lundi 11 août 2014

Monsieur Gravel et sa critique des opposants à l'imposition du cours ECR

Mise à jour du 11 août 2014

Aujourd'hui, alors que les gros médias ne tarissaient pas d'éloges pour M. Raymond Gravel dont on a annoncé le décès plus tôt dans la journée, plusieurs ont évoqué qu'« il ne jugeait jamais les gens ». Ce fut le cas par exemple de Christian Paradis, directeur adjoint du Service de sécurité incendie de Montréal, qui affirma « Il ne jugeait personne et il était disponible pour tous ». Ou encore l'abbé Robert Jolicœur qui souligne que Raymond Gravel ne jugeait personne. Nous laissons le lecteur découvrir ci-dessous si Raymond Gravel s'abstenait vraiment de juger les gens dont il désapprouvait les opinions et en quels termes choisis. Rappelons par ailleurs qu'il poursuivait un site catholique pro-vie, sans doute trop conservateur à son goût, pour la modique somme d'un demi-million de dollars.

Billet du 27 août 2010

Monsieur Raymond Gravel, ancienne escorte masculine avant son entrée au séminaire en 1982, est à nouveau dans l'actualité à la suite de ses propos assez durs contre Mgr Marc Ouellet qui avait rappelé que pour l'Église catholique l'avortement est un crime.

Critiqué par plusieurs sites anglophones, M. Gravel avait cherché secours dans les colonnes du Devoir pour condamner ces attaques qui constitueraient selon lui une véritable « chasse aux sorcières » ourdie contre lui par des « milieux anglophones du Canada et des États-Unis ».

M. Gravel prétend par ailleurs que ses propos sont déformés et que le message christique empêcherait de porter tout jugement sur ses actes... Il s'agit bien sûr d'une mésinterprétation du message évangélique : le Christ juge sévèrement les scribes et les pharisiens par exemple, tout chrétien doit juger ses actes et ceux des autres pour mener une vie juste et bonne, par contre il ne lui revient pas de juger les personnes et plus particulièrement de se prononcer sur le salut ou non de son prochain.

M. Gravel se plaint donc d'être critiqué et mal cité, mais s'est-il privé d'en faire de même avec autrui ? Il semble bien que non. Voilà près d'un an M. Gravel avait publié une lettre dans L’Express-Montcalm le 14 mai 2009, il y ridiculisait les opposants au programme ECR. Il y prenait vivement à partie la mère de Drummondville qui demandait l'exemption.  Mme  Chevrier de l'Association des parents catholiques du Québec avait à l'époque répondu à cette caricature.

Revenu dans l'actualité, se plaignant d'être mal cité et prétendant que les chrétiens ne doivent pas juger les actes d'autrui, les propos de M. Raymond Gravel n'ont pas échappé à cette dame qui lui a envoyé la lettre ci-dessous. On lira la réponse de M. Gravel en dessous de celle-ci.