lundi 8 février 2021

Zemmour sur l'université attaquée de toutes parts (vidéo)

« Les enfants n’ont plus le niveau, car le système scolaire s’est effondré. Il s’est effondré à cause des méthodes et parce que les professeurs qui ont étudié dans cette école n’ont plus le niveau non plus. » 

« Il y a énormément d’étudiants qui viennent uniquement pour toucher leur bourse, ou pour les étudiants étrangers, qui sont là pour garder leur titre de séjour. »

« L’idéologie décoloniale permet de détruire l’histoire de France résumée à une infamie coloniale éternelle Toute l’histoire de France et le présent est revu au travers de l’histoire de la colonisation. » 

« Les universités ont des financements de l'Union européenne si elles adoptent les théories décoloniales et la théorie du genre. »


Comment les militants décoloniaux prennent le pouvoir dans les universités

Au lieu de lutter contre l’influence grandissante du décolonialisme dans l’enseignement supérieur et la recherche, le gouvernement vient de faire adopter une loi qui la favorise, s’alarment les deux universitaires. Samuel Mayol est maître de conférences en sciences de gestion. Xavier-Laurent Salvador, agrégé de lettres modernes, est maître de conférences en langue et littérature médiévales. L’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires dispose d’un site internet : decolonialisme.fr.

Par Samuel Mayol et Xavier-Laurent Salvador

Le modèle de formation des « élites » ne passe plus, tant s’en faut, par les universités. Les meilleurs étudiants qui fréquentent les classes préparatoires dans des établissements du secondaire ne rencontrent plus les chercheurs de nos laboratoires. Ces établissements sont affranchis des équivalences que pilotait naguère la seule université. Un élève redoublant sa khâgne obtient aujourd’hui sa licence par décision du conseil de classe. Des écoles centrales, des écoles d’ingénieurs, des écoles nationales supérieures et des instituts peuvent désormais délivrer un doctorat en parallèle des universités. Des organismes para-universitaires « partenaires », les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPE) contrôlent la formation des enseignants. L’université est donc dorénavant dépouillée de sa prérogative : la certification du diplôme, qu’elle partage avec des institutions concurrentes.

Des chercheurs militants, confondant propagande et recherche, ont investi le monde académique et procèdent à une occupation méthodique des postes-clés.

Affaiblie, l’université a vu de surcroît son mode de gouvernance changer. Le « management par délégation de responsabilité », une méthode organisationnelle qui fait peser sur les subordonnés les conséquences des orientations de la hiérarchie en laissant l’illusion de partager ses choix, y est désormais implanté « top-down », des institutions de l’Union européenne au laboratoire universitaire. Ses ravages dans le milieu hospitalier dont tout le monde constate aujourd’hui l’ampleur sont identiques dans l’enseignement supérieur.

« Imposer un modèle multiculturel »

Or la recherche est un enjeu national qui pourrait être planifié par les pouvoirs publics. Ce n’est pourtant pas le cas : les orientations stratégiques sont promues par des incitations financières à répondre à des projets dont les cadres sont préconçus par les institutions de l’Union européenne. Et celles-ci, comme l’a récemment montré notre collègue Bernard Rougier dans Le Point, utilisent ce moyen « pour imposer un modèle multiculturel ». Les financements s’obtiennent au final en s’inscrivant dans ces cadres qui, en sciences humaines, font la part belle à l’inclusivisme et aux théories décoloniales.

On a assisté, parallèlement, à un démantèlement des filières de validation scientifique classiques au profit de logiques d’évaluation et de « reporting » menées par des comités anonymes. C’était ouvrir la porte à toutes les demandes sociales ou politiques qui deviennent le critère principal des gestionnaires des établissements d’enseignement supérieur cherchant à flatter les responsables publics. On obtient alors à l’université une synthèse du pire de ce que peuvent produire la planification bureaucratique et le management capitaliste.

Dans ce contexte, nous avons alerté dans une tribune collective sur la montée du mouvement décolonial dans les établissements d’enseignement supérieur. À la faveur du délitement de nos missions, des chercheurs militants, confondant propagande et recherche, ont investi le monde académique et procèdent à une occupation méthodique des postes-clés : élections de présidents et des conseils universitaires, commission de recrutements pour la cooptation des jeunes maîtres de conférences et recrutements de vacataires ou d’allocataires de bourses de thèses. Ces derniers sont contraints de suivre un mouvement qui leur promet la sortie de la précarité à laquelle ils se croient condamnés.

