jeudi 23 janvier 2020

Création d'un fonds de l'Etat français pour les écoles chrétiennes francophones au Moyen-Orient.

Communiqué de L’Œuvre d’Orient :


À l’occasion de son séjour en Terre Sainte, le président de la République française a annoncé, aujourd’hui, la création d’un fonds de soutien pour les écoles chrétiennes au Moyen-Orient à la suite du rapport de M. Charles Personnaz, commandé par le chef de l’État sur le renforcement de l’action de la France dans la protection du patrimoine du Moyen-Orient et le soutien au réseau éducatif des communautés chrétiennes de la région.

Plus de 400 000 élèves reçoivent un enseignement en français au Moyen-Orient dans les écoles chrétiennes. Le français est un facteur de cohésion et d’ouverture entre les élèves chrétiens et musulmans qui se côtoient dans ces écoles.

Depuis 2011, les convulsions du Moyen-Orient ont un effet dévastateur sur les peuples de la région, en particulier sur ceux qui témoignent de longue date de sa diversité, de son pluralisme culturel et religieux (dont 15 millions de chrétiens qui vivent sur ces territoires). Au-delà de l’aide d’urgence qui leur est apportée, ces populations ont besoin d’un appui de plus long terme pour préserver leur patrimoine culturel bimillénaire, qui a été la cible de la fureur totalitaire de Daech.

→ Elles ont également besoin, s’agissant particulièrement des chrétiens d’Orient, d’un soutien à leur réseau éducatif.

La culture française apparaît comme un vecteur de réconciliation, mais également d’esprit critique. Elle est en effet porteuse de valeurs de liberté, de fraternité, d’égalité comme également d’une certaine idée de la laïcité.

L’Œuvre d’Orient se réjouit de la création du fonds pour les écoles chrétiennes francophones au Moyen-Orient et aura à cœur de continuer à soutenir ces établissements.

Retrouvez en exclusivité le rapport M. Charles Personnaz, Directeur à l’Institut national du Patrimoine et chargé de mission bénévole à l’Œuvre d’Orient.


Source

Suppression de la culture générale — constance dans l'erreur bourdieusienne des « élites »

Éric Zemmour sur la fin des épreuves de culture générale à l’École nationale d’administration (ENA) et à Sciences Po.



Zemmour reprend le même sujet dans sa chronique du Figaro Magazine :

C’était écrit d’avance. L’ENA n’est pas encore morte qu’on annonce la suppression de sa célèbre épreuve de culture générale ! On peut dire ce qu’on veut de nos élites, mais pas qu’elles manquent de constance. Depuis des années, elles nous rabâchent que la culture générale est « discriminante », « stigmatisante ». Chacun va récitant son Bourdieu : la culture générale est synonyme de ce que les marxistes appelaient naguère la culture bourgeoise. Et voilà pourquoi les enfants des classes populaires, et surtout ces malheureux enfants d’immigrés, ne parviennent pas à intégrer les grandes écoles. De droite ou de gauche, nos politiques ont retenu la leçon : c’est Sarkozy qui se moque de la Princesse de Clèves ou Hollande qui avoue son mépris pour les romans.

À Sciences-Po, il y a belle lurette que les dirigeants ont éradiqué cette maudite, cette pelée, cette galeuse. On n’a pas constaté une transformation radicale de l’origine sociale des élèves. Les émules de Bourdieu n’avaient pas remarqué que les enfants de la bourgeoisie ne lisaient désormais guère plus que leurs homologues des classes populaires. De guerre lasse, la direction de l’école a carrément supprimé le concours. Ce qui lui permettra de modeler à sa guise les promotions d’étudiants. Nos élites ont de la constance et une obsession : les enfants d’immigrés. Quand les banlieues flambent, ils prennent aussitôt des mesures « inclusives », quitte à tordre les principes de la méritocratie. Quand elles ne flambent pas, dédaignant ostensiblement la révolte « franchouillarde » des « gilets jaunes », cela finit quand même par des mesures « inclusives » !

Les « gilets jaunes », depuis leurs ronds-points, n’avaient jamais réclamé la suppression de l’ENA, encore moins celle de l’épreuve de culture générale. On nous explique que cela permettra aux enfants d’immigrés d’entrer à l’ENA ; et ainsi, comme dit le président Macron, les élites ressembleront à la France d’aujourd’hui. Mais est-ce leur rôle ? Doivent-elles représenter la France ou la diriger ? La culture générale est ouverte à tous, quelle que soit son origine ou sa condition sociale. Encore faut-il le vouloir et s’en donner la peine. Rien de plus aisé que d’ouvrir un livre de Chateaubriand, Hugo ou Balzac. C’est ainsi qu’on acquiert une meilleure expression écrite et orale. C’est ainsi qu’on affine sa manière de penser et de raisonner. Lire un grand écrivain, c’est converser avec les esprits les plus subtils des siècles passés. C’est se confronter à ce que la France a produit de meilleur. C’est devenir français.

Nos élites dirigeantes, qui évoquent de Gaulle pour un oui ou pour un non, devraient se souvenir de ces mots du Fil de l’épée : « La véritable école du commandement est celle de la culture générale […] Pas un illustre capitaine qui n’eût le goût et le sentiment du patrimoine et de l’esprit humain. Au fond des victoires d’Alexandre, on retrouve toujours Aristote… »

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