dimanche 31 décembre 2023

Meilleurs vœux pour 2024 !

Que la liberté de choix en éducation croisse en 2024, que les parents et leurs enfants soient protégés du monopole éducatif des bureaucrates de l'État si c'est leur choix !






 
 






 
 

« En ouignant ». Ouigner en langue populaire du Québec, c'est protester, chialer, pleurnicher, se lamenter... Ouigner est une altération populaire de la prononciation de hogner, qui est le cri du cheval en colère. Il ne hennit plus, il hogne.

 

 

samedi 30 décembre 2023

Économiste Banque Scotia : « L’immigration est excessive, point à la ligne », mais pour Justin Trudeau il s'agit de « petits défis »

Un texte de Konrad Yakabuski

Le coût de la vie et la crise du logement sont tout au sommet des préoccupations des électeurs, lesquels sont majoritaires à penser que certaines politiques du gouvernement fédéral aggravent carrément la situation.

« L’immigration est excessive. Point à la ligne », a écrit cette semaine, dans une analyse, l’économiste de la Banque Scotia Derek Holt, après que Statistique Canada eut dévoilé que la population canadienne avait augmenté de 431 000 personnes durant le troisième trimestre de 2023. « Le problème demeure qu’il y a peu ou pas de logements disponibles pour eux et la situation ne fera qu’empirer. »

Le commentaire de M. Holt démontre à quel point le vent a tourné au Canada anglais depuis la pandémie, plus spécialement depuis que le gouvernement Trudeau a choisi de hausser les seuils d’immigration permanente et de laisser ses portes grandes ouvertes aux travailleurs étrangers temporaires et aux étudiants internationaux. Longtemps perçue comme une source de croissance économique, la politique libérale en matière d’immigration est maintenant perçue comme une menace au niveau de vie des Canadiens. Même ceux qui se disent très favorables à l’immigration accusent le gouvernement Trudeau d’avoir perdu le contrôle de la situation.

Depuis un an, la population canadienne a augmenté de 1,25 million de personnes, ou de 3,2 %. Nous sommes maintenant plus de 40,6 millions à habiter ce pays et nous serons plus de 41 millions d’ici la fin du premier trimestre de 2024, sinon avant. Au rythme actuel, la population canadienne augmente plus rapidement que celle de n’importe quel pays à l’extérieur de l’Afrique. Or, si un plus fort taux de natalité explique la hausse rapide de la population africaine, l’immigration internationale compte pour la presque totalité de la croissance démographique ici.

Le Canada a longtemps été un modèle en matière d’immigration. L’instauration dans les années 1960 d’un système de pointage basé sur des critères tels que l’éducation, l’expérience de travail, les compétences professionnelles et la langue a permis au Canada de s’assurer d’accueillir les nouveaux venus les plus susceptibles de contribuer au développement économique du pays. Les volets de la réunification familiale et des réfugiés se sont ajoutés pour compléter une politique d’immigration qui faisait une grande place aux considérations humanitaires, en conformité avec nos engagements internationaux et notre désir collectif de nous montrer généreux envers les moins chanceux de la planète — mais rarement aux dépens de notre capacité d’accueil.

Ce n’est plus le cas. Sous M. Trudeau, les libéraux ont non seulement haussé sans cesse les seuils de l’immigration permanente, pour les porter à des niveaux records — avec pour objectif d’accueillir 500 000 nouveaux immigrants permanents en 2025 —,  ils ont aussi surtout facilité la venue de travailleurs étrangers temporaires et d’étudiants internationaux. Le nombre d’immigrants temporaires au pays a atteint un sommet de plus de 2,5 millions de personnes à la fin du troisième trimestre. Ce nombre a plus que doublé depuis 2021.

Le Québec ne fait pas exception à cette tendance. Plus de 500 000 résidents non permanents vivaient au Québec à la fin du troisième trimestre, une hausse de 46 % en un an. La pénurie de main-d’oeuvre y est pour quelque chose. Beaucoup de restaurants Tim Hortons et McDo­nald’s risqueraient de devoir fermer leurs portes s’ils n’avaient pas recours aux travailleurs étrangers temporaires. Les étudiants internationaux sont aussi devenus une source de main-d’oeuvre à bas salaire pour les employeurs de toutes sortes au pays.

Contrairement à ce que prétendent les libéraux, leur politique d’immigration ne contribue pas au développement économique du Canada. Elle a plutôt tendance à lui nuire. Le produit intérieur brut par habitant — une jauge du niveau de vie des Canadiens — est en baisse depuis cinq trimestres consécutifs. Notre richesse collective augmente moins rapidement que la population, notamment en raison du flux migratoire dans les emplois à bas salaire.

Dans son entrevue de fin d’année à Radio-Canada, M. Trudeau a tout au plus concédé que son gouvernement faisait face à de « petits défis » en matière d’immigration temporaire. Il s’agit très probablement, de sa part, de l’euphémisme de l’année. Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, n’a parlé jusqu’ici que de pistes de solution, sans manifester de volonté véritable de prendre enfin les décisions difficiles qui s’imposent.

Source : Le Devoir par Konrad Yakabuski, chroniqueur au Globe and Mail, où il a occupé plusieurs fonctions depuis 1996, dont celle de correspondant politique à Washington durant le premier mandat du président Barack Obama.

vendredi 29 décembre 2023

États-Unis — En 2022, seuls 3,4 % des journalistes se disaient républicains

En 2022, seuls 3,4 % des journalistes se disaient républicains contre 36,4 % de démocrates. Ce chiffre était de 18 % en 2002 et de 25,7% en 1971.



 

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Le rapport gauche-droite a augmenté rapidement depuis le milieu des années 90.
(Source : Institut de recherche sur l’enseignement supérieur [HERI]. Les données proviennent d’enquêtes représentatives au niveau national auprès de professeurs aux États-Unis. Graphique de Sam Abrams.)

 

Europe — Plus on est religieux, plus on a d'enfants

Le fait qu’un couple ait ou non des enfants et le nombre d’enfants qu’il a dépendent jusqu’à aujourd’hui de son degré de religiosité. C’est ce que montrent des chercheurs de l’Académie autrichienne des sciences et de l’Université de Vienne dans la revue spécialisée Population, Space and Place. Pour ce faire, elles ont analysé les données d’environ 34 000 personnes âgées de 18 à 45 ans dans huit pays (Autriche, France, Pays-Bas, Suède, Pologne, Russie, Bulgarie et Géorgie). Celles-ci avaient été interrogées en 2002 et 2016 sur leur religiosité, leur désir d’enfant et le nombre effectif d’enfants.

