vendredi 22 mars 2013

Cérémonie, prière, danse sacrées dans une école laïque publique (Rediff)

Rediffusion

Nous avions déjà droit à la Journée de la Terre. Samedi 27 mars, nous avions la nouvelle Heure de la Terre. Il s’agit d’un évènement mondial écologiste annuel, créé en 2007 par le WWF (World Wide Fund for Nature, le Fond mondial pour la nature), qui consiste à couper les lumières et débrancher les appareils électriques non essentiels pendant une heure.

À cette occasion, l’école Wilfrid-Léger de Waterloo, dans les Cantons-de-l'Est, en collaboration avec l'Atelier 19 et la maison des jeunes l’Exit (voir l’annonce) organisait une manifestation « artistique et communautaire ». Cette manifestation « par la magie du conte, la profondeur d'un rituel amérindien et la création d'un cercle de lumière » permettrait, selon les organisateurs, de poser « un geste significatif pour votre communauté et le reste de la planète ».

Nous avons donc envoyé un reporter qui pourrait témoigner de cette manifestation organisée par une école publique et laïque dans ses locaux.

Des jeunes élèves à l’accueil, aux tambours

Dès la porte principale de l’établissement, on est accueilli par une série de jeunes élèves de l’école Wilfrid-Léger grimés en vert. Un d’entre eux, un placier, écarte un grand rideau et découvre la « place centrale » de l’école. Au centre, un tapis oriental entouré de branches de sapin, devant quelques tatamis où viendront s’asseoir les jeunes enfants. Enfin aux quatre coins de cette scène des peintures trônent sur leur chevalet. Un énorme capteur de rêves pend au plafond. Au fond de la pièce, une dizaine de jeunes sous la conduite de leur chef battent du tambour. La pièce baigne dans une lumière verte. Une soixantaine de personnes sont assises, plusieurs arborent dans leurs cheveux gris un bandeau indien.




La manifestation va bientôt commencer. On invite les enfants à s’asseoir au centre. Environ quinze jeunes enfants prennent place sur les tatamis. On tamise les lumières. Les tambours entonnent différents chants. Voilà le rythme à quatre temps de la Terre, quatre temps pour les quatre éléments fondamentaux : terre, eau, feu et air. Ensuite un rythme plus rapide, celui de l’Homme. La pièce est envahie de ces résonnances viscérales, parfois assourdissantes même. Le public est invité à applaudir. Il applaudit.

Une jeune fille, élève de l’école Wilfrid-Léger, s’avance. Elle fait partie du Comité vert de l’école. Le comité est formé d’élèves qui « ont la protection de l’environnement à cœur ». La jeune écologiste annonce que la réunion est organisée par trois organismes : l’Atelier 19, la Maison des jeunes locale et l’école Wilfrid-Léger.



Maude Arsenault de l’Atelier 19 s’avance. Elle remercie l’école et ses jeunes. Elle annonce le programme et décrit l’Heure de la Terre : « C’est le plus grand rassemblement environnemental dans l’Histoire ».  Mme Arsenault rappelle qu’en 2010 le Canada sera l’hôte du G20 et que nous sommes réunis pour faire comprendre à nos dirigeants que l’environnement est important pour nous.

Hommage aux quatre directions de la Roue de médecine

Alors que l’année passée, lors de cérémonie pour la Journée de la Terre à Granby, l’animatrice avait ouvert la réunion par une prière aux quatre animaux totémiques, aux quatre éléments et aux quatre directions, cette année-ci elle insiste sur la dimension « artistique » de la cérémonie : on allume d’abord une chandelle entourée de quatre animaux totémiques, puis on passe en revue quatre « œuvres » artistiques qui étrangement ont les attributs associés aux quatre directions amérindiennes.

Réincarnation libératoire

Vient ensuite, la même conteuse, Michèle Rousseau, qui comme lors des cérémonies de la Journée de la Terre narra avec un talent certain un autre conte autochtone. Cette année-ci il s’agit de la souris qui à force de curiosité et de sacrifices devient « Souris-qui-bondit » puis enfin un aigle… L’histoire est emplie d’animaux aux pouvoirs magiques, bison et loup qui servent de guides vers les montagnes sacrées et le Lac de Grande médecine. Comme lors de son intervention à la Journée de la Terre dans son conte de la « femme chamane », Michèle Rousseau insista sur l’importance de la réincarnation et de la métempsychose. Pour elle, c’était visiblement ce qui comptait le plus dans son conte, car cette croyance serait libératrice : « Vous savez les enfants, on n’est jamais mort pour toujours. Quand on est mort, ce n’est pas pour toujours. On se transforme. On ne revient pas comme on était avant, mais on se transforme. C’est vraiment très intéressant de découvrir ça. Ça donne confiance. » La souris qui bondit se transforme finalement en aigle et de conclure la conteuse « Vous savez ce sont les autochtones qui savent nous faire comprendre ce que c’est que de devenir aigle. »

Applaudissements.

