Carnet voué à la promotion d'une véritable liberté scolaire au Québec, pour une diversité de programmes, pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
Un nombre record de demandeurs d’asile passent désormais par les aéroports (Une majorité est arrivée par avion : ils ont demandé l’asile sur-le-champ à l’aéroport ou encore dans un bureau d’IRCC après un certain temps, selon la ventilation des données disponible. On compte ainsi environ 31 000 demandeurs d’asile pour les 5 premiers mois de 2023 au Québec. Si le rythme d’ajout de plus de 4000 par mois se poursuit, le niveau de 2022 sera atteint, soit un peu plus de 58 000 au total.)
Les demandeurs d’asile liés à une hausse record des assistés sociaux au Québec (Entre les mois de juin 2022 et juin 2023, le nombre de demandeurs
d’asile prestataires de l’assistance sociale est passé de 17 544
à 40 142, un sommet historique. La prise en charge des demandeurs d’asile a coûté environ 35 millions de dollars en juin au Québec)
[VIDÉO] Scènes de confrontations à Montréal en marge du rassemblement opposé à la « promotion de l’idéologie du genre par le gouvernement dans les écoles ».
L'université d'Ottawa « prévient » (mobilise) officiellement sa « communauté » au sujet de la manifestation qualifiée d'anti-Trans (avec majuscule) et anti-2ELGBTQI+ (que signifie le T dans cette litanie de lettres ? Trans non ?) plutôt que de refus par les parents de l'imposition de l'idéologie du genre à l'école par l'État:
Selon Keean Bexte : « La scène qui se déroule à l'extérieur du bureau de Justin Trudeau est délirante. Des milliers de parents et d'enfants sont présents, ainsi qu'une horde de militants payés par les syndicats, masqués, qui se préparent à l'émeute. »
The scene outside of Justin Trudeau's office is wild. Thousands of parents and kids here, and a horde of union paid activists here in masks preparing to riot. pic.twitter.com/Y3KRVVFS4g
Un jeune musulman demande à une vieille dame blanche de laisser les enfants innocents tranquilles. Les parents qui défilent veulent être alertés si un conseiller d'orientation de l'école veut leur faire changer de sexe. La vieille dame progressiste dit au jeune musulman qu'il devrait avoir honte. Un homme barbu s'approche et demande à la vieille cycliste si, en tant que blanche et privilégiée, elle ne commet pas un acte raciste en invectivant ainsi une personne racisée.
WATCH: A young Muslim man pleads with a old white lady to leave innocent children alone. Parents here want to be alerted if their child has their gender reassigned by a school guidance counselor. https://t.co/Px2brsDReX. pic.twitter.com/Lg4aHWTm5C
Réaction pavlovienne du Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, pour qui les parents qui s'opposent à leur marginalisation dans l'éducation de leurs enfants et qui désirent qu'on n'inculque pas la théorie du genre à leurs enfants sont des « haineux » et « -phobes » récidivistes.
(Les 2ELGBTQI+ sont « valables »... encore du baragouin trudeauesque... ?)
Réaction du chef du parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, un homosexuel assumé :
Parler d’identité de genre dans les écoles :
« On peut parler d’ouverture et de tolérance [...], mais il n’est pas question qu’on entre la théorie de genre dans les écoles », dit @E_Duhaime au #TJ18hpic.twitter.com/SgRody7SF0
Le sondeur et sociologue Angus Reid insiste sur le fait que, d'après une enquête qu'il a effectuée, les parents sont préoccupés par ce qu'on enseigne à leurs enfants à l'école sur le sujet et veulent savoir si l'école promeut la théorie du genre, mais qu'ils ne haïssent pas les LGBTQ:
Dans une société aussi diversifiée que le Canada, il n'est pas rare que des élèves et des parents appartenant à des groupes confessionnels minoritaires demandent à être exemptés de participer à des cours et à des activités qui vont à l'encontre de leurs croyances religieuses.
Canadian teacher berates child class of Muslims for avoiding LGBR
She goes on a tirade telling them that if they don't want to be hated for their skin colour and religion they must accept lgbt.
— The Reality Report (@TheRealityRepo2) June 9, 2023
Normalement, l'école entend les préoccupations des parents et élabore un plan pour s'acquitter de son obligation d'accommodement. Dans la plupart des cas, les élèves bénéficient d'un cours alternatif qui répond aux objectifs du programme scolaire ou, si aucun aménagement n'est possible, les parents sont informés avant que la matière ne soit enseignée afin qu'ils puissent retirer leurs enfants de la classe.
Cette approche, ainsi que la reconnaissance des fêtes religieuses et culturelles et d'autres besoins, a contribué à créer un environnement accueillant et inclusif dans de nombreuses écoles publiques de notre société de plus en plus diversifiée. Ces efforts sont très appréciés.
Malheureusement, ce mois de juin s'est avéré être une exception malheureuse pour de nombreuses familles musulmanes canadiennes. Alarmées par les efforts déployés non seulement pour éduquer, mais aussi pour promouvoir des pratiques et des croyances qu'elles estiment contraires à leur foi, elles ont demandé des aménagements et des exemptions, qui ont été rapidement rejetés sur la base des directives "aucun droit de retrait". En conséquence, certaines familles ont décidé de garder leurs enfants à la maison le premier jour du mois de juin, début du Mois de la fierté.
Si certains enseignants et membres du personnel se sont montrés compréhensifs, d'autres ont réagi avec fureur. Dans une démonstration choquante de ce que l'on peut décrire au mieux comme de l'ignorance ou au pire comme du sectarisme, une enseignante d'Edmonton a réprimandé des élèves musulmans qui n'avaient pas participé aux activités de la Fierté à l'école, leur disant "Vous n'avez pas votre place (au Canada)" s'ils ne soutenaient pas les droits des LGBTQ, qu'ils étaient irrespectueux et qu'ils étaient ingrats d'avoir leurs fêtes reconnues à l'école.
Dans une école de la région d'Ottawa, une enseignante a distribué aux élèves de sa classe de 5e/6e année un livret qui s'adressait spécifiquement aux jeunes musulmans et qui faisait la promotion de pratiques et croyances que les familles musulmanes considèrent comme répréhensibles. Ce livret allait jusqu'à aborder la question de la sexualité, alors que le programme de santé de l'Ontario n'aborde ce sujet qu'en 7e année. Cette "ressource", intitulée "Je suis musulman et je ne suis peut-être pas hétérosexuel", est également disponible sur le site web du conseil scolaire et est la seule sur le sujet à s'adresser à un groupe confessionnel.
