samedi 29 octobre 2011

Contraception à l’école : « le désintérêt des lycéens » français

Selon un rapport récent de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), les jeunes ont des difficultés à accéder à la contraception. Bien que le conseil régional d’Île-de-France dise « ne pas être en mesure de faire un bilan de l’opération », le « pass contraception », qui visait à pallier ces difficultés, a pourtant « fait un flop » dans les collègues de la capitale. Selon Le Monde, les jeunes interrogés s’orienteraient plus facilement vers les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) du secteur. Ce « désintérêt des lycéens » n’étonne pas, « compte tenu du nombre de centres de planification parisiens » [!?!?], affirme Marika Jelabi-Schmitt, infirmière au lycée Claude-Monet.

La socialiste Ségolène Royal faisant la promotion du « pass contraception » auprès de jeunes filles :
anonyme, gratuit et facile d'accès.
Malgré un accès simplifié à l’information avec Internet et la télévision et dans les écoles, la sexualité et la contraception resteraient des sujets gênant à aborder en famille ou dans le cadre scolaire. Lors de la Journée mondiale de la contraception, le 26 septembre dernier, le Planning familial a déclaré que le « manque d’informations, les difficultés d’accès [sic], les coûts [sic] et les idées reçues restent des freins majeurs à la maîtrise de la fécondité » et que « la sexualité, dans notre société, est toujours taboue ». Certains voudraient que les enfants soient « informés » de ces questions dès l’école primaire.

Pour Marie-Laure Bazile, conseillère conjugale et familiale, les jeunes filles ont surtout besoin aujourd’hui d’« être rassurées ». Elles « ont les mêmes craintes, les mêmes problèmes qu’il y a vingt ans, mais amplifiés par Internet et la pornographie ». En 20 ans, l’âge moyen du premier rapport en France n’a pas évolué, étant de 17.6 pour les filles et de 17.2 pour les garçons. On ne sait pas si certains milieux ne s'en lamentent pas.

Suite à un rapport sur la contraception des moins de 18 ans remis en mai 2011, la députée Bérengère Poletti s’était prononcée pour un accès anonyme et gratuit en France à la contraception sans droit de regard des parents à nouveau écarté par les « sachants » de la bureaucratie. Une proposition de loi sera déposée en novembre 2011. Le Monde estime que cette loi permettrait de faire baisser le taux d’IVG. Le passé récent en France ne semble pas avoir d'effets sur certains journaux. En  effet, eb France, selon le dernier rapport de la direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), ce taux s’est stabilisé après une hausse en 2008. Pour la gynécologue Martine Hatchuel, cette augmentation récente serait liée à une tendance actuelle à « vouloir laisser faire la nature ». Ce n'est pas le manque d'information qui serait en cause, mais le refus d'être sous « médicaments » permanents (les contraceptifs)  ou même l'utilisation constante du latex dès l'adolescence et pour toute sa vie active.



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Programme « pour favoriser une dimension européenne » dans les écoles de l'Union européenne

Le Parlement européen a appuyé un plan pour développer ce qu’il appelle « La dimension européenne dans l‘éducation » pour favoriser une éducation européenne dans les États de l’Union.

Il exhorte aussi les États membres de l’Union à inclure, dans leurs propres écoles, un enseignement sur l’Union Européenne, ce qui fait monter au créneau les eurosceptiques.

Au Royaume-Uni, ces derniers vont même jusqu‘à comparer ce plan à l’endoctrinement nazi, à de la propagande, à un lavage de cerveau des jeunes, qui soutiendrait l’idée d’une Union européenne « super-État ». 

L'Union européenne aime se targuer de sa diversité comme d'une richesse,  ici elle veut imposer un même programme partout.

Ce genre de programmes, qui prétend ne donner que de l'information, nous ramène à la possibilité ou non d'être « neutre » quand on occupe du temps dans l'imaginaire des enfants plutôt que d'en être absent. Est-ce que revenir sans cesse sur un sujet (l'Union européenne) est vraiment être neutre alors que les enfants pourraient être sensibilisés et voir leur imaginaire être mobilisé par d'autres « informations » : l'histoire de leur pays en plus de détails, de l'antiquité, de leur religion, la place des « homosexuels » dans l'histoire et les sciences, les techniques sexuelles, l'immigration extra-européenne à travers les âges ? Cette prétention à la neutralité en n'apportant que de l'information de la part de tant de programmes récemment imposés n'est-elle pas qu'un faux nez un peu trop visible ? Passer plus de temps sur un sujet qu'un autre est un choix qui n'est pas innocent.