Prière sacrée

Samania, habillée d’une robe indienne en cuir à franges, et d’une paire de lunettes rectangulaires qui lui cernent les yeux de noir et de blanc, s’avance. Elle se dit amérindienne et d’un métissage du plus bel aloi : par sa mère elle serait un mélange d’Agnier (Mohawk) et d’Odjibway et par son père un quart abénaquis et un quart micmac.

Elle demande aux enfants-rois de s’approcher et de former un cercle sacré : « Je vais demander aux enfants de se lever et de venir avec moi. On va se donner la main. Chez nous les Amérindiens, les enfants sont nos maîtres… » « Je demanderais aux gens, s’ils veulent bien se lever debout… On va faire un petit cercle sacré juste autour »… « Je demanderais à mon groupe de chant (de venir). « On va faire une prière ensemble. » « On va donner la main aux enfants. On fait juste un cercle ».

Puis dans cette école laïque, vient la prière en cette Heure de la Terre : « Alors ce qu’on va faire, on va faire un cercle de prière. C’est un chant. Ça s’appelle « Wa wé wa wé o ». « Vous allez tous répéter avec nous. C’est une prière sacrée. » Alors, tous chantent « Wa wé waaaaaaa wa wé wa we ooooooo »… Le chant répétitif est entonné par l’assemblée pendant près de deux minutes.



Une fois la prière terminée, Maude Arsenault annonce que nous allons procéder à la cérémonie de purification et qu’ensuite nous réaliserons « une œuvre d’art collective ».



Heure de la Terre, école Wilfrid-Léger, le 27 mars 2010.


Feu sacré, cercle sacré, prière au Grand Esprit

Samania demande alors à l’assistance de former un serpent : « On va faire la danse du serpent ; quand on va sortir, tout le monde va se tenir la main. » On va aller à l’extérieur « allumer le feu sacré. »

En file indienne, parents et écoliers sortent pour aller sur le terrain de sport de l’école au centre duquel brûle un feu de camp. Une fille armée d’un grelot qu'elle secoue fortement clôt la longue file et invite à ne pas couper le serpent. « C’est très important ! » Un serpent à sornettes apparemment.

Une fois les participants assemblés autour des flammes, Samania annonce qu’il s’agit d’une « cérémonie sacrée alors nous allons faire le cercle de purification. » Elle présente Jacques et Jane « les gardiens du tambour sacré… qui a 300 ans ». « Les chasseurs ont fait de la chasse spirituelle, justement aux bisons. Les peaux qui sont dessus sont de la peau du bison. »

Suit une longue litanie de « sacré » : « Ce soir on va faire une cérémonie sacrée », « Sylvie, c’est la gardienne du tabac sacré. », « Renée gardienne de la sauge, une herbe sacrée. »

Samania continue : « Danielle est avec moi et va faire la moitié du cercle avec moi pour pouvoir purifier les gens...», elle fait appel à cinq femmes ou jeunes filles de l’assistance. Elle répète son laïus de l’enfant-maître et l’adulte-élève dans la société autochtone. « La cérémonie vient de commencer, moi je vais sortir à l’extérieur du cercle pour faire l’offrande au Grand Esprit avec ma coquille. » Elle présente aux gens le coquillage de mer avec la sauge. « La sauge c’est pour vous purifier. » Alors quand… on fait l’offrande aux quatre directions…c’est qu’on demande au Grand Esprit, que la fumée… les gens qui sont ici ce soir, qui se réunissent ensemble, que nos prières se réunissent et qu’ils demandent au Grand Esprit qu’elles soient exaucées. »

Moment de silence. Nouvelle prière. L’officiante invite les gens à crier « WAO ». Un grand « WAO » retentit. On prie pour la Terre et on demande pardon pour ceux qui n’en prennent pas soin.

L’office continue. La célébrante saupoudre le feu de sauge, demande le silence total. La prêtresse met le feu à la sauge dans son coquillage, elle s’encense de fumée sacrée.



Interruption de la cérémonie sacrée

Puis soudain, l’officiante s’interrompt : « Je viens d’avoir une information, on m’a demandé de ne pas faire le cercle au complet parce que… Où est-ce qu’elle est Maude ? » Francine Charland de l’Atelier 19 intervient : « Ce qu’on aimerait c’est si c’était possible que votre cérémonie de purification puisse être avec ceux qui sont dans le premier cercle, parce qu’après on va avoir à faire les cercles de lumières… et on sait qu’il y a peut-être des gens ici qui sont réticents quand même à ce qui se passe. C’est quand même nouveau. Ça appartient à votre culture amérindienne. Pour nous, ce serait de respecter les gens qui sont autour ».