Le 17 septembre, à la radio publique Ici Première, Rebecca Makonnen interviewe Mara Joly, scénariste, réalisatrice, productrice et créatrice de la série Après le déluge, à son émission De l’huile sur le feu. Après le déluge est une série du réseau de télévision privé Noovo dont « 80 % de l’équipe est racisée ». Noovo appartient à Bell Média.
Rebecca nous présente ainsi Mara Joly, qui a vécu en France et en Afrique. « Née au Québec d’une mère d’origine afro-américaine et d’un père blanc, tu es afro-descendante mais » elle passe pour blanche (“white passing” dans le texte car on parle franglais pour faire métissé sans doute).
C'est sans doute faire œuvre d'anti-racisme en déstabilisant le patriarcat blanc colonial.
Voici la transcription mot à mot de cet échange pour le moins affligeant.
Rebecca Makonnen. — « Pendant longtemps, tu as dit que tu n’aimais pas les Blancs. »
Mara Joly. — « Oh mon Dieu, oui c’est vrai, Bon Dieu, tu vas là ? Oui je détestais les Blancs. Mais tsé j’veux dire, je ne pense pas que tu peux aimer les Blancs quand tu habites en Afrique, et je pense que tu ne peux pas aimer les Blancs quand tu es afro en France. »
Rebecca Makonnen.. — « OK. Pourquoi ? »
Mara Joly. — « Tu peux là, tu peux. Mais c’est tellement violent, tu sais. Je veux dire, c’est trash en cr***, là. À un moment donné, tu es tannée puis tu es juste comme “Not a safe space”, bye ! »
Rebecca lui parle de son identité. La réponse : « Ma base, c’est afro. Après ça, je te dirais que j’ai développé en arrivant ici un sentiment d’appartenance pas à la culture québécoise, mais aux cultures québécoises. Tsé parce que si être Québécois de souche, c’est être Canadien français, moi je suis comme “non !”. Québécois de souche, c’est genre les Autochtones, qu’on est en train de “génocider” encore en ce moment d’ailleurs. »
Isabelle Laporte sur X a commenté : « Dans la boîte où on se demande s'il faut laisser un invité prononcer le “mot en N” tout au long [en toutes lettres : nègre ou noir] sans émettre au préalable un “traumavertissement” ou s'excuser et tout le bataclan, doit-on en conclure que Radio-Canada s'est débarrassée de ses scrupules ? »
En Belgique, des musulmans s’opposent aux cours d’éducation sexuelle à l’école. Ci-gît l’islamo-gauchisme. Un clivage d’avenir, car à mesure que l’Occident devient de plus en plus libéral et progressiste, il importe des populations conservatrices à travers l’immigration massive.
La contestation ne se limite pas aux musulmans, c'est ainsi que La Libre a publié le 18 septembre un texte signé par une soixantaine de parents intitulé « Pour une Evras respectueuse de la sensibilité des enfants, neutre, transparente et incluant les parents ». La Libre réserve cette lettre ouverte à ses seuls abonnés, mais elle est visiblement gratuitement ici.
Le dernier bulletin du Bureau zurichois de conseils aux parents exhorte ces derniers à utiliser un langage neutre du point de vue du genre. De vives réactions se sont fait entendre.
Exit les papas et les mamans zurichois ! Il faut désormais les appeler « parent » (Elternteil) ou « tuteur » (Betreuungsperson). C’est du moins ce que recommande la Ville dans son dernier bulletin de conseils aux parents, qui porte sur la thématique du langage non sexiste. Cette suggestion s’applique particulièrement dans les situations où les géniteurs parlent d’autres familles à leurs enfants, précise le bulletin. Les parents y sont également invités à « mettre de côté leurs propres héritages au sujet du genre et les goûts vestimentaires qui en découlent pour l’enfant ».
Selon Julia Köpfli, chargée de communication aux services sociaux de la Ville, le choix de cette thématique répond à un besoin de plus en plus présent. Apparemment, les questionnements autour du genre et de l’éducation préoccupent toujours davantage de parents. Nombre d’entre eux se seraient rendus récemment au centre de conseils afin d’obtenir des éclaircissements sur la question.
« Alarmant et totalement détaché de la réalité »
Les réactions ne se sont pas fait attendre du côté de l’UDC. Pour Susanne Brunner, élue au parlement de la Ville de Zurich, le contenu du bulletin est « alarmant et totalement détaché de la réalité ». Cette dernière dénonce un mode d’emploi pour une éducation visant à la dissolution des genres. Par ailleurs, elle considère que l’éducation est une affaire privée, et que la Municipalité n’a donc pas à s’immiscer dans celle-ci. L’élue zurichoise s’était déjà fait remarquer en 2020 en menant un véritable combat contre l’écriture inclusive.
Mais il n’y a pas que la droite qui semble étonnée par le discours tenu dans ce bulletin. Michel Matter, conseiller national genevois et vice-président des Verts Libéraux, a réagi avec force sur le réseau social LinkedIn en partageant une capture d’écran d’un article sur le sujet : « Et on va où ?!?!?! Plus de maman, plus de papa ?!?! Il faut savoir dire STOP ». En quelques heures, la publication de l’élu a suscité une centaine de commentaires, la plupart allant dans le sens de ce dernier.
Les maladies auto-immunes sont quatre fois plus fréquentes chez les femmes. Dans une pré-publication, des chercheurs de l’université de Stanford affirment que cela pourrait être dû à la présence du chromosome X mis au silence. Les femmes possèdent en effet deux chromosomes X, l’un des deux étant inactif, alors que les cellules masculines sont dotées d’un chromosome X et d’un chromosome Y, tous deux actifs.
L’équipe d’Howard Chang, dermatologue à l’université de Stanford et auteur de l’étude, s’intéresse à la façon dont le second chromosome X est désactivé chez les femmes. Pour ce faire, elle s’est tournée vers un « long ARN non codant », le transcrit spécifique au X inactif (Xist [1]), qui « orchestre » la mise au silence d’un chromosome X. En 2015, son équipe avait identifié un ensemble de 81 protéines qui se lient à Xist, formant un grand complexe ARN-protéines. Un complexe qui pourrait être à l’origine du « biais auto-immun » chez les femmes, Xist n’étant pas exprimé chez les hommes.
