mardi 23 avril 2024

Si Apple perd face à la Chine, l'Occident perdra aussi selon The Spectator

Cela fait longtemps que l'Occident ne domine plus la construction navale ou la sidérurgie. Nous savons déjà que l'Occident perd du terrain dans le domaine des biens de consommation, ainsi que dans les secteurs de la finance et des transports. Si l'on fait le compte, on ne peut plus s'attendre à ce que les États-Unis, l'Europe ou leurs alliés dominent le marché mondial dans la plupart des grands secteurs d'activité. Pourtant, même si d'autres industries ont perdu du terrain, il y a une chose sur laquelle la plupart des économistes et des experts industriels étaient sûrs que nous pouvions compter : Apple. Rien, quoi qu'il arrive, ne ferait tomber son iPhone - sans conteste le produit le plus rentable au monde - de son perchoir bien assuré. Mais il n'en est rien. La part de marché d'Apple diminue à un rythme accéléré et ses rivaux chinois progressent rapidement.
    

Selon les chiffres publiés lundi, Apple n'est plus le premier fabricant mondial de téléphones intelligents, après une chute brutale des ventes au cours du premier trimestre de l'année. En 2024, Apple ne s'est adjugé que 17 % du marché, contre 20 % pour son grand rival Samsung. Xiaomi, la première marque chinoise, occupe la troisième place, avec près de 15 % du marché, non loin d'Apple, et Huawei, en pleine renaissance, a également réalisé d'importants progrès. Le Parti communiste chinois ayant restreint l'accès d'Apple au vaste marché chinois (ce qui n'est guère étonnant compte tenu du protectionnisme de l'administration Biden), cette tendance se poursuivra pendant le reste de l'année et au-delà.

Au cours des 20 dernières années, Apple a dominé le marché des téléphones intelligents haut de gamme, tandis que Samsung, qui utilise le logiciel de Google, occupait la deuxième place. La montée en puissance de la Chine dans le domaine des téléphones intelligents n'est toutefois qu'un aperçu de ce qui se passe déjà dans de nombreux autres secteurs. Dans l'automobile, avec les véhicules électriques comme moyen de pénétrer les marchés étrangers, la Chine est aujourd'hui le plus grand exportateur mondial, avec de nombreuses autres marques entrant sur le marché (y compris Xiaomi, qui devient rapidement un nom familier). Cela commence à se produire dans le domaine des puces électroniques, la Chine est forcée par les interdictions technologiques américaines de fabriquer ses propres semi-conducteurs à basse nanométrie ; dans le domaine pharmaceutique ; et cela pourrait se produire très bientôt dans l'aérospatiale, l'avion de passagers Comac C919 fabriqué en Chine étant déjà opérationnel et prêt à prendre des parts de marché à un Boeing de plus en plus en difficulté.

En réalité, la Chine est en train de passer du statut de fournisseur des entreprises occidentales à celui de concurrent direct. L'époque où les entreprises occidentales pouvaient utiliser les composants chinois bon marché et les usines hyperconcurrentielles de la Chine pour réduire leurs coûts et augmenter leurs marges bénéficiaires est révolue. Au lieu de cela, elles sont confrontées à une concurrence de plus en plus brutale de la part de rivaux chinois agressifs et bien gérés qui s'installent désormais sur les marchés de consommation courante. Même le puissant Apple pourrait ne pas être de taille à résister à cet assaut. Si Apple perd la guerre économique avec la Chine, l'Occident en fera de même - et à l'heure actuelle, les perspectives ne sont pas bonnes.


Source : The Spectator

Marguerite Stern et Dora Moutot alertent sur les dérives de l’idéologie transgenre

Figures du féminisme à la fin des années 2010, Marguerite Stern et Dora Moutot ont pris leur distance avec les mouvements qu'elles côtoyaient, tant ces derniers leur sont apparus gangrénés par l'idéologie transgenre. Aujourd'hui, elles tentent d'alerter sur les dérives de cette idéologie et des dommages qu'elle peut causer pour les plus jeunes et les plus vulnérables.

Dora Moutot et Marguerite Stern, essayistes et auteures de l'ouvrage « Transmania. Enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre » aux éditions Magnus, répondent aux questions de Dimitri Pavlenko.


