vendredi 26 août 2022

Dangereux délinquant sexuel plaide être une femme devant le Tribunal afin d’obtenir une sentence plus clémente

Confronté à une peine d’incarcération très sévère, le délinquant sexuel Jody Matthew Burke, qui a forcé son ex-conjointe à avoir des relations sexuelles avec un couteau sur la gorge, réclame d’être considéré comme une femme afin d’obtenir une sentence plus clémente.

Au terme d’un procès qui s’est étalé sur quatre ans, et durant lequel Jody Matthew Burke a changé huit fois d’avocat, la Couronne réclame qu’il soit déclaré « délinquant dangereux ».

L’homme de 46 ans, ancien entraîneur physique et spécialiste des arts martiaux mixtes dans un gym montréalais, demande maintenant qu’on l’appelle Amber et qu’on réfère à « elle » devant le Tribunal, chose que la Couronne et la Défense ont respectée depuis mercredi, lors des représentations sur sentence au palais de justice de Montréal.

Burke, qui est incarcéré depuis 2017, a été reconnu coupable en mai 2021 de huit chefs d’accusation, dont agression sexuelle armée ayant causé des lésions et menaces de mort. Il avait entièrement caché à sa conjointe et victime, Brigitte Jobin, qu’il était inscrit au registre fédéral des délinquants sexuels, pour des crimes sexuels violents similaires commis en 2005 et 2014 en Colombie-Britannique et en Ontario.

[…]

Or Burke, qui affirme s’être rendu compte de sa véritable identité sexuelle en 2019, 2020 ou 2021 – son témoignage n’est pas clair à cet effet – réclame plutôt d’être déclaré « délinquant à contrôler », ce qui lui vaudrait une peine plus clémente. Son avocate compte faire témoigner un expert qui viendra expliquer, lors d’une prochaine audience, que son passé violent est lié à sa « dysphorie de genre », une détresse liée à l’opposition entre son sexe assigné à la naissance et son identité de genre réelle.

« J’ai dû passer à travers mon propre processus pour identifier que je n’étais pas un homme », a-t-il expliqué, disant qu’il a déjà eu une aventure homosexuelle qui a ébranlé sa perception de son identité de genre, mais que ce n’est que récemment, il y a quelques semaines, qu’il a reconnu la vérité et qu’il a « eu les couilles de devenir une femme ». Il dit avoir collectionné des photos qui montrent les attributs physiques de la femme qu’il désire devenir, mais qu’il souhaite commencer son processus de changement de sexe dans un hôpital plutôt que dans une prison. « Ce serait préférable d’avoir les services et le support » d’un tel établissement, a-t-il plaidé devant le juge Jean-Jacques Gagné.

D’une carrure impressionnante, Burke a admis qu’il prend toujours de la testostérone en prison et affirmé qu’il tarde à prendre de l’hormonothérapie par « crainte des autres détenus » et des possibles attaques que lui vaudrait un changement de sexe en milieu carcéral.

[…]

Brigitte Jobin, qui a écrit un livre sur son expérience d’horreur avec Burke, ne croit pas un mot de ce qu’il affirme. « Je pense que c’est de la manipulation. Il fait ça pour s’éviter l’étiquette de délinquant dangereux, qui va le suivre toute sa vie », soutient-elle.

Source: La Presse de Montréal


Le grand bouleversement démographique allemand

En 2021, 22,3 millions de personnes et donc 27,2 % de la population allemande étaient issues de l’immigration. Cela correspond à une augmentation de 2,0 % par rapport à l’année précédente (2020 : 21,9 millions). Selon la définition utilisée ici, une personne est issue de l’immigration si elle-même ou au moins un parent n’est pas né avec la nationalité allemande.

En 2021, 53 % de la population issue de l’immigration (près de 11,8 millions de personnes) avaient la nationalité allemande et un bon 47 % avait la nationalité étrangère (près de 10,6 millions de personnes). L’écrasante majorité de la population étrangère issue de l’immigration a elle-même immigré (84 %), parmi les Allemands issus de l’immigration, elle n’était que de 43 %.

Plus de la moitié des 11,8 millions d’Allemands issus de l’immigration ont la nationalité allemande depuis leur naissance (54 %). On peut être issu de l’immigration parce qu’au moins un de ses parents est étranger, naturalisé, allemand par adoption ou rapatrié (tardivement) principalement de Russie. 23 % sont venus eux-mêmes en Allemagne en tant que réinstallés (tardifs), 22 % sont naturalisés et environ 1 % ont la nationalité allemande par adoption.

Migrants principalement issus d’Europe

Près des deux tiers (62 %) de toutes les personnes issues de l’immigration sont des immigrés d’un autre pays européen ou leurs descendants. Cela équivaut à 13,9 millions de personnes, dont 7,5 millions ont des racines dans d’autres États membres de l’Union européenne. La deuxième région d’origine la plus importante est l’Asie. Les 5,1 millions de migrants venus d’Asie et leurs descendants représentent 23 % des personnes issues de l’immigration, dont 3,5 millions ayant des liens avec le Moyen-Orient. Près de 1,1 million de personnes (5 %) ont des racines en Afrique. Un autre 0,7 million de personnes (3 %) sont des immigrants et leurs descendants d’Amérique du Nord, centrale et du Sud et d’Australie.

Les principaux pays d’origine sont la Turquie (12 %), suivie de la Pologne (10 %), de la Fédération de Russie (6 %), du Kazakhstan (6 %) — souvent des Allemands ethniques rapatriées dans les années 1990-2000  - et de la Syrie (5 %). Seul 1 % ou 308 000 des personnes issues de l’immigration vivant en Allemagne en 2021 étaient originaires d’Ukraine, la grande majorité (82 %) ayant immigré elles-mêmes et ayant vécu en Allemagne pendant 19 ans en moyenne. En raison de la récente immigration de réfugiés, le nombre de personnes issues de l’immigration ukrainienne pourrait augmenter considérablement à l’avenir.

Près de la moitié des personnes issues de l’immigration parlent principalement l’allemand à la maison

Sur les 22,3 millions de personnes issues de l’immigration, 7,2 millions (32 %) parlent exclusivement l’allemand à la maison et 3,1 millions (14 %) principalement. Cela correspond à près de la moitié (46 %) de toutes les personnes issues de l’immigration. Outre l’allemand, les langues les plus parlées sont le turc (8 %), suivi du russe (7 %) et de l’arabe (5 %).

Près de la moitié (49 %) de toutes les personnes issues de l’immigration sont multilingues et parlent à la fois l’allemand et (au moins) une autre langue à la maison. Cela ne s’applique qu’à 2 % des personnes non issues de l’immigration.

 
AnnéePopulation
totale
De souche Issu de
l’immigration
2005 80 52 8 66 10 6 14 421
200 9 79 66 3 64 66 4 14 999
201 3 79 68 3 63 13 7 16 546
201 7 81 74 0 61 44 3 20 297
201 8 81 61 3 60 81 4 20 799
201 9 81 84 8 60 60 3 21 246
202 0 81 86 1 59 97 6 21 885
202 1 81 87 5 59 56 5 22 311

Source : DeStatis