La précarité des postes est une réalité qui pèse lourdement sur les orientations scientifiques puisqu’elle transforme des fonctions indépendantes en missions ponctuelles. Au plan national, dans le supérieur, le taux de contractualisation des emplois administratifs est de 38,8 % du total des postes (filière BIATSS). Ces agents ont une mission capitale : ils sont responsables des aspects financiers du fonctionnement des composantes des universités. C’est le nerf de la guerre. Et une part non négligeable de ces recrutements temporaires est liée aux orientations du cadre européen imposant aux laboratoires universitaires leur mode de fonctionnement et leurs finalités.

Précarisation de l’université

Le domaine de l’enseignement n’est pas épargné. La carrière du chercheur libre au service de l’État-stratège est devenue un Graal inaccessible : songeons que l’âge moyen d’entrée dans la carrière est aujourd’hui de 33 ans ; l’âge de soutenance de thèse est de 29 ans. Conséquence ? La précarisation des emplois va grandissant et la stabilité des équipes de recherche est remise en cause.

À cette situation financière peu favorable au développement d’une recherche de long terme s’ajoute une mécanique électorale clientéliste : à l’université, que l’on soit précaire ou titulaire, on vote tout le temps. Et on ne vote pas pour un représentant, comme c’est d’ordinaire la règle, mais pour un chef de service susceptible d’accorder emplois, primes et augmentations. Pour ceux qui ne rentrent pas dans cette logique, des phénomènes de censure, d’intimidation, de discrimination politique ont été instaurés, créant ainsi des clivages inédits qui forcent des jeunes doctorants à un alignement idéologique sur des courants politiques légitimés par le nombre d’obligés et de vacataires recrutés, autant dire leur armée.

En lançant l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires, nous appelons à mettre un terme à l’embrigadement de la recherche et de la transmission des savoirs.

C’est dans ce contexte qu’intervient la promotion de la loi de programmation de la recherche (LPR) élaborée par le gouvernement et adoptée par le Parlement fin décembre au terme de la procédure accélérée (ce qui n’est pas anodin). La loi consiste entre autres à supprimer l’étape de « qualifications nationales » pour les professeurs. Aujourd’hui, les recrutements des chercheurs sont conditionnés par l’examen devant le Conseil national des universités (CNU). Bien qu’étant très loin d’être parfait, ce mécanisme assurait le développement national et homogène de l’institution. Ce ne sera désormais plus le cas. L’étape de la vérification de la qualité des travaux des candidats par le Conseil national des universités est supprimée et les recrutements directs des professeurs par les universités sont autorisés.

Les militants du décolonialisme et de l’intersectionnalité seront dorénavant libres de poursuivre leur entreprise d’accaparement de l’université au gré de politiques universitaires locales. Pour répondre à de pseudo-besoins territoriaux — en réalité politiques — ou favoriser l’implantation de filières présumées « innovantes », les présidences clientélistes de certaines universités pourront, sans rendre aucun compte, favoriser cette orientation.

Transmissions des savoirs

Une telle évolution fait peser en outre une menace non négligeable sur le recrutement des professeurs de l’enseignement secondaire de demain. Car n’oublions pas qu’un étudiant de 2021 sera un professeur certifié en 2025. Si son cursus de formation n’est plus harmonisé ou n’est plus composé que d’études décoloniales, qu’enseignera-t-il demain en classe à des collégiens et des lycéens ?

En lançant l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires, nous appelons à mettre un terme à l’embrigadement de la recherche et de la transmission des savoirs. Dans ce cadre, nous dénonçons la loi de programmation de la recherche (LPR) qui donne des marges de manœuvre inédites aux ennemis de l’universalisme.

Source : Le Figaro

1965 : Les cancres à l'école

Quand un professeur demande à des enfants de jouer les cancres...