« Le destin belge de la France ? »

«Le destin belge de la France ?» (Partie 1) : l'édito de Mathieu Bock-Côté dans #Facealinfo sur CNews

2e partie


Suède — Malgré l'annonce du retour des manuels, encore des écrans à l’école

Le grand retour annoncé du papier-crayon pourrait prendre des années à se mettre branle, s’il se concrétise

En Suède, l’introduction aux appareils numériques est prévue dans le programme de la petite enfance, dans les services de garde du réseau scolaire. Il s’agit d’une orientation que le gouvernement veut modifier, une consultation est en cours présentement.

Alors que la présence des écrans dans les écoles québécoises est de plus en plus remise en question, la Suède est souvent citée en exemple comme étant le pays où le bon vieux livre a pris sa revanche sur la tablette en classe. Or la petite révolution annoncée n’est pas encore réalité et certains se demandent même si elle finira bel et bien par se concrétiser, a constaté Le Journal.

Mai 2023. La nouvelle ministre de l’éducation suédoise, Lotta Edholm, annonce qu’elle veut réduire la place des écrans à l’école et y ramener les manuels scolaires et l’écriture manuscrite.

Des millions de dollars seront investis pour l’achat de livres dans les écoles suédoises, où les écrans sont présents depuis une bonne quinzaine d’années, et ce, parfois dès les classes de la petite enfance dans l’équivalent de nos garderies qui sont intégrées au réseau scolaire suédois.

« Les élèves ont besoin de davantage de manuels scolaires. Les livres papier sont importants pour l’apprentissage des élèves », a déclaré la ministre, qui estime que le réseau scolaire est allé « trop vite » avec l’introduction du numérique à l’école.

En Suède, de récentes études font état de problèmes de mémorisation, de concentration et d’apprentissage de la lecture liés à l’utilisation des tablettes en classe.

La proportion d’élèves suédois de 10 ans ayant de la difficulté à lire est d’ailleurs passée de 12 % à 19 % en cinq ans, ce qui a poussé le gouvernement de centre-droite à aller de l’avant avec ce virage.

La pandémie et la hausse récente de l’immigration dans ce pays pourraient toutefois aussi expliquer cette baisse, selon des experts.

Peu de changements concrets

Or depuis la rentrée, peu de changements ont réellement eu lieu dans les écoles suédoises.

Au cours des derniers jours, Le Journal a contacté une vingtaine d’écoles de Stockholm, sans réussir à en trouver une qui a procédé à des changements concrets cette année.

« Ce virage est très récent, aucune décision ou stratégie n’a encore été prise à ce sujet dans nos écoles », indique de son côté Nadia Bhere, agente des communications responsable des écoles primaires à Malmö, la troisième plus grande ville de Suède.

« Au cours des dernières années, nous avons consacré beaucoup d’efforts pour introduire le numérique en classe, il s’agit donc d’un grand virage annoncé, mais qui n’est pas encore amorcé », ajoute-t-elle.

Pas encore de directives
 
Il faut dire qu’aucune directive formelle n’a encore été adoptée à la suite de cette annonce.

Des démarches sont en cours afin de modifier le programme d’apprentissage en petite enfance, pour les enfants âgés de 5 ans et moins, afin de retirer l’obligation d’utiliser des appareils numériques dans les services de garde.

Une consultation menée par l’agence nationale d’éducation, qui encadre le réseau scolaire, se déroule présentement jusqu’au début juin.

La ministre veut aussi apporter des modifications au programme de l’école primaire, mais rien de concret n’est encore sur la table.

Réseau scolaire décentralisé

Le réseau scolaire suédois est par ailleurs très décentralisé et il sera difficile de mettre en branle des changements malgré de nouvelles directives nationales, ajoute un Québécois qui enseigne dans une école secondaire en Suède depuis des années, mais qui a refusé d’être identifié.

« Les écoles ici ont beaucoup de latitude, elles font à peu près ce qu’elles veulent. Les changements impliquent beaucoup de résistance, plusieurs élèves ont leur ordinateur ou tablette en classe, alors ça va être très difficile de revenir en arrière », affirme-t-il.

Un directeur d’école primaire située près de Stockholm partage son avis. « C’est une annonce qui est avant tout politique. Je ne pense pas que ça va amener beaucoup de changements concrets, les appareils numériques sont déjà dans les écoles », affirme Thomas Österas.

« Mais il est possible d’avoir une approche plus équilibrée, ajoute-t-il. Chez nous, comme dans d’autres écoles, on n’a jamais cessé d’utiliser des livres et des manuels scolaires, même si on a des tablettes. »

Source : Journal de Québec

Voir aussi