vendredi 19 septembre 2025

Les jeunes Américains font moins l’amour : deux études éclairent les causes


Le constat est clair : la vie sexuelle des jeunes adultes américains recule depuis deux décennies. Une étude montre que la baisse des fréquentations amoureuses (la formation de couple, le mariage) et la diminution de la consommation d’alcool expliquent l’essentiel du phénomène, bien plus que les écrans ou l’anxiété. Récemment, pour une seconde étude, le déclin du mariage expliquerait une bonne partie de la baisse.

Les jeunes adultes américains ont moins de rapports sexuels qu’il y a vingt ans. C’est le constat d’une étude publiée dans le Journal of Marriage and Family, qui s’est penchée sur les comportements intimes des 18-23 ans entre 2007 et 2017.

Alors que l’on avait souvent évoqué l’omniprésence des écrans, la pression économique ou encore l’anxiété des nouvelles générations pour expliquer cette tendance, l’enquête apporte des nuances. Les chercheurs ont suivi plus de 3 200 jeunes dans le cadre d’une vaste étude longitudinale et ont identifié les facteurs qui comptent vraiment.

Le premier est la baisse de la formation de relations amoureuses : moins de couples se créent à cet âge, et cela réduit mécaniquement les occasions de rapports sexuels. Autre facteur clé : la diminution de la consommation d’alcool. Moins de soirées arrosées signifie aussi moins de rencontres ou de désinhibitions favorisant l’activité sexuelle.

Les chercheurs pointent également le recul des revenus chez les jeunes adultes (plus particulièrement les jeunes hommes) ainsi que l’essor des jeux vidéo comme facteurs secondaires mais significatifs. Ensemble, ces éléments expliquent près des trois quarts du déclin observé.


L’étude montre aussi que, à l’échelle individuelle, entrer dans une relation de couple, fréquenter l’université ou consommer de l’alcool augmentent nettement la probabilité d’avoir une vie sexuelle active.

Ces résultats invitent à dépasser les clichés sur les « générations connectées » et à regarder plus largement l’évolution des modes de vie : précarité économique, sociabilités différentes, nouvelles habitudes de loisirs. Une mutation qui, selon les auteurs, redessine profondément la jeunesse américaine.

Selon une autre étude de Lyman Stone  publiée par l'Institute for Family Studies en janvier 2025, on a observé une augmentation de la proportion d'hommes hétérosexuels n'ayant eu aucune partenaire sexuelle féminine au cours de l'année écoulée, mais celle-ci s'explique principalement par une baisse du nombre d'hommes ayant eu une seule partenaire féminine, et dans une moindre mesure par une baisse du nombre d'hommes ayant eu deux partenaires féminines. La prévalence des hommes hétérosexuels ayant un grand nombre de partenaires sexuelles féminines n'a pas changé. Ainsi, ce que nous pouvons réellement observer, ce n'est pas qu'un petit nombre d'hommes ont des relations sexuelles avec de plus en plus de femmes, mais simplement que les hommes et les femmes ne parviennent pas à former des couples : la baisse la plus importante concerne les relations sexuelles entre personnes qui n'ont eu qu'un seul partenaire sexuel au cours de l'année précédente, c'est-à-dire les relations sexuelles approximativement monogames. Cela s'explique par le fait que l'un des principaux facteurs de la baisse de l'activité sexuelle est le déclin du mariage. Les personnes mariées ont plus de relations sexuelles, et pour la plupart des jeunes adultes, le mariage intervient plus tardivement, voire pas du tout. En conséquence, l'activité sexuelle est en baisse.

Humour — Désolé d'être là (Les Québécois de souche sont-ils de trop ?)

 

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