au secondaire ; incivilité fréquente des élèves qui posent de sérieux problèmes de gestion de la classe et prennent beaucoup de temps en classe et hors de la classe, etc. On va même jusqu’à leur demander de prendre en charge les nouveaux arrivants pour les aider ! »

Rappel : en 2019, 67,3 % des élèves inscrits au secteur public de Montréal sont issus de l’immigration. La proportion d’élèves immigrants au sein des écoles montréalaises est en augmentation constante depuis les dernières années. Elle se situait à 45,5 % en 1998. Dans certains quartiers montréalais, les élèves issus de l’immigration peuvent représenter jusqu’à 74,6 % de la population scolaire.
 
 

Agatha Christie, de nouveau dans le viseur des censeurs (finis les Nubiens, les Gitans, le Juif et les Indigènes en anglais)

Les éditions du Masque ont annoncé que les traductions françaises d’Agatha Christie allaient faire l’objet de «révisions», notamment la suppression de termes jugés offensants sur le physique ou l’origine de personnages, «s’alignant ainsi sur les autres éditions internationales» [anglaises].

«Les traductions françaises de l’œuvre d’Agatha Christie font l’objet de révisions habituelles et intègrent au fil des années les corrections demandées par Agatha Christie Limited [la société qui gère l’œuvre de l’auteur/autrice/auteure/aut(h)oresse], s’alignant ainsi sur les autres éditions internationales», a précisé lundi l’éditeur, qui fait partie du groupe Hachette.

Source : Libé

Billet du 27 mars 2023
 
L’œuvre de l’écrivaine britannique a fait l’objet d’une réécriture pour éviter « d’offenser » le lectorat contemporain.

Du nouveau au pays des lecteurs en sensibilité. Après Roald Dahl et Ian Fleming, c’est au tour d’Agatha Christie d’être dans le viseur de ces professionnels de l’indignation. D’après le Telegraph, les aventures des détectives Miss Marple et Hercule Poirot, qui doivent être publiées ou qui ont été publiées depuis 2020 ont été réécrites et modifiées par la maison Harper Collins ce, afin de supprimer tout langage potentiellement offensant à l’égard du lecteur moderne.
 
De toutes nouvelles éditions de l’intégralité des enquêtes de Miss Marple et quelques romans avec Hercule Poirot ont donc été créées. D’après le journal, ces versions incluent de nombreux changements dans les textes publiés entre 1920 et 1976, notamment concernant les descriptions, les insultes et les références ethniques. Ainsi, toute mention faite à une personne noire, juive ou gitane a été coupée.

Des coupes et des mots effacés ou modifiés
 
C’est ainsi que dans La Mystérieuse Affaire de Styles, le premier roman d’Agatha Christie publié en 1920, lorsque Hercule Poirot fait remarquer qu’un personnage est « juif », le mot n’apparaît plus dans la nouvelle version. Dans le même livre, une jeune femme ayant « un style gitan » devient simplement une « jeune femme ». D’autres phrases ont tout simplement été réécrites sans raison apparente. Dans le roman Mort sur le Nil de 1937, le personnage de Mrs Allerton se plaint qu’une bande d’enfants la harcèle et explique « qu’ils reviennent et regardent, et regardent, et leurs yeux sont tout simplement dégoûtants, tout comme leur nez, et je ne crois pas que j’aime vraiment les enfants. » Cela devient dans la nouvelle édition : « Ils reviennent et regardent, et regardent. Et je ne crois pas que j’aime vraiment les enfants. »

Outre des coupes dans les paragraphes, certains mots de vocabulaire ont été modifiés, voire effacés. Le terme « oriental » a disparu, des références au peuple Nubien — habitant de la région reliant le nord du Soudan au sud de l’Égypte — ont quant à elles été supprimées de Mort sur le Nil. Certaines formules complètement banales ont de même été effacées dans Le major parlait trop. C’est le cas de l’expression « belles dents blanches ». Dans le même livre, la description d’une femme avec « un torse de marbre noir » a été effacée. Dans Miss Marple tire sa révérence, un juge indien exigeant son petit-déjeuner ne le fait plus avec un « tempérament indien », mais un simple « tempérament ». Enfin, dans ce même ouvrage, le journal rapporte que le mot « indigène » a été remplacé par « local ».

Ignorance

La censure des éditions de Roald Dahl avait provoqué un émoi mondial en février dernier. L’écrivain Salman Rushdie, le Premier ministre britannique Rishi Sunak étaient notamment montés au front, appelant à ce que les œuvres littéraires soient « préservées » plutôt que « retouchées ». Cette fois-ci et concernant Agatha Christie, la romancière Joyce Carol Oates a relayé l’information sur son compte Twitter en prédisant la prochaine cible des sensitivity readers. « Next Louis-Ferdinand Céline. »

Précisons ici qu’une réécriture de Céline en France n’est pas près d’arriver. En effet, le droit moral français est imprescriptible. Voici ce qu’on lit dans le code de la propriété intellectuelle sous l’article L-121-1 : « L’auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre. Ce droit est attaché à sa personne. Il est perpétuel, inaliénable et imprescriptible. Il est transmissible à cause de mort aux héritiers de l’auteur. L’exercice peut être conféré à un tiers en vertu de dispositions testamentaires. »

Dans un entretien publié par Le Figaro, au sujet de la réécriture des œuvres de Roald Dahl, le linguiste Franck Neveu déplorait la « moralisation de la langue » des lecteurs en sensibilité. « Nous sommes en train de moraliser la langue or il n’y a pas de morale dans la langue, ce sont deux entités différentes. Considérer qu’on doive faire disparaître certains mots du dictionnaire ou de certaines règles de jeu comme dans le Scrabble ou des mots dans les romans de Roald Dahl, relève de l’ignorance la plus crasse du fonctionnement du langage. » Et de rappeler qu’il s’agissait moins d’une censure que d’une stratégie commerciale pour les héritiers de Roald Dahl alors que la plateforme Netflix a acheté les droits des œuvres de l’écrivain britannique.