Visiblement, cette cérémonie sacrée met mal à l’aise des personnes dans l’assistance comme l'avoue Mme Charland.



Cérémonie de purification des âmes par le Grand Esprit

Nonobstant cette intervention, le rituel de purification commence : l’officiante amérindienne se déplace d’une personne à l’autre en présentant le coquillage de sauge sacrée et les gens éventent la fumée sacrée autour du visage. La cérémonie dure 15 minutes. Les organisateurs allument ensuite des chandelles dans des boîtes de conserve, les disposent par terre pour former le cercle sacré de lumière.

Où Radio-Canada persécute l'auteur

Ayant déjà assisté à la même cérémonie des lumières l’année passée, votre reporter retourne à sa voiture. La route est encore longue. Il s’assied dans sa voiture, allume la radio et tombe sur Jacques Languirand, le gourou octogénaire du Nouvel Âge qui officie encore sur la chaîne d’État. Au menu, Le cinquième accord toltèque écrit par le fils d'une guérisseuse du Mexique et petit-fils d'un chamane. On n’y échappe décidément pas. Bienvenu à ce Québec laïque en pâmoison devant tout ce qui est amérindien et empreint d’une vague spiritualité écolo-nouvel-âgeuse.

Laïcité très variable

Rappelons que l’année passée un cégep de Sherbrooke avait tout fait pour empêcher un créationniste de parler à des étudiants après les heures de classe. Ici une école publique laïque et une maison des jeunes participent à une cérémonie au cours de laquelle on explique la dimension spirituelle d’« œuvres » d’inspiration autochtone, un grand capteur de rêves couronne l’auditoire, des tambours égrènent des sons répétitifs autochtones, on allume une chandelle ornée de quatre animaux totémiques, on insiste sur la réincarnation en la qualifiant de chose « très intéressante » à découvrir et dont la prise de conscience est libératoire, on participe à des prières où le sacré se bouscule : cercle, coquillage, sauge, tabac, tambour, feu, tout est sacré. On y prie même pour les pécheurs qui ne prennent pas soin de la Terre. Un office complet, et pas un mot de protestation de la part des professeurs ou de la direction de l’école. Non, on aide plutôt l’Atelier 19 qui n’en est pas à son premier office du genre à monter l’événement « artistique et communautaire ».

Voir aussi : Nos ancêtres, les Amérindiens







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Heure pour la Terre et l'école

Comme chaque année depuis près d'un lustre, les écoles québécoises, relayées par les médias conformistes, célèbrent l'Heure de la Terre.

Cette célébration cadre bien avec la nouvelle idéologie qui règne en maître dans l'école québécoise et imposée en partie par l'État : celle d'écologisme, de l'Indien premier écologiste, de la vénération de la Terre-Mère, du cours d'éthique et de culture religieuse.


Gagnant de l'Heure de la Terre
chaque année à chaque heure :
 la Corée du Nord

Voir aussi

Hérésies, le nouveau livre de Jacques Brassard (m.-à-j. vidéo)

Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne




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Les Canadiens et les Québécois en faveur de la peine capitale

Les Canadiens se disent majoritairement (63 %, soit 2 % par rapport à 2012) en faveur du rétablissement de la peine de mort, selon un sondage Angus Reid. Trente pour cent des Canadiens y sont opposés, soit une baisse de 4 % en un an.

C’est en Saskatchewan (75 %) et en Alberta (73 %), où les personnes interrogées souhaitent le plus qu’un criminel soit condamné à la peine capitale.

En Colombie-Britannique (55 %) et au Québec (58 %), une majorité de répondants sont également pour la peine de mort, mais dans des proportions moindres qu'ailleurs.

D’après ce nouveau sondage, dont les conclusions sont sensiblement identiques à l’enquête menée en février 2012, parmi les électeurs conservateurs, trois sur quatre (78 %) se prononcent pour cette mesure. Dans le camp libéral, 42 % des répondants sont contre l’idée.

Parmi les personnes qui sont en faveur du rétablissement de la peine de mort, 58 % estiment que cela permettrait de dissuader les criminels, 57 % pensent que cela permettrait de faire des économies parce que les coûts de la vie en prison reviendraient moins cher à la société, 53 % jugent qu’il faut tuer les tueurs, 39 % croient que cela soulagerait la famille des victimes et 20 % considèrent que les criminels ne sont pas capables de se réintégrer à la société.

