dimanche 3 octobre 2010

Québec vu de France : refus de la discrimation par les savoirs

Article d'un français amateur de lettres classiques au sortir d'une conférence à Montréal tenue la semaine passée sur le thème : « La culture classique : un héritage pour l’avenir ? »
L’élitisme devint, je le devine seulement, le diable du mouvement laïque : j’ai entendu, de la part de jeunes poulains doctoraux, le lundi de la conférence, le refus des grandes écoles à la française, discriminantes ("discrimination sociale par les savoirs", tel fut le maître mot finalement de la soirée, puisque seuls peuvent savoir ceux qui sont riches, ceux qui parlent correctement le Français – pensons aux immigrés).

Le mouvement laïc des années 60, renversant l’omniprésence du pouvoir étouffant de l’Église catholique, s’est alors appuyé, c’est un peu plus qu'une hypothèse, sur les « sciences de l’éducation » qui pointaient alors au Canada le bout de leur long nez.

Libération du religieux élitiste (le latin, le grec, la philosophie… obligatoires) allant de pair avec la libération des masses à l’égard de connaissances difficiles à acquérir sans doute… Égalité, égalitarisme, déformation du mot. Obsession du même. Et de l’inégalité des chances.

L'article est quelque peu caricatural : il y a encore quelques écoles qui enseignent le latin au Québec (très peu, mais elles existent). Et puis, on  rencontre dans cet article l'inévitable Québécois qui a eu 21 frères et sœurs alors que l'indice de fécondité en 1930 était proche de trois enfants par femme. On n'a, au passage, des statistiques détaillées qui permettent le calcul  précis de l'indice de fécondité au Québec que depuis 1926.

Cependant, il est vrai qu'au Québec le mythe de la Grande Noirceur fait rejeter par la plupart et en particulier les pédagogistes tout l'héritage des humanités gréco-latines. et l'idée même de la promotion par les savoirs et la culture (classique) générale. On préfère s'ouvrir superficiellement « au monde&nbsp:» et parler des mythologies amérindiennes et de ces merveilleux écologistes qu'auraient été les autochtones d'Amérique du Nord. Car c'était sur l'impitoyable férule des prêtres haïs et honnis désormais, à cette heure-des-plus-sombres-de-l'histoire-du-QuébecMC, que l'on apprenait les rudiments de la culture classique alors que depuis la Révolution tranquille on s'en dispense, on démocratise et on refuse de « discriminer par les savoirs&nbsp:»...





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Bulgarie — manifestation et pétition pour l’enseignement religieux à l’école



Le chef de la communauté musulmane de Bulgarie apporte son appui à la campagne menée par l’Église orthodoxe du pays pour rendre obligatoire le cours d’éducation religieuse à l’école.

À l’occasion d’un grand défilé organisé par l’Eglise en soutien à cet objectif dans la capitale bulgare, Sofia, le 24 septembre, des manifestants ont scandé des slogans dénonçant les « 60 ans d’athéisme », mis en place pendant la période communiste.

Dans un communiqué repris dans le quotidien bulgare Klassa, le bureau du grand mufti, leader spirituel des musulmans de Bulgarie, deuxième communauté religieuse du pays, indique que « le mufti appelle les citoyens bulgares professant l’islam à appuyer cette expression de solidarité avec la campagne menée par les chrétiens ».

La plupart des 7 millions d’habitants de la Bulgarie sont des chrétiens orthodoxes, mais d’après la législation du pays, l’enseignement scolaire doit rester laïc, même si, depuis quelques années, l’étude de la religion est autorisée en tant que matière optionnelle.

L’organe directeur de l’Eglise, le Saint-Synode, a approuvé une campagne visant à faire de l’étude de la religion une matière obligatoire à l’école, tout en affirmant que les écoles auraient le choix d’enseigner la confession chrétienne de leur choix, l’islam ou le judaïsme. Les écoles ne souhaitant pas enseigner la religion devraient obligatoirement dispenser des cours d’éthique.

Dans une interview accordée au quotidien bulgare Trud, le métropolite Nikolaï de Plovdiv, deuxième ville de Bulgarie, a déclaré que l’éducation religieuse à l’école vise à donner aux enfants « des fondations morales, à leur enseigner des valeurs stables, à les rapprocher des réalisations culturelles de la civilisation européenne, qui, pardonnez-moi, est chrétienne. »

Le métropolite Nikolaï ajoute que « tout le monde s’inquiète de l’augmentation de la délinquance, de la consommation de drogue et de la violence chez les jeunes à l’école … Le système éducatif n’offre pas de solution mais l’Église montre le bon chemin ».

La manifestation du 24 mars, concentrée autour de la cathédrale Alexandre-Nevsky de Sofia, s’est s’achevée par la remise d’une pétition remise au Premier ministre et au président du Parlement.

Selon l’agence de presse Focus, à Sofia, la responsable du Syndicat des enseignants de Bulgarie, Yanka Takeva, a également apporté son soutien à la campagne de l’Église orthodoxe bulgare.

Dans une série d’entretiens dans la presse et à la télévision, le ministre de l’Education, Sergueï Ignatov, du parti de centre-droit au pouvoir dans le pays, a pris parti contre l’éducation religieuse obligatoire. « Je crains que les écoles bulgares ne deviennent un terrain de rivalités religieuses », a opiné le ministre.



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