Une hypothèse d’abord confirmée chez la souris
Les chercheurs ont testé leur hypothèse sur la souris. Ils ont pu constater que les souris mâles génétiquement modifiées pour exprimer Xist présentaient des taux d’auto-anticorps plus élevés que les souris mâles sans expression de Xist. Leurs taux étaient plus proches de ceux observés chez les souris femelles.
A partir de ces résultats, les chercheurs se sont tournés vers l’homme. En analysant le sang prélevé à des patients sains ou atteints de trois maladies auto-immunes [2], ils ont constaté des niveaux plus élevés auto-anticorps chez les personnes atteintes de ces maladies. Des résultats qui révèlent que le complexe ARN Xist-protéines peut également déclencher une auto-immunité chez les êtres humains.
De futures études
Chez les femmes, le gène TLR7 sur le chromosome X inactif « échappe à l’inactivation », augmentant ainsi les niveaux d’un récepteur immunitaire qui détecte les complexes ARN-protéines. Parmi leurs pistes de recherche, les scientifiques comptent déterminer si le complexe déclenche le système immunitaire féminin via TLR7.
[1] X-inactive specific transcript [2] La dermatomyosite, la sclérodermie et le lupus
Source : The Scientist, Kamal Nahas (19/IX/2023), via Généthique
Quand on se penche sur les documents officiels du ministère de l’Éducation du Québec, on enseigne aux enfants que le sexe est « assigné » à la naissance. C’est bien évidemment la terminologie des militants LGBTQSAI+ pour qui le sexe n’est pas donné par la nature et qu’il n’est pas simplement constaté sur des bases objectives, mais « assigné » par une société qui ne comprend pas que cette assignation peut-être simpliste et constituer une violence à l’égard de l’enfant qui pourrait décider que cette assignation était erronée, etc.
Tout le glossaire de ce guide n’est qu’un copier-coller de documents militants des adeptes de la théorie du genre. Extrait.
Le Conseil scientifique de l’Éducation nationale relève un « énorme déficit de compréhension des fractions ».
« Combien y a-t-il de quarts d’heure dans trois quarts d’heure ? » À cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves qui entrent en sixième trouve la bonne réponse. Dans une note d’alerte publiée le 20 septembre, le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN), présidé par le neuroscientifique Stanislas Dehaene, conclut à une « inquiétante mécompréhension » des nombres et surtout des fractions de la part des élèves qui sortent de l’école primaire.
Pour beaucoup, « les nombres décimaux et les fractions n’ont aucun sens. Or, la compréhension de ces outils mathématiques est indispensable à la mesure de n’importe quelle dimension physique », souligne le Conseil scientifique, qui appuie son constat sur les évaluations pratiquées à l’entrée en sixième, notamment un test informatisé, consistant à placer différents nombres sur une ligne numérique graduée. Un test qui « oblige à réfléchir à la grandeur que ces nombres représentent, alors que trop d’élèves se contentent de les manipuler sans nécessairement en comprendre le sens », explique la note. Sur une ligne graduée de 0 à 5, seuls 22 % placent correctement la fraction ½. Les erreurs révèlent aussi « une vaste confusion entre différents types de nombres », et « une méconnaissance du sens des symboles ». Les élèves confondent ainsi ½ avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2,1. Ils se trompent également dans les calculs avec les nombres décimaux : beaucoup pensent que 0,8 + 1 fait 0,9.
Ce déficit de compréhension concerne tous les milieux sociaux. S’il atteint 85 % en éducation prioritaire, il reste élevé (75 %) hors éducation prioritaire et dans les écoles privées. Les filles, elles, font beaucoup plus d’erreurs que les garçons. Le Conseil scientifique constate par ailleurs qu’« aucune évolution positive » n’a été enregistrée depuis trois ans et que cet « énorme déficit de compréhension des fractions » s’observe tout au long de la scolarité. Si le taux d’erreurs diminue, il reste encore trop élevé en seconde générale, où les élèves échouent à 45 % sur des fractions simples. Ces constats viennent confirmer les résultats des enquêtes internationales Pisa (la prochaine évaluation, centrée sur les maths justement, sera dévoilée le 5 décembre) et Timms, qui soulignent le retard considérable des élèves français en mathématiques. Dans cette discipline, la France occupe la dernière place en Europe. Le mal à la racine
À l’heure où les maths font cette année leur grand retour en classe de première dans les enseignements obligatoires, le Conseil scientifique émet quelques propositions pour prendre le mal à la racine, en introduisant les concepts mathématiques « plus tôt, de façon progressive et intuitive ». Actuellement, c’est au CM1 [âge : 9 à 10 ans] et surtout au CM2 que les décimaux et les fractions sont introduits conjointement, « ce qui explique sans doute pourquoi les élèves les confondent », souligne le Csen. « Ce brusque saut dans l’abstraction perd de nombreux élèves », ajoute-t-il. Selon lui, les mots « moitié » et « quart » doivent être connus dès le CP [âge : 6 à 7 ans]. Il estime aussi que l’on peut déjà jouer avec ces concepts de façon concrète dans des activités de partage de mesure ou de lecture de l’horloge. « La méthode de Singapour introduit dès le CE1 les fractions simples, depuis 1/2 jusqu’à 1/6 », glisse-t-il, avant de suggérer de composer et décomposer des formes géométriques, de manipuler des ensembles concrets d’objets ou encore de mesurer. Le b. a.-ba.
À Rennes, les associations sportives devront désormais renseigner le genre de leurs pratiquants dans les dossiers de demandes de subventions. Une inscription d’un enfant non-binaire rapportera plus d’argent à un club. L’opposition dénonce ce système.
À Rennes, les clubs de sport pourront toucher plus de subventions si des pratiquants se déclarent non-binaire
À Rennes, le sujet a provoqué des remous lors du conseil municipal du lundi 18 septembre dernier. Ce serait selon Le Télégramme « dans le but de simplifier le système d’attribution des subventions aux associations sportives » que la Ville a revu ses critères de calcul.
