dimanche 6 janvier 2013

Écoles privées de France : le chantage du gouvernement socialiste

Enlèvement de crucifix dans une école parisienne (1851)
Réaction du journaliste Édouard Frémy sur la chantage au silence du ministre socialiste français de l'Éducation, Vincent Peillon (voir notre billet).

« Le caractère propre de ces établissements ne saurait leur permettre de déroger au strict respect de tous les individus et de leurs convictions. » a écrit Vincent Peillon aux Recteurs d’académie pour leur demander de surveiller un risque de « rejet homophobe » dans les écoles privées. Non seulement, il a une victoire de retard, mais en plus, il est à côté de la plaque, Vincent Peillon. Et avec lui, François Hollande volant au secours de son ministre en invoquant « la neutralité de l’État dans les établissements d’enseignement sous contrat ».

Bien sûr que non, évidemment non, trois fois non l’enseignement catholique n’est pas neutre : « c’est comme le Port Salut, c’est écrit d’ssus ! » Par nature, l’enseignement catholique délivre le message de la République, mais aussi celui de l’Église. Si on ne voulait pas de voix discordante, fallait réussir à interdire l’enseignement privé en 1984 ! Trop tard, maintenant les gens éduquent leurs enfants comme ils le veulent !

Vous allez voir qu’ils vont vraiment réussir à rouvrir des tranchées, les socialistes ! D’ailleurs, cette nouvelle bataille ne fait que commencer. Il suffit d’en croire les toutes premières phrases de cette lettre de Vincent Peillon aux recteurs : « Le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités. » Vous êtes prévenus, le projet c’est de changer la société, son identité, sa culture, en formatant les cerveaux encore malléables des citoyens de demain. Dès le plus jeune âge qu’il faut les conditionner les mioches ! Et si, en plus, ils pouvaient dénoncer leurs réacs de parents, ce serait parfait ! Les échanges de coups de feu entre l’État socialiste et l’enseignement privé ne font que commencer.

Évidemment, il n’y va pas en frontal, le ministre de l’Éducation nationale. Il ne dit pas à l’enseignement privé : « Vous n’avez pas le droit de vous opposer au mariage homo », surtout ne pas argumenter quand ce n’est pas défendable ; condamner est plus efficace : on sort l’arme du chantage à l’homophobie, rimant avec xénophobie qui, tout le monde le sait, rappelle les HLPSDNH1. Tout nouveau droit est un progrès, s’y opposer est un fascisme et si, en plus, cette opposition a pour effet de désavantager la minorité pour laquelle on ouvre ce droit, alors évidemment on devient, en plus de fasciste, minorité-phobe.

CQFD.

Si tu es contre, tu as forcément tort, tu es forcément méchant, surtout si tu es majoritaire.

Édouard Frémy, le 6 janvier 2013


[1] Les Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire.


Voir aussi

Ministre socialiste français veut museler l'école dite catholique : elle doit être « neutre »

Entretemps au Québec, Pas de classiques de la littérature, mais la lutte contre l'hétérosexisme en classe de français, d'anglais, d'histoire et de mathématiques

Priorité en éducation selon le syndicat CSQ : lutter contre l'hétérosexisme...

Intimidation à l'école : insultes sur le physique, les notes, l'origine culturelle et linguistique bien avant « l'homophobie »

À la lumière de six études Remafedi trouve que le suicide chez les jeunes homosexuels s'explique peu par l'homophobie, mais davantage par la prostitution, la famille désunie, l'agression sexuelle en bas âge, les peines d'amour et l'étiquetage prématuré de l'orientation sexuelle.