À l’opposé, les Canadiens qui se disent opposés à la peine de mort craignent en grande majorité que le condamné puisse être victime d’une injustice (77 %), 53 % considèrent que c’est mal de donner la mort à quelqu’un, même s’il s’agit d’un criminel, et 50 % pensent que cela n’empêcherait pas les crimes.

Le sondage a sondé 1514 Canadiens, les 10 et 11 mars.






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Québec — L'apprentissage des tables de multiplication repoussé de deux ans

À l'école primaire, on apprenait les tables de multiplication par cœur en troisième année, des élèves commencent maintenant à les mémoriser deux ans plus tard, en cinquième année.

Il s'agit d'une « nouvelle façon de faire » adoptée par la commission scolaire des Découvreurs et la commission scolaire des Navigateurs (CSDN), qui découle d'un document du ministère de l'Éducation intitulé Progression des apprentissages au primaire.

En troisième année, l'enseignant n'oblige plus les élèves à apprendre leurs tables de multiplication par cœur, mais explique plutôt à ses élèves, à l'aide de matériel et ensuite d'images, comment «se construisent» les multiplications.

« On essaie de donner un sens aux apprentissages, en utilisant des façons plus concrètes pour que ce soit plus facile », explique Nicole Labrecque, directrice adjointe des services éducatifs à la CSDN, qui dessert la Rive-Sud de Québec.

Et pourtant...

Faire des calculs lorsqu'on ne connaît pas ses tables de multiplication n'est en rien facile. En poussant l'analogie, on pourrait comparer lettres et chiffres, mots et nombres, calculs et textes. Les calculs sont une forme de combinatoire élaborée : si chaque combinaison devient complexe par manque de connaissance des opérations élémentaires (tables d'addition et de multiplication), c'est l'ensemble des mathématiques qui devient indigeste et source de frustration.

Si certains enfants s'écartent de la lecture en raison d'une maîtrise insuffisante de la combinatoire, rendant compliquée la lecture, de même, la méconnaissance des calculs élémentaires écarte les enfants des mathématiques. Les tables d'addition ne présentent pas de difficultés. Ce sont les tables de multiplication que les enfants semblent ne plus arriver à apprendre comme de nombreux parents l'attestent. Dire que cet apprentissage a été négligé dans les écoles ces derniers temps serait un euphémisme.

Entretemps à Singapour, au Japon et en Angleterre

L’étude internationale TIMSS (Trends in International Mathematics and Sciences Studies) qui se fonde sur des tests menés tous les 4 ans auprès des élèves de 4e année du primaire et de secondaire II de plus de 50 pays classe les élèves de Singapour à la première place mondiale. Le Québec a une place honorable dans ce classement, mais nullement exceptionnelle.

Résultat TIMMS (2011) pour la 4e année du primaire

PaysNote
Singapour606
Corée, rép. de605
Hong Kong RAS602
Formose (Taïpei)591
Japon585
Irlande du Nord562
Caroline du Nord554
Belgique (Flandre)549
Finlande545
Angleterre542
Fédération de Russie542
États-Unis541
Pays-Bas540
Danemark537
Lithuanie534
Québec533
Portugal532
Allemagne528
Ontario518

La méthode de Singapour traite simultanément la division et la multiplication dès la première année du primaire comme étant les deux pendants d'une même opération : elle traite donc non seulement de la multiplication par 3 ou 4, mais également de la division par 3 et par 4. Le manuel de 3e année apprend la table des multiplications et de divisions jusqu'à 9 ainsi que le calcul mental associé à ces tables. Comprendre le mécanisme de la multiplication est une bonne chose (l'addition successive) , pouvoir rapidement mobiliser ces connaissances (par le par cœur) l'est tout autant).



En Angleterre, aux meilleurs résultats ci-dessus que le Québec, le nouveau programme du primaire prévoit que les enfants de 9 ans connaissent leur table de multiplication jusqu'à 12x12. Un porte-parole du ministère de l'Éducation a déclaré à la BCC que le nouveau programme augmenterait le niveau des élèves : « Notre projet pour l'école primaire rendra notre programme comparable aux meilleurs dans le monde, y compris celui de Singapour ».

« Il est grand temps que la rigueur reprenne le dessus — les enfants doivent connaître leurs tables de multiplication par cœur jusqu'à 12, diviser des fractions et être bons en calcul mental. Une bonne base permettra aux enfants de passer ensuite à des concepts mathématiques plus complexes. »

Au Japon, les élèves de deuxième année du primaire apprennent leur table de multiplication (jusqu'à 9x9) grâce à une méthode rythmique appelée « Kuku » (écoutez quelques exemples de kuku).

Qu'est-ce qui pousse donc Québec à repousser des éléments de base de l'arithmétique qui ont fait leur preuve ?

Table de multiplication chinoise 




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