(cliquez sur l’image pour l’agrandir)


Des valeurs traditionnelles

Résultat : les chrétiennes autrichiennes âgées de 20 à 29 ans qui assistaient régulièrement à un service religieux souhaitaient en moyenne 2,4 enfants. Le nombre réel d’enfants parmi elles (âgées de 35 à 44 ans) était de 1,8. En comparaison, le nombre d’enfants souhaité par les femmes non pratiquantes était déjà nettement inférieur, avec une moyenne de 1,9. Et dans les faits, elles n’ont eu que 0,9 enfant. Les chrétiennes non pratiquantes se situaient entre ces deux pôles : elles souhaitaient en moyenne 2,1 enfants et en ont eu 1,5. Cette tendance a été observée dans les huit pays étudiés.

Une explication pourrait résider dans les doctrines religieuses pronatalistes : la famille et les enfants ont une grande importance dans les familles religieuses, les rôles des sexes sont plutôt traditionnels, explique la sociologue Caroline Berghammer (Université de Vienne). Dans les pays d’Europe de l’Est, le désir d’enfant est cependant moins souvent réalisé qu’en Occident. Cela pourrait s’expliquer par « des conditions sociales générales telles que l’insécurité économique », selon Isabella Buber-Ennser de l’Institut de démographie de l’ÖAW. 

Source : APA

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Reprise en main de la Télévision publique polonaise : direction limogée, 4 chaînes cessent d'émettre

Le ministre polonais de la Culture et du Patrimoine national (du nouveau gouvernement libéral) a déclaré avoir entamé la procédure de liquidation des médias d'État en raison de la cessation de leur financement.

« En raison de la décision du Président de la République de Pologne de suspendre le financement des médias publics, j'ai décidé de mettre en liquidation les sociétés Telewizja Polska SA, Polskie Radio SA et l'Agence de presse polonaise SA" - un tel message est apparu mercredi dans la soirée de manière inattendue sur le site du ministère de la Culture. »

Plus de détails (en polonais)


Billet du 20 décembre

Mise à jour du professeur David Engels (qui enseigne à Posnan en Pologne) dans Valeurs actuelles :

Le nouveau gouvernement polonais vient d'occuper par la force la télévision publique et de fermer la chaîne qui a dû cesser toute diffusion. La nouvelle opposition accuse Tusk de violer massivement l'État de droit. Que se passe-t-il ?

Des partisans de Kaczynski et du PiS (Droit et Justice) se rendent au siège de la chaîne publique polonaise TVP pour protester contre les mesures prises par le nouveau gouvernement pro-Union européenne, à Varsovie, Pologne, le mercredi 20 décembre 2023.

La Pologne fournit actuellement un cas d’étude majeur de ce qui se passe lorsqu’un pays conservateur change de gouvernement, qui souhaite le réaligner avec le reste de l’Europe – un memento mori pour la Hongrie. La composition du nouveau gouvernement, dont les postes socio-culturels clés sont tous occupés par des représentants du parti de gauche et d’extrême gauche Lewica, qui ne cachent pas leurs opinions ouvertement anti-chrétiennes et pro-LGBTQ, prouve que les affirmations du gouvernement actuel selon lesquelles il serait la meilleure alternative, même pour les conservateurs, n’étaient qu’un leurre. Mais la guerre culturelle a pris une nouvelle intensité ces derniers jours, lorsque le gouvernement a annoncé dès son entrée en fonction son intention de mettre au pas les médias publics, à commencer par la chaîne TVP.

La nuit dernière, le Premier ministre Tusk a limogé les PDG et les membres du conseil de surveillance non seulement de la chaîne de télévision TVP, mais aussi de la radio polonaise et de l’agence de presse PAP, et a nommé de nouveaux conseils de surveillance qui éliraient de nouveaux administrateurs. Cela s’est fait apparemment sans préavis et donc sans respect des règles en vigueur, comme l’ont rapporté des personnes directement concernées. Le Tribunal constitutionnel polonais conteste la compétence du gouvernement pour procéder à une restructuration aussi soudaine et profonde, mais son autorité n’est que partiellement reconnue par le gouvernement en raison du litige latent sur l’État de droit.

«Le nouveau gouvernement a besoin de la mainmise illégale sur les médias publics pour couper les Polonais de la vérité inconfortable. Par exemple, le consentement du gouvernement Tusk à adopter le pacte européen sur la migration, qui suppose une réinstallation forcée ou des sanctions financières. Défendons la liberté !»

Toutes les branches de la chaîne ont été coupées jusqu’à nouvel ordre

Face à cette évolution, des sympathisants de l’ancienne direction de la TVP, dont des parlementaires, se sont retranchés depuis mardi soir avec une partie du personnel dans le bâtiment principal de la chaîne et ont dû être expulsés de force par les services de sécurité, ce qui a entraîné des blessures chez certaines personnes évacuées manu militari, si l’on en croit les images et les vidéos qui circulent sur le net. La police est également intervenue, d’abord pour protéger les personnes retranchées dans le bâtiment, mais ensuite pour soutenir le gouvernement, selon des témoins de la situation toujours chaotique. Toutes les branches de la chaîne ont été coupées jusqu’à nouvel ordre par décision du gouvernement et ne diffusent que des images fixes. D’ici Noël, la restructuration des principaux médias publics devrait être achevée : une vague de licenciements sans précédent menace. L’opposition (nouvelle) y voit des violations massives de l’État de droit. L’ex-Premier ministre Morawiecki parle dans un message de l’instauration d’une dictature.


C’est la première fois depuis la déclaration de l’état d’urgence dans la phase finale du communisme que la télévision polonaise est empêchée par la force de diffuser. Le gouvernement actuel reproche à son prédécesseur d’avoir systématiquement nommé du personnel sympathisant avec les opinions conservateurs du parti social-chrétien PiS pendant ses huit années au pouvoir, et demande une réforme complète des chaînes publiques afin de garantir à nouveau une couverture « neutre » de l’actualité.

En effet, le PiS n’a pas réussi à créer un réseau d’information conservateur indépendant significatif au cours de ses années de pouvoir, alors que la quasi-totalité des médias privés polonais sont entre les mains de sociétés sympathisant avec l’opposition de gauche-libérale de l’époque. Si la mise au pas de TVP et d’autres médias publics obligeait les journalistes conservateurs à quitter également ce secteur, la diversité d’opinion des grands médias polonais serait de facto anéantie.