En ce qui concerne le critère des effectifs des pratiquants, la catégorie sexe a laissé place à une catégorie genre qui propose des cases « non-binaire majeur » et « non binaire mineur » en sus des traditionnelles « femme majeur », « femme mineur », « homme majeur » et « homme mineur ». Certains coefficients ont également été revus à la hausse pour attribuer des subventions plus conséquentes aux clubs qui inscriront des filles et des mineurs non binaire.
Levée de boucliers
« La politique menée ici ne nous semble pas claire dans ses enjeux », a réagi Sandrine Caroff-Urfer, élue du groupe Révéler Rennes, proche de Renaissance. « Cette proposition d’ajouter la catégorie non binaire émane-t-elle des associations ? Sur quel diagnostic chiffré se base cette modification ? S’agira-t-il de demander aux associations de juger si les enfants sont de tel ou tel genre ou bien de demander aux enfants de 6 ans de définir leur propre identité de genre ? Notre conclusion est qu’avant la puberté, il ne paraît pas judicieux de les confronter à des questionnements identitaires qui sont trop lourds à porter pour eux ».
Même son de cloche du côté de Charles Compagnon, chef de file de la droite et du centre-droit. « Si la volonté est l’accès aux sports pour tous, le résultat sera exactement l’inverse. Prenons un exemple : dans quelle équipe de foot U11 ira jouer le petit Théo, 10 ans, de sexe masculin, que ses parents auront inscrit en non binaire ? Au lieu d’inclure, vous établissez un étiquetage fort regrettable qui risque d’ailleurs de produire des effets contre productifs auxquels vous n’aspirez pas vous-même. Ce que nous savons, c’est que les clubs ont des demandes autrement prioritaires que ces changements ».
Discrimination
Face à l’irritation des opposants sur le sujet, le conseiller municipal délégué aux sports Frédéric Bourcier a tenté de s'expliquer : « La non binarité est une réalité dans notre société, que est minoritaire, mais nous ne devons pas l’invisibiliser. Nous avons été interpellés par des représentants d’associations sur cette problématique, on sait qu’au niveau national, ça concerne environ 5 % de la population. Je vous propose d‘assumer dans la tranquillité cette discrimination positive sur des enfants. On ne fait pas ce choix par idéologie, on le fait par cohérence. Ça permettra aux structures de pouvoir mieux accueillir ces personnes. Il y aura adaptation des clubs en fonction de ce déclaratif. On se base globalement avec les clubs sur une relation de confiance. »
La nouvelle grille des coefficients attribués à chaque catégorie de genre pour les subventions aux clubs de sports à Rennes. (Le Télégramme)
Mais comment cela se traduira-t-il vraiment dans les faits ? Les clubs devront-ils ajouter la catégorie non-binaire dans les formulaires d’inscriptions ?
« L’idée est simplement d’encourager les clubs à accueillir plus de femmes et de non-binaires », a rappelé Frédéric Bourcier. « Quand les clubs vont remplir leurs dossiers de subventions, il y aura donc un coefficient plus important attribué pour ces pratiquants-là que pour les hommes. Je rappelle que tout le système est basé sur du déclaratif. Pour un non binaire, la question se pose d’abord à la personne, à ses parents, puis au club. On a tous les moyens de vérifier si les informations données seront les bonnes ». Des réunions sont prévues prochainement pour aider les clubs à appréhender ces changements et s’approprier les modalités techniques.
Un seul précédent historique permet de réfléchir à la situation de l’europe aujourd’hui, explique la philosophe Chantal Delsol : le déclin de l’empire romain. alors que la France ne dispose ni de la chance géographique ni de la volonté politique pour endiguer l’immigration, analyse-t-elle, la solution pourrait être l’émigration des Européens...
L’arrivée massive de plusieurs milliers d’Africains en quelques jours à Lampedusa a provoqué une vague d’affolement dans les pays européens. Déplacements de gouvernants, promesses de solidarité européenne afin que l’Italie ne soit pas seule à porter la charge : toutes actions sur fond d’effroi – l’effroi de voir à l’œuvre ce déferlement, annonciateur de difficultés sans nombre.
Les pays d’occident sont pourvus d’une rationalité économique qui produit la richesse ; de religions fondées sur l’autonomie ; et conséquemment, de gouvernements institués dans la liberté. Pendant que la plupart des pays d’Afrique vivent dans la pauvreté économique et sous des gouvernements despotiques. Aussi, puisque les déplacements sont possibles, rien ne peut empêcher les seconds de courir s’installer chez les premiers, pour profiter de tous ces avantages qui n’existent pas chez eux. Pendant tout le XXe siècle, on a vu des milliers et des milliers d’européens aller s’installer en Amérique pour fuir les tyrannies et totalitarismes dont le Vieux Continent s’était fait alors une sorte d’apanage. Les humains cherchent le bonheur où il se trouve, ce qui est bien naturel.
Depuis un demi-siècle déjà, une partie des Européens, et une partie de plus en plus importante, s’inquiète de cette vague qu’on craint submersive. Ce n’est pas que les richesses ne soient pas partageables. Elles le sont. Ce n’est pas que la liberté ne puisse ouvrir son cercle. Elle le peut. Ce n’est pas que les nouveaux arrivants ont la peau foncée. Les Européens ne sont pas racistes. Le problème est culturel.
Les nouveaux arrivants, et c’est là le paradoxe, sont dotés d’une culture de soumission (c’est là le nom précis de leur religion), qu’ils n’ont pas l’intention d’abandonner, et même à laquelle ils ont bien l’intention de nous enchaîner nous aussi. Pourquoi ce paradoxe ? Pourquoi vouloir profiter de notre culture de liberté et vouloir en même temps lui insuffler une culture de soumission ? L’historien Paul Veyne avait répondu à cette question en décrivant l’installation massive dans l’empire romain de ceux qu’on appelait alors les « barbares » - c’est-à-dire les « autres » : « Ces barbares si envieux, admiratifs, imitateurs et cupides de la civilisation romaine, entendaient bien rester eux-mêmes tout en s’en emparant. » Devant cette situation, nombre d’européens sont saisis d’affolement, d’une folle crainte de la perte de soi, de cette hystérie collective que décrivait si bien l’historien hongrois Istvan Bibo en parlant des nations d’Europe centrale : l’angoisse de voir sombrer sa propre culture. D’où la montée dans tous nos pays des partis dits populistes.