Nouvel accroc à l'histoire des Vikings : actrice noire incarnera un chef viking dans feuilleton Netflix

Netflix a annoncé une série dérivée de son feuilleton à succès Vikings. Elle s’appellera Vikings : Valhalla. Cette nouvelle saga, qui se situe 100 ans après la fin de la série originelle, porte à l’écran les aventures des plus célèbres Norrois qui ont marqué l’histoire. Elle racontera les histoires de certains des hommes du Nord les plus connus de l’histoire : Leif Erikson, Freydís Eiríksdóttir, Harald Hardrada et le roi normand Guillaume le Conquérant (un descendant viking).

Netflix a annoncé que Caroline Henderson rejoindra la distribution de Vikings : Valhalla dans le rôle du Jarl Haakon. Le jarl (prononcer « yarl ») est en norrois l’équivalent de comte (apparenté à l’anglais « earl »). Caroline Henderson est une chanteuse de pop et de jazz dano-suédoise. Elle vit à Stockholm. Elle n’a pas le type scandinave…

Caroline Henderson
 
Netflix décrit son personnage comme une « grande guerrière », chef de Kattegat, la ville où se déroule la série originale.

Haakon est une païenne, mais elle a réussi à maintenir Kattegat comme un lieu accueillant des confessions multiples. Kattegat paradis multiculturel ?

Un bref synopsis de Haakon, fourni par Netflix, révèle qu’elle deviendra une puissante mentor pour Freydis Eiriksdottir. Fredyis est une femme nordique légendaire, qui serait la fille de l’explorateur nordique Erik le Rouge. Erik le rouge a établi la première colonie viking au Groenland. Fredvis est également la sœur de Leif Erikson qui aurait été le premier Européen à mettre le pied en Amérique du Nord continentale.

Freydis dans Vikings : Valhalla est décrite comme « farouchement païenne, fougueuse et entêtée ». Les amateurs de la série devront attendre la diffusion du feuilleton sur Netflix pour en savoir plus sur Jarl Haakon et Freydis.

Il existe bien un Jarl Haakon. Il était très différent.

L’illustrateur Christian Krohg en a dessiné un portait, repris ci-dessous.
 
 
Notons que jarl (comte) est un titre masculin. De même en anglais, le titre « earl » de même origine n’a pas de forme féminine saxonne, mais un titre d’origine française : « countess ». 

Jarl Haakon, le jarl de Lade (Hlaðir) Haakon Sigurdsson, surnommé le Puissant, naquit vers 937 à Lade et mourut en 995 à Romol, aujourd’hui Melhus en Norvège. Il exerça le pouvoir dans ce pays avec le titre de jarl jusqu’en 995.

Des femmes comme chefs de guerre ?

Dans la série Vikings, après sa séparation d’avec Ragnar, Lagertha devient « comte » de Hedeby en son nom propre avec le titre de jarl Ingstad. C’est bien évidemment anhistorique. Pour le portrait de Lagertha, une figure légendaire, lire la notice Wikipédia.

Les femmes pouvaient devenir des dirigeants politiques dans la Scandinavie de l’ère viking, comme c’est le cas de Gunnhild, la mère des rois, qui commandait à ses fils royaux. Les femmes pouvaient également diriger des voyages d’exploration et fonder des établissements tels que Aude la Très-Sage, la fondatrice d’une colonie scandinave en Islande.

Cependant, en ce qui concerne le commandement militaire, nous n’avons que des légendes, pour la plupart antérieures à l’ère viking, qui nous parlent d’une poignée de guerrières et de femmes chefs militaires. Il n’y a aucune preuve, comme des squelettes féminins montrant des traces de blessures à l’épée, pour établir que les femmes occupaient une place militaire ou martiale importante, voire significative, dans la Scandinavie norroise. Lagertha, par exemple, nous est connue par Saxo Grammaticus grâce à sa Geste des Danois. Mais, selon Judith Jesch, la riche variété des contes des neuf premiers livres de la Geste de Saxo, qui comprennent l’histoire de Lagertha, est « généralement considérée comme largement fictive ». En dépeignant les nombreuses femmes guerrières dans ces contes, Saxo s’est notamment appuyé sur la légende des Amazones de l’Antiquité classique.

À quel point la série Vikings est-elle historique ?