Pendant ce temps, le Berliner Zeitung [de centre-gauche] considère qu’une approche autoritaire serait le seul moyen pour Tusk de faire à nouveau de la Pologne un « État de droit » : « C’est le dilemme auquel sera confronté le futur Premier ministre Tusk lorsqu’il prendra ses fonctions : il peut devenir un dirigeant impuissant ou rendre le pays à nouveau démocratique par des moyens non démocratiques. » Un appel à peine voilé à créer, par la force, des faits accomplis pendant que le reste de l’Europe détourne délibérément le regard. 

 

« Pologne : Tusk deviendra-t-il un autocrate pour réformer l'État ? », titre le Berliner Zeitung (81 000 exemplaires vendus par jour en 2021).

Dans Tichys Einblick, David Engels écrit encore : «Le gouvernement Tusk occupe par la force la télévision polonaise. En Allemagne, on se réjouit du démantèlement de la prétendue "chaîne de propagande" polonaise TVP. En réalité, il s'agit d'une action inouïe dans une démocratie occidentale.»


 

Le 19 décembre 2023, Bartłomiej Sienkiewicz, le ministre polonais de la Culture et du Patrimoine national, a démis de leurs fonctions les directeurs des médias d’État et leurs conseils de surveillance, notamment ceux de TVP, et en a nommé de nouveaux à leur place. Cette mesure a suscité des critiques et des accusations d’illégalité de la part des dirigeants révoqués et du parti d’opposition Droit et Justice (PiS), ce qui a entraîné une intervention parlementaire au siège de la société. 

Contexte

Après la victoire de Droit et Justice aux élections législatives polonaises de 2015, TVP a commencé à s’aligner sur les points de vue du gouvernement PiS. Dans la période précédant les élections de 2023, les médias européens ont désigné la TVP comme un organe de propagande du PiS, tandis que l’opposition polonaise l’a qualifiée d’usine à haine. La réforme et la dépolitisation des médias publics sont devenues une promesse de campagne du principal parti d’opposition, la Coalition civique, qui l’a incluse dans sa liste des « 100 promesses concrètes pour les 100 premiers jours du gouvernement ».

Préparation


Après avoir remporté les élections législatives de 2023, la Coalition du 15 octobre, composée de la Coalition civique, de Pologne 2050, du Parti populaire polonais et de La Gauche, a inclus des projets de réforme des médias publics dans son accord de coalition.

Le 14 décembre, invoquant la liberté et l’indépendance journalistiques, une manifestation du club de Varsovie de Gazeta Polska « pour la défense de la liberté des médias » a été organisée devant l’un des bâtiments de la TVP. Des employés de la chaîne publique, ainsi que des politiciens du parti Droit et Justice y ont participé.

 
Le même jour, à la demande d’un groupe de députés du parti Droit et Justice, le Tribunal constitutionnel a interdit toute possibilité de révocation ou de modification du conseil d’administration de la TVP et de la radio polonaise jusqu’à l’audience prévue le 16 janvier 2024. Cette interdiction a toutefois été jugée non contraignante par certains avocats et par le ministère de la Culture et du Patrimoine national lui-même.

Le 19 décembre 2023, la Diète polonaise a adopté une résolution sur le « rétablissement de l’ordre juridique, de l’impartialité et de l’intégrité des médias publics et de l’Agence de presse polonaise » avec 244 voix pour. Plus de 100 députés du parti Droit et Justice n’ont pas participé au vote et se sont rendus au siège de la TVP pour protester contre le changement.

Le même jour, Bartłomiej Sienkiewicz limoge la direction des médias publics, dont la TVP.

Le président polonais Duda considère les mesures prises contre TVP comme illégales
 
Prise de contrôle

Le 20 décembre, Piotr Zemła, le nouveau président du conseil de surveillance de la TVP, arrive au siège de la télévision, rue Woronicza. Il est accueilli par des députés du parti Droit et Justice et des employés de la TVP qui occupent le bâtiment et remettent en question son autorité et la légalité de la décision de changer les autorités de la chaîne. En raison de l’agitation qui règne dans le bâtiment, Joanna Borowiak, une députée du parti Droit et Justice, est hospitalisée. Jacek Sasin a imputé l’incident à « une personne accompagnant le nouveau directeur », tandis que Szymon Hołownia, en sa qualité de maréchal de la Diète, a indiqué qu’il pourrait s’agir d’un employé de la sécurité.

TVP Info a cessé d’émettre à 11 h 18 min 31 s heure d’Europe centrale. Tant sur le réseau diffusion terrestre que sur internet, son signal a été remplacé par celui de TVP 1.
 
TVP 3, TVP Monde et TVP Parlement ont également cessé d’émettre ; les programmes de TVP 3 et TVP Monde ont été remplacés par ceux de TVP 2 et TVP Polonia respectivement, tandis que les programmes de TVP Parlement n’ont été remplacés par ceux d’aucune autre chaîne et cette chaîne ne diffusait plus aucun signal.

Les personnes qui ont tenté de visiter les sites officiels des chaînes concernées ont été redirigées vers le site principal de TVP. Les programmes d’information normalement diffusés sur TVP 1 (Teleexpress, Wiadomości) et TVP 2 (Panorama) ont été remplacés par des images d’interlude affichant les logos des chaînes respectives.

À 12 h 17, Adrian Borecki, journaliste à Wiadomości, interrompt la diffusion de l’émission Agrobiznes sur TVP1 pour informer les téléspectateurs de cette chaîne de la situation. Il a annoncé qu’une édition spéciale de Wiadomości continuerait à être diffusée sur TVP1 à partir de ce moment jusqu’à « la toute fin ». Une demi-minute plus tard, l’émission a été interrompue et remplacée par une séquence d’attente du logo de TVP1.

Peu après 14 heures, Samuel Pereira, le directeur de TVP Info, a lancé un direct sur sa chaîne YouTube. Ce flux présentait l’émission de TVP Info, enregistrée avec la caméra d’un téléphone, qui aurait été diffusée si la chaîne n’avait pas cessé d’émettre. Le flux a été supprimé en moins d’une demi-heure.

Un groupe d’informaticiens de TVP a sécurisé l’accès de la nouvelle direction aux médias sociaux du radiodiffuseur, en retirant le rôle d’administrateur à ses principaux représentants. Le compte X/Twitter de TVP Info, géré personnellement par Samuel Pereira, est resté sous le contrôle de l’ancienne direction malgré les changements intervenus sur d’autres comptes de médias sociaux.