Comment empêcher un tel déferlement, qui laisse bien penser, et de plus en plus, à l’histoire du Camp des saints de Raspail, qu’on avait tellement vilipendé comme extrémiste ? Je dirais que pour qu’un pays européen parvienne au moins à réguler le flux, il lui faut bénéficier de deux conditions additionnées : la volonté politique ET la chance géographique [Nous sommes très dubitatif, il y a la Méditerranée, encore faut-il ne pas aller chercher les migrants à quelques encâblures de la côte africaine]. Un pays qui ne bénéficie pas de la chance géographique peut bien avoir la volonté politique, il n’y parviendra pas – c’est le cas de l’Italie. [L'Italie est tenue en laisse par l'Union européenne et ses promesses de transferts massifs de fonds de relance : 200 milliards d'euros] Un pays doté de chance géographique mais sans la volonté politique n’y parviendra pas non plus – c’est l’Allemagne. Le Danemark y parvient parce que doté des deux capacités. La France ne possède ni l’une ni l’autre. Il arrive bien souvent, et c’est le cas de l’instance politique européenne, des gouvernements allemands et aussi français, que la volonté politique soit carrément contraire : dans ce cas, on veut l’immigration et parfois l’immigration la plus massive possible (c’était le cas de Merkel) pour des raisons idéologiques (sans-frontièrisme et mondialisme) camouflées sous le besoin de main-d’œuvre, c’est-à-dire par volonté de dissolution de soi. C’est dire que l’Europe est assez mal partie pour enrayer ce déferlement. D’autant que la démographie et les situations économicopolitiques jouent de plus en plus en faveur de la migration. La natalité est massive dans les pays d’Afrique et s’effondre dans les pays d’Europe. La pauvreté économique, l’instabilité politique et les guerres intestines se déploient dans les pays d’Afrique pendant que la culpabilité et la honte de soi se déploient dans les pays d’Europe en même temps que la richesse et la liberté. On ne voit pas bien ce que les partis dits populistes pourraient changer à l’affaire.
La seule situation analogue dans notre histoire était celle de l’empire romain sur le déclin. Nous avions alors ici en Europe la richesse et la liberté, et ceux appelés alors « barbares » étaient attirés à Rome comme des papillons vers la lumière. Finalement, leur nombre fut tel que la vie romaine sous le poids se détériorait et s’appauvrissait – on ne peut intégrer quand la masse des arrivants est trop énorme. D’autant que chez les Romains eux-mêmes, et particulièrement chez les chrétiens, montait un courant de pensée culpabilisant pour lequel les barbares étaient bien supérieurs aux Romains décadents et cupides (le prêtre Salvien écrit même « ce sont les Romains qu’il faut barbariser »). Tout était fait pour la dissolution de la culture romaine.
Finalement, les écoles fermèrent les unes après les autres – ce qui est le signe majeur, et nous appelons les siècles suivants les siècles obscurs, parce que nous en avons si peu de connaissances, une grande partie de la culture s’étant dissoute dans le désordre régnant. Ainsi la richesse et la liberté s’en vont au chaos.
Un immigrant africain en Irlande célèbre la disparition des Irlandais :
"Les Blancs sont en train de disparaître ici, nous prenons le relais."
🇮🇪 African immigrant to Ireland celebrates the disappearance of Irish people:
"The whites are going extinct here now, we're taking over."
Cependant nous avons un atout majeur que les Romains n’avaient pas – même si je ne sais si cela confortera mes lecteurs ! Le monde des Romains était très étriqué, il s’arrêtait aux colonnes d’Hercule et aux confins de l’Inde. Tandis que nous avons le Nouveau Monde, occidental, c’est-à-dire du nord au sud nourri d’initiative économique, de liberté politique, et de religions de liberté. Naturellement les États-unis subissent les vagues de migration mexicaines et les pays d’Amérique latine sont actuellement investis par des Vénézuéliens, mais il s’agit toujours de cultures de liberté, même si subsistent quelques reliquats de démence idéologique hérités du XXe siècle. Le Nouveau monde ne sera pas investi par les migrants d’ici, parce qu’il bénéficie d’une chance géographique et d’une volonté politique inégalées (ce sont, et ce seront de plus en plus, des pays protestants, la culpabilité nigaude étant essentiellement catholique ou de culture catholique ; et le wokisme à culpabilité nigaude ressemble bien à la mode d’un jour). On peut penser, si l’on se risque à un peu de prospective, que nos arrière-petits-enfants, au moins les intrépides et les créatifs, quitteront « l’Europe aux anciens parapets » et émigreront en masse vers le Nouveau monde, afin d’y retrouver leur culture d’initiative et de liberté, laissant derrière eux de nouveaux siècles obscurs.Sic transit gloria mundi.
Il faut rappeler aussi que l’effondrement romain donna naissance aux splendeurs byzantines [Rome avait donc aussi sa nouvelle Rome à Byzance] et chrétiennes. Ce qui nous interdit le désespoir apocalyptique. Pourquoi nos arrière-petits-enfants ne pourraient-ils pas espérer, eux aussi, de nouveaux commencements ?
Les universités anglophones sont de plus en plus fréquentées à Montréal : 40 % des étudiants universitaires de la métropole étudient dans la langue de Shakespeare, une proportion en augmentation depuis près de vingt ans qui inquiète un expert.
« C’est énorme comme impact », laisse tomber Martin Maltais, professeur à l’Université du Québec à Rimouski spécialisé dans le financement du réseau universitaire.
L’Office québécois de la langue française (OQLF) a rendu publics mardi ses plus récents chiffres sur la fréquentation universitaire selon la langue d’enseignement.
On y apprend que sur l’île de Montréal, la proportion des étudiants fréquentant une université anglophone est passée de 37,6 % en 2002 à 40,3 % en 2021, soit une augmentation de 2,7 points de pourcentage.
L’attrait pour l’anglais dans la métropole se traduit aussi par une augmentation des demandes d’admission dans les universités anglophones, dont la proportion est passée de 37 % à 46 % au cours de la même période.
Pour l’ensemble de la province, la proportion d’étudiants qui fréquentent une université anglophone est passée de 24,4 % à 25 % entre 2002 et 2021.