Ce n’est pas la première fois que les œuvres d’Agatha Christie font parler d’elles. En 2020, Dix Petits Nègres, était devenu Ils étaient dix. Cette décision avait été prise par l’arrière-petit-fils de l’écrivain, James Prichard, pour ne pas « blesser ». « Quand le livre a été écrit, le langage était différent et on utilisait des mots aujourd’hui oubliés… » Rappelons d’ailleurs que déjà, lors de sa sortie aux États-Unis en 1940, le titre du livre avait été modifié pour devenir Et soudain il n’en restait plus.

De quoi se demander, avec tout cela, si Agatha Christie est encore l’auteur de ses propres romans…

Source : Le Figaro et The Sunday Telegraph

France — Demain, la classe moyenne n’aura-t-elle plus aucun moyen de protéger ses enfants de l’effondrement de l’école publique ?

Le ministre de l’éducation nationale français, le controversé Pap Ndiaye, compte sur un « engagement » de ces établissements sous contrat avec des « pourcentages » de « boursiers », euphémisme désignant des élèves le plus souvent issus de l’immigration.

Dans une interview au Figaro, le ministre de l’Éducation nationale (ci-contre) avait précisé sa volonté d’« engagement » du privé sous contrat, avec des « pourcentages » de boursiers. Pour ces établissements, l’équation est impossible : comment accueillir plus de familles défavorisées sans en avoir les moyens ? « Si nous n’avons pas d’aides sociales, ça ne fonctionnera pas », résume Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique.

« Dans cette affaire, il ne faudrait pas que l’enseignement catholique soit le bouc émissaire », réagit Gilles Demarquet, à l’association des parents de l’enseignement libre (Apel), avant de pointer « une politique de la ville défaillante » et l’inflation qui pèse sur le quotidien des Français. Les établissements catholiques accueillent aujourd’hui, affirme-t-il, « tous types de familles », qui les rejoignent pour des raisons « religieuse, culturelle, de proximité géographique, de difficultés scolaires ». Dans un contexte économique difficile, il explique que les familles modestes sont de plus en plus nombreuses à renoncer au privé sous contrat, payant.

L’enseignement catholique — qui rassemble l’écrasante majorité des établissements sous contrat — estime être aujourd’hui confronté à une impossible équation : accueillir des familles défavorisées alors qu’il ne bénéficie pas des mêmes aides sociales que le public. À commencer par la cantine, qui coûte 6 à 8 euros par jour, quels que soient les revenus des parents. Autre illustration : si le privé se fixe un objectif de 10 % de boursiers dans ses classes préparatoires, celui-ci n’est jamais atteint. En raison des frais de scolarité — qui financent l’immobilier, très coûteux dans les grandes villes —, les admis se dirigent plutôt vers le public.

Le hors contrat [moins soumis à l’État] se répand

« On ne peut pas nous reprocher notre manque de mixité et empêcher des familles de nous rejoindre ! », résume Philippe Delorme, secrétaire général à l’enseignement catholique (Sgec). « Si nous n’avons pas d’aides sociales, ça ne fonctionnera pas. Certaines familles n’auront pas la liberté de nous rejoindre. Ce n’est pas idéologique que de dire cela, mais pragmatique », ajoute-t-il. De son côté, la Peep, fédération de parents d’élèves du public, craint « l’effet pervers » que pourrait avoir la conclusion d’un accord entre l’enseignement sous contrat et l’État.

« Cela risque de pousser les élèves les plus riches du privé sous contrat vers le hors contrat, qui se répand déjà de plus en plus », observe son vice-président, Laurent Zameczkowski. Plus généralement, il ne souhaite pas que la politique de mixité à venir « repose uniquement sur l’école privée sous contrat ».

« Je ne veux pas que cela masque tout ce qu’il y a à faire du côté du public, explique-t-il. Il faudrait déjà commencer par donner les moyens aux établissements publics d’avoir une politique permettant une mixité ambitieuse. » Un avis partagé par Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat enseignant Se-unsa. « L’enjeu, c’est bien de faire avancer la mixité sociale à l’intérieur de l’école publique, afin que cette dernière puisse tenir sa promesse républicaine d’égalité des chances », déclare celui qui trouve cependant « justifié » que l’état « demande des comptes à l’enseignement privé ». « On sait bien que le privé est un des acteurs de la ségrégation sociale à l’école », affirme-t-il.

C’est un fait : la France est scolairement ségréguée. Un constat qui s’impose depuis des années et que la récente publication des indices de position sociale (IPS) est venue confirmer, chiffres à l’appui. Ces IPS ont mis en lumière les écarts sociaux criants entre des établissements publics parfois géographiquement proches, dans les grandes villes notamment, mais aussi la concentration de populations favorisées dans l’enseignement privé sous contrat. De là à conclure que l’enseignement privé catholique sous contrat est un pilier de la ségrégation scolaire, il n’y a qu’un pas… Que de nombreux politiques, militants de gauche et syndicats d’enseignants du public, comme le Se-unsa, n’hésitent pas à franchir, surtout depuis que Pap Ndiaye a fait de la mixité sociale et scolaire une priorité de son mandat.
 

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