Jarosław Kaczyński, président du parti conservateur Droit et justice (PiS) : « Il n'y a pas de démocratie sans pluralisme médiatique »

À 19 h 30, au lieu de l’émission habituelle Wiadomości, une courte annonce est diffusée sur TVP1 (et, par extension, sur TVP Info) dans laquelle le présentateur Marek Czyż annonce le retour de ce qu’il déclare être des « informations impartiales » Au même moment, d’anciens présentateurs de TVP apparaissent dans une édition spéciale de Wiadomości qui est diffusée depuis le studio de TVP sur Telewizja Republika.

Dans la soirée, la TVP a commencé à envoyer des courriels de licenciement à certains de ses employés.

Réactions

Les membres du parti Droit et Justice ont affirmé que la prise de contrôle avait été effectuée illégalement. Le Conseil national des médias, contrôlé par Droit et Justice, a adopté un point de vue similaire, qualifiant la prise de contrôle d’« attaque contre les médias publics ».

Le gouvernement affirme que la saisie des chaînes a été rendue possible grâce à une lacune législative, le ministre de la Culture ayant pu recourir directement au code des sociétés commerciales.

Le président Andrzej Duda a demandé au Conseil des ministres de respecter l’ordre juridique. Le Premier ministre Donald Tusk a répondu en affirmant que les mesures étaient destinées à rétablir l’ordre juridique et la décence dans la vie publique, conformément aux intentions du président.




Éminent militant transgenre de Philadelphie accusé d'avoir violé deux enfants

Johnathan Kendall Stephens

Un éminent militant transgenre de Philadelphie, parrainé par le procureur de Philadelphie Larry Krasner, financé par Soros, a été accusé d’avoir violé deux enfants. Élu à ce poste en 2017, M. Krasner a été l’un des premiers aux États-Unis à se présenter en tant que « procureur progressiste », comme il se décrit lui-même.

Stephens (cerclé de rouge) siégeait au comité consultatif LGBTQ+ du procureur de Philadelphie
 
Kendall Stephens, 37 ans, ci-devant Johnathan Stephens, a été inculpé de deux chefs de viol, d’attentat à la pudeur, de mise en danger du bien-être d’un enfant, de corruption de mineurs et d’autres charges connexes. Voir le registre du tribunal municipal. Johnathan Steven avait déjà été condamné en 2007 pour agression armée.

Kendall Stephens se dit femme. Il siégeait également au conseil d’administration du Bethany Children’s Home et était ami avec Josh Kruger, le journaliste militant BLM tué par un suspect noir avec lequel il couchait (la famille du suspect affirme que Kruger a rendu leur fils dépendant de la drogue alors qu’il était mineur).


Stevens était ami de Josh Kruger

Détails

La tante de deux jeunes garçons qui auraient été violés par un militant LGBTQ+ à Philadelphie s’exprime sur ces allégations troublantes.

La tante des victimes a parlé en exclusivité à Shaynah Ferreira, de FOX 29, et a demandé à rester anonyme par respect pour sa vie privée et celle de son neveu.

Kendall Stephens est un personnage important de Philadelphie, notamment un activiste transgenre qui siège au conseil consultatif LGBTQ+ du procureur Larry Krasner.

Kendall Stephens est accusé d’avoir violé deux jeunes garçons âgés de 9 et 13 ans pour des faits remontant au mois de septembre.

La tante des deux jeunes garçons s’est ouverte après ce que les documents judiciaires allèguent que Stephens, connu sous le nom de « tante Kendall » par ses neveux, a commis des sévices répétés à leur encontre.

« [Stephens] est un ami de la famille qui est là depuis qu’ils sont nés », a-t-elle déclaré. « Il y avait cette stature de tante dans leur vie et ils pensaient que je ne voulais pas le dire à un adulte parce que je ne voulais pas que quelque chose de mal arrive à Tante Kendall ».

Une déclaration sous serment obtenue par FOX 29 détaille des allégations troublantes de multiples rapports sexuels avec les jeunes garçons.

Les sévices présumés ont été signalés à la police de Philadelphie le 25 septembre 2023.  

La tante a déclaré à FOX 29 que son plus jeune neveu, âgé d’à peine 7 ans, avait signalé les sévices présumés à sa grand-mère et que c’est à ce moment-là que ses deux autres neveux se sont confiés à elle.

« Nous avons pu les faire s’asseoir individuellement et c’est à ce moment-là qu’ils se sont effondrés, ont pleuré et raconté tout ce qui s’était passé », a déclaré la tante. 

Lorsqu’elle et sa mère ont abordé la question avec Stephens, elle s’est souvenue que « [Stephens] n’a pas nié, mais a essayé de retourner l’histoire et de dire que mon neveu avait essayé de l’embrasser en premier… il a 9 ans. Non, il n’a pas essayé ».

Le membre de la famille a déclaré que les conséquences émotionnelles de cette affaire sur sa famille ont été dévastatrices…

« J’ai l’impression qu’elle préparait mes neveux… mes neveux ont vraiment beaucoup souffert. »

Malgré cela, elle affirme que sa famille ne reculera pas dans son combat pour la justice.

« Je ne veux pas que [Stephens] puisse utiliser sa réputation et penser s’en sortir de la sorte, car ce que [Stephens] a fait à mes neveux est incroyable. »

La caution de Stephens a été fixée à 500 000 dollars.


Source : Fox 29 Philadelphie


Majorité d'Américains s'opposent aux soins transgenres pour mineurs et que des hommes qui se disent femmes participent à des sports féminins

Un sondage révèle qu'une majorité d'Américains s'opposent à l'autorisation des chirurgies et hormones transgenres pour les mineurs et aux hommes qui se disent femmes  qui participent à des sports féminins.

Selon un sondage Washington Post-KFF, 68 % des adultes s'opposent à l'accès aux médicaments bloquant la puberté pour les enfants transgenres âgés de 10 à 14 ans et 58 % s'opposent à l'accès aux traitements hormonaux pour les enfants transgenres âgés de 15 à 17 ans.

Plus de 60 % des adultes estiment que les femmes et les filles transgenres ne devraient pas être autorisées à concourir avec d'autres femmes et filles dans les sports de jeunes, de lycéens, d'étudiants et de professionnels.

Ces résultats interviennent alors que les républicains des États du pays ont fait pression en faveur de projets de loi visant à restreindre l'accès des mineurs aux traitements transgenres  et à interdire aux hommes qui se disent femmes de concourir dans des équipes sportives féminines.

Selon le Movement Advancement Project (MAP), qui suit l'évolution de la législation des États concernant la communauté LGBTQ, des interdictions ou des restrictions concernant l'accès des mineurs à des traitements transgenres ont été mises en œuvre dans 18 États.