Voici quelques erreurs, imprécisions ou parti-pris idéologiques peu fondés historiquement :

  • La série s’ouvre en postulant que les Scandinaves ignoraient à l’époque qu’il y avait des terres à l’ouest, au-delà de la mer du Nord : la Grande-Bretagne. C’est faux. Les Norrois étaient commerçants et avaient des relations dans toute la mer du Nord et la Baltique. 
  • Le feuilleton présente les Anglo-Saxons surpris de l’arrivée des Vikings qui parlent une langue impénétrable. En réalité, les Anglo-Saxons connaissaient la Scandinavie, car ils étaient eux-mêmes originaires du nord de l’Allemagne (Saxons) ou du sud de la Scandinavie (Jutes et Angles). En d’autres termes, Ragnar n’a pas découvert l’Angleterre. Les deux peuples parlaient donc des langues germaniques proches, relativement compréhensibles entre elles.
  • La représentation de la société viking sous le comte/jarl Haraldson n’est pas exacte. Haraldson est décrit comme un dirigeant absolu qui garde le meilleur butin pour lui-même et qui décide seul des lieux que ses guerriers pillent. Or la société nordique était très égalitaire.
  • Ragnar et ses fils sont des personnages semi-légendaires.
  • Rollo n’était pas (même dans la légende) le frère de Ragnar.
  • Ragnar n’a pas été le premier à attaquer l’Ouest.
  • Les drakkars n’ont pas été inventés à l’époque des premiers raids en Angleterre, mais bien plus tôt.
  • Les Anglo-Saxons n’utilisaient probablement ni arcs longs ni cavalerie cuirassée, certainement pas en nombre. En général, la représentation des armes, des armures et des batailles est inexacte.
  • Les soldats et les pilleurs nordiques ne comprenaient pas de femmes, ou alors uniquement à titre exceptionnel.

    Les chroniqueurs chrétiens d’Europe avaient peu de sympathie pour ces pilleurs païens scandinaves. Pourquoi aucun ne mentionne-t-il la présence de guerrières parmi les pilleurs qui attaquèrent l’Angleterre anglo-saxonne, l’Irlande et l’Empire franc? S’il y avait des femmes guerrières, il semblerait naturel que les observateurs chrétiens la remarquent comme des exemples de la barbarie, de l’étrangeté ou de la perversité païenne.

    Adam de Brême (né bien avant 1050) se rendit à Uppsala, c’est le seul observateur lettré du monde chrétien à se rendre dans cette région alors païenne. Adam de Brême ne fit aucune mention à des guerrières. Pourquoi ? L’explication la plus simple est qu’il n’en a vu aucune.

    De récentes analyses d’ADN effectuées sur les restes humains dans une tombe de l’âge viking contenant une tombe typiquement masculine démontreraient que l’occupante de cette tombe était une femme. Cet exemple unique a été saisi par les producteurs de la série comme preuve à postériori de l’exactitude historique de leur divertissement féministe-ment correct. Cette étude a été publiée en septembre 2017. La série Vikings a été lancée en 2013.

    L’ennui c’est que cette théorie a été battue en brèche par une universitaire spécialiste de la culture viking, Judith Jesch, citée par les auteurs mêmes de cette « découverte »… Rappelons d’abord que la tombe en question (Bj 581) a été découverte au XIXe siècle.

    La professeur Judith Jesch rejette les conclusions selon lesquelles le squelette de la tombe Bj 581 était celui d’une femme en raison du fait que, d’une part, depuis 1889, d’autres os provenant des tombes environnantes ont pu être mélangés aux ossements du site. Dans les termes de la professeur Jesch : « les tombes ont été principalement excavées au XIXe siècle et il y a eu une certaine confusion quant à l’origine des différents sacs d’ossements. Assez extraordinairement, cela n’est même pas mentionné dans l’article actuel. » En outre, aucune blessure pathologique ou traumatique n’a été constatée sur le squelette. Une excellente guerrière ou pas du tout une guerrière... Les découvreurs de la « femme guerrière » ne précisent pas non plus s’il y avait des indications sur les os des types d’activités auxquelles on pourrait s’attendre de la part d’une guerrière, car une activité physique intense pourrait avoir laissé des traces, en particulier si cette guerrière était assez bonne pour éviter toute blessure grave.