Ce ne sont toutefois pas les francophones qui contribuent à cette popularité grandissante, puisque la proportion d’entre eux qui fréquentent une université anglophone est restée relativement stable depuis 2002, se situant à environ 6 %.
Les étudiants allophones sont de leur côté plus nombreux à opter pour des études dans la langue de Molière, puisque 58 % d’entre eux fréquentent désormais une université francophone comparé à 50 % en 2002.
Étudiants étrangers
La hausse de fréquentation des universités anglophones s’explique plutôt en bonne partie par la présence croissante d’étudiants étrangers, selon l’OQFL : leur proportion a grimpé de 12 à 25 % au cours de cette période dans les universités anglophones, alors qu’elle est passée de 5 à 13 % dans les universités francophones.
Or ces étudiants étrangers contribuent directement à l’anglicisation de Montréal, selon M. Maltais, puisqu’il s’agit pour la plupart d’étudiants à la maîtrise et au doctorat qui vivent en anglais au quotidien.
« On n’arrivera pas à s’en sortir si on ne ramène pas la fréquentation universitaire anglophone à 25 % », affirme-t-il.
Cet expert ne propose pas de diminuer drastiquement le nombre d’étudiants qui fréquentent les universités McGill ou Concordia, mais plutôt de diriger la croissance du réseau universitaire essentiellement vers les établissements francophones.
Le gouvernement Legault doit cesser de financer en partie la formation d’étudiants canadiens et étrangers qui fréquentent les universités québécoises anglophones, ajoute-t-il.
Selon des chiffres publiés par Le Journal en début d’année, Québec y consacre annuellement près de 200 millions $, alors que ces étudiants contribuent à l’anglicisation du Québec, dénonce M. Maltais.
De nombreux étudiants internationaux restent au Canada à l’expiration de leur visa
Il n’existe actuellement aucune limite fédérale au nombre de visas d’étudiants délivrés chaque année. Lors du conseil des ministres de la semaine dernière, le ministre du Logement, Sean Fraser, a déclaré à la presse que le gouvernement devrait envisager de plafonner le programme, qui, selon lui, a connu une « croissance explosive » et a exercé une pression sur les marchés du logement.
Le coût élevé de la location et de l’achat d’un logement est devenu une question politique délicate. Les conservateurs fédéraux ont fait valoir que les libéraux du Premier ministre Justin Trudeau devaient faire davantage pour remédier à la pénurie de logements.
Benjamin Tal, économiste en chef adjoint aux Marchés des capitaux CIBC, a déclaré au Globe and Mail que la méthode de Statistique Canada consistant à supposer que les détenteurs de visas expirés quittent le pays après 30 jours ne représente qu’environ 750 000 des quelque millions de résidents non permanents qui, selon lui, ne figurent pas dans les chiffres officiels.
Par ailleurs, 250 000 autres personnes — pour la plupart des étudiants étrangers — ne figurent pas dans les données de recensement. Les formulaires de recensement les plus récents indiquaient que les étudiants devaient fournir leurs informations s’ils vivaient dans leur résidence principale. Mais on leur a dit de ne pas remplir le formulaire de recensement s’ils retournaient vivre chez leurs parents pendant l’année.
Selon l’animateur de radio Jérôme Landry,
les pronoms personnels « iel » et « iels » sont maintenant enseignés en
français de secondaire 2… Voici une photo d’un livre d’exercice de son
fils.
Si
M. Landry n’y voit pas de raison de déchirer sa chemise, certains
parents affirment être mécontents de la situation imposée par le haut
sans aucune consultation.
D’autres
mentionnent que cela complexifie l’apprentissage de la grammaire langue
française déjà ardue à bien maîtriser. Comment accorder les adjectifs
et articles qui suivent ? « Iels sont biels/belles/beaux » ?
Certains
justifient l’imposition de cette innovation militante par l’existence
de pronoms neutres dans d’autres langues (y compris le latin et le vieux
français). Mais ces pronoms neutres s’utilisent pour des objets
(asexués donc) ou encore pour des enfants jeunes considérés comme
n’ayant pas de sexe affirmé (das Mädchen/Mädel, la jeune fille/la
fillette en allemand, τό τέκνον en grec, un jeune enfant, peu importe son sexe).
L’utilisation
d’une troisième forme dite « neutre », en sus du masculin et du
féminin, inventée pour désigner un adulte (au singulier) comme « iel »
est une rupture avec tous les usages précédents.
Le Larousse n’entend pas emboîter de sitôt le pas au Robert qui avait intégré en 2021 le pronom neutre « iel ».
Le ministre de l’Éducation français de l’époque, Jean-Michel Blanquer, avait également condamné la décision du Robert affirmant que, selon lui, « l’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française ».
L’Office
québécois de la langue française ne recommande d’ailleurs pas de
recourir à ce pronom et propose plutôt la rédaction épicène dans un
contexte de communication inclusive.
Selon
Bernard Cerquiglini, l’utilisation du pronom « iel » demeure
« nullissime » dans la langue courante. En entrevue sur BFMTV à titre de
lexicologue du Larousse, il avait plutôt fait valoir qu’on ne rencontre
ce mot « que dans des textes militants ». « Or, pour qu’un pronom, un
mot ou un verbe entre dans un dictionnaire d’usage, il faut qu’il soit
attesté à l’oral et à l’écrit par plusieurs générations, qu’il entre
dans la langue courante. »
Le linguiste français estime
d’ailleurs que le pronom « iel » n’est pas une solution « aux problèmes
ressentis » dans notre société, qui se veut de plus en plus inclusive,
puisque « les pronoms n’existent pas seuls ». L’utilisation de ce pronom, qui n’est ni masculin ni féminin, impliquerait donc de modifier les adjectifs qui s’y rapportent. « Et de proche en proche, on va neutraliser la langue », avait laissé tomber M. Cerquiglini.
« Donc,
je respecte le ressenti, les problèmes. On a le droit de s’exprimer
comme on le veut, mais on n’a pas le droit de toucher à un système de la
langue [qui est en place] depuis 2000 ans », avait-il tranché.
