jeudi 3 décembre 2009

Favoritisme politique subodoré lié au monopole d'approbation des garderies

Le gouvernement Charest aurait accordé, de par son monopole d'approbation, de nouvelles places à deux garderies privées même si leur projet avait obtenu une mauvaise cote de la part des fonctionnaires.

Le ministre de la Famille, Tony Tomassi, et son prédécesseur, Michelle Courchesne, qui a attribué les places en 2008, nient tout favoritisme à l’égard des donateurs libéraux dans le processus d’attribution des places. « Pensez-vous que je prends le livre des donateurs à côté de moi... Je n’en ai rien à foutre ! » a lancé Mme Courchesne avec son calme et sa distinction habituels aux journalistes. Hier, le PQ est revenu à la charge sur l’attribution des places subventionnées aux garderies privées en 2008. Le député Nicolas Girard a révélé que l’Académie des petits amis-es [admirablement politiquement correct le « amis-es »], de Montréal, a obtenu 35 places alors que les fonctionnaires du ministère de la Famille lui avaient attribué la cote D pour la faisabilité de son projet et la qualité des services. Le Bureau des plaintes du même ministère avait émis des réserves, comme le démontre un document interne distribué par le PQ.

La ministre ignore-t-elle la loi ?

Mme Courchesne a ensuite précisé selon le Journal de Québec que la « majorité des entreprises privées soutiennent les partis politiques ». Mme Courchesne semble ignorer que seuls les particuliers peuvent faire des dons aux partis politiques en vertu de la Loi sur le financement des partis politiques...

Mettre fin à la cause de ce favoritisme politique

Et si le Monopole de l'Éducation et le gouvernement se désengageaient tout simplement du dossier des garderies en rendant l'argent aux parents pour qu'ils décident du mode de garde de leur enfants : certains à la maison avec un parent, d'autres dans des garderies devenues toutes privées ? Les garderies seraient toujours inspectées par des organisations d'assurance de la qualité, pas nécessairement publiques, mais ils pourraient l'être.

Plus de soupçon de favoritisme, un supplément de concurrence, de libertés et de choix pour les parents, une plus grande justice : les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants ne seraient plus punis parce qu'ils ont un comportement « rétrograde » et ne confient pas leurs enfants à des tiers.


Voir aussi

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Une étude de Cambridge conclut que les enfants de cinq ans sont trop jeunes pour commencer l’école.







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