    Judith Jesch critique ensuite les inférences établies sur base de la présence de pièces de jeu faisant de ces conclusions des spéculations prématurées et, enfin, parce que les chercheurs n’ont pas considéré les autres motifs qui pourraient expliquer la présence d'os féminins dans la tombe d’un guerrier.

    La professeur Jesch conclut que « la fascination pour les femmes guerrières, tant dans la culture populaire que dans le discours universitaire, est fortement, probablement trop fortement, influencée par les désirs des XXe et XXIe siècles. » [Cette même fascination très contemporaine et anhistorique pour les femmes fortes qui rivalisent au combat avec les hommes (et dans les affaires) se retrouve dans la série anglo-canadienne Frontières sur la Compagnie d’Hudson]
  • Les sociétés saxonne et nordique étaient dominées par les hommes. Les femmes n’occupaient habituellement pas de postes de commandement. Il n’était pas plus d’usage pour elles — même en tant qu’épouses de chefs — de s’adresser à des guerriers avec le ton autoritaire et fier qu’elles adoptent dans la série. Pas plus qu'avec de simples hommes libres. Elles n’auraient adopté ce ton qu’avec des esclaves et des serfs.
  • Il n’existe aucune attestation historique d’orgies sexuelles. Si un chef pouvait amener une esclave dans sa couche, l’inverse ne s’appliquait pas aux femmes — on s’attendait à ce qu’elles préservent l’honneur de leur mari et qu’elles soient publiquement fidèles. Les Lois de l’oie grise montrent clairement que connaître ses parents était d’une importance capitale. Avant qu’un mariage ne soit légal, les deux parties devraient réciter leur ascendance sur 5 générations devant des témoins pour s’assurer qu’elles n’étaient pas des cousins trop proches. Cela ne reflète pas une société de mariages « libres » où l’on ne saurait pas trop qui était son père… La Saga des Sturlunga nous fournit des images de femmes échangées par les hommes comme des gages. Comme l’écrit Lévi-Strauss, le code des Lois de l’oie grise souligne le statut quasi commercial ou presque de cheptel des femmes.
  • Certains des engins flottants que les Vikings construisent pour attaquer Paris sont de la pure fantaisie.
  • L’architecture parisienne est gigantesque par rapport aux normes médiévales, plus proche de la fantaisie et complètement inexacte pour l’époque.
  • Les Francs et les Saxons de l’époque ne portaient pas d’uniformes.
  • On voit des montagnes partout en Scandinavie. Des montagnes apparaissent dans l’épisode qui se déroule à Uppsala alors que la région est plate…
  • Kattegat (Cattégat) est un détroit pas une ville. C’est un nom hollandais (le trou du chat, la chatière) qui désigne l’étroitesse du détroit. Ce nom exotique est aussi anachronique, car postérieur à l’ère viking.
  • Les Vikings du feuilleton s’amusent à trucider des moines désarmés, des chrétiens dans leur église, mais épargnent des musulmans en pleine prière. C’est ainsi que Floki massacre allègrement des chrétiens, viole des religieuses et utilise même des évêques pour s’entraîner au tir. Mais le même Floki préférerait mourir plutôt que de voir les musulmans blessés. On ne comprend pas très bien pourquoi si ce n’est qu’il est plus prudent aujourd’hui de ne pas paraître islamophobe. Notons que les raids contre les musulmans, en Espagne par exemple, furent très rares comparés aux raids en Europe occidentale. Les auteurs de la série n’ont pourtant pas hésité à les représenter.

Sources : Express, Variety, Wikipédia, carnet de Judith Jesch

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Universités : après le mot « nègre » devenu tabou, le bannissement de « femme » et « homme » pour transphobie ?

La Presse publiait ce samedi un article intitulé « La Liberté universitaire en péril : au-delà du “mot qui commence par un n” ». En voici quelques extraits :

À l’UQAM [Université du Québec à Montréal], en études féministes, elle enseignait en quoi consiste « l’analyse différenciée selon les sexes », une approche reconnue pour contribuer à l’égalité entre les hommes et les femmes lors de l’élaboration d’un projet ou d’une politique publique. Alors, elle prononçait souvent les mots « femme » et « homme » en classe. Forcément.