Dans 21 États, la législation interdit aux étudiants athlètes transgenres de participer à des sports qui correspondent au sexe qu'ils prétendent avoir, selon le MAP.

La majorité des adultes interrogés dans le cadre du sondage, soit 57 %, déclarent que le genre d'une personne est déterminé par le sexe qui lui a été assigné à la naissance, tandis que 43 % affirment qu'il peut être différent du sexe qui lui a été assigné à la naissance.

Les personnes appartenant au groupe d'âge le plus jeune, de 18 à 34 ans, étaient les plus susceptibles de dire que le genre peut être différent du sexe assigné à la naissance, mais 53 % de ce groupe ont déclaré que ce n'était pas le cas.

jeudi 28 décembre 2023

« Certains Israélites crachent sur les chrétiens qu’ils croisent à Jérusalem », Mgr Gollnisch de l'Œuvre d'Orient

Mise à jour du 28 décembre 2023

EREVAN, 28 DECEMBRE, ARMENPRESS: Une attaque physique massive et coordonnée a été lancée contre des évêques, des prêtres, des diacres, des séminaristes et d'autres membres de la communauté arménienne à Jérusalem, a déclaré le Patriarcat arménien de Jérusalem dans un communiqué.

"Plusieurs prêtres, des étudiants de l'Académie théologique arménienne et des Arméniens autochtones ont été gravement blessés lors de cette attaque.

Plus de 30 provocateurs armés, portant des masques de ski et munis d'armes létales et moins létales, y compris de puissants agents neurotoxiques qui ont mis hors d'état de nuire des dizaines de membres de notre clergé, ont fait irruption dans l'enceinte du Jardin de la Vache et ont commencé leur assaut vicieux. Nous le répétons, plusieurs prêtres, diacres et étudiants de l'Académie théologique arménienne, ainsi que des Arméniens autochtones, ont été gravement blessés. Les religieux arméniens de Jérusalem luttent pour leur vie contre des provocateurs impunis", a déclaré le Patriarcat.

"Il s'agit de la réponse criminelle que nous avons reçue à la suite de l'introduction d'une action en justice auprès du tribunal de district de Jérusalem pour le Jardin de la Vache, qui a été officiellement reçue par le tribunal il y a moins de 24 heures. C'est ainsi que l'homme d'affaires australo-israélien Danny Rothman (Rubenstein) et George Warwar (Hadad) réagissent aux procédures judiciaires.

La menace existentielle qui pèse sur le Patriarcat arménien est désormais une réalité physique. Les évêques, les prêtres, les diacres, les séminaristes et les Arméniens autochtones luttent pour leur vie sur le terrain. Nous demandons aux autorités du monde entier et aux médias internationaux de nous aider à sauver le quartier arménien d'une disparition violente soutenue localement par des entités anonymes", peut-on lire dans la déclaration.

Le Patriarcat demande au gouvernement et à la police israéliens d'ouvrir une enquête contre Danny Rothman (Rubenstein) et George Warwar (Hadad) pour l'organisation de leurs attaques criminelles continues contre le Patriarcat et la communauté arménienne, attaques qui semblent ne pas avoir de fin en vue.

"Israël est un État de droit et d'ordre et un tel comportement criminel ne peut être toléré et rester impuni", a noté le Patriarcat.

Source: ArmenPress


Billet du 23 décembre

«Je suis désolé de devoir m'ériger contre le fait que certains Israélites crachent sur les chrétiens qu’ils croisent à Jérusalem. Ils sont visés parce que chrétiens. Je ne peux pas accepter cela, c’est inacceptable», déplore Mgr Pascal Gollnisch.

« Noël ne sera pas célébré de manière festive en Cisjordanie », a-t-il ajouté.

Voir aussi

Un journaliste israélien se fait passer pour un prêtre - et se fait cracher dessus à Jérusalem (juin 2023)


France — L'aéroport régional « Lorrain Airport » devra franciser son nom

Après huit ans de procédure, l'Association Francophonie Avenir a obtenu du tribunal judiciaire de Metz que cet aéroport change de nom pour se conformer à la loi Toubon. Une affaire qui pourrait faire jurisprudence. 
 

Il aura fallu plus de huit ans de procédure, une distribution de tracts, une collecte de fonds et beaucoup de détermination, mais ils ont finalement marqué un point contre « l'anglomanie » : des défenseurs de la langue française viennent d'obtenir que l'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine renonce à s'appeler « Lorraine Airport » , pour se contenter du nom bien français de « Lorraine Aéroport » [dont l'ordre des mots est pourtant toujours l'ordre anglais, le générique précédant le spécifique en français...]. Ce jugement du tribunal judiciaire de Metz, se réjouit Régis Ravat, président de l'Association Francophonie Avenir (Afrav), qui avait porté l'affaire en justice, « créée une jurisprudence qui permettra d'aller plus vite pour les prochains procès... »

L'histoire avait commencé en 2015, lorsque l'Afrav avait demandé au directeur de l'aéroport de supprimer l'appellation « Lorraine Airport » qui venait d'être choisie. « Désignant un service public et une marque de service public, elle enfreint la loi Toubon relative à l'emploi de la langue française en France », soulignait l'association. Dans sa réponse, l'établissement public indiquait que cette dernière dénomination était « uniquement utilisée dans le champ de (ses) autorisations pour l'appellation commerciale de la plateforme aéroportuaire ». « Langue de bois et arnaque », se moque Régis Ravat, puisque sur l'enveloppe figurait... le logo « Lorraine Airport » ! En octobre 2016, l'aéroport exposait en outre des affiches publicitaires pour célébrer les vingt-cinq ans de son existence, avec ce nouveau nom. L'établissement, dont le conseil d'administration avait acté entre-temps, en 2021, le remplacement par « Lorraine Aéroport », a été condamné à 1 euro symbolique de dommages et intérêts et 2 500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile.
Si Hergé avait voulu une Boucherie Sanzot « au nom commercial plus parlant » : la Sanzot Butchery  nettement « plus tendance » , retoquée par la justice en une Sanzot boucherie franglaise

Directeur général de l'aéroport depuis 2019, Yves Loubet « ne pense pas faire appel ». « À l'époque, il y avait eu cette volonté d'avoir un nom commercial plus parlant, un peu plus tourné vers le domaine aérien, où l'on passe son temps à discuter de « slot » (créneau [horaire], NDLR), « scheduled » (prévu) ou « delayed » (retardé), rapporte-t-il. On est une toute petite structure, et l'idée était de faire plus tendance, plus accrocheur. Est-ce que ça fait plus ou moins vendre ? Je n'en sais rien. Mais j'ai eu quelques fanatiques qui m'appelaient sans arrêt. Je n'ai pas bataillé un seul instant ; si ça les fait vivre mieux... Quand on n'a que ça à gérer, ce n'est pas bien grave. » « Pour clore les débats », précise-t-il, la marque « Lorraine Airport » a bien été enlevée du registre de l'Inpi, comme l'avaient demandé les militants de l'Afrav.