Dans une tribune parue dans Le Monde vendredi 15 septembre, Gabriel Attal répond à plusieurs artistes et intellectuels qui l’ont interpellé sur la thématique de l’écrit, « M. Gabriel Attal, redonnez à l’écrit, dès l’école primaire, ses lettres de noblesse ». Le Ministre profite de l’exercice pour exposer sa vision de la place de l’écrit à l’École. Fin des textes à trous et grand retour des dictées et production d’écrits (comme si elles avaient disparu…).
« Au croisement de tous les arts, nourrie de la sensibilité de chacun, l’écriture doit être le support de la créativité des élèves, afin qu’ils puissent « écrire comme personne » avec « les mots de tout le monde » , pour paraphraser Colette » écrit Gabriel Attal dans une tribune publiée au Monde vendredi 15 septembre. « Les savoirs fondamentaux, et singulièrement la lecture et l’écriture, sont ceux qui rendent possibles tous les autres ».
C’est un choc des savoirs qu’appelle de ses vœux le Ministre, comme il l’a à maintes reprises évoqué. Pour ce faire, il déploie plusieurs actions. La dictée, « exercice indispensable », doit être « utilisée autant que nécessaire, et ce, dès le primaire ». La production de textes libres – au moins une fois par semaine en CM2 – sera imposée dès cette année. C’est aussi la fin des textes à trous « pour aller au bout de ce qu’est l’écriture » a-t-il déclaré lors d’une visite de l’école Jean-Jacques Sevin de Tremblay-les-Villages en Eure et Loir. « Les textes à trous allègent le niveau d’exigence qui doit être le nôtre ». Une mesure effective dès cette rentrée. Adieu la liberté pédagogique des enseignants.
Un concours d’écriture
Gabriel Attal souhaite aussi créer un double grand concours national d’écriture au sein de l’éducation nationale. « L’un sera ouvert aux élèves, se tiendra à la fin du primaire et à la fin du collège, et permettra de mettre en valeur les plus belles productions » écrit-il dans les colonnes du Monde. « L’autre concernera les enseignants, dont le talent, la créativité méritent d’être mieux reconnus et partagés. Des artistes pourraient prendre part à cette aventure au service de l’écrit, pour développer les capacités, l’imaginaire et la sensibilité de tous, et leur donner confiance ». Pour ce grand concours à destination des élèves, le Ministre compte sur les artistes qui l’ont interpellé pour accompagner cette initiative déclare-t-il.
Alors qu'on observe un déclin dans les matières de base notamment le français et l'arithmétique.
Des militantes du Planning Familial interviennent dans une classe de CM1 (enfants de 9 ans) pour parler d'éjaculation, de sperme.
Voilà à quoi ressemblent les cours d'éducation sexuelle en France.
Alors qu'on observe un déclin dans les matières de base notamment le français et l'arithmétique.
Des militantes du Planning Familial interviennent dans une classe de CM1 (enfants de 9 ans) en France pour parler d'éjaculation, de sperme. pic.twitter.com/lSkrRHy4lH
Des parents qui font l’école à la maison à leurs enfants disent être exclus et demandent à Québec d’avoir la possibilité de se plaindre au nouveau Protecteur national de l’élève lorsqu’ils rencontrent des problèmes avec le ministère de l’Éducation, ce qui n’est pas possible pour eux actuellement.
« Ce sont des situations extrêmement malaisantes », lance Marine Dumond-Després, présidente de l’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED), en parlant des parents qui vivent des désaccords et veulent se plaindre.
Ils sont maintenant près de 8000 enfants du primaire et du secondaire à faire l’école chez eux, comparativement à 12 000 lors de la pandémie. Le bureau du Protecteur national de l’élève a confirmé au Devoir pouvoir intervenir uniquement sur les plaintes visant les services rendus par les centres de services scolaires et les commissions scolaires pour les enfants scolarisés à la maison.
Or, la grande majorité du suivi se fait au niveau de la Direction de l’enseignement à la maison (DEM) du ministère, souligne l’AQED. Les dossiers des familles y sont pris en charge par une personne-ressource et la DEM a ultimement le pouvoir de fermer le dossier d’un enfant scolarisé à la maison et de le renvoyer à l’école.
« Une famille qui aurait des enjeux ou des conflits avec la DEM n’a pas accès au processus de plainte du Protecteur national de l’élève », déplore Marine Dumond-Després. Les parents se plaignent donc généralement directement au département qui fait l’objet de leur critique. Un processus « qui n’est pas du tout neutre », selon l’association, « parce que la famille va se plaindre à la personne avec laquelle elle est en conflit ».
« C’est le contraire d’une gestion de conflit correcte, lance la présidente. Au final, des familles préfèrent ne rien dire parce qu’elles savent qu’il n’y aura pas d’écoute et que, au contraire, il pourrait même y avoir des conséquences. »
Même si le ton est généralement poli et courtois dans les échanges avec le ministère, plusieurs parents sont effectivement exaspérés du fonctionnement actuel du processus de plainte, a constaté Le Devoir à travers plusieurs témoignages de parents préférant rester anonymes.
De son côté, le bureau du Protecteur national de l’élève indique au Devoir que les parents ont aussi l’option de se tourner vers le Protecteur du citoyen. La perception de parents qui ont voulu tenter l’expérience est que les retours peuvent toutefois être très longs, que le processus est complexe ou anxiogène, et que ce recours est peu publicisé.
« Nous, ce qu’on demande, c’est que la DEM soit sous la juridiction du Protecteur national de l’élève », lance Marine Dumond-Després, qui interpelle Québec sur le sujet. Le cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, n’avait pas encore répondu au Devoir au moment où ces lignes étaient écrites.
De son côté, le ministère de l’Éducation souligne que les familles qui font l’enseignement à la maison disposent de plusieurs canaux pour se plaindre en cas de problème, y compris leur personne-ressource ou l’équipe de coordination de la DEM, la direction de l’accès à l’information et des plaintes du ministère ainsi que le Protecteur du citoyen.