Chaque fois, un étudiant s’y opposait avec force. Selon lui, une femme cisgenre comme elle n’avait pas à utiliser ces mots, puisque la société interdit aux hommes qui se sentent femmes de se dire femmes.

« Il m’interrompait toujours avec un sourire en coin », raconte la chargée de cours de dix ans d’expérience, qui a requis l’anonymat de crainte de perdre son gagne-pain.

Cela a duré deux mois, à l’automne 2018. C’était constant. Assommant. La prof avait perdu tout plaisir à enseigner. Elle ne faisait plus qu’appréhender son prochain cours. « Qu’est-ce que ça va encore être cette semaine ? Est-ce qu’il va être là ? »

L’étudiant — qui est LGBT, mais pas transgenre — en avait convaincu trois ou quatre autres de le soutenir dans sa campagne de harcèlement et de rééducation de sa professeur, de menaces.

Un jour, une poignée d’étudiants sont entrés dans sa classe avant le début du cours pour distribuer des dépliants. « Fais attention à tes mots », était-il écrit. Parler d’hommes et de femmes pour décrire les gens, lisait-on encore, c’était faire preuve de transphobie.

Sans un mot, une militante s’est avancée jusqu’au pupitre de la prof pour déposer un dépliant sur son clavier, alors qu’elle rédigeait son plan de cours.

Ce jour-là, la prof en a eu assez. « Arrêtez deux petites secondes, leur a-t-elle dit. Oui, les hommes, les femmes, ça existe. Que vous soyez convaincus que les identités sont imaginaires, ça ne change rien : les catégories existent ! »

Elle a donné son cours, comme d’habitude, dans une atmosphère tendue. Puis il y a eu une pause. « Quand je suis revenue, tout mon pupitre était couvert de dépliants. Ils en avaient mis partout sur le tableau blanc. »

Elle a craqué. « Je me suis dit : c’est terminé. C’est la fin. Ça durait depuis deux mois. J’étais à bout. À bout. Elle est tombée en arrêt de travail.

[…] À l’UQAM, ce n’était pas la première fois que l’étudiant queer se présentait dans la classe de la chargée de cours. Un an plus tôt, il s’était inscrit au cours “Homosexualité et société”. La prof y donnait à lire des textes rédigés dans les années 1950 décrivant l’homosexualité comme une pathologie.

“Il venait me voir pour me dire que ça lui faisait violence. À un moment donné, je lui ai dit : ‘Si cela te fait du mal, ne viens pas, parce que ce cours porte sur l’histoire du traitement social de l’homosexualité. On ne va pas la réinventer.”

La porte était là ; elle ne le retenait pas. Il a choisi de rester. “Il a repris un autre cours avec moi, un an plus tard. Je ne l’ai pas compris tout de suite, mais il s’était donné un mandat. Il venait régler des comptes.”

La chargée de cours s’est butée aux certitudes morales inébranlables de son étudiant. “Il était dans une posture où le savoir universitaire, ça ne valait rien, puisque c’était le savoir dominant.”

Elle s’est demandé ce qu’il faisait à l’université, s’il ne croyait pas aux savoirs qui y étaient enseignés. Elle a fini par comprendre. “Ils ne sont pas majoritaires, mais ces étudiants-là sont crinqués [remontés]. Ils ne viennent pas en cours pour apprendre, ils viennent pour faire la révolution.”

L’Institut l’a encouragée à porter plainte. La faculté a été prévenue. Mais ça n’a conduit nulle part. L’UQAM dispose bien d’un “comité d’intervention” visant à assurer un milieu de travail sain et sécuritaire, mais l’existence de ce comité est peu connue, selon Mme Chagnon. “C’est toujours très difficile de porter plainte contre un étudiant, dit-elle. Surtout pour les chargés de cours, qui sont à contrat et qui sont très fragiles.”