Fin 2022, l'Afrav avait déjà obtenu du tribunal administratif qu'il enjoigne au ministère de la Santé de retirer l'expression « health data hub » de tous ses supports de communication destinés au public français, pour utiliser à la place l'appellation « plateforme des données de santé ». « Ma French Bank(La Poste) , Oh my Lot(département), Lot of saveurs(agglomération du grand Cahors), on a actuellement une vingtaine de procès en cours, poursuit Régis Ravat. Quant à l'affaire du passe Navigo Easy, elle est actuellement en appel. » Parallèlement, le collectif Oser le français, qui regroupe 7 associations, prépare une quinzaine de nouvelles actions contentieuses sous l'étiquette « Français première langue ». Dans son collimateur figurent notamment le French Gut de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), un projet visant à faire avancer la science du microbiote , ainsi que la campagne de promotion Make it iconic !, lancée par le gouvernement afin de renforcer l'attractivité du pays.

Professeure issue de l'immigration accuse les Québecois d'être des racistes décomplexés

Des archives de Google, la professeur Vrakas a posté ce message mercredi 27 décembre 2023 : 

Son profil X (ex-Twitter) avant qu'elle ne supprime son compte X:


Si les Québécois sont des racistes décomplexés, comment a-t-elle eu son poste douillet à l'Université du Québec à Trois-Rivières ?


Mise à jour

Après avoir insulté tous les Québécois d'être racistes, Georgia Vrakas prétend, en anglais..., être victime et avoir été menacée par courriel. Si c'est vrai, que cette personne arrête d'importuner Mme Vrakas, c'est contre-productif : ça permet à cette dame de détourner la conversation et de jouer à l’innocente, à la vestale virginale injustement attaquée.




 

mercredi 27 décembre 2023

Prof. Didier Raoult revient sur la crise sanitaire et fustige des « formes de pouvoir néo-totalitaires »


J.-F. Caron : « Les sociétés libérales prennent un virage autoritaire » doux

Jean-François Caron est professeur de science politique à l’Université Nazarbayev au Kazakhstan.

Il publie Homo Superstes [L'homme survivant], un livre dans lequel il décrit le virage autoritaire des sociétés libérales. Exilé depuis huit ans dans ce pays d’Asie centrale, « le prof Caron » aborde aussi l'état du Québec, qui traverserait une «Petite Noirceur».

Dans Homo superstes, Jean-François Caron tente d'expliquer pourquoi, selon lui, nous assistons dans les sociétés libérales depuis une trentaine d'années à l'érosion de nos libertés individuelles, ce qu'ont mis en lumière la récente pandémie de COVID-19 et sa gestion par les gouvernements occidentaux.

Et si la grande victoire du libéralisme politique sur son ennemi communiste survenue en 1991 avec l’effondrement de l’Union soviétique s’était révélée un cadeau empoisonné ? C’est la thèse que développe Jean-François Caron dans cet essai où il explique que la disparition de la rivalité idéologique issue de la Guerre froide a entraîné une refondation de l’esprit libéral autour d’une nouvelle altérité fondée non plus sur la crainte de l’oppression politique, mais plutôt sur la peur de la mort. Loin d’être anodin, ce changement a mené à une relation complètement différente au cours des 30 dernières années entre l’État et le citoyen qui a graduellement culminé vers l’établissement d’une nouvelle dynamique gouvernementale de plus en plus étrangère aux idéaux de base du libéralisme. Lutte contre le terrorisme, pandémie de COVID-19 et changements climatiques : ces nouvelles menaces existentielles ont en effet toutes contribué à leur manière à la banalisation des régimes d’exception sanitaires et sécuritaires et, conséquemment, à l’imposition de mesures qui ont favorisé un contrôle accru des individus et à la normalisation de mesures liberticides. Cet essai d’une grande actualité constitue un incontournable pour ceux et celles qui désirent comprendre l’évolution des sociétés occidentales des 30 dernières années et les dangers qui les guettent en matière de préservation des libertés individuelles..

Homo superstes :
le coût politique de la vie à tout prix
par Jean-François Caron
dans la collection À Propos
aux Presses de l'Université Laval
à Sainte-Foy (Québec)
paru le 22 novembre 2023
198 pp.,
ISBN : 9782766302987

L’interdiction du cellulaire en classe en vigueur après les Fêtes au Québec

La nouvelle directive de Québec interdisant les cellulaires dans les salles de cours entrera en vigueur au retour des vacances des Fêtes, faisant de la province la deuxième à mettre en œuvre une telle mesure, après l’Ontario.

La directive, qui vise à réduire les distractions en classe, entre en vigueur le 31 décembre.
 
 
Elle s’applique aux écoles primaires et secondaires du secteur public, mais elle laisse aux enseignants la possibilité de laisser les élèves utiliser leur téléphone à des fins pédagogiques spécifiques.

De nombreuses écoles québécoises avaient déjà adopté des règles limitant l’utilisation des téléphones portables en classe avant que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, n’introduise l’interdiction en août.

Cependant, certains intervenants auprès des enfants estiment qu’il est dans l’intérêt de ces derniers de rendre les restrictions aussi sévères que possible.

Quelques jours avant l’annonce du gouvernement Legault, Étienne Bergeron, enseignant au secondaire à Warwick, au Centre-du-Québec, a lancé une pétition demandant au gouvernement de bannir les téléphones cellulaires partout sur le terrain de l’école.

En entrevue, M. Bergeron dit qu’il serait allé beaucoup plus loin, comparant sa pétition à ce que Québec a finalement décidé de faire.

Il aurait souhaité que tous les appareils personnels soient interdits dans les écoles, « même dans les couloirs, les espaces publics, les bibliothèques, partout ».

Selon lui, si un enseignant souhaite que ses élèves utilisent un cellulaire à des fins pédagogiques, il faut que ce soit bien défini.

M. Bergeron affirme qu’il n’est pas opposé à la technologie. Il dirige le laboratoire créatif de son école et enseigne aux élèves la programmation, la musique et la conception de jeux vidéo.