Infiltrée chez les wokistes de la Pride radicale, @NoraBussigny était chargée de trier les blancs des « racisés » en les mettant à l’arrière, puis de trier les « racisés » entre eux en mettant les noirs devant et les maghrébins derrière. #séparatisme#ségrégation#racialismepic.twitter.com/x3ZoSYZhSW
Trier des gens selon leur couleur de peau et origines, interdire l'accès à des hommes cis, débattre du "privilège" des juifs, scander "un bon flic est un flic mort" ... bienvenue dans mon immersion d'un an dans les milieux militants radicaux appelés aussi "woke". https://t.co/5v2Qh84HxH
🎙️ ENTRETIEN | Manifestations radicales : « Franco-algérienne et bisexuelle, donc "racisée", j'ai quand même été triée et mise de côté » Leïla raconte comment elle a elle-même été triée en fonction de sa couleur de peau et ses origines en manifestation.@NoraBussigny ⬇️ pic.twitter.com/rkK9PnGffx
Bernard Drainville (ci-contre) songe à raccourcir à trois ans la durée du baccalauréat [licence en Europe] en enseignement.
La pénurie d’enseignants est telle que le gouvernement Legault remet désormais en question le baccalauréat en enseignement de quatre ans en vigueur depuis 1994.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, songe à raccourcir à trois ans la durée de cette formation afin de la rendre plus attrayante et d’envoyer des renforts plus vite dans les écoles.
Selon les informations obtenues par La Presse, il a mandaté ses fonctionnaires pour analyser sérieusement cette option.
Le baccalauréat de quatre ans est la voie principale pour obtenir un brevet d’enseignement et, ainsi, devenir un enseignant « légalement qualifié », comme on le dit dans le jargon.
Québec envisage de remettre le brevet après un baccalauréat en enseignement écourté à trois ans. La formation pourrait être condensée et les stages, raccourcis. Tous les scénarios sont sur la table.
Une autre option, qui implique toujours de limiter le bac à trois ans, serait de transformer la quatrième année en stage à temps plein, « rémunéré à 100 % », selon l’expression utilisée à Québec.
Le bachelier serait embauché et payé par un centre de services scolaire, qui l’encadrerait et le superviserait. Il serait titulaire d’une classe à temps plein, pour une année scolaire complète. Il obtiendrait officiellement son brevet d’enseignement après cet exercice d’un an, si ce scénario était retenu.
À l’heure actuelle, la quatrième année du baccalauréat est constituée de cours et de stages en milieu scolaire. La formule peut varier d’une université à l’autre. Voie rapide
Bernard Drainville a promis en début d’année de créer une « voie rapide vers un brevet d’enseignement », mais il n’était jamais allé jusqu’à évoquer un bac raccourci. Il misait surtout sur la création d’une maîtrise qualifiante plus courte, de 30 crédits, destinée aux bacheliers de disciplines pertinentes.
Trois universités – TELUQ, Sherbrooke et Abitibi-Témiscamingue – offrent depuis peu une telle formation pouvant être achevée en un an et menant au brevet d’enseignement. Québec incite les autres établissements à emboîter le pas.
La maîtrise qualifiante régulière est de 60 crédits. Plusieurs années peuvent être nécessaires pour la terminer.
Le 23 août, au moment où plus de 8000 postes d’enseignants étaient non pourvus, le premier ministre François Legault disait qu’il n’était « pas un magicien » et qu’il pouvait difficilement envoyer plus de profs qualifiés dans le réseau.
« Un bac en éducation, actuellement, ça prend quatre ans, donc on ne peut pas espérer que ça aille vite », disait-il avant d’y aller d’une remarque passée sous le radar.
« On regarde aussi, ne serait-ce que de façon temporaire, est-ce qu’on peut mettre une formation universitaire qui est moins longue que quatre ans ? Donc est-ce qu’on est capables, peut-être, de prendre des mesures temporaires ? Je pense qu’il faut faire preuve de créativité. »
Il appréhendait déjà une levée de boucliers. « Bon, évidemment, quand on fait preuve de créativité, ça peut être interprété de toutes sortes de façons, comme si on voulait baisser les exigences. C’est sûr que, dans un monde idéal, tout le monde, Bernard le premier, moi aussi, on voudrait que 100 % des enseignants dans nos classes soient qualifiés avec un bac, avec brevet, mais on ne peut pas faire de magie. »
La vérificatrice générale Guylaine Leclerc a révélé au printemps que près de 30 000 enseignants, soit près du quart des effectifs, étaient non légalement qualifiés en 2020-2021. Cela signifie qu’ils n’avaient pas de brevet d’enseignement.
« Oui, il va y avoir beaucoup de non légalement qualifiés cette année nécessairement » en raison de la pénurie, reconnaissait Bernard Drainville à la veille de la rentrée scolaire. Il disait espérer à tout le moins « un adulte » par classe, quitte à ce que cette personne n’ait aucune formation universitaire.
À Québec, on s’attend à ce que les universités résistent à l’instauration d’un baccalauréat en enseignement de trois ans. Il y aura un débat sur le fond… mais aussi sur les fonds : retrancher une année de formation signifierait des revenus en moins.
Néanmoins, conscientes des besoins criants dans les écoles, quelques universités, dont celle de Sherbrooke, commencent à remodeler la formation pour permettre un véritable stage en emploi à temps plein lors de la quatrième année. Les cours seront donnés le soir ou le week-end. Il s’agit de projets pilotes en vigueur depuis la rentrée ou alors de programmes particuliers qui verront le jour prochainement. Recrutement difficile
Québec peine à augmenter la popularité du baccalauréat en enseignement. Malgré une bourse créée l’an dernier pour les étudiants à temps plein (2500 $ par session pour un total de 20 000 $ à la fin du bac). Et malgré une hausse de 15 % du salaire des enseignants en début de carrière.
Un enseignant gagne 53 541 $ au pied de l’échelle et 92 027 $ au sommet.
Quelques universités ont signalé à la rentrée une hausse des inscriptions sur la base de données préliminaires, mais on attend toujours un portrait officiel.
Or, les inscriptions aux baccalauréats en enseignement étaient en baisse l’an dernier, selon les données du Bureau de coopération interuniversitaire. Elles ont diminué de 2,3 % à l’automne 2022 par rapport à l’automne 2021. Cela a effacé la hausse équivalente survenue entre 2020 et 2021. Il y avait 17 887 étudiants inscrits à temps plein et à temps partiel aux programmes de baccalauréat menant au brevet d’enseignement à l’automne 2022.
Entre 2004 et 2022, le nombre de nouvelles inscriptions au baccalauréat en enseignement secondaire a fondu de 1286 à 989. Dans le cas du bac en éducation préscolaire et en enseignement primaire, ce nombre est passé de 1531 à 1789.