Et surtout quand l’université dépend très (trop) largement des étudiants-rois pour assurer son financement [les droits de scolarité payés par les étudiants représentent environ 16,4% du financement, cependant chaque université est également financée en fonction du nombre d'étudiants qui s'y inscrivent]. Au bout du compte, la chargée de cours s’est sentie laissée à elle-même. “Heureusement que j’avais une bonne psy.” Elle n’est pas encore entièrement rétablie. Elle a renoncé à enseigner en études féministes. »

Pour la journaliste, ce qui est en jeu c’est la liberté universitaire, fondamentale pour instruire. Les professeurs doivent faire leur travail, essentiel, sans craindre de se faire emporter pour des mots tabous pour certains étudiants militants.

Or cette liberté s’érode. En septembre, le rapport du scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, notait que la montée de la «rectitude politique» dans les débats de société donnait lieu à des formes de censure. « Ces phénomènes atteignent les universités, dont ils commencent même à perturber la fonction capitale d’espace de libre débat. »

Selon l’écrivaine et militante (selon la SRC) féministe et professeur du Département d’études littéraires à l’UQAM, Martine Delvaux (ci-contre), « Insister pour dire que les femmes et les hommes existent et puis c’est tout, c’est se mettre le doigt dans l’œil jusqu’au nombril. C’est prendre les étudiant. es pour des tartes. » Les étudiants. Pas des étudiants militants radicaux, mais tous les étudiants. Mme Delvaux continue : « On peut reprocher aux “jeunes” de passer trop de temps sur leurs cellulaires (ce dispositif que nous leur avons procuré). On peut s’en prendre à la culture “woke” (même si, avouons-le, c’est un peu court comme réaction). Mais au final, ces jeunes sont déjà éduqués sur les questions de genre quand ils et elles passent le seuil de nos salles de classe. »

« Les jeunes ». Pas une minorité de jeunes, minorité militante, déjà endoctrinée. On se demande bien, d'ailleurs, par qui...

Donc, selon cette professeur payée par nos impôts, les étudiants wokes qui intimident et harcèlent des chargées de cours qui ont eu le malheur de prononcer des mots aussi simples que « homme » ou « femme », mots tabous comme le mot « nègre » pour ne pas vexer des auditeurs hypersensibles, ces étudiants radicaux font selon elle preuve d’une compréhension plus nuancée de la notion du genre. Si l’on s’entête à croire que les hommes et les femmes existent et que tout n’est pas que fluidité et un spectre sans solution de continuité, c’est qu’on est encore engoncé de vieilles certitudes dépassées.

L’ancien député, ministre et chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée, commentant cette histoire, renvoie dos-à-dos deux formes d’extrémisme : celle de l’extrême gauche devenue folle qui veut faire taire et censurer les gens qui pensent autrement qu’elle et celle de la droite offensée incarnée par des parents qui ne désirent pas que leurs enfants suivent les cours du Mois de l’histoire des noirs dans une école de l’Utah.  M. Lisée ne voit-il donc aucune différence entre empêcher de parler et ne pas vouloir assister à un cours qui aura quand même lieu ? Pourquoi tente-t-il de relativiser le danger que fait peser la gauche woke en proférant ces fausses équivalences ?


L’école primaire en question accueille seulement 3 noirs sur 322 élèves. Cette école avait d’abord permis à des parents de retirer leurs enfants de son programme du Mois de l’histoire des Noirs. Cette possibilité de ne pas assister à ce programme avait suscité de vives réactions négatives de la part d’autres parents. L’école est donc revenue sur cette possibilité d’exemption. Nous ne connaissons rien du programme de l’école en question. Combien d’activités autour de ce mois de l’histoire noire ? De quelle teneur ? Rappelons que des parents et des experts (y compris non blancs) se demandent si le Mois de l’Histoire des noirs est encore une bonne chose à l’école.

Le Mois de l’histoire des Noirs a vu le jour en 1925 lorsque la deuxième semaine de février a été consacrée à la Semaine de l’histoire des Nègres (Negro History Week) puisque, à la fois, l’abolitionniste Frederick Douglass et le président Abraham Lincoln étaient nés dans la deuxième semaine de février.

Tous les noirs ne sont pas d’ailleurs pas d’accord avec ce mois consacré à l’histoire des noirs. Pour certains, l’histoire des noirs aux États-Unis doit davantage faire partie de l’Histoire des États-Unis et ne doit plus être reléguée ainsi à quelques activités.