L’enseignant précise toutefois que ses cours utilisent les outils numériques pour développer l’esprit, et non pour surfer en ligne sans but précis.

« La réalité est que lorsque les jeunes sont sur leur téléphone, ils sont sur TikTok, ils jouent à des jeux, mentionne M. Bergeron. Je suis convaincu qu’il n’est pas dans la mission des écoles québécoises de laisser nos jeunes devant ces appareils qui les rendent littéralement antisociaux. »

Selon le ministère de l’Éducation du Québec, toutes les écoles doivent se doter, d’ici le 31 décembre, d’une politique limitant l’utilisation des téléphones cellulaires en classe. Il appartiendra à chaque centre de services scolaires (CSS) de prévoir des sanctions pour les élèves qui ne respectent pas les règles.

Certains CSS, dont celui de Montréal ainsi que la commission scolaire English Montreal, ont mis en place depuis un certain temps des règles interdisant l’utilisation des téléphones portables en classe en dehors des cours autorisés.

L’exemple de l’Ontario

En Ontario, les syndicats d’enseignants déplorent que l’interdiction imposée par la province en 2019 ne soit pas respectée et que les cellulaires soient régulièrement présents dans les salles de classe.

Au Toronto District School Board – le plus grand conseil scolaire du Canada – la présidente Rachel Chernos Lin a présenté une motion visant à réexaminer la question en janvier et à élaborer une nouvelle politique rigoureuse d’interdiction des téléphones portables.

« J’aimerais qu’il y ait quelque chose qui ait un peu de mordant, a indiqué Mme Chernos Lin. Mais au bout du compte, j’espère que nous créerons une culture autour de l’utilisation des téléphones portables qui sera différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. »

Un professeur à la faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, Joel Westheimer, n’est pas surpris que le conseil scolaire de Toronto veuille rouvrir le débat, car il estime que la règle de l’Ontario est « extrêmement imparfaite parce qu’elle n’a pas été rédigée de manière à ce qu’elle s’applique réellement à l’ensemble de la province ».

« Des résultats très positifs » ailleurs

La question des cellulaires est au premier plan depuis qu’un rapport de l’UNESCO a conclu en juillet qu’ils pouvaient perturber l’apprentissage. M. Drainville a déclaré que ce rapport l’avait incité à agir.

Plusieurs pays sont allés plus loin que le Québec et l’Ontario. En 2018, la France a banni les téléphones dans les cours d’école pour les moins de 15 ans, tandis que la Chine a interdit les téléphones pour les écoliers en 2021.

Le gouvernement britannique a annoncé en octobre qu’il publierait des lignes directrices pour aider les dirigeants d’établissement qui souhaitent interdire les téléphones dans les écoles, ajoutant que sa mesure serait conforme à des interdictions similaires en Italie et au Portugal.

« De nombreuses juridictions à travers le monde ont mis en place des interdictions de téléphones portables et ont constaté des résultats très positifs. Les élèves sont moins distraits, ils se montrent plus engagés, et on a même constaté des progrès scolaires et une diminution de la solitude », fait valoir M. Westheimer.

La présidente de la Fédération des comités de parents du Québec, Mélanie Laviolette, accueille favorablement ces règles.

« Ce que nous espérons, c’est que nos enfants soient dans la meilleure position possible pour apprendre, donc ne pas avoir TikTok à portée de main est une bonne chose », soutient Mme Laviolette.

La directrice de l’Association des comités de parents anglophones, Katherine Korakakis, a qualifié la décision du gouvernement d’« occasion manquée » qui évite de se pencher sur des questions telles que la dépendance à la technologie, l’éducation aux médias ou les fausses nouvelles et se concentre plutôt sur des mesures punitives.

« Je pense que des cours sur la citoyenneté numérique, l’utilisation de la technologie, la dépendance et ce type de sujets avec les élèves auraient un impact bien plus important que le retrait d’un téléphone », affirme-t-elle.

Source : Presse Canadienne

Canada — les verts (écolos) de l'île du Prince-Édouard pensent qu’il faut faire une pause sur l’immigration

L'Île-du-Prince-Édouard continue de voir sa population augmenter par le fait de l'immigration. Avec un système de santé qui semble à bout de souffle et une crise qui dure dans le secteur du logement, de nouvelles voix s'élèvent pour demander au gouvernement provincial de ralentir l'immigration afin de pouvoir régler ces problèmes.

L'Île-du-Prince-Édouard a beau être la plus petite province du Canada, elle figure dans le trio de tête de la croissance démographique. Selon les derniers chiffres publiés par Statistique Canada le 19 décembre, la province comptait 175 853 habitants au 1er octobre 2023, 4 % de plus en un an. L'Alberta et l'Ontario sont les deux autres provinces où la croissance de la population dépasse la moyenne nationale.



Cette situation met les soins de santé sous pression, de l'aveu même du ministre de la Santé Mark MacLane, qui déclarait à l'Assemblée législative le mois dernier que la santé provinciale "lutte contre le courant de la croissance démographique".

Du côté du logement, la situation n'est pas meilleure. La province a le marché locatif le plus tendu du pays, avec moins de 1 % des logements inoccupés.

Alors qu'il faudrait mettre en chantier 2000 logements chaque année pour suivre la hausse de la population, seuls 886 ont été lancés sur les trois premiers trimestres de 2023 étant donné la hausse des taux d'intérêts pour juguler l'inflation, selon les chiffres de la Société canadienne d'hypothèques et de logement.

 
 
Dans ce contexte, certains se demandent pourquoi la province a mis en place des programmes d'immigration offensifs.

Les données démographiques montrent en effet que la hausse de la population de la province est presque exclusivement due à l'immigration internationale, une immigration qui s'accélère : 1070 nouveaux résidents permanents étaient comptabilisés à l'Île-du-Prince-Édouard en 2018; ils sont 2050 en 2023.

La cheffe par intérim du Parti vert, Karla Bernard, pense qu'il est temps de faire une pause. "Nous invitons des gens dans notre province alors qu'il n'y a pas de logement pour les personnes qui sont ici ou qui arrivent. Il n'y a pas de soins de santé pour celles qui sont ici ou qui arrivent", argue-t-elle.

Source : Radio-Canada

Le don de l’ancien Royal Victoria à l'université anglophone McGill coûterait plus d’un milliard aux Québécois

Le don de l’ancien hôpital Royal Victoria à l’université McGill proposé par le gouvernement Legault coûtera plus d’un milliard de dollars aux contribuables québécois et aura des conséquences absolument néfastes pour le français à Montréal, pour le mont Royal et pour le centre-ville estime le Collectif contre la privatisation du Royal Victoria.  