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Pays-Bas – Homosexuels fuient la diversité d'Amsterdam pour s'installer dans les régions rigoristes du pays

Porte de la ville de Harderwijk
À une époque encore récente, la Hollande passait pour le pays idéal des homosexuels. Cette idylle a connu son apogée en 2001 quand le premier « mariage » entre couples de même sexe dans le monde eut lieu aux Pays-Bas. Dix ans plus tard, de plus en plus de couples de mêmes sexes sont harcelés par leurs voisins. Le nombre de cas d’intimidations et violences signalées à l’encontre de personnes homosexuelles a grimpé de 54 % entre 2009 et 2010 aux Pays-Bas. Un bond que la police d’Amsterdam attribue à une plus forte propension à porter plainte de la part de ce public.

Des études récentes de l’Institut néerlandais pour la recherche sociale ont révélé que près de 90 % des Néerlandais disent accepter l’homosexualité. Les minorités ethniques réprouvent nettement plus ce comportement : seuls 30 % des Néerlandais d’origine turque et 25 % des Néerlandais d’origine marocaine disent l’accepter.

Une proportion relativement importante de jeunes hommes issus de l’immigration serait impliquée dans des incidents impliquant des homosexuels : les jeunes Marocains sont responsables de 36 % des incidents de ce type à Amsterdam.

La Radio internationale des Pays-Bas (Radio Nederland Wereldomroep) illustre ces faits divers par l’histoire d’un couple de lesbiennes. L’article s’intitule « Le rêve s’évanouit ».

Une violence palpable

Robin et Sam (des pseudonymes) n’osent plus se promener main dans la main à Amsterdam. Elles ont décidé de quitter la ville et de s’installer dans la région de Veluwe à l’est du pays, une région très conservatrice.

Il y a sept ans, le couple a été, pour la première fois, la cible de violences. Elles n’étaient pas depuis longtemps ensemble et marchaient alors souvent dans la rue la main dans la main.

« Un Marocain nous a confrontées et nous a demandé : " laquelle de vous deux est l’homme ? " Et comme je déteste toutes ces histoires de « jules » et de « nana » dans les couples homosexuels, ma copine a dit qu’elle était l’homme. Nous avons dû rire toutes les deux. Mais l’homme a décoché un coup de poing. Heureusement, il a raté ma tête, mais il a frappé mon épaule. C’était vraiment très douloureux. »

On va te saigner

Elles n’ont jamais signalé l’incident à la police. Robin dit qu’elles ne pouvaient pas décrire l’homme. « Que dites-vous alors ? Quelqu’un m’a touché ? » Quand les agressions ont empiré, elles ne savaient pas comment gérer la situation.

« Au supermarché où j’avais mes habitudes — je l’évite ces jours-ci —, ils ont commencé à jouer une sorte de jeu avec moi. Il y avait deux garçons, je suis désolée de dire qu’ils étaient également des Marocains, des Hollandais d’origine marocaine. Ils ont bloqué mon chemin et ont commencé à me harceler. Je ne m’étais pas rendu compte au début qu’ils en avaient à mon homosexualité. Alors que je m’en allais, ils m’ont interpellée en disant : " La prochaine fois, on va te saigner, sale gouine !" »

Sur leurs gardes

Robin reçoit régulièrement des photos de couples hétérosexuels faisant l’amour dans sa boîte aux lettres. Chaque fois qu’elle y songe, le fait qu’ils savent où elle habite la rend malade. Mais elle n’a aucune idée qui « ils » sont. Ces jours-ci, Robin et Sam n’exhibent plus leurs comportements homosexuels en public dans leur quartier.

« Nous ne nous tenons plus la main. Nous gardons toujours une distance entre nous. Tu passes d’abord et je te suis. Quand nous parcourons les rues d’Amsterdam, nous sommes toujours sur nos gardes. Quand nous repérons un groupe de jeunes [sic] qui traînent, nous nous disons " ouille ! " et nous faisons un détour. Nous avons vraiment peur. »

Le pire pour Robin n’est pas d’être forcé à adopter ce comportement d’évitement. Ce n’est même pas les insultes. C’est le sentiment d’impuissance : elles ne peuvent pas se défendre, elles doivent se taire et accepter cette discrimination, voilà qui est bien pire. « Si vous réagissez, ils rayent la carrosserie de votre voiture ou vous menacent d’un couteau. »

Classe de 3e primaire de l’école De Bron (La source) à Harderwijk en septembre 2011

Amstellodamoise en exil

Sam possède une maison dans la Veluwe — une région rurale à 90 kilomètres au sud-est d’Amsterdam — depuis quelque temps. Elle préfère ne plus se rendre à Amsterdam. Dès qu’elle rentre en ville pour voir Robin, elle commence à devenir nerveuse. Robin, née et élevée à Amsterdam, préfèrerait y demeurer, mais elle aussi en a assez. Elle est désormais à la recherche d’une maison à Harderwijk, sur les bords de la Veluwe.

À nouveau en sûreté

Leurs amis et connaissances s’amusent de leur choix. Harderwijk est en effet au cœur de la Ceinture calviniste des Pays-Bas, une région très conservatrice où les habitants s’opposent fondamentalement à l’homosexualité. Mais dans cette région, elles n’ont jamais été menacées. Elles s’y sentent en sécurité.





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