Pour d'autres, comme John H. McWhorter dans le Washington Examiner, « nous vivons à une époque où les manuels d’histoire consacrent déjà tellement de temps à l’esclavage que certaines critiques dénoncent la réduction de temps consacré à d’autres aspects de l’histoire. Une époque où les autorités universitaires considèrent qu’il est plus important qu’un étudiant de premier cycle sache ce qu’est le racisme institutionnel plutôt que ce qu’était l’accord de Munich. […] Il peut être étrangement difficile d’admettre qu’une bataille a été gagnée. Mais d’autant plus que la personne blanche typique n’est pas exactement une encyclopédie ambulante de l’histoire “blanche”, il est temps d’admettre que l’Amérique connaît son histoire des Noirs aussi bien que quiconque a des raisons de le souhaiter. »

Alors que cette tradition américaine (96 ans !) se répand désormais en Angleterre, un expert en éducation a averti que les enseignants devraient éviter que ce nouveau programme anglais du Mois de l’Histoire des Noirs ne serve de prétexte pour enseigner « l’idéologie clivante » qu’est la « Théorie critique des races ». Ils devraient plutôt enseigner une histoire factuelle et véridique et des connaissances de fond.

Dans le Daily Telegraph, Calvin Robinson, un directeur d’école et ancien directeur adjoint qui est lui-même non blanc, prévient que la Théorie critique des races répond pleinement à la définition de l’endoctrinement : « processus consistant à enseigner à une personne ou à un groupe à accepter un ensemble de croyances sans les critiquer.  »

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Étude — La testostérone change la structure du cerveau

Le cerveau des femmes est mieux préparé que celui des hommes pour faire face aux défauts génétiques

Paradoxe confirmé : l’égalité juridique des sexes renforce les stéréotypes sexuels (chasser le naturel, il revient au galop ?)  

La croisade des LGBT contre la liberté d’expression et les distinctions linguistiques immémoriales

L’instinct maternel aurait une réalité biologique

Gigantesque étude : il n’existe pas de gène « gay » 

À la lumière de six études Remafedi trouve que le suicide chez les jeunes homosexuels s’explique peu par l’homophobie, mais davantage par la prostitution, la famille désunie, l’agression sexuelle en bas âge, les peines d’amour et l’étiquetage prématuré de l’orientation sexuelle.

Joe Biden — pour que les enfants de 8 ans puissent décider d'être transgenres

Royaume-Uni : femme de 23 ans attaque la clinique où elle a subi une “transition de genre" à 16 ans

Surdiagnostics de dysphorie de genre chez des enfants : 35 psychologues démissionnent

Fonctionnaires contre père : qui décide si un enfant mineur peut subir une thérapie de transition de genre ? 
 
Père : ma fille de 14 ans a été détruite par des hormones de transition imposées par un tribunal

Trans — Médecins inquiets que des enfants s'exposent à des "dégâts à long terme" en raison de groupes de pression et de parents agressifs

Endocrinologues mettent en garde contre le traitement hormonal de la dysphorie sexuelle chez l’enfant 

Programme pour enfants de Radio-Canada (CBC) traite J.K. Rowling de transphobe

« Des centaines de jeunes transgenres souhaitent retrouver le sexe de leur naissance »

Grande-Bretagne — enfants autistes poussés à s’identifier comme transgenres ?

Royaume-Uni : vers une facilitation du changement d’état-civil pour les transsexuels ?

Californie — vers une interdiction de livres prônant une sexualité traditionnelle ?  Colombie-Britannique : cour suprême interdit aux parents de s'opposer au traitement hormonal de transition de leur fille de 14 ans

Trans — Médecins inquiets que des enfants s'exposent à des "dégâts à long terme" en raison de groupes de pression et de parents agressifs

États-Unis — Trois lycéennes portent plainte pour empêcher athlètes transgenres de concourir avec filles

Cours d'éducation à la sexualité, l'imposition de la théorie du genre est cruciale... 

 Québec — Éducation à la sexualité : des exemptions « très strictes », mais pas pour raisons religieuses

37 % des gènes humains ont une expression différenciée selon que l’on est homme ou femme

Au Québec, un cours d’éducation sexuelle « imprégné par la théorie du genre » ?