Considérant qu’en 2016, McGill estimait déjà qu’un tel projet valait au bas mot 782 millions de dollars, on peut affirmer que ce cadeau que le gouvernement Legault envisage de lui offrir coûtera plus d’un milliard de dollars actuels aux contribuables québécois si la CAQ persiste à privatiser ainsi le domaine public de l’ancien hôpital Royal Victoria, ses dépendances et les parties avoisinantes du mont Royal.


Le Collectif rappelle que l’université McGill a déjà obtenu une première subvention de 37 millions $ du Québec, en 2018, pour effectuer une étude de «faisabilité» de la transformation de l’immeuble désaffecté en centre de recherche. En juin dernier, le gouvernement Legault s’est aussi engagé à contribuer jusqu’à 475 millions $ au projet d’agrandissement de cette institution privée. Il envisage aussi depuis des mois de lui céder le Royal Vic, ses dépendances et de vastes terrains sur le mont Royal, dont la valeur totale pourrait facilement dépasser les $500 millions de dollars. 

Il ne faudrait pas que, par un curieux raisonnement, le gouvernement Legault s’imagine que, parce qu’il a renoncé au don à Dawson, il peut maintenant faire un don de plus d’un milliard à McGill. Ce projet constitue pour les francophones un acte de dépossession majeur du mont Royal et de leur centre-ville en faveur du développement abusif de la Forteresse McGill. 

La présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, a néanmoins défendu le projet de loi spéciale privé adopté l’automne dernier visant à faciliter la privatisation l’ancien Royal Vic et une partie du mont Royal au profit de l’université McGill, ce qui permettrait à celle-ci d’étendre encore davantage son emprise immobilière anglophone sur le mont Royal et le centre-ville de Montréal. Il faut éviter cette tragique erreur. 

Un rapport

En 2012, avant que l’hôpital Royal Victoria et l’Hôtel Dieu ne cessent leurs activités au centre-ville, le gouvernement Marois a demandé à des experts de se pencher sur l’avenir de ces institutions. Leur rapport recommande unanimement que celles-ci demeurent dans le domaine public. Le Québec doit garder le contrôle de ces sites exceptionnels. Le rapport recommande instamment que le gouvernement du Québec ne se départisse pas de ce terrain et de ces bâtiments mais qu’il les mette en location par bail emphytéotique. 

Revenus au pouvoir, les libéraux ont néanmoins décidé de passer outre à ces recommandations et de donner à McGill le Royal Vic, ses dépendances et une partie du mont Royal. 

Puis, pour des raisons inexplicables, le gouvernement Legault a ensuite pris aveuglément le relais des libéraux et s’est engagé à donner cet immense domaine public à McGill. 

Aucun autre projet

Devant les protestations, la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a déclaré que le gouvernement n’avait reçu aucun autre projet, ce qui est exact, pour la simple raison qu’elle n’a jamais fait d’appel de projets. Quoi qu’il en soit, le gouvernement doit préserver la propriété de cet immense ensemble et, pour tout projet, procéder à une location par bail emphytéotique comme le recommandent les experts. 

Par ailleurs, le gouvernement Legault a même balayé du revers de la main la demande présentée par un regroupement d’une cinquantaine d’organismes (la Coalition Le Royal Vic pour le bien public) qui voulaient obtenir une chance égale et du financement afin de préparer un projet pour le site dans une perspective d’intérêt communautaire tout en le maintenant dans le domaine public. 

Quoi qu’il en soit, il n’est pas dans l’intérêt des Québécois ni des Montréalais de sacrifier ainsi leur domaine public au profit d’une institution privée et de faire inconsidérément ce cadeau de plus d’un milliard de dollars à l’Université McGill. Le gouvernement Legault doit se raviser. 

mardi 26 décembre 2023

Corée — « la concurrence intense, particulièrement dans l'éducation » une des causes de la sous-fécondité, selon le président

Une plateforme de cyber-commerce sud-coréenne a annoncé avoir vendu, sur les neuf premiers mois de l’année, plus de poussettes pour les animaux de compagnie que pour les enfants. L’entreprise sud-coréenne de vente en ligne Gmarket a rapporté, le 25 décembre, une donnée inédite dans son histoire : elle a vendu, au cours des trois premiers trimestres de l’année 2023, plus de poussettes pour animal (57 %) que pour bébé (43 %).
 
C'est dans ce contexte que le président Yoon Suk Yeol (prononcé plutôt Youn Sok Yol, ci-contre) a prescrit mardi 26 décembre un changement de perspective sur la question de la chute de la natalité en Corée du Sud, soulignant la nécessité d'identifier les causes et de déterminer des solutions efficaces.

Yoon (Youn) s'exprimait à ce sujet lors d'une réunion de son cabinet, alors que le taux de fertilité du pays, déjà le plus faible au monde, a subi une nouvelle baisse cette année, ce qui est perçu comme le dernier revers en date pour un gouvernement qui disait vouloir s'attaquer à ce problème. D'après Statistique Corée (KOSTAT), ce taux a atteint un nouveau plus bas avec 0,7 au troisième trimestre de 2023. Il devrait être de 2,1 pour permettre le remplacement démographique et maintenir la population du pays à 51 millions d'habitants.

«Le problème des faibles taux de natalité nécessite que nous portions un regard plus sérieux sur la situation et que nous réfléchissions aux causes et aux solutions d'un point de vue différent de celui employé jusqu'à présent», a déclaré Yoon.

Le président a notamment pointé le fait que des spécialistes attribuent ce phénomène à la concurrence intense, particulièrement dans l'éducation. Selon lui, les efforts devraient dès lors se concentrer sur le traitement et la résolution de tels problèmes. «Le temps presse», a-t-il averti. «J'espère que toutes les agences gouvernementales s'attaquent à ce problème du faible taux de natalité avec le sentiment d'être prêt.»

Yoon (Youn) a aussi réitéré son engagement à mener à bien trois réformes cruciales dans le système de retraite du pays, l'emploi et l'éducation, trois secteurs qu'il considère comme substantiels pour faire progresser le potentiel de croissance du pays. Il a également demandé à chaque agence publique d'appliquer au plus vite le budget de l'Etat pour l'année prochaine, après son adoption la semaine passée par l'Assemblée nationale, afin de soutenir le bien-être de la population. «Le budget approuvé s'aligne avec les principes du gouvernement pour une fiscalité saine», a-t-il commenté.

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